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samedi 24 avril 2010

Japon - Tokyo (Shibuya, Shinjuku)


La nuit ne fut pas très bonne: Chouchou et moi sommes tous les deux un peu malades. Il n'a pas arrêté de ronfler bruyamment et moi de tousser à m'arracher la gorge. Mais ça ne doit pas nous empêcher de profiter de notre dernier jour à Tokyo, qui marque aussi les 40 ans de Chouchou.

En sortant du ryokan, nous nous rendons dans une boutique de thé voisine conseillée hier soir par la "spécialiste des femmes", pour y faire une provision de crus locaux introuvables en Europe. Faute de pouvoir converser avec le propriétaire, je choisis une demi-douzaine de paquets complètement au hasard, nous verrons plus tard si ce dernier a bien fait les choses! Puis nous réservons nos billets de Narita Express pour demain matin et mettons le cap sur Shibuya.

Nous commençons par déjeuner au Big Chef où je mange une dernière omelette au riz - qu'est-ce que j'aime ça! Au rayon librairie de Tower Record, nous trouvons la collection de petits bouquins illustrés sur le Japon (nous en achetons 5), et Chouchou au terme d'une très longue fouille déniche le dernier recueil de photos de Rikki Casso. He's outshopping me, c'est un scandale! Aurais-je perdu mon mojo? Ou l'aurais-je contaminé avec mon propre virus, créant un monstre concurrent sans le vouloir? Quoi qu'il en soit, ma propre recherche au rayon "art de vivre" ne me permet de faire aucune nouvelle trouvaille fracassante. Et puis je balise pour le poids des valises au retour.

Nous retour- nons à pied chez Junie Moon pour voir l'expo Alice qui a commencé le 20. Différents artistes ont crée des Blythe uniques en s'inspirant des personnages de l'oeuvre de Lewis Carroll. Il y a notamment un Chapelier Fou et un Chat de Cheshire sublimes, mais les prix vont de 60 000 à 200 000 yens, glups. Et puis un tableau adorable à 30 000 yens que je me serais peut-être offert si je l'avais vu en début de séjour, mais là... J'espère sans trop y croire que toutes ces merveilles figureront dans un prochain libre de photos. Je ressors de la boutique à la fois inspirée et super-frustrée.

Arrêt pour boire un verre dans un café branché, le premier du genre que nous voyons à Tokyo. Un vulgaire Coca y coûte 550 yens; quand on sait qu'ils sont à 120 yens dans les distributeurs, ça fait un peu mal. D'autant qu'ici comme ailleurs, la clientèle ne s'attarde guère pour profiter de l'ambiance, bavarder ou rêvasser après avoir fini ses consommations.

Chouchou ayant exprimé le désir de visiter un temple en ce jour d'anniversaire, nous retournons ensuite en métro jusqu'à Harajuku pour une petite visite au Meiji Jingu - qui, techniquement, est un autel destiné à un empereur défunt et à son épouse, mais où l'on peut aussi sonner une cloche pour exaucer ses voeux. J'y suis déjà allée deux fois et ça ne me branche pas d'y retourner, d'autant que je commence à avoir mal aux pattes, mais peut-on refuser quelque chose à quelqu'un qui fête ses 40 ans? Non, on ne peut pas. Je suis donc Chouchou en silence.

Pour le repas de ce soir, nous avions repéré dans le Cartoville une izakaya spécialisée dans le tofu qui avait l'air très sympa. Mais des recherches extensives ne nous permettent pas de la trouver. Comme nous reprenons le métro pour Ikebukuro, les portes de la rame se referment sur Chouchou qui tombe à la renverse, une de ses jambes passant entre le quai et le train. Il s'en tire avec de gros bleus, mais j'ai eu très peur.

Au final, nous dînons dans le bar à sushi "habituel" où je commande pour Chouchou et moi en japonais. Je n'aime pas le poisson cru, aussi je me contente de sushi à la crevette (cuite) et de maki au concombre tandis que Chouchou s'éclate avec toutes sortes de bestioles à tentacules infâmes.

Un dernier tour à Shinjuku pour faire quelques photos de nuit des enseignes lumineuses. Chouchou a le blues, mais je suis sur les rotules et j'ai hâte de rentrer demain. Tokyo, c'est quand même une ville crevante!



mardi 20 avril 2010

Japon - Tokyo (Ebisu, Nakano)


Toujours la même effervescence ce matin au petit déjeuner: tout le monde cherche des nouvelles du trafic aérien et se demande quand il aura un avion pour rentrer chez lui. La salle commune du Kimi prend des allures de camp de réfugiés touristiques. Je ne déteste pas cette ambiance, qui pousse les gens à discuter entre eux au lieu de rester chacun dans son coin, mais je suis toujours inquiète pour notre retour dimanche.

Aujourd'hui, nous allons à Ebisu (prononcer: "ébissou", d'où nombreux jeux de mots foireux et dégoulinants de guimauve dans le métro) où un étrange château se dresse en plein milieu d'une place japonaise moderne. Nous déjeunons dans un restaurant équipé des fameux distributeurs de tickets que nous maîtrisons désormais à la perfection - tout comme ceux du métro qui m'avaient tant terrorisée lors de mon premier voyage il y a 5 ans. Ce n'est vraiment qu'un coup à prendre!

Puis, à l'instigation de Chouchou, nous visitons le Tokyo Metropolitan Museum of Photography qui propose actuellement deux expos:
- Requiem de Yasumasa Morimura, un artiste dont nous avons déjà aperçu une oeuvre au Musée Mori l'autre jour. Sa spécialité, c'est de se grimer pour recréer des scènes historiques marquantes dans lesquelles il interprète tous les protagonistes. Le résultat - photos et vidéos - est très bien foutu mais me laisse un peu perplexe quant à son utilité et son message.
- Unseen and best works de Jean-Loup Sieff: décidément, nous n'échappons pas aux artistes français! Mais les photos de mode comme les nus ou les portraits de JLS me laissent totalement froide. Je les trouve à mille lieues de l'émotion dégagée par le travail de Richard Avedon (par exemple).

Nous nous rendons ensuite à Nakano où j'ai consenti à accompagner Chouchou dans sa quête de figurines de fâmâpoâls avec des flingues. Un bienfait n'étant jamais perdu, je tombe sur une boutique qui vend de très nombreuses Blythe en édition limitée, dont des occazes impeccables, à peine sorties de leur boîte. C'est ainsi que je trouve enfin une poupée qui me plaît dans mes prix, hourra! Je m'étais plus ou moins résignée à rentrer bredouille. Après ça, bien qu'il soit encore tôt, la fatigue nous pousse à rentrer au ryokan.

Le soir, il se remet à pleuvoir sérieusement. Nous allons dîner au Denny's, faisant ainsi une entorse à notre règle qui veut qu'à l'étranger, nous mangions de la bouffe étrangère. Cela dit, ce n'est qu'une demi-entorse puisque cette chaîne de restaurants américains propose au Japon une version nipponisée de ses grands classiques. Ainsi, les hamburgers sont servis avec le pain à part, et ce pain peut être remplacé par un bol de riz blanc. Et le cheesecake, bien que délicieux, représente à peine deux grosses bouchées. Pendant que nous dînons, je tombe amoureuse de la salière que je contemple en hésitant à la barboter. Elle n'a rien de spécial et ne doit pas coûter plus de cent yens en grande surface, mais j'aime sa forme toute simple, son bouchon vissable et ses kanji bleu foncé sur le devant. Je veux cette salière. Mais je ne peux pas me résoudre à la voler. Tant pis, je me consolerai avec le joli chapeau Uniqlo rouge que Chouchou m'a offert avant le dîner.

samedi 17 avril 2010

Japon - Tokyo (Shibuya)


A l'origine, nous devions faire une excursion hors de Tokyo aujourd'hui. Mais hier, la météo prédisait "de lourdes pluies". Nous avons donc décidé de passer la journée à Shibuya. Nous nous levons tard et... pas une goutte ne tombe du ciel, pas même un pipi de corbeau (qui remplacent nos pigeons européens dans les rues de Tokyo, c'est assez effrayant). Le temps que nous arrivions sur la place à la statue de Hachikô, le soleil est carrément de sortie dans un ciel à peine nuageux. Bon.

Nous retrouvons le Tower Records et sa super librairie au dernier étage. Plus d'une heure s'écoule pendant que nous feuilletons des bouquins (cuisine, art et déco pour moi; zombies et fâmâpoâls pour Chouchou: inutile de se demander de qui tient Régis!). Après ça, l'estomac dans les talons, nous partons à la recherche du resto où nous avions déjeuné lors du voyage précédent... et Chouchou le retrouve du permier coup, hourra pour lui! C'est donc chez Big Chef que nous mangeons des plâtrées de bouffe japonaise européanisée, genre hamburger sauce brune servi avec une omelette au riz frit (miam!) et des spaghetti au ketchup (beurk).

Après ce repas pantagruélique, surtout selon les critères locaux, nous nous dirigeons vers le Mandarake de Shibuya, beaucoup moins "claustrophobant" que ceux de Nakano. Chouchou déniche une figurine et moi la petite Pink Alice de Pullip (plus d'autres Blythe en édition limitée superbes et beaucoup trop chères, snif). Nous investissons également dans de nouveaux mangas X, les pages de ceux achetés il y a deux ans et demi commençant à se décoller à force d'être, hum, tournées.

Nous tournons ensuite un moment à la recherche de l'entrée du Seibu où je veux voir les stands de cosmétiques. MAC est épouvantablement cher ici: 20€ le fard à paupières! Tant pis pour le Liberty gris clair qui me faisait de l'oeil. Chez Shu Uemura, par contre, l'huile démaquillante (mon produit de référence) est environ 25% moins chère qu'en France. J'en déduis que c'est valable pour tous les produits de la marque et m'offre, du coup, un très beau rouge à lèvres (le 165S) qui me revient quand même à 24€; il doit être hors de prix en France.

Cap sur Junie Moon, que nous gagnons en bus (n°71, une constante internationale!) en nous félicitant de notre maîtrise des transports en commun tokyoïtes. Mais sur place, grosse déception: pas de poupées en édition limitée, juste des modèles de base aux cheveux multicolores qui ne me plaisent pas. Apparemment, la direction privilégie désormais le système de customisation... auquel je recourrais volontiers si le personnel parlait un tout petit peu anglais. Je ressors avec juste quelques vêtements et accessoires pour mes poupées.

Revenus à pied jusqu'au carrefour de Shibuya, nous goûtons à ma demande au Fruits Parlor, où je mange les plus mauvais pancakes de ma vie. Incroyable ce que les Japonais sont capables d'infliger à de pauvres fraises - ils me les servent cuites et chaudes, aaaargh! Quant aux pancakes eux-mêmes, ils ont été confectionnés sans beurre ni sucre, je ne vois pas d'autre explication à leur texture caoutchouteuse et leur absence de goût. Heureusement, le soir, le Tokyo Bortsch du Soup Stock situé dans la gare d'Ikebukuro nous réconciliera quelque peu avec la cuisine locale.

vendredi 21 septembre 2007

Japon - Tokyo (Shibuya)

Nous rattrapons ce matin le câlin pas fait hier soir et avant-hier. Du coup, nous quittons le ryokan assez tard, vers 11h. Direction Shibuya, le quartier branché de Tokyo. Nous commençons par localiser Dogenzaka dite « colline aux love hotels ». Nous entrons et sortons d’une douzaine d’établissements avant de nous rendre à l’évidence : aucun d’eux ne propose les chambres délirantes dont nous avons tant entendu parler et sur lesquelles nous fantasmons depuis des mois. C’est tout juste si nous repérons, sur les panneaux d’affichage situés dans les halls, une chambre SM munie d’un chevalet rouge qui pourrait faire l’affaire. Dépités, nous décidons de repasser plus tard dans la journée et d’aviser à ce moment-là.
J’ai déjà faim. Nous cherchons un endroit où manger dans l’immeuble 109 femme, mais le choix ne nous satisfait pas et les boutiques aperçues depuis l’escalator ne m’inspirent guère. Je sens poindre un début de solide grogne. Heureusement, pas loin de là, nous tombons un peu par hasard sur un resto Big Chef qui propose des menus pas vraiment japonais mais comportant des légumes (ni confits ni marinés dans la saumure de surcroît). Xris prend une salade et moi un combo steak haché (qui a, étrangement, le goût des Grillados de mon enfance), riz parfumé et légumes ; c’est le monde à l’envers ! Enfin bon, comme d’habitude, j’en laisse et c’est lui qui finit mon assiette.
Nous nous mettons ensuite en quête d’un magasin des environs censé vendre des poupées Blythe. Sur le plan situé face à la gare de Shibuya (près de la statue de Hachiko le chien fidèle que j’ai fait photographier par Xris en hommage à Nana), nous repérons le quartier correspondant à l’adresse, Sarugaku-chô. Il est grand, loin et apparemment dépourvu de points de répère. Je décide d’y aller en taxi : c’est le meilleur moyen de ne pas se perdre, de ne pas crever de chaud en chemin (les rues de Shibuya grimpent pas mal), et puis ça fera une occasion de tester un nouveau moyen de transport. Par chance, les taxis sont légion de l'autre côté de la gare. Malgré une longue file d'attente, notre tour vient rapidement. Nous frôlons l’incident diplomatique lorsque j’empoigne vigoureusement, pour la refermer, la portière arrière automatique. Mais dix minutes plus tard, le chauffeur nous arrête devant une adorable boutique appelée Junie Moon. Coût de la course (apparemment, c’est un forfait, car le chiffre figurait sur la vitre) : à peine 650 yens. J’avais pourtant entendu dire que les taxis étaient chers à Tokyo… De joie, je fais des petits bonds sur le trottoir.
A l’intérieur de la boutique, des dizaines de Blythe customisées, toutes plus belles les unes que les autres, s’alignent le long des murs. Il y a aussi une foule de petits modèles, des vêtements, de la papeterie et la pièce de résistance : les grands modèles à vendre ! Ils sont au nombre de quatre : les deux vus à Kiddy Land dont je ne voulais pas, une jolie rousse à cheveux longs avec des vêtements sympas, baptisée Gentle River, et Prima Dolly, une minimaliste en maillot de bain avec une coupe au carré qui existe en plusieurs teintes de cheveux. J’embarque les deux dernières, plus deux petites (dont une que j’avais hésité à acheter à Kyoto et qui est ici soldée à – 50%), quelques vêtements et chaussures, un peu de papeterie, un bouquin de photos. Addition totale : 46.000 yens. Mais je ressors en gambadant : j’ai trouvé, j’ai trouvé, j’ai trouvé !
Nous regagnons à pied le secteur de la gare. Pause glouglou dans un café qui sert des fruits pressés, miam ! Mon jus d’oranges est délicieux et il descend tout seul dans mon pauvre petit gosier desséché. Dommage : une fumeuse attablée derrière nous nous empeste un peu avec sa clope. Au Japon, il n’y a pas d’interdiction de fumer dans les restos et les bars, et rarement deux salles séparées. C’est l’une des rares choses que je reproche à ce pays (avec la rareté des poubelles et des escalators dans les gares).
Poursuite du shopping chez Tower Records. Nous ne pouvons pas acheter de DVD qui passeraient en noir et blanc, voire pas du tout, chez nous, et je n’y connais malheureusement pas grand-chose en rock japonais à part X-Japan, donc pas de CD non plus. Mais au rayon librairie étrangère, Xris trouve un bouquin sur la déco zen, « Wabi-sabi », et moi un livre de photos de K. Tsuzuki, un artiste dont j’avais adoré « Tokyo : a certain style ».
Nous retournons à Dogenzaka. La seule chambre qui nous tentait vaguement est déjà occupée et le sera encore pendant une heure et demie. Aucune autre ne nous plaît. Nous décidons de capituler momentanément. Mais alors que nous redescendons vers la gare, nous tombons sur un autre grand magasin de CD/DVD avec un internet café à son sommet. Nous allons y boire un verre devant un PC. Nos recherches sur Google nous livrent la clé du mystère. Il ne reste pratiquement plus aucune chambre de love hotel farfelue ou extravagante sur Tokyo, en raison d’une loi assez récente qui veut que les établissements offrant des équipements de style « non indispensable à la fonction logement » soient classés en catégorie X et ne puissent occuper que certaines zones classées. Nous sommes déçus mais rassurés : non, nous n’avons pas mal préparé notre sortie ni manqué de flair dans le choix du quartier. Et puis ça nous évitera de chercher pour rien jusqu’à la fin du séjour.
Retour à Ikebukuro. Nous passons par le food court de Seibu pour acheter trois demi-douzaines des gyoza sublimes que Xris avait testés hier au goûter. Nous galérons un peu pour retrouver le bon stand parmi les dizaines d’autres de l’étage immense, mais quel plaisir ensuite de savourer nos ravioli japonais dans la salle commune du ryokan!

jeudi 20 septembre 2007

Japon - Kyoto (Higashi Honganji), Tokyo (Ikebukuro)

Nous quittons le ryokan Heianbo ce matin. Avant notre départ de Kyoto, nous passons voir le Higashi-Honganji qui se trouve à 200 mètres de la gare et que je n’avais pas visité la dernière fois par flemme de me lever le jour où les trois autres y étaient allés. J’aurais peut-être dû, car là, deux des trois bâtiments sont en travaux et interdits au public, dont le Gojo qui est la plus grande structure en bois du monde. Nous devons également nous contenter de deux tampons sur les trois existants, snif. Mais pour une fois, Hawk en réussit un impeccable… et rate le second en m’écoutant quand je lui conseille de ne pas trop appuyer. Par ailleurs, nous arrivons juste à temps pour la fin de la messe bouddhiste célébrée dans le seul endroit ouvert au public. Môdits, nous sommes môdits. C’est incroyable le nombre de trucs fermés, en réfection ou tout simplement disparus sur lequel nous serons tombés pendant ce séjour.
Nous reprenons le Hikari pour Tokyo. Repas de bento dans le train, journal de la veille, nouveau record de Tetris en mode « attraper » et test des mini-jeux sur Super Mario. Le voyage passe assez vite, comme à l’aller.
Nous posons nos affaires au Kimi ryokan; cette fois, nous avons la chambre 307, juste à côté de celle de la semaine dernière. Puis nous repartons en quête de Doll’s Dream, un magasin du quartier censé vendre des Blythe. Le système d’adresse (3 chiffres qui se succèdent : le premier désigne le quartier, le second le bloc et le dernier l’emplacement exact à l’intérieur du bloc) ne simplifie pas le repérage sur plan. Une petite dame à qui je demande mon chemin nous entraîne jusqu’au koban (=poste de police) le plus proche. Là, on nous donne des indications précises, et en anglais même ! Mais quand nous arrivons au 5-16-2 Nishi Ikebukuro, nous trouvons devanture close : le jeudi est assez souvent le jour de fermeture des magasins, qui restent ouverts le dimanche au Japon. Nous sommes quand même assez fiers d’avoir pigé comment nous repérer.
Nous traversons la gare d'Ikebukuro pour la Xème fois et ressortons dans Seibu, un des plus grands magasins du Japon sinon d’Asie. Je fais quelques emplettes chez Muji (des gâteaux, une veste rétro, un bloc de rangement transparent pour les embellissements de scrap que je vais transporter à Bruxelles). Pas de Blythe, hélas, au rayon jouets, mais des Barbie collector qui valent le détour et que personne n'empêche Hawk de photographier. Nous faisons une pause gyoza/Coca sur le toit, au 9ème étage. La lune vient de se lever et c’est assez magique dans un registre urbain. Petit tour infructueux chez Loft et nous continuons en direction de Sunshine 60. Achats de mangas X chez Animate ; ça commence à nous faire une petite collection qui s’annonce bien lourde à ramener. Les pattes arrière tirent pas mal et nous sommes bien chargés ; nous rentrons donc au ryokan poser les paquets… Et là, en cherchant sur la carte le food court spécialisé dans les gyoza où nous espérons manger ce soir, nous nous apercevons qu’il se trouvait à 200 mètres d’Animate. Et c’est reparti dans l’autre sens !
Le Namjatown est une expérience ébouriffante. Il ne s’agit pas, comme cette saloperie de Lonely Planet le laissait supposer, d’un simple conglomérat de restaurants, mais d’un parc d’attractions en intérieur, avec boutiques de souvenirs et tout le tremblement. En plus nous arrivons à l’heure des dernières entrées, alors que ça commence à se désertifier. Après avoir payé nos 300 yens d’accès, nous fonçons dans un décor aux trois quarts éteint et limite fantomatique vers le corner Gyoza Stadium (il y en a un autre consacré aux glaces qui s’appelle Ice Cream Land !). Les vendeurs des différents stands nous interpellent au passage, chose que je déteste. En plus il n’y a pas une seule affiche en anglais. Nous hésitons un moment avant de choisir, un peu au hasard, un comptoir situé vers le milieu dont le vendeur ne nous a pas agressés. Le hasard fait bien les choses : des deux filles déjà assises là, l’une parle un anglais très correct. Elle nous explique les différents parfums et passe la commande pour nous. Les gyoza arrivent dans de petites barquettes en plastique ; nous les mangeons sur des tabourets miteux et ils sont bons à se damner. D’ailleurs nous reprenons une demi-douzaine de ceux à l’ail (qui va avoir une haleine méphitique pendant deux jours ?). En repartant, nous avons tout juste le temps d’acheter deux-trois bricoles dans une boutique, dont un porte-clés gyoza en peluche pour Joli Dragon. Toute l’expérience, vécue au pas de course, est totalement surréaliste.

jeudi 13 septembre 2007

Japon - Tokyo (Harajuku, Ikebukuro)

Réveillée vers 4h15, je me colle derrière Hawk et commence à l'entreprendre alors qu’il dort encore. Bilan : à 4h30, le lutin de la branlette nocturne a fini d’œuvrer et aucun de nous deux ne parvient à se rendormir. Par la fenêtre ouverte, nous voyons le ciel pâlir tandis que nous bavardons à voix basse. Nous finissons par nous lever vers 6h. Après nos ablutions, nous descendons petit déjeuner, mais la salle commune n’ouvre pas avant 7h ! Nous pique-niquons donc dans notre minuscule chambrette : biscuits et ananas acheté hier soir chez Tobu. Le temps de prendre un thé dans la salle commune enfin ouverte et de tirer nos plans pour la journée, nous décollons quand même tôt, avant 8h. Je me dis que l’idéal serait de faire la journée Tsukiji/Ginza, mais je n’ai pas envie d’attaquer par ça. Donc, direction Harajuku.
Lorsque nous arrivons au Meiji Jingu, les larges allées de gravier sont désertes – mais les insectes qui pullulent dans les arbres alentour font un boucan de tous les diables. C’est étrange mais agréable de se promener à une heure où je suis encore dans mon lit d’habitude. Nous sacrifions au rituel de purification à l’entrée du sanctuaire et visitons rapidement celui-ci. Je trouve toujours aussi émouvantes les milliers de plaques de bois sur lesquelles des visiteurs de tous horizons ont écrit leurs vœux avant de les accrocher au pied d’un grand arbre magnifique. Le sanctuaire lui-même me paraît moins intéressant que la dernière fois : on ne peut toujours pas approcher du tombeau de l’empereur et de sa femme, et avec le temps couvert, on ne voit pas grand-chose de l’extérieur. Des groupes de touristes commencent à envahir la cour juste au moment où nous repartons, nous l’avons échappé belle !
Nous soignons notre petit creux de 9h au MacDo de Takeshita Dori où nous prenons des McGriddles qui ressemblent beaucoup aux Egg McMuffin dont je suis si friande. Raté : à la place du bacon, il y a un burger de chair à saucisse super gras, et à celle du pain, deux ignobles pancakes fourrés d’une sorte de confiture. Beurk, beurk, beurk. Evidemment, Hawk trouve ça délicieux.
Quand nous ressortons, la plupart des boutiques sont toujours fermées. Nous descendons jusqu’au bout de la rue et tournons à droite pour aller récupérer Omotesando. Nous passons une heure et demie chez Kiddy Land à nous extasier devant la papeterie (Xris s’achète un agenda Barbapapa) et le rayon Totoro. Arrivés au dernier étage, drame : il n’y a que deux modèles de grandes Blythe, dont aucun ne me plaît. Je ressors assez dépitée mais parviens à ne pas tirer la gueule. Je dégote, dans un magasin de chaussures voisin, mes fameuses Converse rouges basses pour 400 yens (à peine plus de 25 euros). En revanche, l’Oriental Bazaar est fermé le jeudi, comme par hasard. On dirait que le dieu du shopping m’en veut, et c’est pourtant pas faute de sacrifices réguliers sur son autel. Nous remontons Takeshita Dori où rien ne m’emballe follement ; j’achète juste quelques paires de socquettes rayées ou à tête de mort girly.
Retour en JR au ryokan. J’ai un énorme coup de barre. Nous nous posons dans la chambre avec des canettes fraîches et prenons le temps de rédiger nos notes sur la matinée. Puis nous sombrons l’un après l’autre. Vers 15h, je me force à me secouer et réveille Hawk. Je pensais faire Asakusa cet après-midi mais je n’ai pas le courage de me traîner à l’autre bout de Tokyo ; ce sera donc Ikebukuro Est.
Nous montons d’abord à l’Observatoire de Sunshine 60. Même si le temps est couvert, on voit assez bien la ville. Nous finissons notre tour d’horizon avec Régis et Ernest dans un Photomaton à décor : le genre de délire qui aurait été impossible avec Bruno. En redescendant, je cherche le Toys ‘R’Us pour voir si par hasard ils n’auraient pas des Blythe. « C’est fermé aujourd'hui », m’informe une des hôtesses du centre commercial. Nous passons dans l’Amlux, ou Toyota Building. Petite déception : les employées toutes de rose vêtues qui dépoussiéraient les voitures en faisant une petite chorégraphie ont disparu. Nous ne nous attardons pas. Je retrouve Animate du premier coup, mais ne vois rien qui m’intéresse dans les goodies. En revanche, nous achetons trois mangas BDSM choisis un peu au hasard dans un rayon qui en compte des centaines. Fin du shopping de la journée chez Tokyû Hands, qui m’affole un peu moins que la fois précédente. Je commence à être vraiment crevée et le retour au ryokan à travers l’immense gare surchauffée est laborieux.
Nouveau comatage dans la chambre. Mais assez vite, Hawk manifeste l’envie de zyeuter une des BD. Ce qui devait arriver arrive. Deux fois. Et il est 21h quand nous ressortons pour aller manger ; Tobu est déjà fermé. Nous tournons un peu en rond dans le quartier car nous cherchons quelque chose de pas trop lourd et si possible des fruits pour demain matin. Nous finissons par prendre des trucs à emporter (salade pour moi, sushi et thé à la poire pour Hawk, ananas en morceaux pour nous deux) dans un kombini. Dînette dans la salle commune du ryokan, devant la télé car la table est déjà squattée. Le temps de nous coucher, il est minuit largement passé.

mercredi 11 mai 2005

Japon - Tokyo (Harajuku, Ikebukuro)


Patrice et Ilona sont partis à Yokohama. Nous nous sommes levés tard er après un petit déjeuner délicieux (apple tea bread), nous nous sommes mis en quête d’un opticien. Près de la gare d’Ikebukuro, nous en avons trouvé un où personne ne parlait anglais. Laborieusement, j’ai réussi à m’expliquer et à comprendre 1/ qu’il était impossible de réparer mes lunettes 2/ que pour des lentilles de contact, il fallait une ordonnance. Par contre, l’employée proposait de me refaire une nouvelle paire. La mienne m’ayant coûté dans les 2000F à l’époque, j’appréhendais un peu le prix. Mais une fois de plus, la performance nipponne m’a épatée : pour 5 250 yens (environ 270F), j’ai récupéré une paire à ma vue, avec une monture très sympa et en une heure à peine. Qui dit mieux ?
Après un déjeuner rapide au ryokan avec l'Homme, nous nous séparons. Il part à l’Aïkikaï et je vais faire mon shopping. A Harakuju, je descends Takeshite Dori, rue piétonne bordée de boutique de djeûns qui est notamment le repère des Lolita goths, puis je pars explorer Kiddy Land. Au dernier étage, je trouve le rayon des Blythe : 8 ou 10 modèles différents + des mini + des tenues + des livres et de la papeterie, un vrai trésor ! Je choisis une blonde à cheveux courts en imper bleu clair et deux bouquins de Gina Garan.
Puis, pour cause de système digestif défaillant, je rentre vers 15h30 à Ikebukuro où je fais un massacre dans les depato. Je craque pour le Speedy 25 de Vuitton, que je n’arrête pas de voir au bras des Japonaises. Un peu plus de 71 000 yens avec les taxes, il faudra que je compare avec les prix français en rentrant.
Sur le chemin du retour au ryokan, je croise Patrice et Ilona. Nous buvons un thé puis repartons chez Tobu où je trouve 2 foulards Lulu Guinness qui ne sont probablement vendus qu’ici, et mes chaussures Vivienne Westwood à 21 000 yens au lieu de 30 000 au Daimaru de Kyoto ! Par contre il ne reste plus de noires dans ma pointure, donc je prends des beiges. Et j’ai claqué pratiquement tout mon budget shopping des vacances.

lundi 9 mai 2005

Japon - Kyoto (pavillon d'or, pavillon d'argent, Ryoanji)


Démarrage plus difficile ce matin. Nous avons pris une carte de bus avec trajets illimités pour la journée et enchaîné les visites : pavillon d’or (Rokuanji temple), jardin zen (Ryoanji temple) et pavillon d’argent (Ginkakuji temple). C’était bourré de collégiens en uniforme ; je crois qu’ils viennent juste d’attaquer une nouvelle année scolaire et il doit y avoir une sortie de classe traditionnelle la première semaine. Je me suis fait arrêter par un groupe d’élèves qui m’ont « interviewée » en anglais avec des questions grammaticalement incorrectes, et qui m’ont demandé de poser pour une photo prise par leur prof - ce gros nul :)
Après ça, l'Homme et moi sommes partis en quête de Kiddy Land, censé abriter ma précieuse Blythe. Nous nous sommes retrouvés dan un quartier résidentiel bétonné avec de larges avenues et des magasins purement « fonctionnels ». Après deux allers-retours en bus (la première personne à qui j’avais demandé de me montrer Qanat Rakuhoku sur le plan s’était mélangé les pinceaux entre deux rivières), nous avons enfin localisé un petit centre commercial qui ne payait guère de mine, avec juste un corner Kiddy Land. J’étais sûre d’avoir fait tout ça pour rien… Mais non ! Elles étaient là : 4 modèles différents, 2 blondes (1 avec frange, l’autre sans) et 2 brunes (idem). J’ai pris la brune à frange, « Velvet Minuet », qui était aussi – évidemment- la plus chère. La blonde sans frange était super, mais je n’aimais pas ses vêtements. J’en trouverai peut-être une autre au Kiddy Land de Harakuju, à Tokyo. En attendant, j’en ai au moins une. Yesssssss.
Retour en bus, un peu long. Arrêt chez Muji pour acheter des gâteaux que nous mangeons dans la chambre avec un thé. J’aime bien les petits goûters en amoureux.
Dîné au café de Anri, dans la gare de Kyoto (un « pizza toast sandwich », mon premier repas non-japonais des vacances).
Passage sur le site du fan-club des filles ce soir. « Vu » Autre Moi, LaContradiction et Kris sur la chatbox. Ca m’a fait tout drôle de causer avec eux par-delà 7h de décalage horaire et une demie planète de distance.
(Photo: Pavillon d'Or, prise par l'Homme)