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mercredi 14 avril 2010

Japon - Kyoto


La journée à Kyoto, dont nous avions gardé un si bon souvenir de notre séjour précédent, se révèle décevante. D'abord, malgré un beau soleil, il fait froid et très venteux. Ensuite, le temple Higashi Honganji est toujours en travaux deux ans et demi plus tard, et nous ne pouvons pas visiter la partie qui nous manque. Comme il est hors de question que je me tape une troisième fois les Pavillons d'Or et d'Argent ou le Ryoanji, nous prenons le métro jusqu'à Shijo Dori, la grande artère commerçante de la ville: dans le doute, se rabattre sur le shopping ne fait jamais de mal (sauf au portefeuille, mais il a l'habitude).

Mais cette fois, curieusement, la manoeuvre se révèle plus fructueuse pour Chouchou que pour moi. Serais-je en train de perdre ma magic touch? L'angoisse me ronge. Le Neo Mart (grand magasin de produits importés des USA) a perdu beaucoup de son charme depuis la dernière fois. Heureusement, le Loft est toujours égal à lui-même. Chouchou y déniche une nouvelle sacoche très chouette et un thermos parfait pour emporter du thé glacé au boulot, pendant que je me contente d'un peu de papeterie et d'un plateau turquoise à pois blancs. Pas par manque d'envie, mais parce que je garde en tête les restrictions de mon budget et de mes bagages. Si j'habitais au Japon, ce magasin me ruinerait. C'est un de mes préférés au monde; oui, rien que ça.

Nous nous engageons ensuite dans les deux artères commerçantes couvertes au nom imprononçable, où nous nous étions amusés comme des fous lors de notre premier voyage ensemble. Pour le goûter, ne trouvant pas le Mister Donut et ses boissons radioactives, nous nous arrêtons chez Strawberry Fair dont la vitrine m'a fait halluciner. Je testerais bien la coupe monstrueuse du haut mais Chouchou n'est pas chaud et seule je vais en gaspiller les trois quarts. Je prends donc un Strawberry Shortcake Parfait qu'on me sert avec... un Earl Grey (je m'apercevrais plus tard que dans tous les endroits où goûter à l'occidentale, il est impossible de trouver un thé vert japonais). Dans ma coupe se superposent des fraises, de la chantilly, de la glace vanille - jusqu'ici tout va bien -, du quatre-quarts sans sucre ni beurre coupé en petits morceaux, des corn-flakes et de la Jell-O rouge. C'est, euh, spécial. Depuis le temps, je devrais pourtant savoir que les desserts japonais sont toujours supea beaux et très rarement bons!

La visite subséquente des arcades nous déçoit elle aussi. Je me contente d'un foulard à pois oranges pour protéger ma gorge et d'une breloque chat de Cheshire dans le magasin de figurines qui a par ailleurs dans ses rayons deux Blythe sublimes mais bien trop chères (respectivement 20 000 et 28 000 yens, soit 160 et 220€ environ). Comme je suis vraiment crevée, nous modifions nos réservations de retour et reprenons le train plus tôt que prévu avec des bentos crapuleux - haché, saucisses, riz et pâtes! - à manger pendant le voyage.

jeudi 20 septembre 2007

Japon - Kyoto (Higashi Honganji), Tokyo (Ikebukuro)

Nous quittons le ryokan Heianbo ce matin. Avant notre départ de Kyoto, nous passons voir le Higashi-Honganji qui se trouve à 200 mètres de la gare et que je n’avais pas visité la dernière fois par flemme de me lever le jour où les trois autres y étaient allés. J’aurais peut-être dû, car là, deux des trois bâtiments sont en travaux et interdits au public, dont le Gojo qui est la plus grande structure en bois du monde. Nous devons également nous contenter de deux tampons sur les trois existants, snif. Mais pour une fois, Hawk en réussit un impeccable… et rate le second en m’écoutant quand je lui conseille de ne pas trop appuyer. Par ailleurs, nous arrivons juste à temps pour la fin de la messe bouddhiste célébrée dans le seul endroit ouvert au public. Môdits, nous sommes môdits. C’est incroyable le nombre de trucs fermés, en réfection ou tout simplement disparus sur lequel nous serons tombés pendant ce séjour.
Nous reprenons le Hikari pour Tokyo. Repas de bento dans le train, journal de la veille, nouveau record de Tetris en mode « attraper » et test des mini-jeux sur Super Mario. Le voyage passe assez vite, comme à l’aller.
Nous posons nos affaires au Kimi ryokan; cette fois, nous avons la chambre 307, juste à côté de celle de la semaine dernière. Puis nous repartons en quête de Doll’s Dream, un magasin du quartier censé vendre des Blythe. Le système d’adresse (3 chiffres qui se succèdent : le premier désigne le quartier, le second le bloc et le dernier l’emplacement exact à l’intérieur du bloc) ne simplifie pas le repérage sur plan. Une petite dame à qui je demande mon chemin nous entraîne jusqu’au koban (=poste de police) le plus proche. Là, on nous donne des indications précises, et en anglais même ! Mais quand nous arrivons au 5-16-2 Nishi Ikebukuro, nous trouvons devanture close : le jeudi est assez souvent le jour de fermeture des magasins, qui restent ouverts le dimanche au Japon. Nous sommes quand même assez fiers d’avoir pigé comment nous repérer.
Nous traversons la gare d'Ikebukuro pour la Xème fois et ressortons dans Seibu, un des plus grands magasins du Japon sinon d’Asie. Je fais quelques emplettes chez Muji (des gâteaux, une veste rétro, un bloc de rangement transparent pour les embellissements de scrap que je vais transporter à Bruxelles). Pas de Blythe, hélas, au rayon jouets, mais des Barbie collector qui valent le détour et que personne n'empêche Hawk de photographier. Nous faisons une pause gyoza/Coca sur le toit, au 9ème étage. La lune vient de se lever et c’est assez magique dans un registre urbain. Petit tour infructueux chez Loft et nous continuons en direction de Sunshine 60. Achats de mangas X chez Animate ; ça commence à nous faire une petite collection qui s’annonce bien lourde à ramener. Les pattes arrière tirent pas mal et nous sommes bien chargés ; nous rentrons donc au ryokan poser les paquets… Et là, en cherchant sur la carte le food court spécialisé dans les gyoza où nous espérons manger ce soir, nous nous apercevons qu’il se trouvait à 200 mètres d’Animate. Et c’est reparti dans l’autre sens !
Le Namjatown est une expérience ébouriffante. Il ne s’agit pas, comme cette saloperie de Lonely Planet le laissait supposer, d’un simple conglomérat de restaurants, mais d’un parc d’attractions en intérieur, avec boutiques de souvenirs et tout le tremblement. En plus nous arrivons à l’heure des dernières entrées, alors que ça commence à se désertifier. Après avoir payé nos 300 yens d’accès, nous fonçons dans un décor aux trois quarts éteint et limite fantomatique vers le corner Gyoza Stadium (il y en a un autre consacré aux glaces qui s’appelle Ice Cream Land !). Les vendeurs des différents stands nous interpellent au passage, chose que je déteste. En plus il n’y a pas une seule affiche en anglais. Nous hésitons un moment avant de choisir, un peu au hasard, un comptoir situé vers le milieu dont le vendeur ne nous a pas agressés. Le hasard fait bien les choses : des deux filles déjà assises là, l’une parle un anglais très correct. Elle nous explique les différents parfums et passe la commande pour nous. Les gyoza arrivent dans de petites barquettes en plastique ; nous les mangeons sur des tabourets miteux et ils sont bons à se damner. D’ailleurs nous reprenons une demi-douzaine de ceux à l’ail (qui va avoir une haleine méphitique pendant deux jours ?). En repartant, nous avons tout juste le temps d’acheter deux-trois bricoles dans une boutique, dont un porte-clés gyoza en peluche pour Joli Dragon. Toute l’expérience, vécue au pas de course, est totalement surréaliste.

mercredi 19 septembre 2007

Japon - Kyoto (Nanzenji, chemin des philosophes, pavillon d'argent, Gion)

Je me réveille ce matin les mollets couverts de piqûres d’araignée bien rouges, et qui démangent un maximum. Plus tard, je m’apercevrai que j’en ai aussi sur les bras et les mains. Ça m’apprendra à vouloir jouer les dryades. Mon faune s’en tire mieux que moi : il faut dire qu’il n’était pas en bermuda, lui.
Dans le bus qui nous emmène au Nanzenji, nous discutons avec un jeune Allemand multilingue et comparons nos expériences respectives de voyageurs.
Comme je m’y attendais, la visite d’un des temples zen majeurs du Japon ne me bouleverse guère, mais Hawk semble beaucoup apprécier. La seule chose que je retiendrai, c’est la présence fort incongrue d’un aqueduc romain dans le jardin.
Nous prenons ensuite le Chemin des Philosophes, ou Testugatsu no Michi, en direction du Ginkakuji. La balade est agréable et le serait encore davantage par une température plus clémente. Nous nous arrêtons pour manger dans un minuscule restaurant d’okonomiyaki. Il n’y a que six tables, dont deux japonaises (=basses, devant lesquelles on est censé s’installer en seiza). La propriétaire nous assigne l’une de ces dernières mais, clémente, nous fait signe de nous asseoir normalement. Nos okonomiyaki au porc sont délicieux et très appréciés. Nous passons un chouette moment dans ce boui-boui typique dont la propriétaire est aux petits soins pour nous.
La seconde partie du Chemin des Philosophes longe un canal bordé d’arbres qui nous apportent un peu de fraîcheur. En début d’après-midi, après avoir marché environ trois kilomètres, nous atteignons enfin le Pavillon d’Argent, ou Ginkakuji. Jamais achevé, plusieurs fois brûlé, celui-ci ne paye pas de mine. Mais les jardins alentour sont sympathiques. Je constate que l’étiquette des mousses VIP dont j’avais posté la photo sur le forum des filles il y a deux ans et demi est désormais à moitié arrachée et illisible. How symbolic.
En ressortant, Hawk passe un loooong moment aux toilettes. Ou bien il a mangé quelque chose qui ne lui a pas réussi (étrange, car nous avons consommé les mêmes plats ces derniers jours et je me porte comme un charme), ou bien le dieu renard nous a maudits pour nos frasques d’hier dans son temple.
Dans une des boutiques de l’allée qui descend vers l’arrêt de bus, j’achète un chapeau bleu marine comme beaucoup de Japonaises en portent. Ça me va bien et ça me protègera un peu. Mon joli chapeau de pluie rose à pois blanc est dans mon sac à dos depuis le début du voyage, et il n’a pas servi une seule fois.
Nous descendons du 203 dans Shijo Dori, à la hauteur des arcades couvertes dans lesquelles nous nous sommes baladés l’autre jour. Après un goûter rapide chez Mister Donut, nous visitons le Nishiki Market. Tout ce que j’ai à en dire, c’est que ça pue mais que je reste stoïque pendant que Hawk mitraille les bacs de poissons crus, de poulpes et de légumes marinés. Nous nous mettons ensuite en quête d’un bureau de change censé se trouver au rez-de-chaussée du grand magasin Hankyû, et qui se situe en fait dans le même immeuble mais à l’extérieur du depato.
Petit shopping dans une avenue parallèle à Shijo Dori et qui rejoint les arcades couvertes. J’achète de la lingerie cheap chez Aimer Feel (où la vendeuse et moi nous prenons un peu la tête sur une histoire de promo avant que la lumière se fasse jour dans mon esprit), de la papeterie chez Neo-Mart (magasin de gadgets import US) et chez Loft. C’est amusant de faire les boutiques avec Hawk ; il aime les trucs de grands mômes autant que moi et ne s’impatiente jamais quand je traîne dans les rayons.
Nous cherchons vainement dans Kiyamachi un café végétarien signalé par le Lonely Planet (ce guide indigeste que je déteste). Nous finissons par nous rabattre sur un resto où nous mangeons bien, voire très bien, mais où les portions sont assez ridicules et l’addition plutôt salée en raison d’une mystérieuse « table charge » de 500 yens par personne. Nous longeons Pontocho qui malgré les touristes ressemble assez bien à mes souvenirs du film « Geisha ». Je voulais retourner au Yasaka Shrine, mais je ne m’en sens pas le courage ; nous rentrons donc au ryokan vers 21h.

mardi 18 septembre 2007

Japon - Kyoto (Nijojo, Inari)

Nous n’avons pas mis de réveil et je n’émerge que vers 9h40 – heureusement que nous avions prévu de quoi petit-déjeuner dans la chambre ! Faute de trouver le bouton qui permet de faire couler l’eau chaude de la bouilloire électrique (un étrange appareil qui a la forme, la taille et le poids d’une friteuse), je remplis la théière à coups de tasse plongée dans l’appareil. J’adore commencer la journée en m’ébouillantant les mains.
Nous décollons vraiment tard. Passage à la poste centrale pour acheter des timbres et envoyer nos cartes postales. Récupération d’un plan des bus au Tourist Information Center. Tour rapide dans le grand magasin Isetan (bof), achat de nourriture pour ce soir et pour les prochains petits dej’, repas au comptoir d’un boui-boui du deuxième sous-sol. Passage éclair au ryokan pour déposer nos emplettes dans le frigo de la chambre, et « vrai » départ des activités touristiques de la journée vers 13h.
Lors de mon précédent séjour à Kyoto, je n’avais pas visité le Nijojo sis en plein milieu de la ville. C’est pourtant une forteresse assez impressionnante, même si l’on ne peut entrer que dans un seul des deux châteaux qu’elle abrite. J'admire dûment le système dit du "plancher rossignol": des lattes ajustées de façon à couiner dès que quelqu'un pose le pied dessus, afin que le seigneur des lieux ne puisse jamais ne faire surprendre par des assassins. Malgré tout, mon manque d’enthousiasme pour les vieilles pierres et le soleil de plomb qui se remet à taper dès qu’on met un pied dehors pour traverser les jardins m’empêchent d’apprécier l’endroit à sa juste valeur.
Nous prenons ensuite le JR de Nara jusqu’à Inari, un des deux seuls monuments que j’avais vraiment aimés à Kyoto la dernière fois (avec le Yasaka Shrine ; les temples shintoistes me plaisent décidément davantage que leurs équivalents bouddhistes : moins opulents, plus « spirituels »). La balade dans l’allée de tori oranges et noirs qui monte et descend parmi des collines boisées a toujours quelque chose de magique. Dieu sait pourtant que je ne suis branchée ni religion ni nature, mais cet endroit m’enchante littéralement. Il est comme hors du monde et du temps. Juste avant d’arriver à l’étang, j’entraîne Hawk à l’écart du chemin/escalier, parmi un mini-dédale d’autels, sous le prétexte de prendre des photos. Evidemment mes intentions sont tout autres. Nous sommes interrompus deux fois par d’autres touristes, la seconde au moment crucial. Je finis avec une ravissante tache sur mon avant-bras et lui sur sa main, ce qui nous vaut un grand fou-rire. Au lieu de revenir sur nos pas, nous complétons la petite boucle en quittant l’allée de portiques pour regagner notre point de départ. Hélas, toutes les boutiques sont fermées ; nous ne pouvons donc pas acheter de tori pour Joli Dragon.
Nous revenons à Kyoto vers 18h, trop tard pour une autre visite, trop tôt pour rentrer au ryokan. Nous zonons un peu dans les malls de la gare centrale, Porta et le Cube. De retour dans la chambre, nous mangeons les bento achetés le matin en regardant la Star Ac’ japonaise à la télé – encore plus naze que la version française, il fallait le faire ! Puis nous faisons une séance de photos : shibari pour moi, yukata pour Hawk. Certaines devraient bien donner.

lundi 17 septembre 2007

Japon - Kyoto (pavillon d'or, Ryoanji, Ninnaji, Gion)

Levés sans trop de peine vers 7h45. Nous déjeunons au ryokan, à la japonaise : soupe miso, tofu, poisson, riz, légumes au vinaigre, fruits et thé vert. Un peu raide quand on n’a pas l’habitude, mais il y a de quoi tenir sans problème jusqu’à midi.
Nous prenons le bus jusqu’au Kinkakuji, ou Pavillon d’Or. Il y a un peu moins de monde que lors de ma visite précédente, mais le lieu ne m’impressionne pas davantage et je me trouve toujours aussi moche sur les photos.
Nous poursuivons à pied, sous un soleil de plomb, vers le Ryoanji, le jardin zen « sec » (= de pierre) le plus célèbre du Japon. Même motif, même punition : je trouve ça bof, bof et re-bof. Avant de partir, nous mangeons à la « cantine » située près de l’entrée. C’est assez déstabilisant de remettre mes pas dans ceux de la fille très différente que j’étais il y a deux ans et demi. La chaleur accablante n’arrange rien, mais je me retiens de râler car ce n’est pas la faute de Hawk.
Troisième arrêt sur notre route pédestre (j’allais écrire : mon chemin de croix…) : le château de Ninnaji. Ça, je ne connaissais pas. Mais ça me laisse complètement froide – émotionnellement du moins, car physiquement, j’achève de me liquéfier. Le prochain stade sera gazeux ou ne sera pas. Je traîne de plus en plus les pieds et observe, incrédule, les Japonaises en manches longues, collants, gilets, talons aiguilles ou autres vêtements et accessoires qui siéraient mieux à une température inférieure de 20°.
Nous galérons un peu pour repartir du Ninnaji ; il faut dire que nous avons oublié de prendre un plan du réseau de bus ce matin et qu’à Kyoto, la signalisation dans les transports en commun se fait exclusivement en japonais. Nous changeons quatre fois de côté de route pour tenter de prendre le 59, avant de nous entendre dire par un chauffeur que pour la gare centrale, c’est le 26, un arrêt plus loin. Je ne sais pas comment nous nous en serions sortis sans mon japonais, si limité soit-il.
Mais le pire reste à venir. Voulant nous parachuter sur Gion pour prendre un bain de modernité (et de l’air conditionné qui va avec), nous descendons du bus à un arrêt baptisé Shijo-quelque chose, puisque Shijo Dori est l’avenue commerçante qui traverse Gion et conduit jusqu’au sanctuaire Yasaka. Puis nous marchons. Et nous marchons encore. Sans apercevoir l’ombre d’un grand magasin, ni aucun autre type d’ombre d’ailleurs. Réduite à l’état de flaque, je hèle une des rares passantes qui m’explique que je suis à l’autre bout de Shijo Dori, à des kilomètres de notre destination. Incapable de m’indiquer le bus que nous devons prendre pour nous rapprocher de notre destination, elle rentre carrément dans un immeuble pour solliciter l’aide d’un monsieur qui s’y connaît en bus et baragouine un peu d’anglais. J’étais à deux doigts d’abandonner et de rentrer au ryokan ; nous voici repartis vers Gion.
Bien nous en prend. Nous passons deux heures délicieuses à arpenter les arcades couvertes en face du Fuji Daimaru. Pour une fois, Hawk fait plus de shopping que moi : un T-shirt à manches longues, un Godzilla en plastique, une plaque porte-bonheur hibou pour sa mère, un manga bilingue de Ghost in the Shell… Je suis fière de lui, mon éducation commence à porter ses fruits ! Nous nous arrêtons pour goûter chez Mister Donut où, croyant acheter un beignet à l’abricot, je me retrouve la bouche pleine de crème à la mangue, et où le soda au melon que j’ai commandé par curiosité s’avère de la même couleur que la Jell-O verte (dont il a également tout le naturel). Peu importe, nous nous marrons bien.
Lorsque nous ressortons sur Shijo Dori, la nuit est tombée. Nous marchons jusqu’au sanctuaire Yasaka. L’endroit est un peu moins illuminé que dans mon souvenir mais absolument magique à la faveur de l’obscurité. Le chant des grillons couvre les bruits étouffés de la ville et nous sommes presque seuls dans les allées pavées entre les minuscules autels. Dommage, il est déjà tard et des éclairs zèbrent le ciel à l’horizon, nous dissuadant de traîner.
Nous n’avons toujours pas de plan des bus et la première station de métro dans laquelle nous descendons est en fait une gare ferroviaire souterraine. Nous finissons par remonter Shijo Dori jusqu’au carrefour de Karasuma. C’est long, très long et mes genoux explosés par un vieil accident de ski donnent des signes de mise en carafe imminente. Enfin, nous trouvons une vraie station de métro dont les distributeurs de tickets fonctionnent comme ceux de Tokyo, hourra !
Cinq minutes plus tard, nous débarquons à la gare centrale. Nous montons rapidement au Cube, où nous dînons dans une cantine améliorée de ramen qui utilise le système de tickets pour les commandes – celui que nous avions déjà testé à Shibamata. D’ici une semaine, les us et coutumes du Japon n’aurons plus de secret pour nous !

dimanche 16 septembre 2007

Japon - Tokyo (Harajuku), Kyoto

Première bonne nuit de sommeil depuis notre arrivée ; par contre Hawk a eu froid avec la clim. Nous remballons nos affaires : celles que nous laissons en garde au Kimi dans ma valise, celles que nous emportons à Kyoto dans la valise de Hawk. Petit déjeuner frugal (thé + biscuits) et départ pour Harajuku.
Est-ce à cause du soleil qui cogne sans pitié ? Le pont du Meiji Jingu est quasiment désert. Moi qui espérais des hordes de Lolita goths ! Un peu déçus, nous redescendons Takeshita Dori. Au passage, j’achète une paire de chouettes bottines vernies rouges. La chaleur me rend grognon et je suis vite déshydratée. En rejoignant Omotesando, nous faisons halte dans un Lotteria, qui comme son nom ne l’indique pas est une chaîne de fast-foods japonais. Je bois un Pepsi et mange un étrange hamburger à l’œuf poché et à la sauce teriyaki.
Batteries rechargées, nous attaquons le shopping. Pas de nouvelles grandes Blythe au Kiddy Land, mais quelques gadgets qui feront, je l’espère, le bonheur de Bones. Nous passons ensuite à l’Oriental Bazaar qui était fermé l’autre jour. J’achète un yukata, des T-shirts à offrir, un mug et des cartes postales.
Nous remontons vers le carrefour de la station JR. Je laisse Hawk aller prendre en photo les quelques Lolita apparues sur le pont entre-temps et vais me rafraîchir au Café Comme Ça, endroit branché qui ne déparerait pas au sommet du Bon Marché ou de Harvey Nichols. Les prix sont en conséquence, mais mon thé glacé à la pêche et ma tarte aux fraises et au thé vert sont délicieux. Je m’attarderais bien, mais il est déjà l’heure de rentrer au Kimi pour récupérer nos bagages.
Nous arrivons à la gare de Tokyo avec une demi-heure d’avance pour prendre le Hikari 419 qui part à 16h06. Le voyage dure un peu plus de deux heures et demie, mais je ne le vois pas passer. Je rédige ma petite vingtaine de cartes postales, puis joue un peu à Super Mario et à Tétris et nous sommes déjà à Kyoto.
Nous trouvons facilement le Heianbo Ryokan, où m’attend une drôle de surprise : on nous a attribué la même chambre que lors de mon précédent séjour avec l'Homme. C’est assez bizarre de me retrouver entre les mêmes murs avec un autre amoureux… Un tour rapide dans le quartier m’apprend que l’immense Muji voisin est en travaux et fermé. Grosse déception. Retour au ryokan pour profiter de la connexion internet client. Pas de mails urgents en souffrance, j'ai reçu le paiement de la seconde moitié de ma dernière trad et c’est le blog de Firmin qui a gagné Persoweb : tout va bien.
Nous ressortons avec l’intention de manger dans l’un des petits restos japonais de la rue parallèle. Malheureusement, leur menu est indéchiffrable et il n’y a pas de plats en cire dans la devanture. Nous écartons rapidement les restos de Karasuma Dori, trop européens ou trop chers. Nous nous rabattons sur la gare centrale dont je me souviens qu’elle abrite de nombreux boui-bouis en sous-sol. Oui mais voilà, vue l’immensité des lieux, je ne retrouve qu’un pauvre Pronto qui sert de la pseudo bouffe italienne. A tout hasard, nous décidons de monter au 11ème étage du Cube où il semble y avoir plusieurs établissements qui servent assez tard. Surprise : on accède au sommet du bâtiment par une enfilade d’escalators parallèle à un monstrueux escalier et débouchant sur un jardin à ciel ouvert. L’architecture intérieure du lieu est vraiment spectaculaire ; je me demande comment j’ai fait pour louper ça lors de mon séjour précédent. Repas dans un resto de soba, sympa sans plus et vite expédié : je n’ai pas encore fini mon bouillon que le serveur vient nous prévenir de l’imminence de la fermeture, exceptionnellement à 21h30 au lieu de 22h.
Retour au ryokan. Douche bien méritée dans la minuscule salle de bain dont les robinets alimentent à la fois la baignoire et l’évier. Puis, comme d’hab, nous faisons nos comptes et rédigeons nos notes de la journée. Mais cette fois, nous avons une table basse à laquelle nous asseoir, ce qui est quand même beaucoup plus confortable.

mardi 10 mai 2005

Japon - Kyoto (Kyoto Tower, Inari)


Visite de la Kyoto Tower (sans Ilona qui a le vertige), puis du Nishijin Textile Center – défilé de kimonos et repas du midi sur place.
Après-midi : temple shintoïste d’Inari, « les 40 000 portiques ». Départ de Kyoto en Shinkansen pour rejoindre Tokyo.
Cassé mes lunettes de vue. Du coup, impossible de lire dans le train (ou d’écrire longtemps).

(Photo: portiques d'Inari, prise par l'Homme)

lundi 9 mai 2005

Japon - Kyoto (pavillon d'or, pavillon d'argent, Ryoanji)


Démarrage plus difficile ce matin. Nous avons pris une carte de bus avec trajets illimités pour la journée et enchaîné les visites : pavillon d’or (Rokuanji temple), jardin zen (Ryoanji temple) et pavillon d’argent (Ginkakuji temple). C’était bourré de collégiens en uniforme ; je crois qu’ils viennent juste d’attaquer une nouvelle année scolaire et il doit y avoir une sortie de classe traditionnelle la première semaine. Je me suis fait arrêter par un groupe d’élèves qui m’ont « interviewée » en anglais avec des questions grammaticalement incorrectes, et qui m’ont demandé de poser pour une photo prise par leur prof - ce gros nul :)
Après ça, l'Homme et moi sommes partis en quête de Kiddy Land, censé abriter ma précieuse Blythe. Nous nous sommes retrouvés dan un quartier résidentiel bétonné avec de larges avenues et des magasins purement « fonctionnels ». Après deux allers-retours en bus (la première personne à qui j’avais demandé de me montrer Qanat Rakuhoku sur le plan s’était mélangé les pinceaux entre deux rivières), nous avons enfin localisé un petit centre commercial qui ne payait guère de mine, avec juste un corner Kiddy Land. J’étais sûre d’avoir fait tout ça pour rien… Mais non ! Elles étaient là : 4 modèles différents, 2 blondes (1 avec frange, l’autre sans) et 2 brunes (idem). J’ai pris la brune à frange, « Velvet Minuet », qui était aussi – évidemment- la plus chère. La blonde sans frange était super, mais je n’aimais pas ses vêtements. J’en trouverai peut-être une autre au Kiddy Land de Harakuju, à Tokyo. En attendant, j’en ai au moins une. Yesssssss.
Retour en bus, un peu long. Arrêt chez Muji pour acheter des gâteaux que nous mangeons dans la chambre avec un thé. J’aime bien les petits goûters en amoureux.
Dîné au café de Anri, dans la gare de Kyoto (un « pizza toast sandwich », mon premier repas non-japonais des vacances).
Passage sur le site du fan-club des filles ce soir. « Vu » Autre Moi, LaContradiction et Kris sur la chatbox. Ca m’a fait tout drôle de causer avec eux par-delà 7h de décalage horaire et une demie planète de distance.
(Photo: Pavillon d'Or, prise par l'Homme)

samedi 7 mai 2005

Japon - Kyoto (Gion)

Assez mauvaise nuit : oreiller trop épais, couette trop chaude, pas moyen de m’endormir, obligée de prendre un somnifère à 1h30. Du coup, je ne me suis pas levée pour le petit déjeune traditionnel (d’après la description, je pense n’avoir rien loupé) et je n’ai pas accompagné les autres au monstrueux temple voisin. J’ai fait une petite grasse matinée et l'Homme est revenu me chercher à 11h30. Nous avons pris le bus n°5 (à l’ancienne avec banquettes en velours rouges, montée par l’arrière et paiement à la sortie – très rigolo) pour rejoindre Ilona et Patrice devant le depato Daimaru. Mangé ensemble (des bento, encore) sur le toit du magasin. Séparation par couples ; l'Homme et moi faisons d’abord Daimaru, puis Takashimaya qui se trouve un peu plus loin dans l’avenue. Après ça, c’est les filles d’un côté et les garçons de l’autre. Shopping avec Isa dans deux artères couvertes pleines de boutiques bon marché. Le soir, okonomi-yaki dans un boui-boui où nous mangeons au 2ème étage autour d’une table traditionnelle (basse avec coussins autour). Retour au ryokan et « corvée » de cartes postales.
(Photo: rue de Kyoto, prise par l'Homme)

vendredi 6 mai 2005

Japon - Kyoto (Gion)


Pris le Shinkansen pour aller à Kyoto. Le nouveau ryokan est très beau, très traditionnel et hyper bien équipé : salle de bain et WC dans la chambre, TV, grandes serviettes, clim’, produits de toilette et surtout accès internet gratuit ( !) + parapluies en libre service. Le dernier détail prend toute son importance quand on sait qu’il a plu sans discontinuer cet après-midi. Nous avons fait des kilomètres à pied, le long de la rivière Kamo, pour trouver le Japanese Craft Center situé dans Gion (le quartier le plus ancien de la ville, celui où se trouvaient autrefois les maisons de geisha). L’endroit doit être très joli sous le soleil ; trempé, on apprécie un peu moins. C’est encore crevée que je suis rentrée après le dîner (soupe de ramen au porc), mais de meilleure humeur que les jours précédents néanmoins. Nous avons fini la soirée en buvant un thé dans la chambre de Patrice et Ilona et en préparant le programme des jours à venir.
Appelé mes parents du resto ; ils ont changé ma grand-mère de maison de retraite hier et il paraît que ça a été un cauchemar.
(Photo: les lanternes dédiées aux esprits du grand temple de Gion, prise par l'Homme)