mardi 20 avril 2010

Japon - Tokyo (Ebisu, Nakano)


Toujours la même effervescence ce matin au petit déjeuner: tout le monde cherche des nouvelles du trafic aérien et se demande quand il aura un avion pour rentrer chez lui. La salle commune du Kimi prend des allures de camp de réfugiés touristiques. Je ne déteste pas cette ambiance, qui pousse les gens à discuter entre eux au lieu de rester chacun dans son coin, mais je suis toujours inquiète pour notre retour dimanche.

Aujourd'hui, nous allons à Ebisu (prononcer: "ébissou", d'où nombreux jeux de mots foireux et dégoulinants de guimauve dans le métro) où un étrange château se dresse en plein milieu d'une place japonaise moderne. Nous déjeunons dans un restaurant équipé des fameux distributeurs de tickets que nous maîtrisons désormais à la perfection - tout comme ceux du métro qui m'avaient tant terrorisée lors de mon premier voyage il y a 5 ans. Ce n'est vraiment qu'un coup à prendre!

Puis, à l'instigation de Chouchou, nous visitons le Tokyo Metropolitan Museum of Photography qui propose actuellement deux expos:
- Requiem de Yasumasa Morimura, un artiste dont nous avons déjà aperçu une oeuvre au Musée Mori l'autre jour. Sa spécialité, c'est de se grimer pour recréer des scènes historiques marquantes dans lesquelles il interprète tous les protagonistes. Le résultat - photos et vidéos - est très bien foutu mais me laisse un peu perplexe quant à son utilité et son message.
- Unseen and best works de Jean-Loup Sieff: décidément, nous n'échappons pas aux artistes français! Mais les photos de mode comme les nus ou les portraits de JLS me laissent totalement froide. Je les trouve à mille lieues de l'émotion dégagée par le travail de Richard Avedon (par exemple).

Nous nous rendons ensuite à Nakano où j'ai consenti à accompagner Chouchou dans sa quête de figurines de fâmâpoâls avec des flingues. Un bienfait n'étant jamais perdu, je tombe sur une boutique qui vend de très nombreuses Blythe en édition limitée, dont des occazes impeccables, à peine sorties de leur boîte. C'est ainsi que je trouve enfin une poupée qui me plaît dans mes prix, hourra! Je m'étais plus ou moins résignée à rentrer bredouille. Après ça, bien qu'il soit encore tôt, la fatigue nous pousse à rentrer au ryokan.

Le soir, il se remet à pleuvoir sérieusement. Nous allons dîner au Denny's, faisant ainsi une entorse à notre règle qui veut qu'à l'étranger, nous mangions de la bouffe étrangère. Cela dit, ce n'est qu'une demi-entorse puisque cette chaîne de restaurants américains propose au Japon une version nipponisée de ses grands classiques. Ainsi, les hamburgers sont servis avec le pain à part, et ce pain peut être remplacé par un bol de riz blanc. Et le cheesecake, bien que délicieux, représente à peine deux grosses bouchées. Pendant que nous dînons, je tombe amoureuse de la salière que je contemple en hésitant à la barboter. Elle n'a rien de spécial et ne doit pas coûter plus de cent yens en grande surface, mais j'aime sa forme toute simple, son bouchon vissable et ses kanji bleu foncé sur le devant. Je veux cette salière. Mais je ne peux pas me résoudre à la voler. Tant pis, je me consolerai avec le joli chapeau Uniqlo rouge que Chouchou m'a offert avant le dîner.

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