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lundi 17 septembre 2007

Japon - Kyoto (pavillon d'or, Ryoanji, Ninnaji, Gion)

Levés sans trop de peine vers 7h45. Nous déjeunons au ryokan, à la japonaise : soupe miso, tofu, poisson, riz, légumes au vinaigre, fruits et thé vert. Un peu raide quand on n’a pas l’habitude, mais il y a de quoi tenir sans problème jusqu’à midi.
Nous prenons le bus jusqu’au Kinkakuji, ou Pavillon d’Or. Il y a un peu moins de monde que lors de ma visite précédente, mais le lieu ne m’impressionne pas davantage et je me trouve toujours aussi moche sur les photos.
Nous poursuivons à pied, sous un soleil de plomb, vers le Ryoanji, le jardin zen « sec » (= de pierre) le plus célèbre du Japon. Même motif, même punition : je trouve ça bof, bof et re-bof. Avant de partir, nous mangeons à la « cantine » située près de l’entrée. C’est assez déstabilisant de remettre mes pas dans ceux de la fille très différente que j’étais il y a deux ans et demi. La chaleur accablante n’arrange rien, mais je me retiens de râler car ce n’est pas la faute de Hawk.
Troisième arrêt sur notre route pédestre (j’allais écrire : mon chemin de croix…) : le château de Ninnaji. Ça, je ne connaissais pas. Mais ça me laisse complètement froide – émotionnellement du moins, car physiquement, j’achève de me liquéfier. Le prochain stade sera gazeux ou ne sera pas. Je traîne de plus en plus les pieds et observe, incrédule, les Japonaises en manches longues, collants, gilets, talons aiguilles ou autres vêtements et accessoires qui siéraient mieux à une température inférieure de 20°.
Nous galérons un peu pour repartir du Ninnaji ; il faut dire que nous avons oublié de prendre un plan du réseau de bus ce matin et qu’à Kyoto, la signalisation dans les transports en commun se fait exclusivement en japonais. Nous changeons quatre fois de côté de route pour tenter de prendre le 59, avant de nous entendre dire par un chauffeur que pour la gare centrale, c’est le 26, un arrêt plus loin. Je ne sais pas comment nous nous en serions sortis sans mon japonais, si limité soit-il.
Mais le pire reste à venir. Voulant nous parachuter sur Gion pour prendre un bain de modernité (et de l’air conditionné qui va avec), nous descendons du bus à un arrêt baptisé Shijo-quelque chose, puisque Shijo Dori est l’avenue commerçante qui traverse Gion et conduit jusqu’au sanctuaire Yasaka. Puis nous marchons. Et nous marchons encore. Sans apercevoir l’ombre d’un grand magasin, ni aucun autre type d’ombre d’ailleurs. Réduite à l’état de flaque, je hèle une des rares passantes qui m’explique que je suis à l’autre bout de Shijo Dori, à des kilomètres de notre destination. Incapable de m’indiquer le bus que nous devons prendre pour nous rapprocher de notre destination, elle rentre carrément dans un immeuble pour solliciter l’aide d’un monsieur qui s’y connaît en bus et baragouine un peu d’anglais. J’étais à deux doigts d’abandonner et de rentrer au ryokan ; nous voici repartis vers Gion.
Bien nous en prend. Nous passons deux heures délicieuses à arpenter les arcades couvertes en face du Fuji Daimaru. Pour une fois, Hawk fait plus de shopping que moi : un T-shirt à manches longues, un Godzilla en plastique, une plaque porte-bonheur hibou pour sa mère, un manga bilingue de Ghost in the Shell… Je suis fière de lui, mon éducation commence à porter ses fruits ! Nous nous arrêtons pour goûter chez Mister Donut où, croyant acheter un beignet à l’abricot, je me retrouve la bouche pleine de crème à la mangue, et où le soda au melon que j’ai commandé par curiosité s’avère de la même couleur que la Jell-O verte (dont il a également tout le naturel). Peu importe, nous nous marrons bien.
Lorsque nous ressortons sur Shijo Dori, la nuit est tombée. Nous marchons jusqu’au sanctuaire Yasaka. L’endroit est un peu moins illuminé que dans mon souvenir mais absolument magique à la faveur de l’obscurité. Le chant des grillons couvre les bruits étouffés de la ville et nous sommes presque seuls dans les allées pavées entre les minuscules autels. Dommage, il est déjà tard et des éclairs zèbrent le ciel à l’horizon, nous dissuadant de traîner.
Nous n’avons toujours pas de plan des bus et la première station de métro dans laquelle nous descendons est en fait une gare ferroviaire souterraine. Nous finissons par remonter Shijo Dori jusqu’au carrefour de Karasuma. C’est long, très long et mes genoux explosés par un vieil accident de ski donnent des signes de mise en carafe imminente. Enfin, nous trouvons une vraie station de métro dont les distributeurs de tickets fonctionnent comme ceux de Tokyo, hourra !
Cinq minutes plus tard, nous débarquons à la gare centrale. Nous montons rapidement au Cube, où nous dînons dans une cantine améliorée de ramen qui utilise le système de tickets pour les commandes – celui que nous avions déjà testé à Shibamata. D’ici une semaine, les us et coutumes du Japon n’aurons plus de secret pour nous !

mercredi 12 septembre 2007

Japon - arrivée à Tokyo (Ikebukuro)

J’avais fait en sorte de terminer tous mes préparatifs lundi soir, ménage compris, afin de partir cool mardi matin. C’était un bon calcul. Mais à mon arrivée à l’aéroport de T/H, le parking longue durée est plein. Je me gare un peu n’importe comment. Au moment d’aller chercher mon Travel Park, le comptoir est fermé. Je dois me résoudre à l’acheter chez Air France, 32 euros au lieu de 20. Glups. Ma bonne humeur en prend un léger coup dans l’aile. Je signale mon problème de place qui n’en est pas une au surveillant du parking ; il me dit de faire migrer ma Twingo vers le parking courte durée et qu’il validera mon Travel Park quand même. Je retourne au parking en courant ; mon sac à dos pèse plus lourd que prévu et je transpire déjà. Au final, une voiture s’en va juste comme je reprends la mienne et je récupère sa place.
Vol T/H-Paris sans histoires. Le transfert d’Orly à Roissy est facile (Orlyval + RER B jusqu’au terminus) mais long et chiant. A Charles de Gaulle, je retrouve Hawk à l’enregistrement. Il est déjà là depuis deux heures et il nous en reste trois à tuer avant l’embarquement. Les boutiques de l’aéroport sont nulles, que sont devenus les duty free d’antan ? J’achète quand même un tube de gommage Idealist d’Estée Lauder à 40 euros au lieu de 50, et hésite mais renonce à une palette de gloss Dior dans un étui en cuir rouge ravissant.
Nous embarquons dans un Boeing 777 de Japan Airlines, avion pas super grand (rangées de 9 places en classe éco) et à 90% rempli de Japonais comme pour nous rappeler que décidément, ce n’est pas la saison touristique en Asie. Nous sommes contre un hublot (que j’ai réquisitionné sans vergogne, prétextant mes difficultés à dormir en avion), pas trop mal placés donc mais avec toujours aussi peu de place pour les jambes. Le vol passe vite : le temps de dîner, de lire quelques magazines, puis je prends un somnifère et ferme les yeux. Le sommeil tarde à venir, mais je finis par en grappiller cinq heures environ - plus que je n'en espérais. Petit déjeuner façon brunch (omelette, fromage blanc, salade de fruits) et nous entamons déjà la descente vers Narita où, annonce le pilote, « il pleut ». Bon, c'est pas comme si on s'y attendait pas.
Dans l’aéroport, les choses s’enchaînent vite et bien. Nous récupérons nos bagages et échangeons nos vouchers contre deux Japan Rail Pass. Pendant que je fais les réservations pour le train de Kyoto dimanche, Hawk va changer de l’argent. Nous sommes pile à l’heure pour prendre le Narita Express suivant. Il ne va que jusqu’à Shinjuku, mais je préfère me taper une correspondance qu’attendre une heure et demie de plus dans l’aéroport.
Dans le train, nous nous trompons de compartiment et nous installons en première classe. Le contrôleur nous redirige vers la voiture voisine. Nous devrions être tout excités, mais la fatigue et la monotonie du trajet nous font somnoler. Je me souviens de ma déception lors de mon arrivée précédente, de cette totale absence de dépaysement que j’avais éprouvée – et qui avait été vite rattrapée par la suite. Le changement à Shinjuku se fait sans difficulté, nous prenons la Yamanote jusqu’à Ikebukuro. Au sortir de la gare, petit moment de flottement devant le carrefour. Cinq minutes à tournicoter, puis je retrouve la grande avenue à partir de laquelle je sais aller au Kimi Ryokan.
Nous avons la chambre 308 : catégorie medium, donc minuscule pour deux personnes (à peine quatre tatami), mais moins chère. Nous payons séparément, ce qui perturbe beaucoup la jeune fille de l’accueil apparemment pas super douée en calcul mental. Je suis contente de ne pas me retrouver dans la même chambre (la 205) ni au même étage que la dernière fois (je ne peux cependant pas m’empêcher d’y jeter un coup d’œil au passage). Nous profitons de l’absence des autres clients pour prendre une douche bien méritée et nécessaire après toutes ces heures de transports en commun. Puis nous ressortons faire un tour dans le quartier.
Le plan est de prendre des bento chez Tobu, puis de balader dans le reste du grand magasin et les petites rues voisines avant de rentrer manger au ryokan, dans la salle commune. L’estomac de Hawk ne l’entend pas de cette oreille, et nous sommes obligés d’intervertir les étapes 3 et 4 après avoir écourté la 2. Ça me fait un peu bizarre de me retrouver assise à cette table en bois mal fichue, à boire ce thé amer couleur de gazon. Ce n’est pas spécialement douloureux, et je ne suis en aucun cas nostalgique de mon premier voyage ; au contraire, je n’ai qu’une envie : « réécrire » par-dessus, le refaire de la bonne manière cette fois.
La balade nocturne dans Ikebukuro Ouest me permet de retrouver mes marques : le drugstore ouvert toute la nuit, le bar à sushi, le bon resto de soba… Nous rentrons vers 21h30, pas très tard mais nous sommes quand même un peu crevés. Chacun de son côté, nous faisons nos comptes et rédigeons nos premières impressions. Harmonie. Je prends un cachet pour dormir en pensant que sitôt la lumière éteinte, nous allons nous mettre à ronfler. Au lieu de ça, séance de galipettes fougueuses mais muettes pour cause de fenêtre ouverte et de cloisons archi-minces. Nous devons nous endormir vers 23h.
PS : Finalement, bien que le ciel soit couvert, nous n’avons pas reçu une seule goutte de pluie aujourd'hui. Pourvu que ça dure !