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mercredi 13 juin 2007

USA - Phoenix, San Diego (Californie)

Petit déjeuner sur la terrasse ombragée de l’hôtel. Un bonheur. La serveuse, une dame entre deux âges prénommée Nancy, nous dit que ça sera sans doute la dernière journée de fraîcheur relative (105°F de prévu pour plus tard, tout de même !) et apprenant qu’on part à San Diego, demande si elle peut venir avec nous.
Nous traversons le désert. Dans la voiture, tournoi de Tetris (je ne suis pas mauvaise mais Autre Moi et Kris me battent quasi systématiquement, question d’entraînement je suppose), lecture poussive de « jPod » (je ne me souviens même plus à quand remonte le dernier Coupland qui m’a vraiment enthousiasmée), écoute en boucle « Erase » qui commence à perdre son pouvoir de me mettre au bord des larmes. Le midi, nous nous arrêtons pour manger dans un Subway paumé au milieu de nulle part avec trois pauvres tables en plastique dehors, sous le cagnard. C’est dans ce genre de situation que je me sens vraiment en voyage.
Kris manque nous tuer une fois de plus aux abords de San Diego. L’arrivée à l’hôtel se fait dans un silence tendu ; je viens de sacrifier trois ongles pour ne pas exploser. Du coup, nous (les filles) décrétons un changement de programme et au lieu de prendre la voiture pour aller faire des courses, nous partons nous promener à pied le long du bord de mer. Ce n’est pas une plage mais un port ravissant qui se termine par un mini-village de boutiques de souvenirs en bois. Le temps d’atteindre celui-ci, nous avons déjà parcouru une sacrée distance et il commence à faire froid. Sur le chemin du retour à l’hôtel, Junior se tord la cheville. Du coup, nous cherchons un endroit où dîner dans les parages du Bayside Inn. Nous atterrissons à Little Italy, dans un resto bien sûr italien qui accepte de nous servir bien qu’il soit déjà… 21h et que la cuisine soit sur le point de fermer. C’est hallucinant comme les Américains mangent tôt le soir. Il fait un peu frais en terrasse, mais la bouffe est bonne et la bouteille de chianti descend toute seule, nous mettant d’humeur joyeuse après une journée plutôt stressante. Nous chahutons pas mal avant de nous endormir.
(Photo: Seaport Village, à San Diego)

samedi 9 juin 2007

USA - Roswell, Albuquerque (Nouveau Mexique)


Nous commençons la journée en nous faisant une belle frayeur. L’unique station-service annoncée par les panneaux de la TX54 que nous suivons s’avère désaffectée. Peu de temps après, nous entrons dans la réserve du Highlander. En plein désert. La ville suivante se trouve encore à plusieurs dizaines de miles et nous doutons de pouvoir l’atteindre. Nous nous arrêtons sur une aire de repos où j’aborde un homme de ménage qui s’apprêtait à partir. Il me dit que ce genre de problème arrive tout le temps, que s’il avait des sous de côté il ouvrirait une station-service dans les parages. Coup de chance : il propose de nous dépanner de 2 gallons pris sur ses fournitures de travail. Cela devrait nous suffire pour atteindre White City où il y aura des pompes. Catastrophe évitée de justesse - d’autant que faute de réseau, nous n’aurions même pas pu appeler une dépanneuse avec nos portables. Nous laissons $20 de dédommagement au monsieur ; ce sera l’essence a plus chère du voyage !
Nous quittons le Texas et entrons au Nouveau Mexique. La première ville que nous traversons fait de la pub pour sa « course annuelle de canards en plastique » - probablement pas le genre qu’ils vendent chez Sephora. Vers 13h (nous avons encore décalé d’une heure supplémentaire), nous arrivons à Roswell. Après le passage obligatoire au Harley local, nous allons manger un repas pas inoubliable (mais qui me rappelle Lancaster) dans un buffet chinois. Puis nous visitons le musée des UFO. Je zappe assez vite car ça ne m’intéresse pas du tout. Le seul endroit qui retient mon attention est le mur consacré aux cartoons sur le thème du crash de la Zone 51. Même chose dans les boutiques de souvenirs que nous faisons ensuite ; je me contente de quelques cartes postales et autocollants pour mon scrap. De toute façon, mon sac de voyage doit déjà peser bien davantage que les 25 kilos autorisés par Air France. Le retour chez moi promet d’être épique.
Nous finissons le trajet du jour et nous arrêtons pour la nuit à Albuquerque. La ville est telle que LH la décrit dans le dernier AB que j’ai traduit : déco pseudo mexicaine partout, même les échangeurs d’autoroute sont roses et verts ! Nous ressortons nous balader dans un centre commercial voisin. Chez Borders (nouvelle réminiscence de Lancaster), je passe un bon moment au rayon papeterie et presse pendant que les autres regardent les CD. Chez Skechers, je trouve d’adorables ballerines en toile à tête de mort, very Elsie Flannigan. Autre Moi, par contre, ressort les mains vides et toute dépitée.
Nous tentons de faire les courses pour le dîner. Dans le sas d’entrée d’un K-Mart (qui ne vendait pas de bouffe), nous nous faisons accoster par une jeune femme en panne sur la bretelle d’entrée de l’autoroute. Nous la suivons pour l’aider à redémarrer sa voiture en branchant sa batterie sur la nôtre. Manque de bol, ça ne marche pas. Pendant que je tiens son chien et que Junior monte la garde près du Highlander, Kris et Autre Moi poussent sa voiture jusque sous un pont voisin. La manœuvre est difficile, car la voiture en panne n’a pas de lumières et est séparée de la circulation (rapide et dense) par moins de deux mètres. La jeune femme nous remercie, nous demande notre adresse pour nous envoyer une carte de remerciement et décline notre proposition de la déposer quelque part : elle va appeler son mari pour qu’il vienne la chercher. J’aime le hasard qui nous donne l’occasion de recevoir et d’apporter du secours dans la même journée. Ça fera une bonne anecdote de vacances.
(Photo: Roswell)

jeudi 7 juin 2007

USA - San Antonio (Texas)


Nous poursuivons notre traversée du Texas. La destination d’aujourd'hui est San Antonio ; nous l’atteignons en tout début d’après-midi sans nous être arrêtés pour déjeuner en route. Nous passons dans une boutique qui vend des uniformes de cheerleader ; malheureusement ils ne font que du sur mesure et Junior ressort de là toute déçue. Nous nous mettons ensuite en quête du Harley local. San Antonio est entouré par un réseau d’autoroutes et d’échangeurs assez impressionnant, et des voies supplémentaires semblent en construction. Je n’aimerais pas conduire là-dedans. Autre Moi s’en est bien tirée, comme d’hab, mais quand elle passe le volant à Kris, celui-ci manque nous tuer en grillant un feu rouge alors qu’un camion déboule de notre droite. Sueurs froides.
Le Harley se trouve en plein milieu du downtown (Petula Clark, sors de ma tête !) où il voisine avec le Hard Rock Café dans un centre commercial adorable construit autour d’une rivière bordée d’arbres. Achats effectués, nous mettons enfin le cap sur notre hôtel situé en périphérie. Autant Houston avait l’air de manquer de malls, autant San Antonio est cerné par des enseignes archi-connues. Après notre check-in au Best Western Fiest Inn, nous allons manger dans un TGI Friday. Il est déjà 15h30 et nous avons l’estomac dans les talons. La bouffe absolument délicieuse nous fait pousser des cris de ravissement. Je savoure mon New York steak fondant à souhait tandis qu’Autre Moi se régale avec ses ribs et ses crevettes dans une sauce au Jack Daniels. Rassasiés, nous nous dirigeons vers Scrapbook Heaven qui porte bien son nom : aussi grand que le magasin de Denver visité l’an dernier et pas mal achalandé du tout. J’y fais, entre autres, une razzia de tampons acryliques qui comptent actuellement parmi mes fournitures préférées.
Tout cela a néanmoins pris du temps, et lorsque nous arrivons à Fort Alamo vers 18h45, nous trouvons portes closes. Nous nous rabattons sur les boutiques de souvenirs voisines, puis sur le Riverwalk Center déjà visité rapidement un peu plus tôt. Chez EB Games, je craque et achète une DS comme celles d’Autre Moi et de Junior (mais blanche) + un browser internet qui me sera bien utile pendant mes déplacements divers + le dernier Rayman parce que bon, il faut bien s’occuper dans la voiture :)
Le centre commercial est vraiment sympa, comme l’ensemble du downtown d’ailleurs (Petula, dernier avertissement !) : si mignon qu’on le croirait sorti d’un parc Disney ou presque. Ici, pas de vilains gratte-ciels ni même de moches immeubles génériques, mais une profusion de petits bâtiments de caractère. Et partout, des banderoles « Go Spurs go » car ce soir, c’est le premier match de la finale du championnat de la NBA (mais nous n’apercevons Eva Longoria nulle part).
Retour à l’hôtel ; piscine pour les autres et internet pour moi. Comme personne n’a faim, nous sautons le dîner.
(Photo: Fort Alamo)

mardi 29 mai 2007

USA - Orlando (Floride)


Départ de Miami pour Orlando vers 8h45. Mon deuxième sac (spécial shopping) est déjà presque plein ; j’investirais bien dans un grand modèle comme les Roxy des filles. Le temps est couvert ; nous prenons une averse brève mais intense sur la route. De pluie, mais aussi de grosses mouches dont le sang jaune constelle bientôt le pare-brise (« bouclier à vent » en VO). Quand nous faisons halte au Harley de Kissimee, dans la banlieue d’Orlando, la voiture est dans un état absolument immonde, calandre couverte de petits cadavres noirs. J’achète une mini-casquette en simili-cuir avec laquelle Régis fait très Village People. Puis nous repartons vers notre hôtel, un Hilton Garden Inn situé non loin des parcs d’attraction.
Le temps d’arriver à Universal Studios, il est 15h. Le prix du pass pour deux jours nous fait bondir : $122.43 par personne, pour un truc que nous avons déjà fait il y a deux ans à Los Angeles. La pilule a un peu de mal à passer. Nous consacrons encore trois quarts d’heure à notre déjeuner dans un des restos du parc (où là, par contre, les prix sont comme partout aux USA : très corrects). Autre Moi ne supportant pas les grands huit, nous faisons le tour des attractions aquatiques d’Islands of Adventure. D’abord les Ripsaw Falls (pas mal sans plus), puis les bouées de Popeye où nous nous faisons littéralement doucher, et enfin le Jurassic Park que nous avions déjà testé deux fois à L.A. Lorsque nous ressortons trempés, le jour commence à tomber et nous avons vite froid. Nous explorons rapidement les boutiques du parc (je craque pour un mug et deux T-shirts « Thing 1 » et « Thing 2 » dans la section consacrée au Dr. Seuss, ainsi que pour un chouette sac/valise Billabong en toile brune dans le même genre que ceux qu’ont Autre Moi, Junior et Kris).
Nous repassons ensuite à l’hôtel pour nous sécher et nous changer (+ internet pour moi). Je regarde un bout d’un épisode de la saison 7 de Gilmore Girls, et de la saison 3 de Veronica Mars. Le soir, nous nous baladons sur City Walk, équivalent du Disney Village. Au Hard Rock Café (le plus grand du monde !), je me déniche un deuxième sweat et des badges à accrocher sur mon sac. Nous mangeons chez Bubba Gump, spécialiste des crevettes (cf Forrest Gump). Le temps de rentrer, de se doucher et d’écrire carte postale du jour + journal, il est déjà 1h du mat’.
(Photo: Ripsaw Falls, dans le parc Islands of Adventure, à Orlando)

samedi 26 mai 2007

USA - Miami (Floride)


Hier soir à 2h du mat’ je ne dormais toujours pas ; j’ai dû me résoudre à prendre un demi Zopiclone. Du coup, petit moment de flottement ce matin au réveil (à 6h30) : « Pourquoi y’a une fenêtre à la place de mon armoire à linge ? ». Pas assez dormi mais toujours aussi excitée. J’ai juste eu le temps de me préparer avant l’arrivée de Kris, de Junior et du beau-frère d’Autre Moi qui, fidèle à la tradition, nous a conduits à Roissy. Comme d’habitude, c’est moi qui ai le sac le plus léger : 13 kilos contre 14 pour Kris, 16 pour Autre Moi et carrément 21 pour Junior. Le terminal E, d’où nous devons partir, étant en travaux, c’est un bus qui nous conduit à notre avion. Pour une fois, nous ne poireautons à aucun moment.
Nous avions réservé nos sièges à l’avance mais pour une raison que j’ignore, on nous assigne des places différentes et nous nous retrouvons encore une fois séparés deux par deux. J’hérite d’un hublot, ce qui me change un peu car d’habitude j’écope toujours des places les plus pourries. Le vol est direct, mais 9h30 ça reste long. Et encore, je ne devrais pas me plaindre : j’ai un peu de place pour bouger mes jambes alors que Kris a les genoux qui touchent les épaules depuis le décollage. Pour une fois que c’est avantageux d’être petit ! Je lis Psychologies (le dessin de Voutch semble avoir été fait pour Hawk et moi), New Woman et She. Je dors un peu, la tête calée sur deux coussins. Je prends des photos de Régis. Je teste la PSP de Kris. Je fais un logigramme. Je jette un vague coup d’œil au film, une romcom à la noix avec Cameron Diaz et Kate Winslet dont on se demande un peu comment et surtout pourquoi elle a atterri là.
*
Arrivée à Miami idyllique, bien que l’atterrissage n’ait pas été des plus soft et m’ait filé une nausée carabinée. L’aéroport est infiniment plus petit que ceux de Denver ou de Chicago ; résultat, nous faisons la queue beaucoup moins longtemps à l’immigration et les douaniers sont bien plus sympas. En sortant, nous prenons une navette qui nous emmène directement chez Alamo. Comme je m’en doutais un peu, je ne pourrai pas conduire sans mon permis (que j’ai oublié). Nous sommes invités à choisir notre voiture dans le parking des SUV ; en l’absence du Chevrolet Trailblazer que voulaient les filles, nous optons pour un Toyota Highlander rouge avec vitres teintées et toit ouvrant, la classe ! Junior prend le premier tour de conduite.
Nous trouvons notre hôtel du premier coup ; il est à Miami Beach le long de la plage. La ville aperçue depuis la voiture est exactement telle qu’on la montre dans les séries américaines, notamment Nip/Tuck. Buildings et pseudo-haciendas, palmiers et autre végétation sub-tropicale – curieux mélange de béton, de chrome et de verre avec un style architectural hispanique, tout ça au bord de l’eau et avec du vert partout. Bonne surprise en arrivant à l’hôtel : nous n’avons pas une chambre mais carrément une suite avec salon et cuisine ! Et nous y restons trois nuits, le pied. Petit tour sur la plage, puis je vais squatter la connexion internet pendant que les autres sont à la piscine. Nos élans respectifs sont brisés, respectivement par un client qui attend dans mon dos et par une eau quasi-glacée.
Balade dans les environs de l’hôtel ; il y a une avenue commerçante en parallèle à la nôtre. Courses dans un Publix et apéro + dîner dans la suite. Extinction des feux vers 22h.
(Photo: la plage de Miami Beach devant notre hôtel)

vendredi 12 mai 2006

USA - Cluster State Park, Sheridan (Wyoming)


Nous devenons des pros dans l’art de faire tenir 10 mètres cube de bagages à l’intérieur d’un coffre qui n’en fait que 5. Kris est maintenant bien installé dans son rôle de copilote, et assez efficace je dois dire.
Ce matin, nous visitons le Cluster State Park, où nous pouvons admirer tout un troupeau de bisons et même quelques spécimens isolés en bord de route, quantité de biches et des aiguilles de pierre (« cathedral spires ») absolument grandioses. Le tour complet me paraît tout de même un peu longuet, et les portables ne passent plus depuis 24h, donc impossible de joindre ou d’être joints par quiconque, ce qui m’inquiète un peu.
Une fois de plus, nous déjeunons d’un sandwich à la carte chez Subway. Je sens que ça va devenir le rituel du midi. Après ça, nous prenons enfin la route proprement dite, direction Sheridan. La voiture me soûle toujours autant. Je n’ai pas le courage de lire et je ne suis pas encore assez crevée pour dormir. Quand Autre Moi en a assez de conduire, je prends le relais. Nous marquons un arrêt à Gillette pour visiter encore un magasin Harley Davidson.
Arrivée à l’hôtel vers 19h. Pour une fois, il y a un ordi avec internet en accès libre. J’en profite pour vérifier l’état de mes comptes et consulter ma boîte hotmail. J’y trouve un message très laconique de l’Homme qui me met le moral à zéro.
Apéro dans la chambre (ça, c’est un rituel qu’on avait déjà instauré l’an dernier) et dîner dans un genre de pub branché, le Sanford, que nous a recommandé une des réceptionnistes. Nous prenons tous les quatre une grande salade, pour la verdure.
De retour à l’hôtel, Autre Moi consulte son compte à son tour et s’aperçoit le gars de l’agence Alamo a chargé plus de $900 sur sa carte bleue alors que tous les frais étaient censés avoir déjà été réglés. J’essaie d’appeler pour rectifier le tir mais personne ne décroche.
Avant de dormir, nous faisons une partie du Memory « parcs et monuments nationaux », que j’ai acheté au visitor center des Rocky Mountains.
(Photo: Innommable, plus communément appelé bison)

jeudi 11 mai 2006

USA - Cluster, Mont Rushmore, Rapid City (Dakota du Sud)


Ce matin, je prends le volant pour la première fois en partant de l’hôtel. C’est assez bizarre de conduire une automatique, mais comme nous avons un bon bout de nationale quasi-déserte devant nous… Au bout de 2-3h, arrêt et passage de témoin à Junior. Le paysage est vraiment très monotone ; nous ne parlons pas beaucoup dans la voiture. En l’absence de station-service, je dois faire pipi dans un bled appelé Pringle. Le resto-bar presque vide et plongé dans le noir pour cause d’absence de fenêtres me donne l’impression d’être dans un film d’horreur, brrrr. Nous mangeons à Cluster, dans un Subway. En repartant, nous croisons un camion qui transporte une petite maison en bois.
Nous arrivons au Mont Rushmore un peu plus tôt que prévu. Il n’y a pas grand-monde, ce dont je ne me plains pas. Les têtes des quatre présidents sont moins grandes et plus basses que je ne l’avais imaginé. Globalement, la visite ne me bouleverse pas.
Nous rejoignons notre hôtel de Rapid City, capitale du Dakota du Sud. Dès les bagages déposés dans la chambre, nous repartons pour le Harley Davidson local. Puis nous faisons un tour au Rushmore Mall où je trouve la plupart des DVD de séries télé que je cherchais (Gilmore Girls 4 et 5, The L Word 2, Veronica Mars 1) à prix raisonnable chez Target. Je fais aussi un plein de savon liquide parfumé chez Bath & Body Works. Retour à l’hôtel et lessive. Le séchoir n’en finit pas de tourner, et quand il s’arrête nos fringues sont encore humides. Mais il est déjà tard et nous ne voulons pas laisser passer l’heure de fermeture des restos. Personne n’étant motivé pour conduire, nous finissons au resto familial juste devant l’hôtel. Cela s’avère un excellent choix : l’ambiance est typique de l’ouest américain et on mange très bien – mention spéciale au salad bar plein de bonnes choses et au hash brown délicieux. Dodo vers 23h30.
(Photo: Mont Rushmore)

lundi 8 mai 2006

USA - Denver (Colorado)

Lever 7h30. Le beau-frère d'Autre Moi passe nous chercher chez elle pour nous emmener à l'aéroport. Nous sommes tout contents d'avoir déjà nos places réservées (ensemble, donc) et une seule correspondance. 9h pour Paris-Chicago, 2-3h pour le changement et 2h30 pour Chicago-Denver. Le vol se passe assez agréablement malgré une panne du système vidéo (encore!). Je fais des grilles de sudoku - comme environ la moitié des autres passagers -, dévore "Biographie de la faim" d'Amélie Nothomb qui vient de sortir en poche et attaque "Je l'aimais" d'Anna Gavalda. Premier serrage de coeur avec l'histoire de cette femme qui vient de se faire larguer après des années de mariage sans trop comprendre pourquoi.
Puis le personnel de bord annonce que suite à une panne de générateur (celle-là même qui nous a empêchés d'avoir des vidéos), nous devons nous poser avant Chicago, à Toronto plus exactement. "We're treating this as a serious situation". Autre Moi est livide. Junior fait de son mieux pour la rassurer mais n'en mène pas large non plus. Kris masque son stress en réclamant "à manger et des femmes nues". Moi, ça va. Je suis fataliste. Après une manoeuvre d'approche assez bizarre, nous nous posons à Toronto. Des mécaniciens montent à bord et réparent l'avarie. Pendant ce temps, nous bénéficions enfin de la vidéo et regardons tous les quatre "Nanny McPhee" sur nos écrans individuels.
Au bout de deux heures, l'avion repart pour Chicago. Bien entendu, nous avons loupé notre correspondance. Mais les formalités sont assez vite expédiées, et nous rebookés (en éco+) sur un autre vol qui part à 18h50 au lieu de 16h45. Dans l'aéroport d'O'Hare (celui où Soeur Cadette passe si souvent quand elle est en déplacement pour son boulot), je fais une provision de journaux de fille: Us Weekly (Denise Richards en couv), Red Book, For Me et Elle. Je retire $500 en liquide pour les frais communs et les petites dépenses et avale précipitamment une salade de pâtes. Le Chicago-Denver n'est pas très long. Nous sommes séparés et coincée entre deux inconnus, je me contente de lire.
Lorsque nous atterrissons à Denver, il est déjà 20h30 heure locale, et il fait nuit. Une navette d'Alamo nous emmène au parking du loueur, où un employé bouché me soutient qu'on n'a pas pu régler à l'avance le supplément jeune conducteur pour Junior. Il finit quand même par entendre raison. La Chevrolet Malibu qu'on nous attribue ne plaît pas à Junior, et surtout, le coffre arrive tout juste à accommoder nos quatre sacs (en retirant le hayon). C'est Autre Moi qui s'y colle courageusement pour le premier tour de conduite. Le problème, c'est que notre plan Mapquest part de l'aéroport et pas de chez le loueur, qui se trouve à une bonne distance. Nous nous perdons immédiatement, faisons demi-tour en acquittant deux fois un péage pour rien, demandons notre chemin dans un motel, tournons une bonne demi-heure dans le même quartier désert en quête d'un hôtel qui semble ne pas exister. Nous sommes debout depuis près de 24h, nous ne connaissons pas le code de la route américain et nous n'y voyons absolument rien. Devant un Blockbuster fermé, je finis par alpaguer un Black super sympa qui connaît bien la ville et m'apprend que nous nous trouvons complètement à l'opposé de là où nous voulons aller. Avec son aide, nous parvenons à rejoindre le centre de Denver. Nous apercevons même notre hôtel sur la droite de la route, mais la sortie est loin et nous nous re-paumons en essayant de le rejoindre.
Vers minuit heure locale, enfin, nous nous garons sur le parking du Best Western. Autre Moi est restée admirablement calme alors que je commençais vraiment à angoisser (conduire m'a toujours fait flipper, mais là!). Douche rapide mais extrêmement bienvenue. Mes produits de beauté se sont renversés dans ma trousse de toilette et tout mon sac de voyage empeste CK Summer. Un texto de l'Homme achève de me ratatiner le moral. En réponse à mes messages sur nos déboires aériens et routiers, conclus par un mélodramatique "C'est un cauchemar", il écrit: "Ouais, les Dalton au Nouveau Monde ;) Espérons que la suite sera mieux". Il sort d'où ce smiley clin d'oeil pourri? Il croit que ça y est, on est séparés depuis trois jours et il peut déjà faire comme si on était juste de bons potes?
Argh.