Affichage des articles dont le libellé est Hard Rock Café. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Hard Rock Café. Afficher tous les articles

vendredi 23 avril 2010

Japon - Tokyo (Ueno)


Nos journées démarrent de plus en plus tard; à ce rythme-là, nous n'aurons aucun décalage horaire à rattraper à notre retour à Bruxelles!

Comme il pleut encore, nous avons décidé de nous faire une journée musée, en débutant par le Tokyo National Museum dont Marion et Cie nous ont dit le plus grand bien. Et tant qu'à passer par la gare de Ueno, pourquoi ne pas déjeuner au Hard Rock Café, même si j'ai déjà "fait" celui-là deux fois? Chouchou n'est pas très difficile à convaincre. Mon passage obligé à la boutique se solde par l'achat d'un T-shirt noir à manches courtes avec logo strassé. Au resto, pour changer de ma traditionnelle salade Cobb, je commande la blackened chicken pasta - très bonne, mais trop bourrative pour prendre un dessert après. Tant pis pour le délicieux cheesecake du HRC!

Le Tokyo National Museum abrite une collection immense répartie sur quatre bâtiments, sans doute impossible à voir en une journée. Nous concentrons nos efforts sur le Heiseikan dont le premier étage accueille deux expositions temporaires:
- une collection d'objets militaires et domestiques ayant appartenu à la lignée Hosokawa;
- une collection d'art zen et bouddhiste rassemblé par un shogûn aux goûts plus raffinés que la moyenne.
Les conditions pour dessiner ne sont pas idéales; il y a bien des sièges, mais ils sont trop loin des pièces exposées, et je ne me vois pas du tout m'asseoir par terre comme je l'avais fait à Marrakech l'an passé! Néanmoins, j'arrive à croquer une armure de samouraï avec son casque, un masque de nô et une tsuba en forme d'aigrette.

Encouragée par ces modestes succès, j'entraîne Chouchou au rez-de-chaussée du bâtiment où se trouve la collection archéologique du musée. Celle-ci retrace les premiers échanges culturels entre le Japon et ses voisins immédiats, notamment la Corée. Elle contient de nombreux haniwa ou figurines mortuaires en terre cuite qui me fascinent. En sortant, nous tombons sur une salle remplie de tampons où il est possible de confectionner ses propres cartes postales en forme de kimono. Evidemment, je dédaigne les modèles proposés pour barbouiller plutôt une double page de mon fidèle carnet Moleskine.

Nous passons ensuite au bâtiment Honkan, ou "galerie du Japon". C'est là que sont exposées les trésors historiques les plus typiques du pays: sabres, estampes, statuettes de Bouddha, services à thé... Cela nous intéresse moins et de plus, je sens venir mon coup de barre du milieu d'après-midi. Il est particulièrement violent aujourd'hui, aussi renonçons-nous à notre projet d'aller visite l'aquarium de Sunshine City pour rentrer au ryokan à 16h15 seulement.

Plus tard, nous ressortons pour explorer la librairie de Tobu et nous acheter à manger: encore des gyoza, et de la soupe miso instantanée. Puis nous restons assez tard dans la salle commune à discuter avec le couple été-automne que nous avons croisé au musée cet après-midi. Ils nous conseillent une application iPhone pour identifier les kanji que Chouchou s'empresse de télécharger, et aussi une chouette collection de petits bouquins illustrés sur le Japon. C'est une soirée très sympa. Lors des séjours précédents, j'avais un peu discuté avec les autres clients du ryokan, mais pas autant. Là, la connexion wifi disponible seulement au rez-de-chaussée fait que l'on s'attarde dans la salle commune au lieu de remonter dans sa chambre sitôt la dernière bouchée avalée. Les conversations avec le couple été-automne, mais aussi avec la carnettiste cannoise et son mari ou la naturopathe "spécialiste des femmes" venue donner un séminaire à Tokyo feront partie de mes meilleurs souvenirs de ce voyage ^^

Demain, c'est le dernier jour. Je suis un peu triste mais aussi très fatiguée, et j'ai hâte de reprendre le boulot pour me reposer de ces vacances!

jeudi 15 avril 2010

Japon - Tokyo (Roppongi, Ikebukuro)


Ce matin, nous sommes hyper excités à l'idée de visiter (pour la 2ème fois) le musée du Studio Ghibli. Mais lorsque nous arrivons à Mitaka après un looong trajet dans un métro glacé de la Chuô Line, plus un trajet en navette avec un chauffeur mal aimable, l'employé ne jette qu'un coup d'oeil à nos billets avant de lâcher sur un ton sans appel:
- Ziss iz for toumorro.
Grand moment de solitude. Effectivement, j'avais demandé à Chouchou de réserver pour le premier jeudi de notre séjour, mais les billets mentionnaient juste "April the 16th"... et à aucun moment je n'ai calculé que ce n'était pas la date d'aujourd'hui.



Nous rebroussons chemin sous la pluie. Il est déjà 11h et la journée menace de partir en sucette. Aux grands maux les grands remèdes: nous basculons sur le programme de demain et filé vers Roppongi pour manger au Hard Rock Café et y faire quelques emplettes. Bilan des courses: une très belle veste en coton huilé aspect cuir pour Chouchou, un sweat noir et blanc à manches courtes et un shot glass Tokyo édition limitée pour moi. Dans le resto, la serveuse s'extasie sur Régis; elle a bon goût cette petite. En attendant notre commande, je dessine vite fait deux des guitares accrochées aux murs. Puis Chouchou se goinfre un BBQ bacon cheeseburger Chouchou tandis que je déguste délicatement ma Cobb salad - nous avons tendance à prendre toujours la même chose au HRC. En dessert, nous partageons un cheesecake - un vrai avec la croûte en Graham crackers et une sauce aux fraises subliiiiime - à partager. Burps. Un estomac plein et des oreilles qui résonnent encore de bon vieux rock = un moral de nouveau au beau fixe, contrairement à la météo.

Nous nous rendons ensuite au Musée Mori où a lieu une expo de jeunes artistes japonais intitulée Roppongi Crossing 2010. Non seulement c'est génial, mais on a le droit de prendre des photos de la plupart des oeuvres! J'apprécie particulièrement les arbres découpés par Teruya Yuken, avec une minutie époustouflante, dans des sacs de McDo ou de marques de luxe telles que Vuitton ou Prada. Au milieu de notre visite, nous avons la surprise de tomber sur Marion, son père et sa soeur. Puisqu'ils vont aussi au Musée Ghibli demain, nous nous donnons rendez-vous afin de déjeuner ensemble au Straw Hat Café.

Retour au ryokan pour déposer le shopping, puis direction Ikebukuro Est. Nous ne trouvons pas grand-chose chez Animate et en ressortons assez vite pour nous rendre à Namjatown. Ce parc d'amusement en intérieur, que nous avions traversé en coup de vent à l'heure de la fermeture en 2007, est un endroit hallucinant vu en plein jour et en activité. Quatre thèmes se partagent deux étages: les glaces, les desserts, les gyozas et... les massages. Quelque part au milieu de ce fouillis se trouve une sorte de couloir halloweenesque plein de squelettes, de pierres tombales et de jeux mécaniques tous plus lugubres les uns que les autres. Nous ouvrons des yeux ronds à tous les coins.

Chouchou s'offre une partie de jeu vidéo (un shoot'em up appelé "Time crisis") et moi un massage des pieds d'un quart d'heure, administré par un Japonais qui rigole derrière son masque. Chacun ses petits plaisirs. Notre choix d'échoppe de gyozas est moins heureux: je n'ai jamais mangé de raviolis japonais aussi mauvais, même en France! Je regrette très fort ceux à l'ail que nous avions dégustés en poussant des cris de bonheur la dernière fois.

vendredi 12 juin 2009

Tchéquie - Prague


Il fait un grand soleil quand nous nous réveillons ce matin. Mais le temps que nous soyons prêts à partir, la pluie s'est remise à tomber. Nous nous réfugions dans un pub voisin de l'hôtel qui a le wifi gratuit, histoire de surfer avec mon eee-PC et l'iPod Touch de Chouchou. A peine avons-nous commandé d'immenses Coca que le soleil revient. Zen, restons zen.

Nous traversons le pont Charles pour explorer le quartier de Hradcany qui se trouve à l'ouest de celui-ci. Les rues montent pas mal, mais le coin est assez joli dans le genre meringue, bien que toujours aussi blindé de touristes. Nous faisons une grande boucle en prenant des photos et vers midi, nous descendons vers le palais royal. Personnellement, le visiter ne m'intéresse pas du tout mais je sais que ça fera plaisir à Chouchou.

...On est bien mal récompensé de son altruisme parfois. Les tickets d'entrée sont valables deux jours. Autrement dit: y'a gras de trucs à voir, et je suis partie pour une fin de journée assez pénible. D'autant que Chouchou insiste pour prendre l'option B: le "Grand Tour". Pas juste les indispensables, non: la totale. Du coup, je manque arracher avec les dents la tête de l'employée qui veut absolument nous refourguer des audioguides alors que je déteste ça. Me promener en suivant les flèches avec un genre de monstrueux walkie-talkie collé à l'oreille pendant des heures, merci bien.

Une queue de plusieurs centaines de personnes serpente autour de la cathédrale Saint-Guy sous une pluie battante. Craignant sans doute pour sa vie pour ma santé mentale, Chouchou décide de zapper ce monument qui est pourtant, paraît-il, l'un des plus spectaculaires de la ville. C'est toujours ça de pris. Nous passons directement au palais même, puis à l'exposition retraçant son histoire (ah, je savais bien que j'avais pas besoin d'un audioguide pourri pour me la susurrer à l'oreille!). Tout ce que je retiens, c'est que jusqu'à ce que la Tchéquie devienne une république, on assassinait, on brûlait et on défenestrait à tout va dans le coin. Les souverains bohèmes avaient des passe-temps très sains.

Nous nous arrêtons pour déjeuner dans un des restos du palais. Déco sobre et de bon goût, carte minimaliste et prix itou. Mon "goulash dans son bateau de pain" me réconforte quelque peu. Et c'est reparti pour la suite des visites. Nous expédions rapidement la basilique Saint-Georges. Nous passons un peu plus de temps devant la collection d'art tchèque du couvent attenant, qui mélange tableaux religieux dramatiques et scènes de la vie ordinaire. Les nobles dames tirent toutes une tronche de dix pieds de long; en même temps vu leur tête, il faut les comprendre: elles sont plus moches les unes que les autres malgré leurs splendides atours.

Vient ensuite la visite de la Ruelle d'Or et de ses minuscules boutiques d'artisanat en lesquelles je place beaucoup d'espoir pour me sauver d'une mort par overdose d'ennui. Hélas, trois fois hélas! Elles vendent exactement les mêmes merdouilles que les magasins de souvenirs de la Vieille-Ville. Et la ruelle se termine par une prison moyennageuse remplie d'instruments de torture que je traverse en fixant le bout de mes Converse (j'ai l'estomac sensible et plein de goulash).

En nous dirigeant vers la visite suivante (il nous en reste encore trois à faire; j'ai un tout petit peu envie de pleurer...), nous passons devant le musée du jouet où se tient une expo pour les 50 ans de Barbie. Bien sûr, j'y entraîne Chouchou. L'expo n'est pas géniale, surtout comparée à celle de Monaco que j'avais vue avec l'Homme il y a, euh, une éternité, mais ça vaut toujours mieux qu'une collection de vierges de fer.

Lorsque nous ressortons, Chouchou a pitié de moi et déclare que nous en avons assez vu. Nous devons encore traverser les jardins du palais pour regagner la sortie. J'ai mal aux pieds et je crois que je déteste Prague. Du coup, je garde le silence pendant le chemin du retour vers l'hôtel. Il vaut mieux: je risquerais de dire des choses désagréables. Nous passons la fin de l'après-midi à surfer de nouveau depuis le pub O'Che's dont les haut-parleurs nous déversent dans les oreilles l'intégrale des Gipsy Kings.

Une fois de plus, c'est le repas du soir qui permettra de finir la journée sur une bonne note. Nous repassons chez Botanicus puis allons dîner au Hard Rock Café où, pour une fois, on nous donne une table tout de suite. En l'honneur du 38ème anniversaire de la chaîne, nous avons droit à un petit concert live fort sympathique pendant que nous mangeons. Bonne musique rock + Cobb salad et apple cobbler = requinquage garanti.


samedi 25 avril 2009

Hollande - Amsterdam


Notre arrivée hier soir fut assez mouvementée. Notre train avait plus de cinquante minutes de retard, ce qui nous a fait débarquer à Amsterdam Central vers 23h30 - alors que la propriétaire du Miauw Suites, le mini-hôtel où nous logeons, n'habite pas sur place et n'assure normalement l'accueil que jusqu'à 22h. Le tram que nous avions eu tant de mal à trouver a ignoré nos coups frénétiques sur sa porte vitrée et démarré sous notre nez. Finalement, nous avons dû prendre un taxi. Qui nous a facturé 15€ une course de 2 km, a roulé comme un dingue dans les petites rues à sens unique entre les canaux et manifesté la plus mauvaise foi du monde en prétendant que s'il ne trouvait pas, c'est parce que nous lui avions fourni un mauvais numéro. Mais tout s'est bien terminé, quoi que tardivement. Nous avons été ravis par notre jolie chambre blanche, son bouquet de roses fraîches, son superbe iMac et surtout son lit ultra-confortable. Ce qui ne m'a pas empêchée d'avoir beaucoup de mal à m'endormir: le quartier des 9 Rues est bruyant le vendredi soir.

C'est donc un peu dans le pâté que je me suis levée ce matin. Le temps de faire nos ablutions dans la minuscule salle de bain, de nous préparer et de prendre tout un tas de photos, nous quittons le Miauw Suites vers 10h30 et nous dirigeons vers le Buffet van Odette recommandé par Analik (notre hôtesse). Ce restaurant situé un peu plus haut le long des canaux est minuscule mais sympathique et doté d'une carte fort alléchante. Fidèle à son habitude, Chouchou joue la carte du sucré en se commandant un grand petit déjeuner accompagné d'une omelette tandis que je satisfais ma boulimie de salé avec un délicieux steak sandwich garni d'oignons grelots et de mayonnaise à la moutarde, puis une soupe à la tomate façon BLT, pleine de roquette, de petits bouts de bacon frit et de morceaux de parmesan. Miam. Je pense qu'après ça, on va pouvoir sauter le repas de midi.

Le ventre plein et l'humeur au beau fixe, nous entreprenons d'explorer le quartier bobo des 9 Rues sous un soleil radieux. Il regorge de boutiques spécialisées toutes plus craquantes les unes que les autres. Parmi les boulangers, les fromagers et les marchands de primeurs aux appétissantes vitrines se nichent de petits cafés devant lesquels s'alignent trois ou quatre tables garnies de petits vases de fleurs. Ici, j'aperçois un magasin qui ne vend que des boutons de toutes les tailles et de toutes les formes; là, un autre qui fait dans les lunettes vintage. Le roi de la tong voisine avec un designer d'étonnants sacs à main; quelques bouquinistes côtoient une échoppe poussiéreuse remplie de vinyles. Je fais une longue incursion dans une parfumerie très chic où j'admire sans rien acheter des produits de marques... françaises assez difficiles à trouver chez nous, puis m'arrête au What's cooking, petit magasin spécialisé dans les accessoires culinaires, pour faire l'emplette de quelques brols. Un peu plus loin, Chouchou déniche un grand carnet d'aquarelle de la collection Moleskine. Plus loin encore, à la place de Zinne et Minne censé être l'Eva Luna local, nous tombons sur un Coq Sportif. La boutique de déco indiquée Tangram sur mon plan a depuis pris le nom de Niels, mais j'y déniche quand même des gobelets Marimekko presque deux fois moins chers qu'en Scandinavie - pourquoi, mystère.

Nous attaquons ensuite le quart nord-est du Jordaan, de l'autre côté de la ceinture des canaux. Le fabricant d'articles en cuir sur mesure chez qui nous voulions nous renseigner pour un serre-taille et qui n'est ouvert au public que quelques heures par jour a décalé ses horaires en ce samedi et vient juste de fermer, damned! Une mésaventure similaire nous attend à l'adresse de Fun Frames: le spécialiste des cadres en tous genres a laissé la lace à... une poissonnerie. Qu'importe, le quartier est ravissant et il fait bon s'y promener en mitraillant les devantures des magasins ou les façades des traditionnelles maisons à pignons. Quelques minutes au Kitsch Kitchen, l'empire du plastique, me plongent dans une grande perplexité (et me font presque saigner les yeux). Chez Simon Léveldt, j'achète deux variétés de thé vert parfumé choisies à l'odeur.

Nous commençons à être fatigués et un peu chargés. En reprenant le chemin de l'hôtel, nous passons devant Westerkerk (mais Chouchou n'est pas motivé pour monter en haut du clocher) et devant la maison d'Anne Frank reconnaissable à sa longue file d'attente. Jamais il ne me viendrait à l'idée de faire le pied de grue et de payer pour aller visiter le placard où une pauvre gosse a passé les deux dernières années de sa vie à se cacher des Nazis; je trouve ça parfaitement morbide. J'ai lu le livre et c'est bien suffisant. Arrivés au Miauw Suites, nous découvrons que nos affaires ont déjà été déménagées dans la chambre noire où nous devons dormir cette nuit. Elle est bien moins jolie que la précédente et je suis un peu déçue. Enfin tant pis, nous n'allons pas y passer beaucoup de temps de toute façon.

Nous repartons en direction de l'intérieur de la ceintures des canaux, vers le centre plus moderne d'Amsterdam. Kalverstaart, que nous descendons en partant de la place du Dam, me fait penser à la rue Neuve avec ses enseignes identiques à celles de toutes les grandes villes occidentales. Rien de bien intéressant, à part un De Tuinen (chaîne de drogueries hollandaises ou j'avais acheté plein de savons style Lush il y a dix ans) où je déniche un gel douche citron-menthe à l'odeur agréablement tonique, un Douglas où je fais l'acquisition d'un liner-feutre noir et d'un vernis à ongles Malava et un Noa Noa (enseigne scandinave repérée à Copenhague en septembre dernier) où je trouve une jupe d'été blanche absolument géniale et même pas trop chère. Le repas de ce matin étant digéré depuis belle lurette, nous faisons halte dans une galerie commerçante pour nous sustenter. Installés à côté d'une baie vitrée qui donne sur le Singel, Chouchou engloutit un panini et moi un croque fromage-ananas avec du ketchup: trop bon!

Il est encore tôt lorsque nous ressortons. Comme nous avons déjà fait beaucoup de shopping, je propose à Chouchou une petite croisière sur les canaux. Coup de bol, une des nombreuses compagnies qui proposent ce divertissement traditionnel est installée à deux pas de là sur le Rokin. Re-coup de bol, un bateau se prépare justement à partir. Nous achetons très vite nos billets et montons à bord dans les derniers. Nous nous retrouvons devant, avec une guide française dont le groupe compose l'essentiel de la clientèle. Très vite, Chouchou se rapproche de l'ouverture qui tient lieu de porte pour prendre des photos sans être gêné par la vitre. Un peu crevée, je reste sagement assise à admirer les bâtisses que nous longeons et à écouter les explications qui les accompagnent. Nous remontons à travers le Jordaan en direction du bras de mer situé derrière la gare centrale qui sépare le nord et le sud d'Amsterdam. Après avoir longé le NEMO, musée en forme de bateau conçu par l'architecte du Centre Pompidou, et une reproduction de bateau marchand du XVIIIème siècle entièrement construite par des chômeurs volontaires, nous achevons la boucle en regagnant notre point de départ. L'ensemble a pris environ une heure et a eu le mérite de reposer nos jambes en mouvement ininterrompu depuis ce matin.

Il est 18h30 quand nous débarquons, et tous les magasins ou presque ont déjà fermé. Nous prenons la direction de Leidesplein à proximité duquel se trouve le Hard Rock Café. Dans la boutique attenante, la vendeuse flashe sur Régis et nous bombarde de questions sur lui; un bonmoment s'écoule avant que je réussisse à en placer une pour demander si le sweat zippé que je convoite est un modèle femme ou enfant. Au final, le M me va comme un gant et je l'embarque. L'unique magnet disponible est aussi énorme que hideux, et je ne peux me résoudre à l'acheter. Chouchou craque pour un T-shirt à manches longues hyper rock'n'roll. Il essaie aussi un blouson en cuir dont la coupe ne lui va pas et une sacoche qui me paraît manquer un peu de la sobriété nécessaire pour aller avec tout. Nous nous posons ensuite la question de savoir où dîner. Nous nous ferions bien une table de riz dans un resto indonésien, mais nous n'avons ni adresse ni réservation. Aussi optons-nous pour la solution de facilité: le Hard Rock Café. Nous attendons trois quarts d'heure au bar en matant des vidéos des années 80 et en sirotant des cocktails. Une des serveuses s'amuse à grimacer derrière moi pendant que Chouchou me prend en photo. J'espérais avoir une table dans la salle du haut; nous resterons finalement en bas, juste à côté du bar mais près de la baie vitrée qui donne sur les canaux. Ce qui n'est pas si mal du tout. Je commande une Cobb salad histoire d'avoir encore faim pour un dessert... Mais il n'y a plus d'apple cobbler ni de cheesecake: seulement des gâteaux hyper chocolatés ou des glaces. Tant pis, ça me fera toujours économiser quelques milliers de calories supplémentaires.

Nous reprenons à pied le chemin de l'hôtel, dans l'idée que je récupère mon blouson doublé pour me protéger contre le froid nocturne avant de poursuivre en direction du quartier rouge. Mais Chouchou n'est pas plus motivé que ça et la journée a déjà été longue. Bien qu'il ne soit que 22h, nous décidons de la terminer gentiment dans notre chambre.

lundi 15 septembre 2008

Danemark - Copenhague (Latinerkvarteret, Tivoli)


Réveil: 4h15. Urgh. Taxi jusqu'à la gare centrale (pas de bus à cette heure-ci): 4h50. Train vers Zaventem: 5h04. Vingt minutes plus tard, nous sommes à l'aéroport. Notre avion ne décollant qu'à 7h, après avoir enregistré notre petite valise, il nous encore reste assez de temps pour petit-déjeuner dans une sorte de cafétéria qui propose des assiettes oeufs-tomates-bacon - même si Chouchou, en bon bec sucré, préfère s'enfiler deux viennoiseries.

A 8h40, nous nous posons à Kastrup, sacré plus bel aéroport du monde en 2000. Il semble y avoir un soleil radieux dehors même si les températures annoncées pour la semaine sont plustôt frisquettes. Nous récupérons assez rapidement nos bagages et faisons l'emplette d'une carte de transports en commun à un distributeur. Puis nous prenons le métro jusqu'à Norrebro, la station la plus proche de notre hôtel. Le train est tout propre et ce que nous apercevons par la fenêtre durant la partie aérienne du trajet nous conforte dans l'idée que cette ville devrait nous plaire.

Au sortir du métro, après nous être trompés de direction, nous marchons jusqu'à Jarmers Plads. Une dizaine de minutes plus tard, nous arrivons devant la façade de l'hôtel, qui ne paie guère de mine à cause des travaux en cours dans le restaurant attenant. Le hall très design et la sexytude courtoisie du monsieur préposé à l'accueil nous rassurent cependant très vite. De plus, l'une des trois chambres qui figurent en tête de notre liste de préférences sera libre ce soir, youpi! Mais pour l'instant, elle n'est pas faite. Nous laissons donc notre valise à la réception et partons à pied en direction du Quartier Latin (oui, ça s'appelle vraiment comme ça) distant d'à peine 500 mètres.

Douze pas après l'entrée de Frederiksberggade, j'effectue mon premier arrêt dans une boutique de souvenirs gardée par un troll grandeur nature. Cartes postales, timbres, magnets - ça, c'est fait! La suite me désarçonne quelque peu. Je suis ravie de faire quelques achats chez Accessorize et chez Urban Outfitters (comme si je n'avais pas déjà eu ma dose à Londres en juillet), mais quand je vois se succéder un Body Shop et un Topshop, je commence à me demander où sont les enseignes danoises... Quant aux Magasins du Nord (en français dans le texte), censés être l'équivalent local des Galeries Lafayette, je les trouve à peine moins rébarbatifs que l'Inno. Bon bon bon.

Heureusement, le soleil est radieux, l'air piquant juste ce qu'il faut, et les gens que nous croisons n'ont pas le côté speed ou hautain des Parisiens et des Londoniens. Malgré la fraîcheur, beaucoup d'entre eux prennent un verre en terrasse ou paressent sur un banc. Les filles sont majoritairement blondes aux yeux bleus et, ma foi, plutôt agréables à regarder. Les bâtiments aussi: dans une rue latérale, nous apercevons quelques-unes des fameuses façades colorées; plus loin, nous admirons Vor Frue Kirke, imposante cathédrale néo-classique.

Arrivés place Kongens Nytorv, nous faisons demi-tour et repartons dans les petits rues plus "bobo" au nord de Stroget. C'est là que nous avons notre premier coup de coeur, avec la boutique/galerie d'art floral Tage Andersen recommandée par le Cartoville (un des rares city guides en français sur Copenhague). L'entrée coûte 40 DKK, soit environ 5€, ce que nous ignorions. Mais la visite les vaut largement tant l'endroit est enchanteur. On se croirait dans un conte de fées, un mini-Brocéliande recréé en intérieur. L'exiguité des lieux et leur côté alambiqué ajoutent encore à leur charme. Un paon se promène languissamment dans une petite cour; des poissons s'ébattent dans une fontaine moussue, et on ne serait pas surpris d'apercevoir un lutin caché derrière l'une des étonnantes compositions végétales ou une fée voletant au-dessus des bouquets de fleurs exotiques. Il paraît que Tage Andersen expose partout dans le monde; je vais guetter ses prochains déplacements.

Nous commençons à avoir faim. Je repère sur notre guide un endroit qui semble parfait: le Café du Musée de la Poste, situé non loin de là et qui propose "de la cuisine danoise légère à des prix raisonnables". En chemin, nous nous arrêtons chez Ordning et Reda que Chouchou ne connaît pas et où nous faisons tous deux de menues emplettes. Nous remontons Kobmagergade et finissons par trouver le Café du Musée de la Poste... dont le jour de fermeture est justement le lundi, et qui ne sert que jusqu'à 17h le reste de la semaine. Raté. Après avoir un peu hésité, nous atterrissons dans un buffet chinois - pour ce qui est de goûter la cuisine nationale, on repassera!

Nous nous rendons ensuite à Rundetarn. Conçue pour l'observation astronomique, cette Tour Ronde présente une particularité unique au monde: en guise d'escalier, tout son intérieur n'est qu'une immense spirale pentue qui permettait jadis de hisser les télescopes montés sur roulettes jusqu'à son sommet culminant à une trentaine de mètres. Nous arrivons en haut un peu essoufflés, mais oublions bien vite nos efforts en découvrant la très jolie vue sur les toits des quartiers environnants. La Tour Ronde abrite également une sorte de galerie du design que nous traversons en admirant la structure de l'immense pièce - rah, vivre dans un loft aussi spacieux, avec ces murs de pierre blanche et ces magnifiques poutres apparentes! Dans le guest book, nous laissons un petit dessin de Régis. Je sens que ça va devenir une habitude...

Passage par la place des petits Frères Gris que le guide signale comme ravissante avec son arbre immense et ses façades colorées. Nous y trouvons même un resto au nom français: "Le petit tortus". "Le grand tort tus aussi", fais-je remarquer. Oui, bon. Après une nuit de deux heures, faut pas non plus s'attendre à ce que je rivalise avec les Monty Python.

Nous avions envisagé de visiter le Musée de l'Erotisme tout proche, mais le vestibule et son ridicule diorama nous font rapidement faire demi-tour. Nous sommes maintenant levés depuis plus dix heures et les effets de notre nuit écourtée commencent à se faire sentir. Nous décidons de repasser à l'hôtel pour prendre possession de notre chambre et faire une petite pause. Plutôt que de refaire Stroget et Frederiksberggade dans l'autre sens, nous empruntons les rues parallèles qui courent au sud: Laederstraede et Kompagnistrade. Nous y découvrons de ravissants magasins de déco ludique et colorée, certains aux prix accessibles et d'autres non. Dans un très grand magasin de gadgets, le vendeur barbu et visiblement très cool nous prévient qu'il va nous enfermer quelques minutes "le temps d'aller acheter des clopes". Ca nous fait rire (et m'inspire quelques idées coquines que je ne mets cependant pas à exécution, me jugeant un peu trop couverte). Depuis ce matin, nous observons que les Danois ne sont pas du tout paranos et ne semblent pas redouter le vol à l'étalage. On ne se sent nullement surveillé dans leurs boutiques, et c'est bien agréable.

Vers 16h, enfin, nous nous posons dans la chambre 204, la "Tokidoki" au décor de manga acidulé. A peine avons-nous retiré nos chaussures que nous commençons à mitrailler chaque détail des murs! Puis nous comatons un petit moment sur le lit.

Nous ressortons vers 17h, direction le légendaire parc d'attractions du Tivoli, donc Disney s'est inspiré pour créer les siens. Nous avons de la chance: c'est la semaine avant la fermeture automnale, et à cette occasion, l'entrée manèges inclus, dont le prix s'élève habituellement à 285 DKK, ne coûte que 100 DKK, soit environ 13€! A l'intérieur, il règne une atmosphère presque surannée; on se croirait revenu un siècle en arrière. Les stands de friandises vendent aussi des fruits frais; il n'y a qu'une seule (petite) boutique de souvenirs dans tout le parc; aux attractions se mêlent un théâtre de plein air, un kiosque à musique, un étang, des fontaines à jets d'eau, des massifs de fleurs, des promenades abritées et une foule de petits restaurants. Et même si je ne crache pas sur le côté "over-the-top" ultra-américain des parcs Disney ou Universal, je suis dix fois plus séduite par ce parc-là où le temps semble s'être arrêté en une époque plus simple, moins soumise à la frénésie de consommation.

Le Hard Rock Café se trouve à un coin du parc. Poussés par la faim, nous nous en approchons un peu avant 19h... et nous heurtons à un panneau "Closed for private party". Mon désespoir est grand. Heureusement, en nous rendant à l'entrée située à l'extérieur du parc, sur Vesterbrogade, nous nous apercevons que le resto est bel et bien ouvert - juste d'un seul côté. A la boutique, nous faisons l'emplette de gilets molletonnés à capuche - le même pour tous les deux, et tant pis s'ils nous donnent l'air de Tweedledee et Tweedledum. Le décor du resto, plus sobre que dans les autres HRC de ma connaissance, me déçoit quelque peu, mais je retrouve la musique et la cuisine que j'aime. Une creamy chicken salad et un demi-apple cobbler plus tard, je prends le chemin du retour avec Chouchou. Heureusement que l'hôtel n'est pas loin, parce qu'entre la fatigue et tout ce que je viens d'ingurgiter, j'ai un peu de mal à garder les yeux ouverts. D'ailleurs, une fois dans la chambre, nous n'avons qu'une idée en tête: dormir.

samedi 26 juillet 2008

Angleterre - Londres


La chaleur nous réveille avant la sonnerie du réveil. Nous traînons un peu au lit avant de passer dans la salle de bain pour profiter de notre gigantesque douche. Interlude hot (et, non, le mélangeur n'est pas coincé ^^). Puis nous descendons petit-déjeuner. Il y a l'embarras du choix: boissons chaudes, jus de fruits frais, croissants, toasts, salade de fruits, fromage blanc, gruyère, charcuterie, oeufs durs... Un vrai buffet comme je les aime, et comme on n'en trouve plus beaucoup dans les hôtels milieu de gamme. Ca devrait largement nous permettre de tenir jusqu'au repas de midi.

Après avoir rendu (à regret) les clés de notre chambre, nous prenons le métro en direction de Southwark, la station la plus proche de la Tate Modern. Et "la plus proche" ne veut pas nécessairement dire "proche tout court". Nous devons marcher un petit moment avant d'atteindre le musée. Le quartier est super moche, en travaux, et je n'ai jamais eu aussi chaud de ma vie en Angleterre. Quant à la Tate Modern, dont tous les guides (et Chouchou) vantaient l'architecture "spectaculaire", elle me laisse de marbre: c'est juste un gros rectangle de brique. Enfin l'important, c'est le contenu, pas le contenant. Nous prenons des billets pour voir l'expo photo "Street & Studio". A l'exception d'un cliché qui m'emballe vraiment dans la toute première salle, on ne peut pas dire que cette collection hétéroclite de portraits me bouleverse. Et pas moyen de trouver une carte postale sympa dans l'immense boutique du rez-de-chaussée, bouh! En revanche, je m'amuse beaucoup à laisser, au nom de Régis, une carte postale visiteur dans les urnes prévues à cet effet. Pendant le retour vers le métro, nous nous apercevons que le chemin est balisé à l'aide de lampadaires oranges que nous n'avions pas repérés à l'arrivée - très astucieux.

Nous descendons à Hyde Park Corner, station située entre le parc éponyme et Buckingham Palace. D'après mon plan, le Hard Rock Café où nous comptons déjeuner ne devrait pas être difficile à trouver. Sauf que si, un peu. Et quand nous l'atteignons enfin, nous sommes confrontés à une foule de touristes et à un employé au physique de Barbe-Rousse qui nous annonce une heure et quart d'attente pour manger. Trop long. Même la boutique, dans laquelle j'espérais acheter au minimum un T-shirt, est prise d'assaut au point que les clients doivent faire la queue sur le trottoir pour entrer. Ils sont déjà cent cinquante environ à prendre leur mal en patience. Effarés, nous nous réfugions dans un pub voisin où nous mangeons délicieusement bien et au calme en nous disant que, peut-être, la file se sera résorbée après l'heure du déjeuner. Oui mais non. Je suis déçue, déçue, déçue.

La suite du programme n'est pas arrêtée. Le musée des sciences nous tente bien tous les deux, et j'ai aussi envie de faire un tour chez Harvey Nichols qui m'avait beaucoup impressionnée lors de mon dernier passage à Londres - une sorte de Bon Marché plus branché. Voyant ma mine déconfite, Chouchou suggère gentiment qu'on en prenne le chemin. Les vitrines sont aussi merveilleuses que dans mon souvenir, et la déco intérieure aussi. Par contre, je ne me retrouve absolument pas dans les articles en rayon. Que des marques très chères et très pointues, à peu près importables au quotidien par un Culbuto dans mon genre. Au rayon chaussures, j'ai quand même l'occasion de m'extasier sur les premiers modèles de la collection automne-hiver de Chie Mihara. Haaaaan, je les veux toutes!

Depuis hier, j'accumule les frustrations niveau shopping. Parce que Chouchou est un ange tombé du ciel, sauf quand il finit le Nutella, il me ramène à Oxford Circus où j'avais, hier matin, repéré un Urban Outfitters que je n'avais pas pris le temps d'explorer. C'est l'inspiration qui sauve la journée. Dans cet immense magasin sur quatre étages, où se mêlent fringues, accessoires, bouquins et déco, je cours partout en poussant de petits cris de joie et en essayant fiévreusement des tas de trucs au milieu des rayons. C'est ainsi que j'embarque un tour de cou en satin gris clair avec une rose, un gilet noir à manches longues qui fera un bon basique pour réchauffer mes petits hauts dans le pays au climat changeant où j'ai élu domicile, une minirobe grise toute douce qui sera parfaite portée sur un jean, une ceinture en cuir tressé, et enfin un T-shirt Cookie Monster pour montrer que je suis fan de mon mangeur de Nutella et de biscuits à moi que j'ai. De son côté, Chouchou déniche un T-shirt sympa avec un mugshot de Yoda imprimé sur le devant. Je le lui offre pour le remercier de sa patience.

Après un rapide passage au Borders d'en face pour acheter des magazines, nous repassons à l'hôtel chercher nos bagages et, bien chargés malgré tout, nous nous dirigeons vers St-Pancras. Nous avons prévu large, ce qui nous laisse le temps de boire un verre à la gare et de faire quelques courses chez M&S pour manger dans l'Eurostar. Nous sommes fourbus mais contents de notre week-end, et nous avons hâte de visionner sur ordinateur les trois cents photos prises à nous deux.

samedi 15 septembre 2007

Japon - Tokyo (Shibamata, Asakusa)


Hawk me tire du lit à 8h50. Le réveil sonne depuis plus d’une demi-heure mais je suis complètement KO : la chaleur étouffante m’a empêchée de dormir pendant une grosse partie de la nuit, et le futon me fait toujours aussi mal au dos. C’est alors que nous nous apercevons que notre chambre est équipée de la clim… Bon, on en profitera la nuit prochaine.
En quittant le ryokan vers 10h, nous nous mettons en quête du bureau de Poste et du Kimi Center voisins. Nous commençons par aller beaucoup trop loin dans l’avenue et rebroussons chemin. La Poste est un minuscule local planqué au 2ème étage d’un petit immeuble ; il n’y a pas de distributeurs de timbres et le guichet est fermé le samedi. Quant au Kimi Center, nous tournons autour du bloc où il se trouve sans parvenir à le dénicher. Tant pis ; espérons que le ryokan de Kyoto aura toujours une connexion internet clients.
Nous prenons la Yamanote jusqu’à Ueno, puis empruntons la ligne de métro Keisei jusqu’à Shibamata, en banlieue nord-est de Tokyo. Un changement et pas mal de temps plus tard, nous nous retrouvons dans un quartier écrasé par le soleil, où les autres touristes sont tous japonais. Dans une allée bordée d’échoppes, nous choisissons pour déjeuner un petit resto de style cantine. Pour nous faire servir, nous devons prendre à une machine des tickets correspondants aux plats que nous voulons. Heureusement, Hawk a photographié ceux-ci dans la devanture, au rez-de-chaussée (la salle est en étage). Nous repérons les bons boutons en cherchant les idéogrammes identiques à ceux des étiquettes des plats dans la vitrine. La manœuvre prend un certain temps et nous amuse énormément. Le repas est bon et pas cher, comme toujours dans les boui-boui japonais. Aux murs de la salle, une série d’affiches de films kitchissimes montrent toutes le même acteur, dont nous avons tout à l’heure passé une statue à la sortie de la gare. Nous apprendrons plus tard que son personnage récurrent est lié à Shibamata (mais de quelle façon, mystère).
Repus, nous nous dirigeons vers le Taishakuten, un temple bouddhiste assez grand et doté de jardins intérieurs dont on peut faire le tour en marchant déchaussés sur des passerelles de bois. L’endroit est charmant et sort des sentiers battus ; nous ne regrettons pas le déplacement. En revanche, nous renonçons très vite à la promenade le long de la rivière Edo dont la perspective nous avait pourtant attirés jusqu’ici : la rivière est plutôt un large fleuve boueux, qui dégage une entêtante odeur de vase, et dont les berges n’offrent pas la moindre tache d’ombre où se poser quelques minutes pour écrire. Ne souhaitant pas nous taper en plein cagnard le 1,6 kilomètre qui nous sépare de la station JR suivante, nous rebroussons chemin vers la gare de Shibamata.
Il est encore tôt ; comme nous sommes plus ou moins dans les parages, je suggère de passer à Asakusa. Nous remontons Nakamise Dori grouillante de monde jusqu’au Sensoji, sa pagode, son chaudron fumant et sa paire de sandales géantes. Hawk prend un oracle Yi-Ching qui ne lui prédit que des choses agréables ; le mien me prédit exactement le contraire – mot pour mot. Sur cent possibilités, il fallait le faire ! Un peu plus loin, nous allons admirer les carpes koi qui nagent dans un ruisseau. Des lanternes customisées, certaines visiblement avec des dessins d'écoliers, s'alignent le long du chemin, et il semble y avoir un festival quelconque sur la place voisine.
Achats de petits souvenirs (breloques, pins, magnets, cadeaux, cartes postales…) dans Nakamise Dori sur le retour. Dans une rue latérale, nous nous arrêtons pour goûter d’une viennoiserie et d’une boisson dans un autre boulangerie pseudo-française comme on en trouve beaucoup à Tokyo. Alors que nous marchons vers la station de métro, nous remarquons un magasin Studio Ghibli qui avait échappé à notre attention à l’aller. Hawk repart avec un mug en verre et moi avec un éventail qui m’aidera peut-être à lutter contre la chaleur les jours prochains. Vingt mètres plus loin, je tombe en arrêt devant l’étal d’un vendeur de rue qui propose, entre autres choses, de magnifiques tapettes à tapis en osier que je me fais fort de détourner de leur usage avec l’aide de Hawk.
En repassant par Ueno, nous nous arrêtons au Hard Rock Café pour que j’achète un souvenir. Ce sera un T-shirt manches longues et un pin’s. Hawk se laisse aussi tenter par un T-shirt manches courtes (le même que Kris aux USA). Nous découvrons qu'il n'y a que quatre HRC au Japon: deux à Tokyo, un à Narita et un à Yokohama où nous tâcherons d'aller. Puis nous réclamons une table au restaurant pour boire un cocktail. Nous attendons assez longtemps, et sommes sur le point de repartir quand le serveur revient enfin nous chercher dehors. La musique (fin 80’s-début 90’s) n’est pas trop forte pour une fois et les prix paraissent plus raisonnables que d’habitude. Finalement, nous décidons de manger là. Ce sera donc un Strawberry Fields + un bacon cheeseburger pour Hawk et un Riders on the Storm + une salade Cobb pour moi. Nous passons un moment très sympa avant de regagner le ryokan tôt (20h), mais complètement crevés. Pas de câlin ce soir et dodo de bonne heure !
…Ah ben si finalement, câlin et coucher tard comme d’hab, mais sous la couette à cause de la clim.