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samedi 24 avril 2010

Japon - Tokyo (Shibuya, Shinjuku)


La nuit ne fut pas très bonne: Chouchou et moi sommes tous les deux un peu malades. Il n'a pas arrêté de ronfler bruyamment et moi de tousser à m'arracher la gorge. Mais ça ne doit pas nous empêcher de profiter de notre dernier jour à Tokyo, qui marque aussi les 40 ans de Chouchou.

En sortant du ryokan, nous nous rendons dans une boutique de thé voisine conseillée hier soir par la "spécialiste des femmes", pour y faire une provision de crus locaux introuvables en Europe. Faute de pouvoir converser avec le propriétaire, je choisis une demi-douzaine de paquets complètement au hasard, nous verrons plus tard si ce dernier a bien fait les choses! Puis nous réservons nos billets de Narita Express pour demain matin et mettons le cap sur Shibuya.

Nous commençons par déjeuner au Big Chef où je mange une dernière omelette au riz - qu'est-ce que j'aime ça! Au rayon librairie de Tower Record, nous trouvons la collection de petits bouquins illustrés sur le Japon (nous en achetons 5), et Chouchou au terme d'une très longue fouille déniche le dernier recueil de photos de Rikki Casso. He's outshopping me, c'est un scandale! Aurais-je perdu mon mojo? Ou l'aurais-je contaminé avec mon propre virus, créant un monstre concurrent sans le vouloir? Quoi qu'il en soit, ma propre recherche au rayon "art de vivre" ne me permet de faire aucune nouvelle trouvaille fracassante. Et puis je balise pour le poids des valises au retour.

Nous retour- nons à pied chez Junie Moon pour voir l'expo Alice qui a commencé le 20. Différents artistes ont crée des Blythe uniques en s'inspirant des personnages de l'oeuvre de Lewis Carroll. Il y a notamment un Chapelier Fou et un Chat de Cheshire sublimes, mais les prix vont de 60 000 à 200 000 yens, glups. Et puis un tableau adorable à 30 000 yens que je me serais peut-être offert si je l'avais vu en début de séjour, mais là... J'espère sans trop y croire que toutes ces merveilles figureront dans un prochain libre de photos. Je ressors de la boutique à la fois inspirée et super-frustrée.

Arrêt pour boire un verre dans un café branché, le premier du genre que nous voyons à Tokyo. Un vulgaire Coca y coûte 550 yens; quand on sait qu'ils sont à 120 yens dans les distributeurs, ça fait un peu mal. D'autant qu'ici comme ailleurs, la clientèle ne s'attarde guère pour profiter de l'ambiance, bavarder ou rêvasser après avoir fini ses consommations.

Chouchou ayant exprimé le désir de visiter un temple en ce jour d'anniversaire, nous retournons ensuite en métro jusqu'à Harajuku pour une petite visite au Meiji Jingu - qui, techniquement, est un autel destiné à un empereur défunt et à son épouse, mais où l'on peut aussi sonner une cloche pour exaucer ses voeux. J'y suis déjà allée deux fois et ça ne me branche pas d'y retourner, d'autant que je commence à avoir mal aux pattes, mais peut-on refuser quelque chose à quelqu'un qui fête ses 40 ans? Non, on ne peut pas. Je suis donc Chouchou en silence.

Pour le repas de ce soir, nous avions repéré dans le Cartoville une izakaya spécialisée dans le tofu qui avait l'air très sympa. Mais des recherches extensives ne nous permettent pas de la trouver. Comme nous reprenons le métro pour Ikebukuro, les portes de la rame se referment sur Chouchou qui tombe à la renverse, une de ses jambes passant entre le quai et le train. Il s'en tire avec de gros bleus, mais j'ai eu très peur.

Au final, nous dînons dans le bar à sushi "habituel" où je commande pour Chouchou et moi en japonais. Je n'aime pas le poisson cru, aussi je me contente de sushi à la crevette (cuite) et de maki au concombre tandis que Chouchou s'éclate avec toutes sortes de bestioles à tentacules infâmes.

Un dernier tour à Shinjuku pour faire quelques photos de nuit des enseignes lumineuses. Chouchou a le blues, mais je suis sur les rotules et j'ai hâte de rentrer demain. Tokyo, c'est quand même une ville crevante!



vendredi 23 avril 2010

Japon - Tokyo (Ueno)


Nos journées démarrent de plus en plus tard; à ce rythme-là, nous n'aurons aucun décalage horaire à rattraper à notre retour à Bruxelles!

Comme il pleut encore, nous avons décidé de nous faire une journée musée, en débutant par le Tokyo National Museum dont Marion et Cie nous ont dit le plus grand bien. Et tant qu'à passer par la gare de Ueno, pourquoi ne pas déjeuner au Hard Rock Café, même si j'ai déjà "fait" celui-là deux fois? Chouchou n'est pas très difficile à convaincre. Mon passage obligé à la boutique se solde par l'achat d'un T-shirt noir à manches courtes avec logo strassé. Au resto, pour changer de ma traditionnelle salade Cobb, je commande la blackened chicken pasta - très bonne, mais trop bourrative pour prendre un dessert après. Tant pis pour le délicieux cheesecake du HRC!

Le Tokyo National Museum abrite une collection immense répartie sur quatre bâtiments, sans doute impossible à voir en une journée. Nous concentrons nos efforts sur le Heiseikan dont le premier étage accueille deux expositions temporaires:
- une collection d'objets militaires et domestiques ayant appartenu à la lignée Hosokawa;
- une collection d'art zen et bouddhiste rassemblé par un shogûn aux goûts plus raffinés que la moyenne.
Les conditions pour dessiner ne sont pas idéales; il y a bien des sièges, mais ils sont trop loin des pièces exposées, et je ne me vois pas du tout m'asseoir par terre comme je l'avais fait à Marrakech l'an passé! Néanmoins, j'arrive à croquer une armure de samouraï avec son casque, un masque de nô et une tsuba en forme d'aigrette.

Encouragée par ces modestes succès, j'entraîne Chouchou au rez-de-chaussée du bâtiment où se trouve la collection archéologique du musée. Celle-ci retrace les premiers échanges culturels entre le Japon et ses voisins immédiats, notamment la Corée. Elle contient de nombreux haniwa ou figurines mortuaires en terre cuite qui me fascinent. En sortant, nous tombons sur une salle remplie de tampons où il est possible de confectionner ses propres cartes postales en forme de kimono. Evidemment, je dédaigne les modèles proposés pour barbouiller plutôt une double page de mon fidèle carnet Moleskine.

Nous passons ensuite au bâtiment Honkan, ou "galerie du Japon". C'est là que sont exposées les trésors historiques les plus typiques du pays: sabres, estampes, statuettes de Bouddha, services à thé... Cela nous intéresse moins et de plus, je sens venir mon coup de barre du milieu d'après-midi. Il est particulièrement violent aujourd'hui, aussi renonçons-nous à notre projet d'aller visite l'aquarium de Sunshine City pour rentrer au ryokan à 16h15 seulement.

Plus tard, nous ressortons pour explorer la librairie de Tobu et nous acheter à manger: encore des gyoza, et de la soupe miso instantanée. Puis nous restons assez tard dans la salle commune à discuter avec le couple été-automne que nous avons croisé au musée cet après-midi. Ils nous conseillent une application iPhone pour identifier les kanji que Chouchou s'empresse de télécharger, et aussi une chouette collection de petits bouquins illustrés sur le Japon. C'est une soirée très sympa. Lors des séjours précédents, j'avais un peu discuté avec les autres clients du ryokan, mais pas autant. Là, la connexion wifi disponible seulement au rez-de-chaussée fait que l'on s'attarde dans la salle commune au lieu de remonter dans sa chambre sitôt la dernière bouchée avalée. Les conversations avec le couple été-automne, mais aussi avec la carnettiste cannoise et son mari ou la naturopathe "spécialiste des femmes" venue donner un séminaire à Tokyo feront partie de mes meilleurs souvenirs de ce voyage ^^

Demain, c'est le dernier jour. Je suis un peu triste mais aussi très fatiguée, et j'ai hâte de reprendre le boulot pour me reposer de ces vacances!

mardi 20 avril 2010

Japon - Tokyo (Ebisu, Nakano)


Toujours la même effervescence ce matin au petit déjeuner: tout le monde cherche des nouvelles du trafic aérien et se demande quand il aura un avion pour rentrer chez lui. La salle commune du Kimi prend des allures de camp de réfugiés touristiques. Je ne déteste pas cette ambiance, qui pousse les gens à discuter entre eux au lieu de rester chacun dans son coin, mais je suis toujours inquiète pour notre retour dimanche.

Aujourd'hui, nous allons à Ebisu (prononcer: "ébissou", d'où nombreux jeux de mots foireux et dégoulinants de guimauve dans le métro) où un étrange château se dresse en plein milieu d'une place japonaise moderne. Nous déjeunons dans un restaurant équipé des fameux distributeurs de tickets que nous maîtrisons désormais à la perfection - tout comme ceux du métro qui m'avaient tant terrorisée lors de mon premier voyage il y a 5 ans. Ce n'est vraiment qu'un coup à prendre!

Puis, à l'instigation de Chouchou, nous visitons le Tokyo Metropolitan Museum of Photography qui propose actuellement deux expos:
- Requiem de Yasumasa Morimura, un artiste dont nous avons déjà aperçu une oeuvre au Musée Mori l'autre jour. Sa spécialité, c'est de se grimer pour recréer des scènes historiques marquantes dans lesquelles il interprète tous les protagonistes. Le résultat - photos et vidéos - est très bien foutu mais me laisse un peu perplexe quant à son utilité et son message.
- Unseen and best works de Jean-Loup Sieff: décidément, nous n'échappons pas aux artistes français! Mais les photos de mode comme les nus ou les portraits de JLS me laissent totalement froide. Je les trouve à mille lieues de l'émotion dégagée par le travail de Richard Avedon (par exemple).

Nous nous rendons ensuite à Nakano où j'ai consenti à accompagner Chouchou dans sa quête de figurines de fâmâpoâls avec des flingues. Un bienfait n'étant jamais perdu, je tombe sur une boutique qui vend de très nombreuses Blythe en édition limitée, dont des occazes impeccables, à peine sorties de leur boîte. C'est ainsi que je trouve enfin une poupée qui me plaît dans mes prix, hourra! Je m'étais plus ou moins résignée à rentrer bredouille. Après ça, bien qu'il soit encore tôt, la fatigue nous pousse à rentrer au ryokan.

Le soir, il se remet à pleuvoir sérieusement. Nous allons dîner au Denny's, faisant ainsi une entorse à notre règle qui veut qu'à l'étranger, nous mangions de la bouffe étrangère. Cela dit, ce n'est qu'une demi-entorse puisque cette chaîne de restaurants américains propose au Japon une version nipponisée de ses grands classiques. Ainsi, les hamburgers sont servis avec le pain à part, et ce pain peut être remplacé par un bol de riz blanc. Et le cheesecake, bien que délicieux, représente à peine deux grosses bouchées. Pendant que nous dînons, je tombe amoureuse de la salière que je contemple en hésitant à la barboter. Elle n'a rien de spécial et ne doit pas coûter plus de cent yens en grande surface, mais j'aime sa forme toute simple, son bouchon vissable et ses kanji bleu foncé sur le devant. Je veux cette salière. Mais je ne peux pas me résoudre à la voler. Tant pis, je me consolerai avec le joli chapeau Uniqlo rouge que Chouchou m'a offert avant le dîner.

dimanche 18 avril 2010

Japon - Tokyo (Harajuku, Ikebukuro)


Le nuage de cendres produit par l'éruption d'un volcan islandais, et ayant entraîné ces derniers jours la fermeture de nombreux aéroports européens dont Roissy, ne fait toujours pas mine de se dissiper. Au ryokan, plusieurs couples de Français ont vu leur vol annulé et ne savent pas quand ils pourront rentrer chez eux. Je commence à paniquer en nous imaginant bloqués ici pour X jours supplémentaires, voire X semaines étant donné le backlog de passagers à rapatrier avant nous. Les compagnies aériennes ne proposent rien d'autre que de rembourser la première nuit d'hôtel supplémentaire et le retour de Narita à Tokyo; le répondeur de l'ambassade de France est saturé et sur place les employés proposent juste l'inscription sur une liste d'attente (attente de quoi?). Et une semaine de séjour non prévu dans une ville aussi chère que Tokyo - surtout pendant la Golden Week! -, ça peut chiffrer trèèèès vite.

Aujourd'hui, unique dimanche de notre séjour, nous allons à Harajuku faire le circuit habituel Takeshite-Dori/Omotesando. Dans la première, nous avons la mauvaise surprise de constater que les Lolita Goths semblent avoir disparu. Apparemment, nous sommes entrés dans l'ère de la fleurette et du canotier: partout, on ne voit plus que ça. Chez Laforêt (équivalent local du 109 à Shibuya), il reste bien deux ou trois belles boutiques de fringues goth/punk, mais elles sont planquées au sous-sol et pratiquent des prix assez prohibitifs. En même temps, comme je ne dois rentrer dans RIEN, pas de regrets. Je m'offre quand même un collier-carotte (oui) dans une boutique d'accessoires rétro à croquer.

Passage obligatoire à Kiddy Land: là non plus, aucune Blythe intéressante; je commence à désespérer. Par contre, il y a deux ou trois Dal assez sublimes qui me font hésiter. Et les merdouilles Hello Kitty et Snoopy occupent chacune un étage entier. Le monde court à sa perte, moi je vous le dis. Dans Omotesando défilent des manifestants écologistes assez calmes et pas trop nombreux, tous vêtus de jaune. Deux paires de policiers encadrent la petite procession. Ca aussi, c'est une nouveauté.

Pour nous remettre de notre déception, nous mangeons dans un boui-boui qui sert des ramen au porc, au comptoir uniquement. C'est hors des sentiers battus, bien qu'à deux pas des "Champs-Elysées japonais" et positivement succulent. Nous passons ensuite à l'Oriental Bazaar pour nos achats touristiques et remontons vers le pont du Meiji Jingu où notre impression initiale se confirme. De Lolita Goths, il ne reste que deux spécimens vêtus de roses et cernés par la foule telle une paire de chimpanzés dans un zoo. Je trouve ça vraiment triste.

Comme il fait très beau, nous décidons de passer l'après-midi au parc de Yoyogi... qui s'avère moche et grouillant de monde. Le seul truc sympa, ce sont les mignonnes jeunes filles qui distribuent des Free Hugs à l'entrée. Bien sûr, nous les faisons poser avec Régis. Pour oublier cette débâcle, Chouchou m'entraîne dans un temple bouddhiste situé non lon d'Ikebukuro, le Gokokuji. L'endroit est très calme, dépourvu de touristes, et il reste assez de cerisiers en fleurs pour prendre quelques jolies photos. Je m'assois le temps de dessiner une statue grimaçante à l'air démoniaque dont j'ai du mal à croire qu'il s'agisse d'un Bouddha; on dirait plutôt un djinn ou une divinité indienne vengeresse. Ce qui ne perturbe nullement le matou blanc et roux vautré à ses pieds.

Retour au ryokan et surf frénétique en quête d'infos sur le trafic aérien, puis envoi de mails à titre préventif (banquier, parents, Sophie qui nous garde les chats, boulot de Chouchou...) et prise d'un demi-Xanax pour arriver à dormir.

samedi 17 avril 2010

Japon - Tokyo (Shibuya)


A l'origine, nous devions faire une excursion hors de Tokyo aujourd'hui. Mais hier, la météo prédisait "de lourdes pluies". Nous avons donc décidé de passer la journée à Shibuya. Nous nous levons tard et... pas une goutte ne tombe du ciel, pas même un pipi de corbeau (qui remplacent nos pigeons européens dans les rues de Tokyo, c'est assez effrayant). Le temps que nous arrivions sur la place à la statue de Hachikô, le soleil est carrément de sortie dans un ciel à peine nuageux. Bon.

Nous retrouvons le Tower Records et sa super librairie au dernier étage. Plus d'une heure s'écoule pendant que nous feuilletons des bouquins (cuisine, art et déco pour moi; zombies et fâmâpoâls pour Chouchou: inutile de se demander de qui tient Régis!). Après ça, l'estomac dans les talons, nous partons à la recherche du resto où nous avions déjeuné lors du voyage précédent... et Chouchou le retrouve du permier coup, hourra pour lui! C'est donc chez Big Chef que nous mangeons des plâtrées de bouffe japonaise européanisée, genre hamburger sauce brune servi avec une omelette au riz frit (miam!) et des spaghetti au ketchup (beurk).

Après ce repas pantagruélique, surtout selon les critères locaux, nous nous dirigeons vers le Mandarake de Shibuya, beaucoup moins "claustrophobant" que ceux de Nakano. Chouchou déniche une figurine et moi la petite Pink Alice de Pullip (plus d'autres Blythe en édition limitée superbes et beaucoup trop chères, snif). Nous investissons également dans de nouveaux mangas X, les pages de ceux achetés il y a deux ans et demi commençant à se décoller à force d'être, hum, tournées.

Nous tournons ensuite un moment à la recherche de l'entrée du Seibu où je veux voir les stands de cosmétiques. MAC est épouvantablement cher ici: 20€ le fard à paupières! Tant pis pour le Liberty gris clair qui me faisait de l'oeil. Chez Shu Uemura, par contre, l'huile démaquillante (mon produit de référence) est environ 25% moins chère qu'en France. J'en déduis que c'est valable pour tous les produits de la marque et m'offre, du coup, un très beau rouge à lèvres (le 165S) qui me revient quand même à 24€; il doit être hors de prix en France.

Cap sur Junie Moon, que nous gagnons en bus (n°71, une constante internationale!) en nous félicitant de notre maîtrise des transports en commun tokyoïtes. Mais sur place, grosse déception: pas de poupées en édition limitée, juste des modèles de base aux cheveux multicolores qui ne me plaisent pas. Apparemment, la direction privilégie désormais le système de customisation... auquel je recourrais volontiers si le personnel parlait un tout petit peu anglais. Je ressors avec juste quelques vêtements et accessoires pour mes poupées.

Revenus à pied jusqu'au carrefour de Shibuya, nous goûtons à ma demande au Fruits Parlor, où je mange les plus mauvais pancakes de ma vie. Incroyable ce que les Japonais sont capables d'infliger à de pauvres fraises - ils me les servent cuites et chaudes, aaaargh! Quant aux pancakes eux-mêmes, ils ont été confectionnés sans beurre ni sucre, je ne vois pas d'autre explication à leur texture caoutchouteuse et leur absence de goût. Heureusement, le soir, le Tokyo Bortsch du Soup Stock situé dans la gare d'Ikebukuro nous réconciliera quelque peu avec la cuisine locale.

vendredi 16 avril 2010

Japon - Tokyo (Mitaka, Shinjuku)


Aujourd'hui aussi, le réveil a été un peu difficile. L'avantage, c'est que nous avions déjà bien repéré le chemin jusqu'à Mitaka!

Je craignais que le Musée Ghibli m'emballe moins la deuxième fois, mais non. Même avec le plaisir de la découverte en moins, la visite reste un enchantement. Ca commence avec le ticket, qui est un morceau de pellicule originale d'un des films maison - donc, une pièce unique et collector! J'ai les mamies qui réparent l'avion dans "Porco Rosso", et Chouchou XXX. Ca continue avec le visionnage d'un petit film de 20 minutes qui n'est diffusé nulle part ailleurs. La dernière fois, c'était l'histoire d'un chiot perdu. Cette fois, ce n'est pas l'histoire du bébé chat-bus comme aurait voulu Chouchou, mais celle d'une fillette qui se promène dans la nature et se confronte à ses esprits. Ca joue beaucoup sur les sons, dont les hiragana correspondant apparaissent à l'écran, et bien qu'un peu dubitative au début, je me laisse vite charmer.

L'exposition permanente est toujours aussi sublime; elle me donne envie de poser mon sac et de m'installer là pour travailler (en virant les visiteurs parce que bon, faut pas déconner non plus). Malgré l'interdiction, je ne peux m'empêcher de prendre deux photos en douce pour en garder un souvenir. Quant à l'exposition temporaire, elle est cette fois consacrée à "Ponyo sur la falaise". J'en profite pour dessiner une statue debout dans un coin de la salle - pas pratique, mais je suis assez contente du résultat! Je ne me ruine pas chez Mamma Aiuto, la boutique où l'on trouve toujours plus ou moins les mêmes choses.

Puis nous retrouvons Marion, son père et sa soeur pour déjeuner au Straw Hat Café. Il n'y a presque pas de queue; mon sandwich au katsudon et mon strawberry shortcake sont à mourir, mon verre de rouge japonais se laisse boire volontiers, et nous passons un moment très agréable à discuter tous les cinq. Ca fera un chouette souvenir de voyage.

En début d'après-midi, nous repartons Chouchou et moi vers Shinjuku. Au Tokyo Metropolitan Government Building, nous trouvons enfin un office du tourisme et prenons les renseignements nécessaires pour nos futures excursions à Kamakura et au Mont Fuji.

Nous montons ensuite à l'observatoire du 45ème étage, depuis lequel la vue est tout de même moins belle que depuis le sommet de Sunshine City. Le passage couvert qui relie le gratte-ciel de la mairie à la station de métro est plein de SDF qui ont installé là un campement très bien rangé et presque d'autant plus choquant. Chacun a rassemblé ses affaires dans un rectangle propret, déroulé son sac de couchage bien parallèle ou perpendiculaire au sens de la circulation et posé son parapluie ouvert sur le sol - pour se protéger contre le vent, j'imagine. L'impression produite est très bizarre. J'hésite à prendre une photo puis décide, bêtement peut-être, que ce serait une atteinte à la dignité de ces gens de les ranger dans mes souvenirs de voyage au même titre que les animaux du zoo de Ueno.

Etape suivante: Sekaido, un magasin de 5 étages entièrement dédié aux beaux-arts. Trois rayons entiers rien que de textures de mangas: Chouchou manque devenir fou face à un tel choix. Nous faisons une pause chocolat chaud au Tully's voisin tandis que dehors se déchaîne une mini-tempête qui retourne les parapluies et trempe presque instantanément les Converse. Il fait vraiment froid, là. Ce soir, nous resterons au ryokan avec 3 demi-douzaines de gyoza, de la soupe miso et notre connexion internet fluctuante.

jeudi 15 avril 2010

Japon - Tokyo (Roppongi, Ikebukuro)


Ce matin, nous sommes hyper excités à l'idée de visiter (pour la 2ème fois) le musée du Studio Ghibli. Mais lorsque nous arrivons à Mitaka après un looong trajet dans un métro glacé de la Chuô Line, plus un trajet en navette avec un chauffeur mal aimable, l'employé ne jette qu'un coup d'oeil à nos billets avant de lâcher sur un ton sans appel:
- Ziss iz for toumorro.
Grand moment de solitude. Effectivement, j'avais demandé à Chouchou de réserver pour le premier jeudi de notre séjour, mais les billets mentionnaient juste "April the 16th"... et à aucun moment je n'ai calculé que ce n'était pas la date d'aujourd'hui.



Nous rebroussons chemin sous la pluie. Il est déjà 11h et la journée menace de partir en sucette. Aux grands maux les grands remèdes: nous basculons sur le programme de demain et filé vers Roppongi pour manger au Hard Rock Café et y faire quelques emplettes. Bilan des courses: une très belle veste en coton huilé aspect cuir pour Chouchou, un sweat noir et blanc à manches courtes et un shot glass Tokyo édition limitée pour moi. Dans le resto, la serveuse s'extasie sur Régis; elle a bon goût cette petite. En attendant notre commande, je dessine vite fait deux des guitares accrochées aux murs. Puis Chouchou se goinfre un BBQ bacon cheeseburger Chouchou tandis que je déguste délicatement ma Cobb salad - nous avons tendance à prendre toujours la même chose au HRC. En dessert, nous partageons un cheesecake - un vrai avec la croûte en Graham crackers et une sauce aux fraises subliiiiime - à partager. Burps. Un estomac plein et des oreilles qui résonnent encore de bon vieux rock = un moral de nouveau au beau fixe, contrairement à la météo.

Nous nous rendons ensuite au Musée Mori où a lieu une expo de jeunes artistes japonais intitulée Roppongi Crossing 2010. Non seulement c'est génial, mais on a le droit de prendre des photos de la plupart des oeuvres! J'apprécie particulièrement les arbres découpés par Teruya Yuken, avec une minutie époustouflante, dans des sacs de McDo ou de marques de luxe telles que Vuitton ou Prada. Au milieu de notre visite, nous avons la surprise de tomber sur Marion, son père et sa soeur. Puisqu'ils vont aussi au Musée Ghibli demain, nous nous donnons rendez-vous afin de déjeuner ensemble au Straw Hat Café.

Retour au ryokan pour déposer le shopping, puis direction Ikebukuro Est. Nous ne trouvons pas grand-chose chez Animate et en ressortons assez vite pour nous rendre à Namjatown. Ce parc d'amusement en intérieur, que nous avions traversé en coup de vent à l'heure de la fermeture en 2007, est un endroit hallucinant vu en plein jour et en activité. Quatre thèmes se partagent deux étages: les glaces, les desserts, les gyozas et... les massages. Quelque part au milieu de ce fouillis se trouve une sorte de couloir halloweenesque plein de squelettes, de pierres tombales et de jeux mécaniques tous plus lugubres les uns que les autres. Nous ouvrons des yeux ronds à tous les coins.

Chouchou s'offre une partie de jeu vidéo (un shoot'em up appelé "Time crisis") et moi un massage des pieds d'un quart d'heure, administré par un Japonais qui rigole derrière son masque. Chacun ses petits plaisirs. Notre choix d'échoppe de gyozas est moins heureux: je n'ai jamais mangé de raviolis japonais aussi mauvais, même en France! Je regrette très fort ceux à l'ail que nous avions dégustés en poussant des cris de bonheur la dernière fois.

mardi 13 avril 2010

Japon - Tokyo (Ueno, Nippori)


Dodo à 22h hier soir, réveil à 2h du mat' après un des plus horribles cauchemars de ma vie (tortures et mutilations à gogo), puis émergeage définitif vers 6h30: pas mal. Et la météo promet une journée couverte mais chaude, youhou! Pour en profiter, nous décidons de nous rendre au parc de Ueno.


Mais d'abord, une petite visite au grand magasin de jouets Yamashiroya qui se trouve face à l'une des sorties de la gare de Ueno. Première vision de Blythe, première immersion dans les goodies Totoro: rhââââ, ça fait du bien. Puis direction le parc. Bien qu'à la fin de leur floraison annuelle, les cerisiers sont encore très beaux et nous devons presque nous battre pour prendre des photos dessous. Après avoir vainement cherché un resto pour déjeuner, nous nous contentons d'une barquette de nouilles sautées au chou et au gingembre confit que nous mangeons assis sur une pierre au soleil.

Lorsque nous arrivons devant l'entrée du zoo, dont mon Cartoville précisait que son attraction principale était un panda géant du nom de Ling Ling, nous avons la surprise de trouver un panneau précisant: "Il n'y a pas de panda géant dans ce zoo". La réponse de cette énigme nous est fournie par une plaque à l'intérieur: Ling Ling a défunté d'une crise cardiaque au printemps 2008.

Pour le reste, le zoo est très agréable, avec beaucoup d'aires de repos et un monorail qui relie ses deux grandes zones. Mais ça me fait toujours autant de peine de voir de grands animaux sauvages faire les cent pas dans des enclos riquiquis. L'ours blanc, notamment, qui arpente sa corniche sans relâche et sans varier son circuit d'un poil. Je dévaliserais bien les boutiques, notamment en peluches, mais la limite des 20 kilos de bagages (et de mon budget) m'incite à me montrer raisonnable, et je me contente d'un minuscule hamster orange, plus des T-shirts pour mes neveux et une ou deux autres bricoles.

Nous remontons ensuite vers le quartier de Nippori, loin des sentiers battus et rebattus par les touristes. Je ne trouve toujours pas de théière à mon goût dans l'adorable rue de Yanaka Ginza, mais Chouchou et moi y dénichons des baguettes ornées de nos signes astrologiues chinois respectifs. Comme je meurs de faim, nous nous arrêtons ensuite dans un boui-boui où nous dégustons de super menus katsudon pour 1300 yens à peine. Chassés par la fumée de clope des autres clients, nous ne nous y attardons cependant pas.

Le cimetière voisin, qui abrite entre autres la tombe de Natsume Sôseki, me déçoit un peu par son uniformité. Nous n'y faisons qu'un passage assez bref avant de rentrer au ryokan pour une pause-thé bien méritée.

Sieste jusqu'à 19h. Nous ressortons acheter des fruits pour le petit déj' de demain, réserver nos places de Shinkansen pour aller à Kyoto et faire un tour au drugstore où je sélectionne quelques cosmétiques japonais: mascara et gloss de la marque de grande distri de Shiseido + un pot de la fameuse crème DHC Q10. Retour au ryokan, grignotage et surf internet dans la salle commune.

mardi 25 septembre 2007

Japon - retour en France


Réveil à 7h30, lever à 8h, arrivée à la gare d’Ikebukuro vers 9h après avoir copieusement transpiré dans les escaliers avec nos mastodontes à roulettes. Le voyage en Narita Express jusqu’à l’aéroport se déroule sans encombres. La pesée des bagages, en revanche, confirme mes craintes : 26,5 kilos pour ma valise et 28,5 pour celle de Hawk. L’employée nous annonce que nous n’avions droit qu’à 50 kilos à deux et que ça fera 30800 yens de supplément (environ 200 euros). Glups. J’essaie de faire valoir que nous pourrions facilement répartir les quatre kilos excédentaires dans nos bagages cabine et que le poids à transporter par l’avion resterait le même. « Aaah, mais vous avez des bagages cabine ! » s’exclame l’employée en nous faisant signe de les poser aussi sur la balance. Je blêmis en voyant s’afficher un bon 68 kilos. Alors, contre toute attente, l’employée nous fait un grand sourire et nous dit que c’est bon, il n’y a pas de supplément. Je ne comprends rien de rien et ouvre la bouche pour réclamer une explication, mais Hawk me fait vigoureusement signe de la boucler. Bon. L’essentiel, c’est qu’on n’ait rien payé en plus, je suppose.
Je change 20 euros (à 157 yens l’unité, un record !) pour faire quelques derniers menus achats, dont une ravissante fraise en peluche et deux nouveaux parfums de Kit-Kat : melon et pêche, plus deux ou trois magnets parmi lesquels les fameux sushi que je désespérais de retrouver un jour. Je réalise aussi que ceux que j’ai pris pour mes parents ne sont pas les bons, mais il est trop tard pour y remédier. Last but not least, la mignonne palette de gloss Dior que j’avais hésité à acheter à l’aller est moins chère ici, woohoo !
Nous embarquons à bord d’un avion du même modèle qu’à l’aller (assez petit, donc). Nous sommes de nouveau près d’un hublot et le monsieur assis à côté de moi change de siège après le décollage : grand luxe. Je lis le Glamour et le Cosmo anglais achetés à prix d’or dans l’aéroport (1500 yens chacun !) pendant que Hawk, qui avait toujours boudé ce jeu, découvre le Tétris sur la console intégrée dans son fauteuil. Il passe quasiment l’intégralité des douze heures de vol à essayer de s’améliorer. Le voyage me paraît plus long dans ce sens, sans doute parce que je ne dors pas. J’ai beau écrire un peu, je finis par m’ennuyer et par sentir la fatigue de cette journée prolongée par sept heures de décalage horaire.
Nous nous posons à Paris avec une demi-heure de retard dû à des vents contraires. Il est plus de 20h ; la nuit est tombée, il fait froid et nous sommes crevés. Tout est mal indiqué dans Roissy et les chauffeurs des navettes sont super désagréables : pas de doute, nous sommes bien en France. Sur le chemin de l’hôtel, nous restons bloqués un très long moment à la hauteur du terminal 2 pour une raison que personne ne daigne nous expliquer. Enfin, nous arrivons au Suitehôtel où nous avons la bonne surprise de découvrir que notre chambre est une mini suite avec une salle de bain géniale, un chouette coin salon, un micro-ondes et de quoi préparer thé ou café. Dommage que nous soyons trop fatigués pour en profiter dignement… Demain je devrai me lever à 6h pour regagner Roissy, traverser Paris en RER et prendre à Orly un avion qui me ramènera chez moi, loin de Hawk pour la dernière fois.

dimanche 23 septembre 2007

Japon - Tokyo (Mitaka, Harajuku)

Aujourd'hui, la visite emblématique de ce voyage : celle du musée Ghibli, à Mitaka. Nous y allons en JR (Yamanote + Chûo, une ligne presque aussi compliquée que celles du métro londonien) et finissons à pied en longeant un canal étouffé par la végétation. Le ciel est gris et la température a beaucoup fraîchi depuis hier. C’est agréable mais je crains que la pluie ne tarde pas.
Nous entrons dans le musée à 11h30. L’endroit est totalement enchanteur, comme un décor de film de Miyazaki : de la verdure qui dégouline de la façade, des escaliers métallique en colimaçon qui jaillissent du bâtiment, un robot sur le toit, un Totoro géant au guichet de l’accueil… L’intérieur est encore mieux, plein de recoins et de trésors cachés.
Dès que nous avons fini de nous extasier sur nos billets d’entrée (chacun d’eux est une pièce unique, dans laquelle est inclus un morceaux de pellicule d’un des films maison), nous entreprenons d’explorer les lieux. Une salle du premier niveau démontre les différents procédés d’animation de manière fort ludique. Un petit cinéma projette un court métrage inédit d’un quart d’heure : les mésaventures d’un chiot perdu dans la ville. Au deuxième niveau, Hawk et moi sommes soufflés par la série de pièces qui retrace les étapes successives de la fabrication d’un anime. C’est un bordel créatif coloré et exubérant, mais au sein duquel chaque détail possède une signification. La petite expo consacrée à Boucle d’Or et aux 3 ours nous laisse perplexes : que viennent-ils ficher ici ? Au troisième niveau, Hawk rouspète parce que l’accès au chat-bus en peluche est réservé aux enfants de moins de dix ans. Il se rattrape à la boutique, en achetant le catalogue du musée et une tripotée de peluches à offrir ou à garder pour lui. Je craque aussi pour une boîte à biscuits, quelques pin’s/magnets/autocollants et un Totoro bleu à poil ras.
L’estomac dans les talons, nous nous dirigeons vers le restaurant Straw Hat Café. Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée. Dehors, la file d’attente est longue, mais elle avance vite (les Japonais ne traînent pas à table, ce n’est pas dans leur culture). Et puis l’intérieur est charmant et la bouffe délicieuse, même si mon tajine aurait mérité de mijoter plus longtemps. Le sandwich à la côtelette de porc panée de Hawk est crapuleusement bon. Quant au strawberry shortcake que je prends en dessert, je lui composerais bien une ode si j’étais poète. Sur le chemin du retour, nous jubilons. Le musée était au-dessus de nos attentes pourtant élevées ; nous avons adoré faire cette visite et partager notre émerveillement.
En arrivant à Harajuku, mon enthousiasme ne tarde pas à retomber. La foule particulièrement compacte en ce dimanche après-midi m’oppresse. Hawk prend de nouvelles photos des Lolita goths stationnées sur le pont du Meiju Jingu. Chez Kiddy Land, impossible de trouver un cadeau approprié pour Cahouète dont c’était l’anniversaire le 15. Morose, je décrète un retour vers Ikebukuro sans passer par la case Shinjuku. A la gare, nous prenons nos billets pour le Narita Express de mardi matin. Puis nous filons chez Seibu, au rayon enfants pour que j’achète une fringue pour Cahouète. Finalement, je me décide pour… un Totoro bleu tout doux que je lui offrirai avec le DVD français.
Au ryokan, nous admirons nos emplettes et les prenons en photo. Puis, histoire de nous détendre, nous réclamons l’ouverture du bain traditionnel à la japonaise. Il n’est pas si chaud que je le craignais, mais même débarrassée des planches qui la recouvrent, la baignoire est un peu juste pour deux. Nous y faisons trempette chacun son tour, l’un massant les épaules de l’autre assis dans l’eau. Evidemment, ça se termine en séance de galipettes mouillées.
Je mange dans la salle commune du ryokan le bento que je viens d’acheter chez Seibu, puis j’accompagne Hawk au bar à sushi voisin (où je prends quand même une assiette de tempura crevettes pour ne pas trop faire tâche). Le repas est un peu expédié car ça m’ennuie de squatter une place pour rien.

samedi 22 septembre 2007

Japon - Tokyo (Odaiba, Ikebukuro)

Mise en route vers 11h pour l’île artificielle d’Odaiba. Nous commençons par prendre la JR Yamanote jusqu’à Shimbashi, puis le monorail Yurikamome qui traverse la baie en empruntant le Rainbow Bridge. De la cabine avant, on a une vue imprenable sur le paysage ; dommage que l’espèce de fog dû à la chaleur et à la pollution brouille les contours des bâtiments.
Premier arrêt au Tokyo Desks, qui borde l’unique plage de la ville et abrite un parc d’attractions Sega situé en intérieur. Le concept est étrange, mais je ne me plains pas : ici au moins, il y a la clim ! Le paiement des attractions se fait en chargeant le pass d’entrée à un distributeur – nous commençons à être des pros du concept. Pour faire plaisir à Hawk, je joue avec lui à House of Dead IV. Je crois d’abord à un bête jeu vidéo, mais c’est en réalité une attraction avec nacelle qui bouge et tourne. Le principe, bien sûr, reste celui bête et méchant du shoot’em up. Ça ne vaut pas le MIB d’Universal Studios mais je m’amuse beaucoup plus que prévu. Nous faisons néanmoins un score médiocre : 38% en kills et 52% en love (comment mesurent-ils ça, à notre synchro ?). Nous passons ensuite au Sky Cruising. Je m’attends à un film en 3D projeté devant une autre nacelle qui bouge, mais en réalité, c’est aussi un jeu et nous devons nous-mêmes diriger notre « vaisseau » à travers des canyons, dans des gorges, sous des arches etc. Je hurle de rire pendant que Hawk fait le plus gros du pilotage et que nous tendons tous deux désespérément les jambes en avant pour freiner. Très fun, vraiment.
Petit shopping dans le mall attenant. Je trouve les aimants réclamés par mon père hier au téléphone (ceux dont sa voisine lui a dit qu’on pouvait les acheter, je cite, « à Chakoucha » - pour Asakusa je présume). Puis nous mangeons sur la terrasse d’un autre Big Chef, face à la baie.
Après avoir pris quelques photos du bâtiment de Fuji Television, nous empruntons de nouveau le monorail jusqu’à la grande roue aux nacelles multicolores. Nous montons dans une rose, tout seuls bien qu’elle soit prévue pour six personnes car il n’y a pas beaucoup de monde. Ça tombe bien, on va encore pouvoir faire des polissonneries...
Nous rebroussons chemin, toujours en monorail, jusqu’à l’Oedo Monogatari Onsen, un parc d’attractions basé sur les plaisirs du bain traditionnel. Malheureusement, nous nous apercevons à l’entrée qu’il n’y a pas de bain mixte, et ça ne me dit vraiment rien qu’on le fasse chacun de notre côté. Hawk est sans doute déçu, mais il ne proteste pas (*heart* *heart* *heart*). Nous quittons Odaiba en nous exclamant sur la mocheté oppressante du sud-est de Tokyo, bien gris et morne comparé au reste de la ville. Je comprends maintenant pourquoi tous les guides touristiques ne parlent que des quartiers ouest, nord et centre.
Nous retournons à Ikebukuro Est. Passage infructueux au Toys’R’Us de Sunshine City : pas de Blythe, et le jeu Nana pour DS Lite est un jeu de simulation exclusivement en japonais. Pas plus de chance pour Hawk chez Bic Camera où le vendeur lui affirme que les jeux européens ne fonctionneront pas sur une console japonaise. Diantre, moi qui fantasmais déjà sur nos futurs duels acharnés de Super Mario…
Nous dînons chez Denny’s dont j’apprécie beaucoup la bouffe aux USA. Ici les plats sont assez différents, y compris ceux qui à première vue semblent calqués sur le menu américain. Ma Cobb salad, par exemple, contient en plus des ingrédients habituels des crevettes, des broccoli, des pois chiche et des morceaux de tortilla ( ?). Etrange mais bon. C’est un peu comme les fruits et les pâtisseries qui ont le même aspect mais pas du tout le même goût qu’en France : je me demande toujours si c’est parce que les Japonais ne savent pas copier les originaux ou parce qu’ils les adaptent volontairement au marché local. En dessert, je prends des pancakes surmontés de glace à la vanille et entourés de fruits frais. Ils font à peu près le cinquième de la taille des pancakes américains. Inutile de se demander pourquoi il y a tant d’obèses aux USA alors que les Japonais sont si minces.