dimanche 3 juin 2007

USA - Memphis (Tennessee)

Depuis le réveil, Autre Moi glousse comme Satanas (ou Diabolo, je ne me souviens jamais qui est qui). Aujourd'hui, nous allons à Memphis voir la maison d’Elvis Presley. Nous débarquons à l’hôtel vers 14h15, sans avoir déjeuné car nous craignions d’arriver trop tard pour profiter de la visite. La chambre n’est pas encore prête ; nous laissons nos bagages dans un cagibi près de la réception avant de repartir pour Graceland.
Nous achetons nos tickets pour la visite simple ($25 par personne), puis mangeons dans un diner décoré turquoise et rose pâle à la mode des années 50. Une navette nous emmène jusqu’à la propriété proprement dite. Le célèbre portail aux notes de musique est dix fois moins grand que je ne l’imaginais, et le mur d’enceinte doit culminer à 1,20 m. S’il avait vécu aujourd'hui, Elvis aurait dû habiter une véritable forteresse, mais de toute évidence, les paparazzi et les stalkers devaient être rares à son époque. La maison elle-même est ravissante vue de l’extérieur, mais elle n’a rien d’un extravagant manoir de 250 pièces. La déco intérieure, en revanche, suscite quelques grincements de dents – entre la jungle room kitchissime et le tissu immonde qui recouvre les murs de la salle de billard, je ne sais pas ce qui est le plus affreux. L’ensemble laisse une impression de demeure familiale, certes luxueuse mais chaleureuse à sa façon. Elvis était apparemment un grand gamin qui avait équipé sa maison de toutes sortes de jeux pour adultes et y vivait perpétuellement entouré de sa bande de potes. Il semble aussi qu’il ait été très, très généreux, et pas seulement avec son entourage. Bien sûr, la visite le présente sous son jour le plus favorable, mais j’avoue qu’elle change totalement l’image que j’avais du personnage. Quand nous ressortons, nous avons tout juste le temps de faire les boutiques de souvenirs avant leur fermeture – et de nous prendre une averse tropicale qui nous empêche de poser devant le portail de Graceland et nous fait détaler en courant, hilares.
Je ne suis pas très motivée pour ressortir le soir mais il n’y a pas de resto dans l’hôtel ni de magasin de bouffe dans les environs. J’accompagne donc les autres à Beale St., la rue commerçante /touristique du centre de Memphis. Je redoutais une réédition de la soirée d’hier, mais non. Les boutiques de souvenirs sont bien moins kitsch qu’à Nashville, et l’ambiance musicale rock me convient davantage que la country. Le Hard Rock Café local n’a lui non plus aucun T-shirt qui me plaise et qui soit à ma taille. Devant un stade, nous nous amusons à poser sur des répliques de balles et de ballons plus grands que nature. Puis nous allons manger au resto d’Elvis. Il fait super bon sur la terrasse, et le cocktail que je m’autorise exceptionnellement me tourne assez vite la tête (abstinence des derniers mois oblige). Nous dînons light et bon avant de rentrer à pied sans nous presser. Petit crochet par les berges du Mississippi pour une photo à 4. En Belgique, Hawk doit être en train de se lever pour aller bosser…
(Photo: la tombe d'Elvis, dans sa propriété de Graceland)

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