mercredi 14 avril 2010

Japon - Kyoto


La journée à Kyoto, dont nous avions gardé un si bon souvenir de notre séjour précédent, se révèle décevante. D'abord, malgré un beau soleil, il fait froid et très venteux. Ensuite, le temple Higashi Honganji est toujours en travaux deux ans et demi plus tard, et nous ne pouvons pas visiter la partie qui nous manque. Comme il est hors de question que je me tape une troisième fois les Pavillons d'Or et d'Argent ou le Ryoanji, nous prenons le métro jusqu'à Shijo Dori, la grande artère commerçante de la ville: dans le doute, se rabattre sur le shopping ne fait jamais de mal (sauf au portefeuille, mais il a l'habitude).

Mais cette fois, curieusement, la manoeuvre se révèle plus fructueuse pour Chouchou que pour moi. Serais-je en train de perdre ma magic touch? L'angoisse me ronge. Le Neo Mart (grand magasin de produits importés des USA) a perdu beaucoup de son charme depuis la dernière fois. Heureusement, le Loft est toujours égal à lui-même. Chouchou y déniche une nouvelle sacoche très chouette et un thermos parfait pour emporter du thé glacé au boulot, pendant que je me contente d'un peu de papeterie et d'un plateau turquoise à pois blancs. Pas par manque d'envie, mais parce que je garde en tête les restrictions de mon budget et de mes bagages. Si j'habitais au Japon, ce magasin me ruinerait. C'est un de mes préférés au monde; oui, rien que ça.

Nous nous engageons ensuite dans les deux artères commerçantes couvertes au nom imprononçable, où nous nous étions amusés comme des fous lors de notre premier voyage ensemble. Pour le goûter, ne trouvant pas le Mister Donut et ses boissons radioactives, nous nous arrêtons chez Strawberry Fair dont la vitrine m'a fait halluciner. Je testerais bien la coupe monstrueuse du haut mais Chouchou n'est pas chaud et seule je vais en gaspiller les trois quarts. Je prends donc un Strawberry Shortcake Parfait qu'on me sert avec... un Earl Grey (je m'apercevrais plus tard que dans tous les endroits où goûter à l'occidentale, il est impossible de trouver un thé vert japonais). Dans ma coupe se superposent des fraises, de la chantilly, de la glace vanille - jusqu'ici tout va bien -, du quatre-quarts sans sucre ni beurre coupé en petits morceaux, des corn-flakes et de la Jell-O rouge. C'est, euh, spécial. Depuis le temps, je devrais pourtant savoir que les desserts japonais sont toujours supea beaux et très rarement bons!

La visite subséquente des arcades nous déçoit elle aussi. Je me contente d'un foulard à pois oranges pour protéger ma gorge et d'une breloque chat de Cheshire dans le magasin de figurines qui a par ailleurs dans ses rayons deux Blythe sublimes mais bien trop chères (respectivement 20 000 et 28 000 yens, soit 160 et 220€ environ). Comme je suis vraiment crevée, nous modifions nos réservations de retour et reprenons le train plus tôt que prévu avec des bentos crapuleux - haché, saucisses, riz et pâtes! - à manger pendant le voyage.

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