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mercredi 24 mai 2006

USA - Sequoia Park, San Francisco (Californie)


Petit dej frugal au motel de Three Rivers. Cette fois, nous laissons bel et bien la nature derrière nous. Dernier parc national : celui des séquoias géants. Je suis à moitié abrutie par le manque de sommeil, et les lacets de la route de montagne n’arrangent rien. Je descends quand même de la voiture pour visiter le musée devant lequel se tient la Sentinelle, et pour faire la petite marche qui conduit au General Sherman – le plus grand arbre du parc, donc probablement du monde. J’avoue que c’est assez impressionnant.
En début d’après-midi, faute de trouver le Subway que nous visons, nous nous rabattons sur un Taco Bell, ce qui permet à Autre Moi d’y manger enfin pour la première fois depuis 14 ans qu’elle vient aux USA. Moi, j’apprécie moyen. Je prends le volant pour la seconde moitié de la route. Paysage presque aussi chiant que dans le Wyoming, l’Idaho ou le Nevada, bien que dans un genre différent : ici, ce sont des prairies remplies de paille jaune. Petit arrêt au Harley Davidson de Los Baños. Ce n’était pas prévu au programme mais comment résister à un endroit dont le nom signifie « chiottes » en espagnol ?
Nous atteignons San Francisco en fin d’après-midi, au crépuscule. Mais à l’agence National de l’aéroport d’Oakland, on nous dit que nous sommes censés déposer PYP à l’autre aéroport international de SF, qui se trouve à l’extrémité opposée de la baie ! Dégoûtée, je refile le volant à Autre Moi (Junior se plaint d’un fort mal de dos). La traversée de la ville – Bay Bridge compris – est assez sportive, car les voitures roulent bien plus vite que les 50 mph autorisés. C’est pourtant sans trop d’encombres (juste un carré aux abords de San Bruno Ave) que nous arrivons au Rental Car Return. Après très exactement 3900 miles (env. 6240 kilomètres), nous abandonnons PYP et gagnons le centre de San Francisco entassés dans un taxi à la contenance surprenante : nos 5 sacs tiennent dans le coffre, et nous quatre serrés à l’intérieur avec le chauffeur. Celui-ci est pakistanais ; il roule à tombeau ouvert et ignore totalement l’usage du clignotant. Assise au milieu sur la banquette arrière, je n’ose pas regarder devant moi. Nous partons d’un fou-rire nerveux. Déjà l’an dernier, à Vegas, notre chauffeur de taxi avait failli nous tuer en grillant un feu rouge alors qu’il nous ramenait au Circus Circus…
Notre hôtel, un Holiday Inn, est très beau et très bien situé, sur Van Ness Avenue. Nous y arrivons à 21h passées. De la fenêtre de notre chambre, au 22ème étage, Autre Moi repère un resto chinois grâce à ses jumelles. Je descends avec Kris et elle pour chercher de quoi manger. Les portions que nous ramenons sont vraiment monstrueuses. Je n’arrive à manger que la moitié de ma soupe, à mon grand regret car elle est délicieuse et je déteste le gaspillage. Impossible d’aller faire un tour sur internet : le business center de l’hôtel ferme à 21h. Tant pis, ce sera pour demain.
(Photo: le General Sherman, à Sequoia Park)

mardi 23 mai 2006

USA - Las Vegas, Calico, Boron, Sequoia Park (Californie)


Ambiance plutôt tendue aujourd'hui. Tout le monde fait comme si de rien n’était mais les plaisanteries sonnent faux et les dialogues (rares) creux. Pour ne rien arranger, la route qui mène de Las Vegas à Sequoia Park n’est pas précisément riante. Afin de couper le trajet, nous faisons halte dans la ville fantôme de Calico. Bof. Puis nous entamons la traversée du désert de Mojave. Nous restons coincés une heure à cause de travaux nécessitant une circulation alternée sur une route à double sens. C’est encore Autre Moi qui conduit – ça fait deux fois qu’elle se tape un méga-embouteillage. Mais après être passés, nous réalisons que nous nous en sommes bien tirés : dans l’autre sens, il y a des camions immobilisés sur 10 miles ! Ça fait vraiment un bouchon monstrueux.
Du coup, voulant à la fois refaire le plein et manger, nous nous arrêtons dans le bled de Boron. Au hasard, nous jetons notre dévolu sur un diner familial à la devanture turquoise pimpante. Bien nous en prend : la serveuse est adorable et nous mangeons un des meilleurs repas depuis notre arrivée. De la limonade rose maison, des hamburgers avec des frites au goût inédit pour les autres et une fabuleuse salade + cheese toast pour moi. A la fin, comme nous n’en pouvons plus, la serveuse nous donne nos cookies desserts dans de petits sacs en plastique pour les emporter. Je la complimente chaleureusement. K&L Corral, une excellente adresse qui ne figure probablement dans aucun guide touristique !
Avant de reprendre la route, nous faisons l’essence la plus chère de notre voyage : $3.69 le gallon (contre $2.65 dans le Wyoming). Hallucinant. Junior reprend le volant mais craque assez vite et me demande de la remplacer. Je finis le trajet jusqu’à Three Rivers où se trouve notre motel, à l’entrée de Sequoia Park. C’est un endroit charmant, situé au bord d’un lac de montagne. Très bucolique. Et en plus, avec un accès internet illimité, woohoo ! Je laisse les autres partir au parc en éclaireurs sous prétexte de faire la lessive en leur absence. En réalité, je passe si longtemps à lire mes mails et à répondre qu’ils sont déjà rentrés quand je repasse à la chambre pour prendre le linge. Nous nous faisons une dînette de plats surgelés assez dégueu devant la télé.
L’atmosphère se détend peu à peu. Mais trois semaines et demie, c’était sans doute trop long. Nous avons passé trop de temps les uns sur les autres ; c’est normal qu’à un moment donné on finisse par se taper sur les nerfs. Je ne sais pas trop quel genre de traces ça laissera à long terme. A voir. Dans un sens, le bilan sera quand même positif pour moi je pense. J’aurai fait et vu des choses que je n’aurais jamais faites ou vues de ma propre initiative ; appris à prendre sur moi pour vivre en communauté ; tué presque un mois avant de devoir affronter mon quotidien sans l’Homme.
(Photo: Calico)