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dimanche 14 juin 2009

Tchéquie - Prague


Le beau temps se maintient aujourd'hui. Nous passons la matinée au Musée des Arts Déco. Dans la boutique du rez-de-chaussée, je craque pour un collier; ça ne fera jamais que le deuxième en deux jours... L'exposition temporaire du premier étage, qui termine aujourd'hui, est consacrée à Daniel et Ignàc Preisslerové, un père et un fils connus pour avoir développé l'art de la peinture sur l'envers du verre. La collection permanente située au deuxième étage est incroyablement touffue. Six salles consacrées chacune à un thème précis (le verre et la faïence, le tissu et l'habillement, l'horlogerie, l'imprimerie et la photographie, le métal...) regorgent de tant de trésors qu'il est difficile de les admirer tous. Ici comme dans beaucoup d'autres musées tchèques, il est permis de prendre des photos en échange d'un "ticket" qui coûte quelques euros. Malheureusement, l'éclairage tamisé nécessaire à la préservation de certaines oeuvres ne nous permet pas d'en profiter réellement.

Nous allons déjeuner dans un resto d'une rue adjacente, recommandé par un de mes guides pour son atmosphère bon enfant et sa très bonne cuisine tchèque à prix modique. Le Svejk ne nous déçoit pas. Je n'arrive pas à bout de mon assiette dégustation: canard + 2 sortes de viandes de porc + quenelles de pain + quenelles de patates + chou rouge et chou blanc au vinaigre, ça fait un peu beaucoup pour moi. Je vais laisser le chou. C'est lourd, le chou.

L'après-midi, comme nous avons un peu épuisé notre stock de visites culturelles, je demande à retourner à l'angle de la rue Novy Svet où, en passant avant-hier, j'avais repéré une charmante pension de famille qui aurait été très sympa à dessiner. Chouchou accepte, et au terme d'une assez longue marche, nous nous posons enfin face à U Raka. Je m'assois en tailleur dans le gravier tandis que Chouchou préfère griffonner debout. Nous restons là jusqu'à ce que la lumière commence vraiment à décliner, que j'aie fini mes contours au feutre à l'encre de Chine et que Chouchou déclare sa moitié de dessin finie "à chier".

Nous rentrons à l'hôtel en faisant un petit détour par l'île de Kampa. Juste avant le pont qui permet d'y accéder, nous tombons sur le John Lennon Wall, un grand mur couvert de graffiti politiques - très photogénique. Sur le pont même, des dizaines de cadenas fermés sont accrochés à la grille qui donne sur un petit moulin à aube. Pourquoi, mystère. Il faudra chercher sur Google.

Nous dînons de bonne heure au O'Che's avant de reprendre le chemin de Karlova et du théâtre TaFantastika. En effet, nous avons acheté des billets pour la représentation de 21h30 d'"Aspects of Alice". C'est un spectacle étrange qui mélange acteurs live, effets de lumière noire, marionnettes, film et dessin animé avec beaucoup de poésie, une pointe d'humour et une bonne dose d'érotisme. Nous adorons tous les deux.


lundi 4 mai 2009

Maroc - Marrakech


Levée à 7h30. Alors que je suis sous la douche, les cheveux pleins de shampoing et le corps enduit de savon, l'eau devient subitement glacée. Damned. Pendant que nous petit-déjeunons sur la terrasse du haut, je reçois un texto de Chouchou m'informant que l'agence Dexia de la place Jourdan n'a pas ma carte Visa. Double damned. J'arrive malgré tout à rester d'humeur égale; hourra pour moi.

Nous passons la matinée au Dar Cherifa, un café littéraire doté d'une très belle architecture, à dessiner dans la cour intérieure. C'est la toute première fois que je me lance dans l'aquarelle, et même si c'est un peu laborieux, le résultat ne me paraît pas trop moche. Après avoir bu un jus (avocat ou amandes pour les autres filles, orange-fraise plus classique pour moi), nous partons en direction de la Place des Epices.

Nous traversons les souks et perdons une partie du groupe en route, mais la retrouvons au Café des Epices où nous avons prévu de déjeuner. Je prends un sandwich végétarien qui s'avère beaucoup moins sympa que les salades composées de mes compagnes, puis m'attelle à reproduire la ligne d'horizon. Quand la chaleur finit par nous chasser de notre table en terrasse, nous effectuons quelques emplettes sur la place en contrebas - notamment des motifs au henné que nous faisons tracer à même nos carnets par une jeune fille très maigre et très sérieuse prénommée Laïla.

La suite de l'après-midi est consacrée à des visites culturelles: la Medersa, une école coranique bourrée de touristes, puis le Musée de Marrakech où se tient en ce moment une exposition de carnets de voyage extraordinaires: énormes et bourrés d'éléments en relief (coquillages, pièces, perles, plumes, bijoux...). J'aime particulièrement celui consacré au Népal avec ses mosaïques de photos cousues. Nous dessinons un long moment les objets marocains présentés dans des vitrines (un poignard et une fibule pour moi) pendant qu'un gros orage éclate dehors.

Nous profitons d'une accalmie pour passer rapidement à la Kouba et rentrer au riad. Séance de travail collective sur les carnets, puis dîner: en entrée, de la harira, une soupe de céréales très épicée; en plat, un ragoût de poisson; en dessert, du raib (lait caillé) et une longue conversation pleine de fou-rires.

dimanche 3 mai 2009

Maroc - Marrakech


Pas d'eau chaude pour me doucher ce matin: la journée commence bien... J'étais la première couchée hier soir; je suis la dernière levée ce matin. Hum. Je fais la connaissance des 4 autres stagiaires: Sylvie (Parisienne, grande habituée des stages de carnets de voyage), Pascale (pédiatre à Hendaye), les deux copines Doris (doyenne du groupe, me fait beaucoup penser à ma tante Jeanne) et Geneviève (passionnée de jardinage). Nous petit-déjeunons au salon puis avons droit à une interminable réunion d'information avec François sur la terrasse. Il nous fait perdre la moitié de la matinée en nous répétant le contenu de ses différents mails et nous recommande de ne pas tomber amoureuses d'un Marocain. Euh, de quoi je me mêle? Nous avons toutes entre 38 et 67 ans; je pense que nous sommes assez grandes pour faire nos propres choix...

Du coup, il est déjà tard lorsque nous partons pour le marché aux vieux livres, situé contre les remparts à l'extérieur de la medina. Dans les rues, nous devons faire attention aux très nombreux vélos et mobylettes qui ne ralentissent jamais. Et en l'absence de feux tricolores, traverser la moindre avenue s'avère un sport à haut risque. Après avoir acheté de vieux manuels scolaires à 10 dh pièce (environ 1 €) pour nous servir de papier de fond, nous faisons un tour dans un supermarché voisin. L'occasion de constater qu'ici, la monnaie est une denrée rare: même les caissières n'ont pas le change sur un pauvre billet de 200 dh!

Nous déjeunons au riad d'un succulent tajine de poulet aux citrons confits et aux olives vertes, suivi par des fraises à la cannelle (décidément!). A ce rythme-là, je crains que mes pantalons en toile déjà fort justes n'explosent avant la fin de la semaine... Puis nous faisons des exercices de frottage au pastel sur papier de soie ou papier imprimé. Mes Sennelier sont beaucoup trop gras; on dirait de l'huile colorée en bâton. Je ne suis qu'à moitié satisfaite du résultat mais note la technique dans un coin de ma tête pour une autre occasion.

Il pleut un peu en fin d'après-midi. Dès que le ciel se dégage, nous sortons faire un tour dans les souks. L'étroitesse des allées, l'entassement des marchandises dans les échoppes exiguës, les odeurs diverses et variées, les marchands qui ne cessent de nous interpeler: tout est tel que je l'imaginais. J'achète de beaux carnets en cuir dans une boutique dont Antonia connaît le propriétaire, plus une breloque en passemanterie rose et une petite théière marocaine pour ma collection; j'en repère aussi une grande, ancienne et très belle, que je repasserai peut-être chercher plus tard. Dîner au riad (kefta et aumônières à la glace vanille).