samedi 26 juillet 2008

Angleterre - Londres


La chaleur nous réveille avant la sonnerie du réveil. Nous traînons un peu au lit avant de passer dans la salle de bain pour profiter de notre gigantesque douche. Interlude hot (et, non, le mélangeur n'est pas coincé ^^). Puis nous descendons petit-déjeuner. Il y a l'embarras du choix: boissons chaudes, jus de fruits frais, croissants, toasts, salade de fruits, fromage blanc, gruyère, charcuterie, oeufs durs... Un vrai buffet comme je les aime, et comme on n'en trouve plus beaucoup dans les hôtels milieu de gamme. Ca devrait largement nous permettre de tenir jusqu'au repas de midi.

Après avoir rendu (à regret) les clés de notre chambre, nous prenons le métro en direction de Southwark, la station la plus proche de la Tate Modern. Et "la plus proche" ne veut pas nécessairement dire "proche tout court". Nous devons marcher un petit moment avant d'atteindre le musée. Le quartier est super moche, en travaux, et je n'ai jamais eu aussi chaud de ma vie en Angleterre. Quant à la Tate Modern, dont tous les guides (et Chouchou) vantaient l'architecture "spectaculaire", elle me laisse de marbre: c'est juste un gros rectangle de brique. Enfin l'important, c'est le contenu, pas le contenant. Nous prenons des billets pour voir l'expo photo "Street & Studio". A l'exception d'un cliché qui m'emballe vraiment dans la toute première salle, on ne peut pas dire que cette collection hétéroclite de portraits me bouleverse. Et pas moyen de trouver une carte postale sympa dans l'immense boutique du rez-de-chaussée, bouh! En revanche, je m'amuse beaucoup à laisser, au nom de Régis, une carte postale visiteur dans les urnes prévues à cet effet. Pendant le retour vers le métro, nous nous apercevons que le chemin est balisé à l'aide de lampadaires oranges que nous n'avions pas repérés à l'arrivée - très astucieux.

Nous descendons à Hyde Park Corner, station située entre le parc éponyme et Buckingham Palace. D'après mon plan, le Hard Rock Café où nous comptons déjeuner ne devrait pas être difficile à trouver. Sauf que si, un peu. Et quand nous l'atteignons enfin, nous sommes confrontés à une foule de touristes et à un employé au physique de Barbe-Rousse qui nous annonce une heure et quart d'attente pour manger. Trop long. Même la boutique, dans laquelle j'espérais acheter au minimum un T-shirt, est prise d'assaut au point que les clients doivent faire la queue sur le trottoir pour entrer. Ils sont déjà cent cinquante environ à prendre leur mal en patience. Effarés, nous nous réfugions dans un pub voisin où nous mangeons délicieusement bien et au calme en nous disant que, peut-être, la file se sera résorbée après l'heure du déjeuner. Oui mais non. Je suis déçue, déçue, déçue.

La suite du programme n'est pas arrêtée. Le musée des sciences nous tente bien tous les deux, et j'ai aussi envie de faire un tour chez Harvey Nichols qui m'avait beaucoup impressionnée lors de mon dernier passage à Londres - une sorte de Bon Marché plus branché. Voyant ma mine déconfite, Chouchou suggère gentiment qu'on en prenne le chemin. Les vitrines sont aussi merveilleuses que dans mon souvenir, et la déco intérieure aussi. Par contre, je ne me retrouve absolument pas dans les articles en rayon. Que des marques très chères et très pointues, à peu près importables au quotidien par un Culbuto dans mon genre. Au rayon chaussures, j'ai quand même l'occasion de m'extasier sur les premiers modèles de la collection automne-hiver de Chie Mihara. Haaaaan, je les veux toutes!

Depuis hier, j'accumule les frustrations niveau shopping. Parce que Chouchou est un ange tombé du ciel, sauf quand il finit le Nutella, il me ramène à Oxford Circus où j'avais, hier matin, repéré un Urban Outfitters que je n'avais pas pris le temps d'explorer. C'est l'inspiration qui sauve la journée. Dans cet immense magasin sur quatre étages, où se mêlent fringues, accessoires, bouquins et déco, je cours partout en poussant de petits cris de joie et en essayant fiévreusement des tas de trucs au milieu des rayons. C'est ainsi que j'embarque un tour de cou en satin gris clair avec une rose, un gilet noir à manches longues qui fera un bon basique pour réchauffer mes petits hauts dans le pays au climat changeant où j'ai élu domicile, une minirobe grise toute douce qui sera parfaite portée sur un jean, une ceinture en cuir tressé, et enfin un T-shirt Cookie Monster pour montrer que je suis fan de mon mangeur de Nutella et de biscuits à moi que j'ai. De son côté, Chouchou déniche un T-shirt sympa avec un mugshot de Yoda imprimé sur le devant. Je le lui offre pour le remercier de sa patience.

Après un rapide passage au Borders d'en face pour acheter des magazines, nous repassons à l'hôtel chercher nos bagages et, bien chargés malgré tout, nous nous dirigeons vers St-Pancras. Nous avons prévu large, ce qui nous laisse le temps de boire un verre à la gare et de faire quelques courses chez M&S pour manger dans l'Eurostar. Nous sommes fourbus mais contents de notre week-end, et nous avons hâte de visionner sur ordinateur les trois cents photos prises à nous deux.

vendredi 25 juillet 2008

Angleterre - Londres


Je n'ai pas mis les pieds à Londres depuis six ans. La dernière fois, j'étais allée faire les soldes d'hiver avec Philou et nous avions dormi dans un hôtel de Bayswater au confort minimal et à la propreté douteuse. Ce coup-ci, j'y retourne avec mon amoureux, en été, et dans un 3 étoiles que j'ai passé des heures à choisir sur le Net pour son rapport qualité-prix et son emplacement. Ma liste d'endroits à visiter, en revanche, est restée sensiblement la même... Je n'étonnerai pas les gens qui me connaissent en révélant que 80% d'entre eux sont des magasins et les 20 autres %, des endroits où l'on mange. Heureusement, Chouchou va nous servir d'alibi culturel: il veut absolument aller voir une expo photo à la Tate Modern Gallery.

Le réveil sonne bien trop tôt à mon goût: avant 5 h du matin. Oui, mais notre Eurostar part à 6h59 et nous devons être à la gare une demi-heure avant. Motivée à la pensée de mon futur shopping, et bien que j'aie dû m'endormir vers les 2h, je me tire du lit plus facilement que Chouchou - mais bon, j'ai moins de sommeil en retard. Nous avons tout préparé la veille et après une douche rapide plus une tasse de thé, nous allons prendre l'habituel bus 71 + métro. Il est à peine 6h lorsque nous arrivons à la Gare du Midi. J'ai tout le temps d'acheter un pain saucisse chez Panos (tant de gras chaud et croustillant au saut du lit, c'est un vrai bonheur) et de quoi lire dans le train. Les formalités d'embarquement me font halluciner. D'abord, on passe un portique dans lequel on doit introduire nos billets. Ensuite, on a droit au détecteur à métaux, comme à l'aéroport. Enfin, on présente nos papiers à la douane. "Libre circulation des personnes", c'est vite dit, quand même...

Une heure cinquante plus tard, nous débarquons à St-Pancras. La gare est claire et propre, très agréable. Oh, un Paperchase... Must-wait-until-later. Après avoir retiré des livres et acheté des travel cards pour la journée, nous nous engouffrons dans le métro. J'avais oublié combien les trains londoniens sont vétustes, étroits et bas de plafond. "Mais tu ne peux toujours pas te tenir aux poignées", fait remarquer Chouchou. Gni gni gni.

Nous revenons à la surface sur Oxford Circus. Je fais un tour sur moi-même. Damned, j'étais sûre que Topshop ne se trouvait pas loin... J'accoste la première Anglaise de moins de 50 ans qui sort du métro. "Excuse me miss, could you tell me where Topshop is?" Sans un mot, elle tend un doigt. Le magasin, dont la devanture doit faire cinquante mètres de large et l'enseigne dix mètres de haut, se trouve juste derrière moi. Me ridiculiser auprès des indigènes: ça, c'est fait.

Topshop ouvre à 9h. A cause du décalage horaire, il n'est que 8h45 heure locale, mais une petite foule de fashionistas se masse déjà devant l'entrée. On dirait des coureurs de marathon dans les starting blocks. J'en écraserais presque une larme d'émotion tellement c'est beau. Dès l'ouverture des portes, nous nous ruons à l'intérieur. Après une séance d'essayage de lunettes rigolotes et un rapide petit dej' chez Eat, je me mets en chasse dans les trois étages femme du magasin. J'ai une idée relativement précise de ce que je cherche et... je ne le trouve pas. Ca commence bien. Je dégote quand même un spencer sympa et quelques franfreluches. Mais j'étais partie pour faire le plein de T-shirts rock'n'roll et aucun ne me plaît. C'est d'autant plus ennuyeux que comptant sur mes nouvelles fringues, je n'ai pas emporté de haut de rechange pour demain, et je sens qu'avec la chaleur qu'il fait dehors, jamais je n'arriverai à remettre celui que j'ai sur le dos. En même temps, la journée ne fait que commencer et Londres ne manque pas de magasins. C'est bien le diable si je n'arrive pas à dégoter un T-shirt!

Un petit tour chez Topman (l'étage réservé aux hommes) nous permet de dénicher, après de longues recherches, un chouette jean pour Chouchou. £20 à peine. Bon, ça va, je ne vaudouiserai pas Topshop cette fois-ci.

Une station de métro plus loin, nous sortons sur Tottenham Court Road que nous remontons en direction du flagstore Paperchase, grande surface consacrée à la papeterie, aux fournitures de dessin et aux accessoires de bureau. Ma visite m'enthousiasme moins que les précédentes, ce qui ne m'empêche pas de ressortir avec un gros sac plein qui s'annonce difficile à trimballer jusqu'au soir.

Nous continuons à pied en direction de Shaftesbury Avenue. Petit cafouillage à cause des travaux qui nous compliquent le repérage sur le plan. Il ne nous faut néanmoins pas trop longtemps pour arriver au Forbidden Planet, librairie SF/fantasy mythique dont un des auteurs que je traduis fut le premier manager dans les années 70. Là encore, déception. Je gardais le souvenir d'une merveilleuse caverne d'Ali Baba bourrée de trésors improbables; je découvre rangée sur rangée bien alignées de merchandising Indiana Jones, Star Wars ou Le Seigneur des Anneaux. Et dans leurs back issues de comics, ils n'ont même pas ce que je cherche (le dernier numéro de Strangers in Paradise dans les deux couvertures alternatives qui me manquent). J'embarque quand même une mini-série dédicacée de Jamie McKelvie, dont j'avais bien aimé "Phonogram". Et Chouchou est tout content de trouver un art book Wall-E.

Il commence à faire faim. Ca tombe bien, nous sommes juste à côté de Neal Street et du Food for Thought, un minuscule fast food végétarien dont je raffole. A condition évidemment qu'il n'ait pas disparu depuis ma dernière visite à Londres. Ouf, non: il est toujours là. Et mon strawberry banana scrunch adoré figure encore à la carte, youpi! Je mange en poussant de petits grognements de délectation. Very sexy. Et quand je cale, comme d'habitude, Chouchou ne se fait pas prier pour terminer mes restes.

Nous longeons Neal Street en direction de Covent Garden. Un arrêt chez Origins pour racheter un masque "Out of Trouble". Un autre à la Tea House où j'ai déjà acheté plusieurs théières anglaises ravissantes, dont une machine à espresso et un extra-terrestre armé d'un pistolet laser. J'espère y dénicher une nouvelle pièce pour mon envahissante collection... Pas de chance: si la boutique propose toujours une grande quantité de thés en vrac (dont plein de verts et de blancs, mes préférés), elle ne vend plus que des théières de type chinois assez quelconques. Décidément, le dieu du shopping est contre moi aujourd'hui.

Une visite chez Muji plus tard (je continue à m'équiper en rangements transparents pour mes fournitures de scrap), nous sommes bien chargés et passablement épuisés. Après avoir acheté des places à l'un des kiosques de Leicester Square pour voir "Stomp" ce soir, nous décidons de faire un crochet par l'hôtel: tant pis s'il est excentré, nous avons besoin de nous débarrasser de nos paquets et de souffler un peu. Direction Bayswater et le New Linden Hotel, situé à environ dix minutes à pied du métro. Dès qu'on s'écarte de l'avenue hyper animée, les rues deviennent ravissantes et paisibles. A en juger leur nom, nous devons nous trouver dans le quartier russe. La réceptionniste nous annonce une bonne nouvelle: nous avons été upgradés! De fait, notre chambre est spacieuse, décorée avec beaucoup de goûts et pourvue d'un tas de commodités, dont une douche où on doit facilement pouvoir tenir à six ou sept. Si seulement nous n'étions pas crevés...

Passage au centre commercial voisin, le Whiteley's, dont je gardais un fort bon souvenir. Je ne sais pas pourquoi, je le trouve très ordinaire cette fois. J'y dégote tout de même l'intégrale de BlackAdder en DVD pour £30. Chouchou ne connaît pas; je suis curieuse de découvrir si ça lui plaira. Dans le cas contraire, je serai forcée de le quitter.

Retour dans le centre, du côté de Picadilly Circus. Nous pensions goûter/dîner d'un high afternoon tea dans le nouveau restaurant de Fortnum & Mason. Mais £38 euros, service de 12,5% non compris, ça fait un peu chérot. Dépitée, je ressors sans même acheter de biscuits butterscotch à 1812 calories la miette, ni de marmelade à l'orange zestée. Une visite au giga Waterstone voisin s'avère tout aussi décevante: le magasin est moche et mal achalandé. C'est officiel, Londres ne veut pas de mes sous cette fois. En apercevant le Japan Center, je ne peux m'empêcher d'entrer. A peine franchie la porte, nous sommes assaillis par une odeur de bouffe si typique qu'en fermant les yeux, on se croirait transportés dans un food court à Tokyo. Au désespoir, je gémis: "Je veux retourner au Japon". "Moi aussi", avoue piteusement mon amoureux. En attendant, on va se contenter de mousselines de genmaicha bio.

Bien qu'il soit encore tôt, les magasins commencent à fermer. Nous avons encore deux heures devant nous avant le début du spectacle. A Leicester Square, l'estomac dans les talons, nous jetons notre dévolu sur le premier resto italien venu. Pioche moyenne: la serveuse est sympathique et les prix corrects, mais la bouffe très ordinaire. C'est pourtant pas dur de faire des pâtes délicieuses...

Pour tuer le temps qui nous reste, nous nous baladons dans le quartier chinois et dans une galerie marchande des environs. L'odeur qui s'échappe d'un buffet à volonté me fait regretter de n'avoir pas poussé 500 mètres plus loin avant de choisir où manger. Je suis à la limite de la grognonitude. Ca a intérêt à être bien, "Stomp"!

...Verdict en sortant du New Ambassadors à 22h: ce n'était pas bien, c'était génial. Chouhcou et moi sommes tout guillerets d'avoir vu un spectacle à la fois aussi original et aussi réussi. Vraiment emballés, nous reprenons le métro pour la dernière fois de la journée. En sortant à Bayswater, nous nous arrêtons au McDo pour apaiser la soif de Chouchou et mon petit creux. Nous sirotons nos boissons en marchant dans les rues obscures et quasi-désertes. Je traîne un peu la patte et je meurs d'envie de faire pipi, mais la douceur de l'air nocturne m'enchante. Malgré les déconvenues de la journée, je ne voudrais être nulle part ailleurs, ni surtout avec personne d'autre.

Arrivés à l'hôtel, nous nous déshabillons et, gluants de transpiration, nous nous asseyons en tailleur sur le beau lit à baldaquin, face à face avec une boîte de nuggets de poulet et un pot de sauce barbecue entre nous. Cet étrange pique-nique nudiste, typique de la fantaisie qui gouverne notre relation, est une excellente conclusion à la journée.

mardi 25 septembre 2007

Japon - retour en France


Réveil à 7h30, lever à 8h, arrivée à la gare d’Ikebukuro vers 9h après avoir copieusement transpiré dans les escaliers avec nos mastodontes à roulettes. Le voyage en Narita Express jusqu’à l’aéroport se déroule sans encombres. La pesée des bagages, en revanche, confirme mes craintes : 26,5 kilos pour ma valise et 28,5 pour celle de Hawk. L’employée nous annonce que nous n’avions droit qu’à 50 kilos à deux et que ça fera 30800 yens de supplément (environ 200 euros). Glups. J’essaie de faire valoir que nous pourrions facilement répartir les quatre kilos excédentaires dans nos bagages cabine et que le poids à transporter par l’avion resterait le même. « Aaah, mais vous avez des bagages cabine ! » s’exclame l’employée en nous faisant signe de les poser aussi sur la balance. Je blêmis en voyant s’afficher un bon 68 kilos. Alors, contre toute attente, l’employée nous fait un grand sourire et nous dit que c’est bon, il n’y a pas de supplément. Je ne comprends rien de rien et ouvre la bouche pour réclamer une explication, mais Hawk me fait vigoureusement signe de la boucler. Bon. L’essentiel, c’est qu’on n’ait rien payé en plus, je suppose.
Je change 20 euros (à 157 yens l’unité, un record !) pour faire quelques derniers menus achats, dont une ravissante fraise en peluche et deux nouveaux parfums de Kit-Kat : melon et pêche, plus deux ou trois magnets parmi lesquels les fameux sushi que je désespérais de retrouver un jour. Je réalise aussi que ceux que j’ai pris pour mes parents ne sont pas les bons, mais il est trop tard pour y remédier. Last but not least, la mignonne palette de gloss Dior que j’avais hésité à acheter à l’aller est moins chère ici, woohoo !
Nous embarquons à bord d’un avion du même modèle qu’à l’aller (assez petit, donc). Nous sommes de nouveau près d’un hublot et le monsieur assis à côté de moi change de siège après le décollage : grand luxe. Je lis le Glamour et le Cosmo anglais achetés à prix d’or dans l’aéroport (1500 yens chacun !) pendant que Hawk, qui avait toujours boudé ce jeu, découvre le Tétris sur la console intégrée dans son fauteuil. Il passe quasiment l’intégralité des douze heures de vol à essayer de s’améliorer. Le voyage me paraît plus long dans ce sens, sans doute parce que je ne dors pas. J’ai beau écrire un peu, je finis par m’ennuyer et par sentir la fatigue de cette journée prolongée par sept heures de décalage horaire.
Nous nous posons à Paris avec une demi-heure de retard dû à des vents contraires. Il est plus de 20h ; la nuit est tombée, il fait froid et nous sommes crevés. Tout est mal indiqué dans Roissy et les chauffeurs des navettes sont super désagréables : pas de doute, nous sommes bien en France. Sur le chemin de l’hôtel, nous restons bloqués un très long moment à la hauteur du terminal 2 pour une raison que personne ne daigne nous expliquer. Enfin, nous arrivons au Suitehôtel où nous avons la bonne surprise de découvrir que notre chambre est une mini suite avec une salle de bain géniale, un chouette coin salon, un micro-ondes et de quoi préparer thé ou café. Dommage que nous soyons trop fatigués pour en profiter dignement… Demain je devrai me lever à 6h pour regagner Roissy, traverser Paris en RER et prendre à Orly un avion qui me ramènera chez moi, loin de Hawk pour la dernière fois.

lundi 24 septembre 2007

Japon - Yokohama (Minatomirai, Chukagai)

Pour notre dernière journée au Japon, nous avons décidé de visiter Yokohama, plus grand port du Japon et seconde agglomération par la taille après Tokyo à laquelle elle est quasiment collée. 45 minutes de JR Yamanote jusqu’à Shinagawa, puis à peu près autant de JR Keihin-Tohôku et nous voici à Sakuragichô. Nous émergeons du métro au pied de la Landmark Tower, plus haute tour du Japon. Le temps est très gris même s’il ne pleut pas, et le port voisin paraît bien triste avec ses cargos cernés par des skyscrappers aux formes plus ou moins étranges.
Nous commençons par une visite au Hard Rock Café situé dans l’immeuble voisin de Queen’s Square. A la boutique, je trouve un très joli sweat noir avec manches et capuche en tricot, plus de petits T-shirts adorables pour mes neveux. Hawk peste parce que les gilets homme sont trop molletonnés pour lui, mais sur mes conseils, il prend tout de même un chouette T-shirt (noir, sobre, avec le nom écrit en lettres de cuir brun). Nous passons ensuite dans le resto voisin. La musique est fort juste comme il faut et toujours aussi excellente – je découvre la reprise de « Another brick in the wall » faite par Korn, et j’adore ! Hawk prend un BBQ bacon cheeseburger et moi des blackened chicken pasta. Tout très bon comme d’hab, et à peine moins de 5000 yens avec les boissons.
Nous prenons le métro local Minatomirai pour nous rendre, trois stations plus loin, dans le célèbre quartier chinois (Chukagai = Chinatown), un des rares du pays. J’espère y trouver de grands bols en céramique style grès pour ramener à Bruxelles, mais le seul magasin de vaisselle que nous croisons ne vend pas ce type de modèle. En fait, 90% des commerces sont des restaurants. (Comment des gens qui ont l’air de vouer une telle passion à la nourriture parviennent-ils à rester si minces ? La vie est vraiment injuste.) Parmi les 10% autres, je déniche une boutique de jouets vintage dans laquelle figure, ô surprise, le plus grand nombre de Blythe 12 pouces différentes que j’aie vu depuis notre arrivée ici. Mais bon, mon shopping poupées est terminé. A signaler également, un Panda World : centre commercial sur 8 étages dédié, comme son nom l’indique, à la vente d’objets à l’effigie du panda et à… de nombreux restaurants où j’espère qu’on ne sert que du porc et du poulet ; ainsi que le Kantei-byo, un temple bien kitsch et bien criard situé juste en face.
Nous reprenons le métro dans le sens inverse et après un petit cafouillage dû à la confusion entre deux stations, nous ressortons dans Queen’s Square. Nous nous aventurons dans le mini parc d’attractions qui borde le port. Outre une grande roue beaucoup moins jolie que celle d’Odaiba, le manège principal est un grand huit rose dont la méga descente plonge dans un bassin et passe sous terre. C’est assez tentant mais quelques gouttes de pluie me dissuadent de faire un tour dedans. Entre le temps maussade et le fait que nous sommes en semaine, l’endroit est presque désert, limite lugubre. Mais je ne déteste pas cette atmosphère décalée.
En rebroussant chemin vers la Landmark Tower, nous faisons un arrêt chez Uniqlo, sorte de Gap japonais, pour de rapides achats fringues basiques avec nos derniers yens. Puis nous montons jusqu’à l’observatoire du 69ème étage (un chiffre de bon augure) en empruntant l’ascenseur le plus rapide du Japon : 40 secondes à peine pour arriver en haut. La nuit est en train de tomber, les lumières s’allument, et on réalise à quel point cette métropole est immense : d’un bout à l’autre de l’horizon, côté terre, il n’y a pas une seule tache obscure. Curieusement, très peu de voitures circulent sur les voies rapides. L’ensemble dégage une impression à la Ghost in the Shell, comme fait remarquer Hawk. Nous nous asseyons au bar, face au panorama que nous contemplons un long moment, chacun perdu dans ses pensées. Nous faisons un mini-point du voyage qui s’achève. Je sens que Hawk est un peu déprimé par la fin de ces vacances ; moi, comme d’habitude, je pense déjà à la suite de nos aventures.
Retour sur Tokyo. Après avoir déposé nos courses au ryokan, nous filons au bar à sushi d’hier soir. Cette fois, je fais un vrai repas. Bon OK, je triche un peu : je ne mange que des sushi de crevettes cuites ou en tempura, plus deux de poisson rôti au chalumeau. (Plus courageux que moi, Hawk tente le pouple cru et semble même trouver ça assez bon.) Mais j’aime bien, et j’aime encore plus l’atmosphère typiquement japonaise du lieu. Un bon moyen de clore ce séjour.
Dernier refaisage de valises. Une tentative pour les soulever me plonge dans un stress intense : à vue de nez, je dirais que la mienne fait 27 kilos et celle de Hawk 32. Pour 20 kilos autorisés par personne, avec généralement une tolérance jusqu’à 25. Si on doit payer le supplément, on va vraiment être mal ! Du coup, le câlin du dernier soir passe à l’as malgré les tentatives insistantes et peu subtiles (mais rigolotes) de mon compagnon de chambre.

dimanche 23 septembre 2007

Japon - Tokyo (Mitaka, Harajuku)

Aujourd'hui, la visite emblématique de ce voyage : celle du musée Ghibli, à Mitaka. Nous y allons en JR (Yamanote + Chûo, une ligne presque aussi compliquée que celles du métro londonien) et finissons à pied en longeant un canal étouffé par la végétation. Le ciel est gris et la température a beaucoup fraîchi depuis hier. C’est agréable mais je crains que la pluie ne tarde pas.
Nous entrons dans le musée à 11h30. L’endroit est totalement enchanteur, comme un décor de film de Miyazaki : de la verdure qui dégouline de la façade, des escaliers métallique en colimaçon qui jaillissent du bâtiment, un robot sur le toit, un Totoro géant au guichet de l’accueil… L’intérieur est encore mieux, plein de recoins et de trésors cachés.
Dès que nous avons fini de nous extasier sur nos billets d’entrée (chacun d’eux est une pièce unique, dans laquelle est inclus un morceaux de pellicule d’un des films maison), nous entreprenons d’explorer les lieux. Une salle du premier niveau démontre les différents procédés d’animation de manière fort ludique. Un petit cinéma projette un court métrage inédit d’un quart d’heure : les mésaventures d’un chiot perdu dans la ville. Au deuxième niveau, Hawk et moi sommes soufflés par la série de pièces qui retrace les étapes successives de la fabrication d’un anime. C’est un bordel créatif coloré et exubérant, mais au sein duquel chaque détail possède une signification. La petite expo consacrée à Boucle d’Or et aux 3 ours nous laisse perplexes : que viennent-ils ficher ici ? Au troisième niveau, Hawk rouspète parce que l’accès au chat-bus en peluche est réservé aux enfants de moins de dix ans. Il se rattrape à la boutique, en achetant le catalogue du musée et une tripotée de peluches à offrir ou à garder pour lui. Je craque aussi pour une boîte à biscuits, quelques pin’s/magnets/autocollants et un Totoro bleu à poil ras.
L’estomac dans les talons, nous nous dirigeons vers le restaurant Straw Hat Café. Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée. Dehors, la file d’attente est longue, mais elle avance vite (les Japonais ne traînent pas à table, ce n’est pas dans leur culture). Et puis l’intérieur est charmant et la bouffe délicieuse, même si mon tajine aurait mérité de mijoter plus longtemps. Le sandwich à la côtelette de porc panée de Hawk est crapuleusement bon. Quant au strawberry shortcake que je prends en dessert, je lui composerais bien une ode si j’étais poète. Sur le chemin du retour, nous jubilons. Le musée était au-dessus de nos attentes pourtant élevées ; nous avons adoré faire cette visite et partager notre émerveillement.
En arrivant à Harajuku, mon enthousiasme ne tarde pas à retomber. La foule particulièrement compacte en ce dimanche après-midi m’oppresse. Hawk prend de nouvelles photos des Lolita goths stationnées sur le pont du Meiju Jingu. Chez Kiddy Land, impossible de trouver un cadeau approprié pour Cahouète dont c’était l’anniversaire le 15. Morose, je décrète un retour vers Ikebukuro sans passer par la case Shinjuku. A la gare, nous prenons nos billets pour le Narita Express de mardi matin. Puis nous filons chez Seibu, au rayon enfants pour que j’achète une fringue pour Cahouète. Finalement, je me décide pour… un Totoro bleu tout doux que je lui offrirai avec le DVD français.
Au ryokan, nous admirons nos emplettes et les prenons en photo. Puis, histoire de nous détendre, nous réclamons l’ouverture du bain traditionnel à la japonaise. Il n’est pas si chaud que je le craignais, mais même débarrassée des planches qui la recouvrent, la baignoire est un peu juste pour deux. Nous y faisons trempette chacun son tour, l’un massant les épaules de l’autre assis dans l’eau. Evidemment, ça se termine en séance de galipettes mouillées.
Je mange dans la salle commune du ryokan le bento que je viens d’acheter chez Seibu, puis j’accompagne Hawk au bar à sushi voisin (où je prends quand même une assiette de tempura crevettes pour ne pas trop faire tâche). Le repas est un peu expédié car ça m’ennuie de squatter une place pour rien.

samedi 22 septembre 2007

Japon - Tokyo (Odaiba, Ikebukuro)

Mise en route vers 11h pour l’île artificielle d’Odaiba. Nous commençons par prendre la JR Yamanote jusqu’à Shimbashi, puis le monorail Yurikamome qui traverse la baie en empruntant le Rainbow Bridge. De la cabine avant, on a une vue imprenable sur le paysage ; dommage que l’espèce de fog dû à la chaleur et à la pollution brouille les contours des bâtiments.
Premier arrêt au Tokyo Desks, qui borde l’unique plage de la ville et abrite un parc d’attractions Sega situé en intérieur. Le concept est étrange, mais je ne me plains pas : ici au moins, il y a la clim ! Le paiement des attractions se fait en chargeant le pass d’entrée à un distributeur – nous commençons à être des pros du concept. Pour faire plaisir à Hawk, je joue avec lui à House of Dead IV. Je crois d’abord à un bête jeu vidéo, mais c’est en réalité une attraction avec nacelle qui bouge et tourne. Le principe, bien sûr, reste celui bête et méchant du shoot’em up. Ça ne vaut pas le MIB d’Universal Studios mais je m’amuse beaucoup plus que prévu. Nous faisons néanmoins un score médiocre : 38% en kills et 52% en love (comment mesurent-ils ça, à notre synchro ?). Nous passons ensuite au Sky Cruising. Je m’attends à un film en 3D projeté devant une autre nacelle qui bouge, mais en réalité, c’est aussi un jeu et nous devons nous-mêmes diriger notre « vaisseau » à travers des canyons, dans des gorges, sous des arches etc. Je hurle de rire pendant que Hawk fait le plus gros du pilotage et que nous tendons tous deux désespérément les jambes en avant pour freiner. Très fun, vraiment.
Petit shopping dans le mall attenant. Je trouve les aimants réclamés par mon père hier au téléphone (ceux dont sa voisine lui a dit qu’on pouvait les acheter, je cite, « à Chakoucha » - pour Asakusa je présume). Puis nous mangeons sur la terrasse d’un autre Big Chef, face à la baie.
Après avoir pris quelques photos du bâtiment de Fuji Television, nous empruntons de nouveau le monorail jusqu’à la grande roue aux nacelles multicolores. Nous montons dans une rose, tout seuls bien qu’elle soit prévue pour six personnes car il n’y a pas beaucoup de monde. Ça tombe bien, on va encore pouvoir faire des polissonneries...
Nous rebroussons chemin, toujours en monorail, jusqu’à l’Oedo Monogatari Onsen, un parc d’attractions basé sur les plaisirs du bain traditionnel. Malheureusement, nous nous apercevons à l’entrée qu’il n’y a pas de bain mixte, et ça ne me dit vraiment rien qu’on le fasse chacun de notre côté. Hawk est sans doute déçu, mais il ne proteste pas (*heart* *heart* *heart*). Nous quittons Odaiba en nous exclamant sur la mocheté oppressante du sud-est de Tokyo, bien gris et morne comparé au reste de la ville. Je comprends maintenant pourquoi tous les guides touristiques ne parlent que des quartiers ouest, nord et centre.
Nous retournons à Ikebukuro Est. Passage infructueux au Toys’R’Us de Sunshine City : pas de Blythe, et le jeu Nana pour DS Lite est un jeu de simulation exclusivement en japonais. Pas plus de chance pour Hawk chez Bic Camera où le vendeur lui affirme que les jeux européens ne fonctionneront pas sur une console japonaise. Diantre, moi qui fantasmais déjà sur nos futurs duels acharnés de Super Mario…
Nous dînons chez Denny’s dont j’apprécie beaucoup la bouffe aux USA. Ici les plats sont assez différents, y compris ceux qui à première vue semblent calqués sur le menu américain. Ma Cobb salad, par exemple, contient en plus des ingrédients habituels des crevettes, des broccoli, des pois chiche et des morceaux de tortilla ( ?). Etrange mais bon. C’est un peu comme les fruits et les pâtisseries qui ont le même aspect mais pas du tout le même goût qu’en France : je me demande toujours si c’est parce que les Japonais ne savent pas copier les originaux ou parce qu’ils les adaptent volontairement au marché local. En dessert, je prends des pancakes surmontés de glace à la vanille et entourés de fruits frais. Ils font à peu près le cinquième de la taille des pancakes américains. Inutile de se demander pourquoi il y a tant d’obèses aux USA alors que les Japonais sont si minces.

vendredi 21 septembre 2007

Japon - Tokyo (Shibuya)

Nous rattrapons ce matin le câlin pas fait hier soir et avant-hier. Du coup, nous quittons le ryokan assez tard, vers 11h. Direction Shibuya, le quartier branché de Tokyo. Nous commençons par localiser Dogenzaka dite « colline aux love hotels ». Nous entrons et sortons d’une douzaine d’établissements avant de nous rendre à l’évidence : aucun d’eux ne propose les chambres délirantes dont nous avons tant entendu parler et sur lesquelles nous fantasmons depuis des mois. C’est tout juste si nous repérons, sur les panneaux d’affichage situés dans les halls, une chambre SM munie d’un chevalet rouge qui pourrait faire l’affaire. Dépités, nous décidons de repasser plus tard dans la journée et d’aviser à ce moment-là.
J’ai déjà faim. Nous cherchons un endroit où manger dans l’immeuble 109 femme, mais le choix ne nous satisfait pas et les boutiques aperçues depuis l’escalator ne m’inspirent guère. Je sens poindre un début de solide grogne. Heureusement, pas loin de là, nous tombons un peu par hasard sur un resto Big Chef qui propose des menus pas vraiment japonais mais comportant des légumes (ni confits ni marinés dans la saumure de surcroît). Xris prend une salade et moi un combo steak haché (qui a, étrangement, le goût des Grillados de mon enfance), riz parfumé et légumes ; c’est le monde à l’envers ! Enfin bon, comme d’habitude, j’en laisse et c’est lui qui finit mon assiette.
Nous nous mettons ensuite en quête d’un magasin des environs censé vendre des poupées Blythe. Sur le plan situé face à la gare de Shibuya (près de la statue de Hachiko le chien fidèle que j’ai fait photographier par Xris en hommage à Nana), nous repérons le quartier correspondant à l’adresse, Sarugaku-chô. Il est grand, loin et apparemment dépourvu de points de répère. Je décide d’y aller en taxi : c’est le meilleur moyen de ne pas se perdre, de ne pas crever de chaud en chemin (les rues de Shibuya grimpent pas mal), et puis ça fera une occasion de tester un nouveau moyen de transport. Par chance, les taxis sont légion de l'autre côté de la gare. Malgré une longue file d'attente, notre tour vient rapidement. Nous frôlons l’incident diplomatique lorsque j’empoigne vigoureusement, pour la refermer, la portière arrière automatique. Mais dix minutes plus tard, le chauffeur nous arrête devant une adorable boutique appelée Junie Moon. Coût de la course (apparemment, c’est un forfait, car le chiffre figurait sur la vitre) : à peine 650 yens. J’avais pourtant entendu dire que les taxis étaient chers à Tokyo… De joie, je fais des petits bonds sur le trottoir.
A l’intérieur de la boutique, des dizaines de Blythe customisées, toutes plus belles les unes que les autres, s’alignent le long des murs. Il y a aussi une foule de petits modèles, des vêtements, de la papeterie et la pièce de résistance : les grands modèles à vendre ! Ils sont au nombre de quatre : les deux vus à Kiddy Land dont je ne voulais pas, une jolie rousse à cheveux longs avec des vêtements sympas, baptisée Gentle River, et Prima Dolly, une minimaliste en maillot de bain avec une coupe au carré qui existe en plusieurs teintes de cheveux. J’embarque les deux dernières, plus deux petites (dont une que j’avais hésité à acheter à Kyoto et qui est ici soldée à – 50%), quelques vêtements et chaussures, un peu de papeterie, un bouquin de photos. Addition totale : 46.000 yens. Mais je ressors en gambadant : j’ai trouvé, j’ai trouvé, j’ai trouvé !
Nous regagnons à pied le secteur de la gare. Pause glouglou dans un café qui sert des fruits pressés, miam ! Mon jus d’oranges est délicieux et il descend tout seul dans mon pauvre petit gosier desséché. Dommage : une fumeuse attablée derrière nous nous empeste un peu avec sa clope. Au Japon, il n’y a pas d’interdiction de fumer dans les restos et les bars, et rarement deux salles séparées. C’est l’une des rares choses que je reproche à ce pays (avec la rareté des poubelles et des escalators dans les gares).
Poursuite du shopping chez Tower Records. Nous ne pouvons pas acheter de DVD qui passeraient en noir et blanc, voire pas du tout, chez nous, et je n’y connais malheureusement pas grand-chose en rock japonais à part X-Japan, donc pas de CD non plus. Mais au rayon librairie étrangère, Xris trouve un bouquin sur la déco zen, « Wabi-sabi », et moi un livre de photos de K. Tsuzuki, un artiste dont j’avais adoré « Tokyo : a certain style ».
Nous retournons à Dogenzaka. La seule chambre qui nous tentait vaguement est déjà occupée et le sera encore pendant une heure et demie. Aucune autre ne nous plaît. Nous décidons de capituler momentanément. Mais alors que nous redescendons vers la gare, nous tombons sur un autre grand magasin de CD/DVD avec un internet café à son sommet. Nous allons y boire un verre devant un PC. Nos recherches sur Google nous livrent la clé du mystère. Il ne reste pratiquement plus aucune chambre de love hotel farfelue ou extravagante sur Tokyo, en raison d’une loi assez récente qui veut que les établissements offrant des équipements de style « non indispensable à la fonction logement » soient classés en catégorie X et ne puissent occuper que certaines zones classées. Nous sommes déçus mais rassurés : non, nous n’avons pas mal préparé notre sortie ni manqué de flair dans le choix du quartier. Et puis ça nous évitera de chercher pour rien jusqu’à la fin du séjour.
Retour à Ikebukuro. Nous passons par le food court de Seibu pour acheter trois demi-douzaines des gyoza sublimes que Xris avait testés hier au goûter. Nous galérons un peu pour retrouver le bon stand parmi les dizaines d’autres de l’étage immense, mais quel plaisir ensuite de savourer nos ravioli japonais dans la salle commune du ryokan!