La nuit ne fut pas très bonne: Chouchou et moi sommes tous les deux un peu malades. Il n'a pas arrêté de ronfler bruyamment et moi de tousser à m'arracher la gorge. Mais ça ne doit pas nous empêcher de profiter de notre dernier jour à Tokyo, qui marque aussi les 40 ans de Chouchou.
En sortant du ryokan, nous nous rendons dans une boutique de thé voisine conseillée hier soir par la "spécialiste des femmes", pour y faire une provision de crus locaux introuvables en Europe. Faute de pouvoir converser avec le propriétaire, je choisis une demi-douzaine de paquets complètement au hasard, nous verrons plus tard si ce dernier a bien fait les choses! Puis nous réservons nos billets de Narita Express pour demain matin et mettons le cap sur Shibuya.
Nous commençons par déjeuner au Big Chef où je mange une dernière omelette au riz - qu'est-ce que j'aime ça! Au rayon librairie de Tower Record, nous trouvons la collection de petits bouquins illustrés sur le Japon (nous en achetons 5), et Chouchou au terme d'une très longue fouille déniche le dernier recueil de photos de Rikki Casso. He's outshopping me, c'est un scandale! Aurais-je perdu mon mojo? Ou l'aurais-je contaminé avec mon propre virus, créant un
Nous retour- nons à pied chez Junie Moon pour voir l'expo Alice qui a commencé le 20. Différents artistes ont crée des Blythe uniques en s'inspirant des personnages de l'oeuvre de Lewis Carroll. Il y a notamment un Chapelier Fou et un Chat de Cheshire sublimes, mais les prix vont de 60 000 à 200 000 yens, glups. Et puis un tableau adorable à 30 000 yens que je me serais peut-être offert si je l'avais vu en début de séjour, mais là... J'espère sans trop y croire que toutes ces merveilles figureront dans un prochain libre de photos. Je ressors de la boutique à la fois inspirée et super-frustrée.
Arrêt pour boire un verre dans un café branché, le premier du genre que nous voyons à Tokyo. Un vulgaire Coca y coûte 550 yens; quand on sait qu'ils sont à 120 yens dans les distributeurs, ça fait un peu mal. D'autant qu'ici comme ailleurs, la clientèle ne s'attarde guère pour profiter de l'ambiance, bavarder ou rêvasser après avoir fini ses consommations.
Chouchou ayant exprimé le désir de visiter un temple en ce jour d'anniversaire, nous retournons ensuite en métro jusqu'à Harajuku pour une petite visite au Meiji Jingu - qui, techniquement, est un autel destiné à un empereur défunt et à son épouse, mais où l'on peut aussi sonner une cloche pour exaucer ses voeux. J'y suis déjà allée deux fois et ça ne me branche pas d'y retourner, d'autant que je commence à avoir mal aux pattes, mais peut-on refuser quelque chose à quelqu'un qui fête ses 40 ans? Non, on ne peut pas. Je suis donc Chouchou en silence.
Pour le repas de ce soir, nous avions repéré dans le Cartoville une izakaya spécialisée dans le tofu qui avait l'air très sympa. Mais des recherches extensives ne nous permettent pas de la trouver. Comme nous reprenons le métro pour Ikebukuro, les portes de la rame se referment sur Chouchou qui tombe à la renverse, une de ses jambes passant entre le quai et le train. Il s'en tire avec de gros bleus, mais j'ai eu très peur.
Au final, nous dînons dans le bar à sushi "habituel" où je commande pour Chouchou et moi en japonais. Je n'aime pas le poisson cru, aussi je me contente de sushi à la crevette (cuite) et de maki au concombre tandis que Chouchou s'éclate avec toutes sortes de bestioles à tentacules infâmes.
Un dernier tour à Shinjuku pour faire quelques photos de nuit des enseignes lumineuses. Chouchou a le blues, mais je suis sur les rotules et j'ai hâte de rentrer demain. Tokyo, c'est quand même une ville crevante!
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