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mercredi 21 avril 2010

Japon - Kawaguchi


Les vols long courrier à destination de l'Europe devraient reprendre partiellement aujourd'hui. Pour autant, je ne serai vraiment tranquille que quand le nôtre aura été confirmé, donc pas avant samedi, j'imagine.

En ce mercredi que la météo prévoit ensoleillé, nous tentons de réaliser un rêve de Chouchou: voir le Mont Fuji. Pour cela, nous prenons à Shinjuku un train JR qui nous conduit en une heure jusqu'à Otsuki, puis un tortillard rigolo qui met presque aussi longtemps à nous hisser jusqu'à Kawaguchi - ville où se trouve l'un des cinq lacs situés au pied du Mont Fuji, et depuis lesquels on a paraît-il la plus belle vue sur ce volcan surnommé "le coeur du Japon".

Je suis ravie de traverser ce paysage de montagne et de campagne à une allure un peu poussive qui permet de bien tout regarder, et même de prendre des photos par la fenêtre. Je m'en doutais un peu grâce à mes lectures (notamment "Hokkaido Highway Blues" que j'ai terminé juste avant notre départ), mais le Japon rural n'a apparemment rien à voir avec le Japon citadin; loin des enseignes lumineuses à gogo, des gratte-ciel d'acier et de verre, des magasins entassés les uns sur les autres et du grouillement humain parfois oppressant, il semble figé dans un passé où tout était simple et épuré.

Arrivés au terminus, nous descendons à pied vers le lac distant d'à peine 800 mètres, et comme il est déjà un peu tard, nous cherchons où manger. Le premier restaurant que nous essayons est complet et le deuxième fermé; l'angoisse fait gargouiller mon estomac. Nous finissons par nous réfugier dans une sorte de cantine très calme... jusqu'à ce que débarque un groupe d'une vingtaine de touristes coréens fumeurs et bruyants, qui nous persuade de finir notre repas en vitesse et de détaler.

Nous nous dirigeons vers le "cable car", un téléphérique qui nous emmène jusqu'à un très beau point de vue. Malheureusement, de gros nuages dissimulent le sommet du Mont Fuji. Pas de photo de carte postale pour Chouchou qui tente de faire contre mauvaise figure bon coeur. Nous profitons de la température agréable pour nous asseoir face au panorama et dessiner au moins ce que nous voyons de la montagne. Avant de redescendre, nous sonnons la cloche de Tenjo ensemble, en faisant un voeu face au Fuji: nous voulons un avion pour rentrer chez nous dimanche!

Nous embarquons ensuite à bord du "pleasure boat" avec un seul autre couple - la saison n'est pas encore commencée et il n'y a pas foule aux abords du lac. Le temps est couvert et il fait un peu froid sur le pont supérieur désert, alors je me blottis contre la poitrine de Chouchou pour regarder lentement passer le Mont Fuji derrière les cerisiers en fleurs. Pas trop dégueu comme moment :-)

Pour le goûter, je réclame à tester le Cheese- cake Factory, une ravissante pâtisserie à l'européenne qui sert surtout des gâteaux à emporter mais propose aussi deux petites tables bistrot dans un coin pour la dégustation sur place. Comme je le soupçonnais, le cheesecake a tout sauf un goût de cheesecake. Mais il est bon quand même. Un petit tour dans les boutiques de souvenirs voisines, où nous acheton schacun un mini-Mont Fiju en peluche (même pas honte) et où je trouve un très chouette puzzle du Japon, avec les régions en couleurs et un petit dessin de la spécialité de chacune. Puis nous rebroussons chemin vers la gare pour rentrer sur Tokyo, ce qui nous prend presque trois heures avec les deux changements.

Le soir, nous dînons dans un boui-boui d'Ikebukuro Ouest - ramen au porc et gyoza. Une fois de plus, c'est la fumée de clope qui nous pousse à fuir sitôt la dernière bouchée avalée.

jeudi 18 septembre 2008

Danemark - Copenhague ; Suède - Malmö


Ce matin, nous quittons à regret l'hôtel Fox. Avant de nous diriger vers Norreport pour prendre le train qui nous conduira en Suède, nous faisons un petit tour dans un magasin de JdR, jeux de plateau, comics et romans de fantasy repéré hier dans une ruelle voisine. J'y achète un petit jeu de cartes baptisé "Sleeping queens" parce que les illustrations me font craquer et qu'on peut y jouer à 2. Je note aussi les références de plusieurs autres articles que j'achèterais plus tard par correspondance: là, le budget shopping est presque autant explosé que nos bagages.

Petit cafouillage au moment de prendre les billets de train: Chouchou, qui s'en charge, oublie de préciser que nous ne rentrons pas dans la journée, et il doit faire la queue une seconde fois pour les échanger. Mais une fois installés à bord, nous pouvons nous détendre. Le trajet, qui dure 40 mn, relie Copenhague à Malmö, la troisième ville de Suède, par un pont de 15 km qui, sur la moitié de cette distance, enjambe le détroit séparant les deux pays. C'est assez impressionnant de rouler ainsi au-dessus de l'eau et d'apercevoir au loin des champs d'éoliennes.

Arrivés à Malmö, nous sommes affamés. Nous nous dépêchons de retirer des couronnes suédoises dans un distributeur et mangeons au premier endroit disponible: un Burger King situé dans la gare. Ca fait du bien par où ça passe... La suite du programme voudrait que nous allions poser nos bagages à l'hôtel Ibis fort excentré où nous avons loué une chambre pour la nuit. Mais avisant un panneau qui n'existe plus (ou du moins, ne sert plus à rien) en France depuis belle lurette, je décide de les laisser à la consigne jusqu'au moment où nous serons prêts à quitter le centre-ville pour la nuit. Nous traversons donc la gare en direction des casiers situés à l'autre extrémité. Arrivés devant ceux-ci, nous nous rendons compte qu'ils n'acceptent que les pièces; or nous n'en avons pas. Je laisse Chouchou avec les bagages et rebrousse chemin vers le changeur de monnaie aperçu tout à l'heure à côté du DAB. Mais j'ai beau essayer d'y introduire un billet de 100 couronnes dans tous les sens, il le régurgite aussitôt. C'est alors que je vois une mention écrite en tout petit sur l'appareil: il n'accepte que les billets de 20 ou 50 couronnes. Evidemment. J'en suis quitte pour aller acheter un magnet dans une boutique de souvenirs voisine, afin de faire de la monnaie.

Allégés d'une bonne trentaine de kilos, nous partons à pied à la découverte du centre de Malmö. En descendant vers la place de Triangeln, nous passons devant l'hôtel de ville, puis croisons une étrange procession de statues musiciennes. Je passe un long moment chez Laugerhaus, sorte de Casa suédois où tout est absolument craquant. Sans la limitation des bagages et les risques de casse pendant le vol retour, j'en profiterais pour changer tout notre linge de maison et une bonne moitié de notre vaisselle. Et pour faire le plein d'albums photos mignonissimes. Là, je me contente de quelques bibelots, d'une douzaine de cartes postales kitsch, d'un trio de torchons et de deux tasses noires pour boire nos chocolats chauds. Mais croyez-moi, ça me coûte. Pourquoi on n'a pas de magasins aussi sympas à Bruxelles? Ou en France, d'ailleurs...

Nous tournons dans la rue perpendiculaire qui conduit vers la place Lilla Torg. Et là, tout à fait par hasard, nous tombons sur le Form/Design Center de Malmö. Bien entendu, ils sont en train de changer leur expo principale, qui est donc inaccessible. La visite (gratuite) demeure néanmoins fort intéressante. Après avoir admiré encore plein d'exemples du remarquable design scandinave appliqué à des objets du quotidien, nous passons un long moment dans la boutique à nous extasier sur toutes les petites merveilles vendues là et à prendre des tonnes de photos. (Depuis le début de notre séjour, pas une seule fois un vendeur ou un vigile ne s'est rué vers nous tel un pitbull pour nous interdire d'utiliser nos appareils; ça change un peu et c'est bien agréable!) Le café indoor est ravissant; dommage que nous n'ayons pas soif. Nous revenons vers l'artère centrale et poursuivons notre descente vers la place Triangeln.

Après encore une petite demi-heure de lèche-vitrines, nous commençons à avoir froid et envie de nous poser. Nous remontons vers la place Lilla Torg où nous avions repéré un cendroit sympa tout à l'heure: le Folk a Rock, mi-café mi-boutique de disques. Nous y prenons un petit goûter des plus sains: thé, yaourt et salade de fruits. Comme ils font de la vente à emporter, que nous ne sommes pas certains de la présence d'un restaurant à l'Ibis et que nous aurons sans doute la flemme de revenir sur le centre-ville pour manger, nous achetons des salades composées pour notre dîner.

Après avoir récupéré nos bagages à la gare, nous prenons le bus n°7 avec un ticket "Family" et descendons à l'arrêt Mobilia. Dix minutes de marche nous conduisent jusqu'à notre hôtel. L'avantage avec les Ibis, c'est que c'est sans surprise. On sait qu'on aura une chambre propre et de taille confortable pour pas trop cher. L'inconvénient avec les Ibis, c'est que c'est sans surprise: partout dans le monde, c'est la même déco générique et les mêmes couloirs longs comme des avenues. Bon, ne nous plaignons pas: celui-ci propose une connection internet, payante certes, mais dans notre état de manque nous n'allons pas faire les difficiles. Après avoir passé 20 minutes à vérifier nos mails, nous remontons dans notre chambre pour manger nos salades en regardant les infos de la BBC. La crise financière qui a éclaté aux USA en début de semaine fait toujours la une. Je m'en désintéresse rapidement pour attaquer un bouquin acheté dans l'après-midi: "The gathering", d'Anne Enright.

jeudi 20 septembre 2007

Japon - Kyoto (Higashi Honganji), Tokyo (Ikebukuro)

Nous quittons le ryokan Heianbo ce matin. Avant notre départ de Kyoto, nous passons voir le Higashi-Honganji qui se trouve à 200 mètres de la gare et que je n’avais pas visité la dernière fois par flemme de me lever le jour où les trois autres y étaient allés. J’aurais peut-être dû, car là, deux des trois bâtiments sont en travaux et interdits au public, dont le Gojo qui est la plus grande structure en bois du monde. Nous devons également nous contenter de deux tampons sur les trois existants, snif. Mais pour une fois, Hawk en réussit un impeccable… et rate le second en m’écoutant quand je lui conseille de ne pas trop appuyer. Par ailleurs, nous arrivons juste à temps pour la fin de la messe bouddhiste célébrée dans le seul endroit ouvert au public. Môdits, nous sommes môdits. C’est incroyable le nombre de trucs fermés, en réfection ou tout simplement disparus sur lequel nous serons tombés pendant ce séjour.
Nous reprenons le Hikari pour Tokyo. Repas de bento dans le train, journal de la veille, nouveau record de Tetris en mode « attraper » et test des mini-jeux sur Super Mario. Le voyage passe assez vite, comme à l’aller.
Nous posons nos affaires au Kimi ryokan; cette fois, nous avons la chambre 307, juste à côté de celle de la semaine dernière. Puis nous repartons en quête de Doll’s Dream, un magasin du quartier censé vendre des Blythe. Le système d’adresse (3 chiffres qui se succèdent : le premier désigne le quartier, le second le bloc et le dernier l’emplacement exact à l’intérieur du bloc) ne simplifie pas le repérage sur plan. Une petite dame à qui je demande mon chemin nous entraîne jusqu’au koban (=poste de police) le plus proche. Là, on nous donne des indications précises, et en anglais même ! Mais quand nous arrivons au 5-16-2 Nishi Ikebukuro, nous trouvons devanture close : le jeudi est assez souvent le jour de fermeture des magasins, qui restent ouverts le dimanche au Japon. Nous sommes quand même assez fiers d’avoir pigé comment nous repérer.
Nous traversons la gare d'Ikebukuro pour la Xème fois et ressortons dans Seibu, un des plus grands magasins du Japon sinon d’Asie. Je fais quelques emplettes chez Muji (des gâteaux, une veste rétro, un bloc de rangement transparent pour les embellissements de scrap que je vais transporter à Bruxelles). Pas de Blythe, hélas, au rayon jouets, mais des Barbie collector qui valent le détour et que personne n'empêche Hawk de photographier. Nous faisons une pause gyoza/Coca sur le toit, au 9ème étage. La lune vient de se lever et c’est assez magique dans un registre urbain. Petit tour infructueux chez Loft et nous continuons en direction de Sunshine 60. Achats de mangas X chez Animate ; ça commence à nous faire une petite collection qui s’annonce bien lourde à ramener. Les pattes arrière tirent pas mal et nous sommes bien chargés ; nous rentrons donc au ryokan poser les paquets… Et là, en cherchant sur la carte le food court spécialisé dans les gyoza où nous espérons manger ce soir, nous nous apercevons qu’il se trouvait à 200 mètres d’Animate. Et c’est reparti dans l’autre sens !
Le Namjatown est une expérience ébouriffante. Il ne s’agit pas, comme cette saloperie de Lonely Planet le laissait supposer, d’un simple conglomérat de restaurants, mais d’un parc d’attractions en intérieur, avec boutiques de souvenirs et tout le tremblement. En plus nous arrivons à l’heure des dernières entrées, alors que ça commence à se désertifier. Après avoir payé nos 300 yens d’accès, nous fonçons dans un décor aux trois quarts éteint et limite fantomatique vers le corner Gyoza Stadium (il y en a un autre consacré aux glaces qui s’appelle Ice Cream Land !). Les vendeurs des différents stands nous interpellent au passage, chose que je déteste. En plus il n’y a pas une seule affiche en anglais. Nous hésitons un moment avant de choisir, un peu au hasard, un comptoir situé vers le milieu dont le vendeur ne nous a pas agressés. Le hasard fait bien les choses : des deux filles déjà assises là, l’une parle un anglais très correct. Elle nous explique les différents parfums et passe la commande pour nous. Les gyoza arrivent dans de petites barquettes en plastique ; nous les mangeons sur des tabourets miteux et ils sont bons à se damner. D’ailleurs nous reprenons une demi-douzaine de ceux à l’ail (qui va avoir une haleine méphitique pendant deux jours ?). En repartant, nous avons tout juste le temps d’acheter deux-trois bricoles dans une boutique, dont un porte-clés gyoza en peluche pour Joli Dragon. Toute l’expérience, vécue au pas de course, est totalement surréaliste.

dimanche 16 septembre 2007

Japon - Tokyo (Harajuku), Kyoto

Première bonne nuit de sommeil depuis notre arrivée ; par contre Hawk a eu froid avec la clim. Nous remballons nos affaires : celles que nous laissons en garde au Kimi dans ma valise, celles que nous emportons à Kyoto dans la valise de Hawk. Petit déjeuner frugal (thé + biscuits) et départ pour Harajuku.
Est-ce à cause du soleil qui cogne sans pitié ? Le pont du Meiji Jingu est quasiment désert. Moi qui espérais des hordes de Lolita goths ! Un peu déçus, nous redescendons Takeshita Dori. Au passage, j’achète une paire de chouettes bottines vernies rouges. La chaleur me rend grognon et je suis vite déshydratée. En rejoignant Omotesando, nous faisons halte dans un Lotteria, qui comme son nom ne l’indique pas est une chaîne de fast-foods japonais. Je bois un Pepsi et mange un étrange hamburger à l’œuf poché et à la sauce teriyaki.
Batteries rechargées, nous attaquons le shopping. Pas de nouvelles grandes Blythe au Kiddy Land, mais quelques gadgets qui feront, je l’espère, le bonheur de Bones. Nous passons ensuite à l’Oriental Bazaar qui était fermé l’autre jour. J’achète un yukata, des T-shirts à offrir, un mug et des cartes postales.
Nous remontons vers le carrefour de la station JR. Je laisse Hawk aller prendre en photo les quelques Lolita apparues sur le pont entre-temps et vais me rafraîchir au Café Comme Ça, endroit branché qui ne déparerait pas au sommet du Bon Marché ou de Harvey Nichols. Les prix sont en conséquence, mais mon thé glacé à la pêche et ma tarte aux fraises et au thé vert sont délicieux. Je m’attarderais bien, mais il est déjà l’heure de rentrer au Kimi pour récupérer nos bagages.
Nous arrivons à la gare de Tokyo avec une demi-heure d’avance pour prendre le Hikari 419 qui part à 16h06. Le voyage dure un peu plus de deux heures et demie, mais je ne le vois pas passer. Je rédige ma petite vingtaine de cartes postales, puis joue un peu à Super Mario et à Tétris et nous sommes déjà à Kyoto.
Nous trouvons facilement le Heianbo Ryokan, où m’attend une drôle de surprise : on nous a attribué la même chambre que lors de mon précédent séjour avec l'Homme. C’est assez bizarre de me retrouver entre les mêmes murs avec un autre amoureux… Un tour rapide dans le quartier m’apprend que l’immense Muji voisin est en travaux et fermé. Grosse déception. Retour au ryokan pour profiter de la connexion internet client. Pas de mails urgents en souffrance, j'ai reçu le paiement de la seconde moitié de ma dernière trad et c’est le blog de Firmin qui a gagné Persoweb : tout va bien.
Nous ressortons avec l’intention de manger dans l’un des petits restos japonais de la rue parallèle. Malheureusement, leur menu est indéchiffrable et il n’y a pas de plats en cire dans la devanture. Nous écartons rapidement les restos de Karasuma Dori, trop européens ou trop chers. Nous nous rabattons sur la gare centrale dont je me souviens qu’elle abrite de nombreux boui-bouis en sous-sol. Oui mais voilà, vue l’immensité des lieux, je ne retrouve qu’un pauvre Pronto qui sert de la pseudo bouffe italienne. A tout hasard, nous décidons de monter au 11ème étage du Cube où il semble y avoir plusieurs établissements qui servent assez tard. Surprise : on accède au sommet du bâtiment par une enfilade d’escalators parallèle à un monstrueux escalier et débouchant sur un jardin à ciel ouvert. L’architecture intérieure du lieu est vraiment spectaculaire ; je me demande comment j’ai fait pour louper ça lors de mon séjour précédent. Repas dans un resto de soba, sympa sans plus et vite expédié : je n’ai pas encore fini mon bouillon que le serveur vient nous prévenir de l’imminence de la fermeture, exceptionnellement à 21h30 au lieu de 22h.
Retour au ryokan. Douche bien méritée dans la minuscule salle de bain dont les robinets alimentent à la fois la baignoire et l’évier. Puis, comme d’hab, nous faisons nos comptes et rédigeons nos notes de la journée. Mais cette fois, nous avons une table basse à laquelle nous asseoir, ce qui est quand même beaucoup plus confortable.

mercredi 12 septembre 2007

Japon - arrivée à Tokyo (Ikebukuro)

J’avais fait en sorte de terminer tous mes préparatifs lundi soir, ménage compris, afin de partir cool mardi matin. C’était un bon calcul. Mais à mon arrivée à l’aéroport de T/H, le parking longue durée est plein. Je me gare un peu n’importe comment. Au moment d’aller chercher mon Travel Park, le comptoir est fermé. Je dois me résoudre à l’acheter chez Air France, 32 euros au lieu de 20. Glups. Ma bonne humeur en prend un léger coup dans l’aile. Je signale mon problème de place qui n’en est pas une au surveillant du parking ; il me dit de faire migrer ma Twingo vers le parking courte durée et qu’il validera mon Travel Park quand même. Je retourne au parking en courant ; mon sac à dos pèse plus lourd que prévu et je transpire déjà. Au final, une voiture s’en va juste comme je reprends la mienne et je récupère sa place.
Vol T/H-Paris sans histoires. Le transfert d’Orly à Roissy est facile (Orlyval + RER B jusqu’au terminus) mais long et chiant. A Charles de Gaulle, je retrouve Hawk à l’enregistrement. Il est déjà là depuis deux heures et il nous en reste trois à tuer avant l’embarquement. Les boutiques de l’aéroport sont nulles, que sont devenus les duty free d’antan ? J’achète quand même un tube de gommage Idealist d’Estée Lauder à 40 euros au lieu de 50, et hésite mais renonce à une palette de gloss Dior dans un étui en cuir rouge ravissant.
Nous embarquons dans un Boeing 777 de Japan Airlines, avion pas super grand (rangées de 9 places en classe éco) et à 90% rempli de Japonais comme pour nous rappeler que décidément, ce n’est pas la saison touristique en Asie. Nous sommes contre un hublot (que j’ai réquisitionné sans vergogne, prétextant mes difficultés à dormir en avion), pas trop mal placés donc mais avec toujours aussi peu de place pour les jambes. Le vol passe vite : le temps de dîner, de lire quelques magazines, puis je prends un somnifère et ferme les yeux. Le sommeil tarde à venir, mais je finis par en grappiller cinq heures environ - plus que je n'en espérais. Petit déjeuner façon brunch (omelette, fromage blanc, salade de fruits) et nous entamons déjà la descente vers Narita où, annonce le pilote, « il pleut ». Bon, c'est pas comme si on s'y attendait pas.
Dans l’aéroport, les choses s’enchaînent vite et bien. Nous récupérons nos bagages et échangeons nos vouchers contre deux Japan Rail Pass. Pendant que je fais les réservations pour le train de Kyoto dimanche, Hawk va changer de l’argent. Nous sommes pile à l’heure pour prendre le Narita Express suivant. Il ne va que jusqu’à Shinjuku, mais je préfère me taper une correspondance qu’attendre une heure et demie de plus dans l’aéroport.
Dans le train, nous nous trompons de compartiment et nous installons en première classe. Le contrôleur nous redirige vers la voiture voisine. Nous devrions être tout excités, mais la fatigue et la monotonie du trajet nous font somnoler. Je me souviens de ma déception lors de mon arrivée précédente, de cette totale absence de dépaysement que j’avais éprouvée – et qui avait été vite rattrapée par la suite. Le changement à Shinjuku se fait sans difficulté, nous prenons la Yamanote jusqu’à Ikebukuro. Au sortir de la gare, petit moment de flottement devant le carrefour. Cinq minutes à tournicoter, puis je retrouve la grande avenue à partir de laquelle je sais aller au Kimi Ryokan.
Nous avons la chambre 308 : catégorie medium, donc minuscule pour deux personnes (à peine quatre tatami), mais moins chère. Nous payons séparément, ce qui perturbe beaucoup la jeune fille de l’accueil apparemment pas super douée en calcul mental. Je suis contente de ne pas me retrouver dans la même chambre (la 205) ni au même étage que la dernière fois (je ne peux cependant pas m’empêcher d’y jeter un coup d’œil au passage). Nous profitons de l’absence des autres clients pour prendre une douche bien méritée et nécessaire après toutes ces heures de transports en commun. Puis nous ressortons faire un tour dans le quartier.
Le plan est de prendre des bento chez Tobu, puis de balader dans le reste du grand magasin et les petites rues voisines avant de rentrer manger au ryokan, dans la salle commune. L’estomac de Hawk ne l’entend pas de cette oreille, et nous sommes obligés d’intervertir les étapes 3 et 4 après avoir écourté la 2. Ça me fait un peu bizarre de me retrouver assise à cette table en bois mal fichue, à boire ce thé amer couleur de gazon. Ce n’est pas spécialement douloureux, et je ne suis en aucun cas nostalgique de mon premier voyage ; au contraire, je n’ai qu’une envie : « réécrire » par-dessus, le refaire de la bonne manière cette fois.
La balade nocturne dans Ikebukuro Ouest me permet de retrouver mes marques : le drugstore ouvert toute la nuit, le bar à sushi, le bon resto de soba… Nous rentrons vers 21h30, pas très tard mais nous sommes quand même un peu crevés. Chacun de son côté, nous faisons nos comptes et rédigeons nos premières impressions. Harmonie. Je prends un cachet pour dormir en pensant que sitôt la lumière éteinte, nous allons nous mettre à ronfler. Au lieu de ça, séance de galipettes fougueuses mais muettes pour cause de fenêtre ouverte et de cloisons archi-minces. Nous devons nous endormir vers 23h.
PS : Finalement, bien que le ciel soit couvert, nous n’avons pas reçu une seule goutte de pluie aujourd'hui. Pourvu que ça dure !

vendredi 25 mai 2007

USA - préacheminement jusqu'à Paris

Bien que ça ait été un peu le rush sur la fin, j’ai réussi à boucler mes préparatifs, manger rapidement, laisser mes clés à la voisine et choper le bus de 12h30 qui m’a déposée à la gare SNCF vers 13h15.
C’est après que ça s’est gâté. Pour des « raisons techniques » mystérieuses, nous nous sommes arrêtés à Macon où nous avons attendu un petit moment avant qu’on nous annonce que notre TGV ne pouvait plus rouler qu’à 160 kilomètres/h et qu’il devait donc quitter le réseau grande vitesse. Retard prévu à l’arrivée : au moins deux heures ! Ce n’est pas trop grave pour moi, à part que je n’avais emporté que deux magazines et que je me fais donc copieusement chier. Pour tromper mon ennui, je suis allée grignoter un menu light au wagon-restaurant et retarde le moment de regagner ma place (à côté d’un monsieur qui s’endort très facilement et ronfle très fort) en commençant mon journal de voyage et en échangeant des textos avec Hawk et Autre Moi. Il fait orage sur Paris et je suis en tenue de plage. Merveilleux. Enfin, si problème de transport il doit y avoir, je préfère que ce soit en train qu’en avion (même si l’un n’exclut malheureusement pas l’autre). Je suis si heureuse d’avoir un mois de vacances devant moi qu’il en faudrait beaucoup plus pour m’énerver. Même quand je me suis fait surprendre aux toilettes, pantalon sur les chevilles, parce que j’avais mal fermé la porte, ça m’a plus fait marrer qu’autre chose. Le monsieur asiatique, par contre, était comme le corbeau de La Fontaine : honteuzéconfus.
Que raconter d’autre ? J’ai commencé la lecture de « jPod » de Douglas Coupland. Je n’ai pas encore testé mon nouvel appareil numérique (le Casio rose tout mimi). Ma main gauche sent le saumon, c’est malin. Plus globalement : je n’ai pas emporté mon carnet d’alimentation. J’ai décidé de me faire confiance pendant ces vacances, de ne pas me restreindre et d’essayer d’être à l’écoute de mon corps pour lui donner ce, et uniquement ce, dont il a vraiment besoin ou envie. On verra le résultat au retour (hier j’étais à 59,3 kilos sur la balance). Autres résolutions : profiter au maximum de ces trois semaines avec les VIP, écrire et gribouiller le plus possible, prendre plein de photos, filmer, rire beaucoup.

vendredi 6 mai 2005

Japon - Kyoto (Gion)


Pris le Shinkansen pour aller à Kyoto. Le nouveau ryokan est très beau, très traditionnel et hyper bien équipé : salle de bain et WC dans la chambre, TV, grandes serviettes, clim’, produits de toilette et surtout accès internet gratuit ( !) + parapluies en libre service. Le dernier détail prend toute son importance quand on sait qu’il a plu sans discontinuer cet après-midi. Nous avons fait des kilomètres à pied, le long de la rivière Kamo, pour trouver le Japanese Craft Center situé dans Gion (le quartier le plus ancien de la ville, celui où se trouvaient autrefois les maisons de geisha). L’endroit doit être très joli sous le soleil ; trempé, on apprécie un peu moins. C’est encore crevée que je suis rentrée après le dîner (soupe de ramen au porc), mais de meilleure humeur que les jours précédents néanmoins. Nous avons fini la soirée en buvant un thé dans la chambre de Patrice et Ilona et en préparant le programme des jours à venir.
Appelé mes parents du resto ; ils ont changé ma grand-mère de maison de retraite hier et il paraît que ça a été un cauchemar.
(Photo: les lanternes dédiées aux esprits du grand temple de Gion, prise par l'Homme)

mardi 3 mai 2005

Japon - arrivée à Tokyo (Ikebukuro)


Je crois bien que c’est la première fois de ma vie que je mange des broccoli au petit déjeuner.
Lufthansa : bouffe 5/5, tout le reste 0/5. Outre les sièges riquiqui, il faisait hyper chaud et sec dans l’avion. Très très inconfortable. Et à l’arrivée, on nous annonce que la porte de la soute est bloquée, et qu’il faut donc attendre pour récupérer nos bagages que quelqu’un réussisse à l’ouvrir manuellement.
Mais ça y est : nous sommes au Japon ! Une nuit blanche dans les pattes, la gueule enfarinée et sans bagages, mais nous sommes au Japon :D
10h45 : bagages récupérés, liquide et Japan Rail Pass échangés. En attendant le train qui nous emmènera à Ikebukuro, nous sommes allés boire un verre dans un coffee shop appelé « La théière » ( !). Du moins, les autres boivent une bière et moi je les regarde car ici, on ne sert que du thé anglais (re !) ou bien du macha, mais froid. La fatigue commence à se faire sentir.
Première impression après une demi-journée passée ici : Tokyo est une ville décevante, sans le charme de Paris ou de Londres et sans l’énergie de New York. Mais c’est peut-être juste Ikebukuro. Nous nous sommes traînés lamentablement tout l’après-midi : déposé bagages au ryokan, mangé dans un delicatessen, repassé au ryokan pour prendre possession des chambres et nous doucher, baladé dans le grand magasin Seibu et rapidement renoncé car trop de chaleur et de fatigue. Dîner de plats tout prêts dans le lounge du ryokan et extinction des feux de bonne heure ; je crois que nous ne l’avons pas volé.
Change : 1000 € = 129 220 yens
3 nuits au ryokan = 11 500 yens
Un repas à emporter ou dans un petit resto = entre 800 et 1 200 yens en moyenne
(Photo: Ikebukuro ouest, prise par l'Homme)