Nous dînons de bonne heure au O'Che's avant de reprendre le chemin de Karlova et du théâtre TaFantastika. En effet, nous avons acheté des billets pour la représentation de 21h30 d'"Aspects of Alice". C'est un spectacle étrange qui mélange acteurs live, effets de lumière noire, marionnettes, film et dessin animé avec beaucoup de poésie, une pointe d'humour et une bonne dose d'érotisme. Nous adorons tous les deux.
dimanche 14 juin 2009
Tchéquie - Prague
Nous dînons de bonne heure au O'Che's avant de reprendre le chemin de Karlova et du théâtre TaFantastika. En effet, nous avons acheté des billets pour la représentation de 21h30 d'"Aspects of Alice". C'est un spectacle étrange qui mélange acteurs live, effets de lumière noire, marionnettes, film et dessin animé avec beaucoup de poésie, une pointe d'humour et une bonne dose d'érotisme. Nous adorons tous les deux.
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samedi 13 juin 2009
Tchéquie - Prague
Puisque Chouchou s'est trompé ce matin et a pris des tickets journée au lieu du voyage unique dont nous aurions eu besoin pour le funiculaire, nous poussons à pied jusqu'à la station de Malostranskà. Avant de descendre dans le métro, nous nous arrêtons pour boire un Coca au bord d'une petite place où le touriste semble plus rare et l'autochtone plus nombreux. C'est un endroit quelconque mais plaisant, et pour la première fois, nous avons vraiment l'impression d'être en république tchèque plutôt qu'à Disneyland.
Le soir, fatigués par notre très longue marche, nous optons pour la solution de facilité en allant dîner au O'Che's. Goulash et knedliky (quenelles de pain) pour Chouchou, risotto au poulet et aux légumes pour moi, surf sur internet en dessert: la journée aura été presque acceptable.
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vendredi 12 juin 2009
Tchéquie - Prague
Nous traversons le pont Charles pour explorer le quartier de Hradcany qui se trouve à l'ouest de celui-ci. Les rues montent pas mal, mais le coin est assez joli dans le genre meringue, bien que toujours aussi blindé de touristes. Nous faisons une grande boucle en prenant des photos et vers midi, nous descendons vers le palais royal. Personnellement, le visiter ne m'intéresse pas du tout mais je sais que ça fera plaisir à Chouchou.
...On est bien mal récompensé de son altruisme parfois. Les tickets d'entrée sont valables deux jours. Autrement dit: y'a gras de trucs à voir, et je suis partie pour une fin de journée assez pénible. D'autant que Chouchou insiste pour prendre l'option B: le "Grand Tour". Pas juste les indispensables, non: la totale. Du coup, je manque arracher avec les dents la tête de l'employée qui veut absolument nous refourguer des audioguides alors que je déteste ça. Me promener en suivant les flèches avec un genre de monstrueux walkie-talkie collé à l'oreille pendant des heures, merci bien.
Nous nous arrêtons pour déjeuner dans un des restos du palais. Déco sobre et de bon goût, carte minimaliste et prix itou. Mon "goulash dans son bateau de pain" me réconforte quelque peu. Et c'est reparti pour la suite des visites. Nous expédions rapidement la basilique Saint-Georges. Nous passons un peu plus de temps devant la collection d'art tchèque du couvent attenant, qui mélange tableaux religieux dramatiques et scènes de la vie ordinaire. Les nobles dames tirent toutes une tronche de dix pieds de long; en même temps vu leur tête, il faut les comprendre: elles sont plus moches les unes que les autres malgré leurs splendides atours.
Vient ensuite la visite de la Ruelle d'Or et de ses minuscules boutiques d'artisanat en lesquelles je place beaucoup d'espoir pour me sauver d'une mort par overdose d'ennui. Hélas, trois fois hélas! Elles vendent exactement les mêmes merdouilles que les magasins de souvenirs de la Vieille-Ville. Et la ruelle se termine par une prison moyennageuse remplie d'instruments de torture que je traverse en fixant le bout de mes Converse (j'ai l'estomac sensible et plein de goulash).
En nous dirigeant vers la visite suivante (il nous en reste encore trois à faire; j'ai un tout petit peu envie de pleurer...), nous passons devant le musée du jouet où se tient une expo pour les 50 ans de Barbie. Bien sûr, j'y entraîne Chouchou. L'expo n'est pas géniale, surtout comparée à celle de Monaco que j'avais vue avec l'Homme il y a, euh, une éternité, mais ça vaut toujours mieux qu'une collection de vierges de fer.
Une fois de plus, c'est le repas du soir qui permettra de finir la journée sur une bonne note. Nous repassons chez Botanicus puis allons dîner au Hard Rock Café où, pour une fois, on nous donne une table tout de suite. En l'honneur du 38ème anniversaire de la chaîne, nous avons droit à un petit concert live fort sympathique pendant que nous mangeons. Bonne musique rock + Cobb salad et apple cobbler = requinquage garanti.
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jeudi 11 juin 2009
Tchéquie - Prague
La réceptionniste nous annonce que nous pourrons disposer de notre chambre dans une demi-heure. En attendant, nous allons faire un tour dans les rues commerçantes voisines. Presque immédiatement, nous tombons sur le Hard Rock Café local où nous effectuons nos achats traditionnels: ce sera un T-shirt noir à manches courtes avec des dragons devant pour Chouchou et un sweat zippé rouge à capuche pour moi.
Retour à l'hôtel. Notre chambre sous les toits est plutôt mignonne avec ses murs pentus et ses poutres apparentes; par contre, elle manque de lumière pour des photos et en guise de lit double, elle a deux lits jumeaux poussés l'un contre l'autre dont les matelas ne peuvent même pas se toucher à cause de la forme du cadre. Pas super pour des vacances en amoureux, mais je n'en suis plus à ça près.
Nous repartons en direction du pont Charles distant de quelques centaines de mètres à peine. Et là, c'est l'horreur: un flot de touristes tellement compact qu'on se croirait dans le métro parisien aux heures de pointe. En plus, l'endroit est défiguré par des travaux d'entretien. Mes visions d'un pont Charles désert, brumeux et romantique s'envolent à tire-d'aile. Certes, on est au mois de juin et en plein jour; pour la brume, c'était donc un peu compromis. Mais pas pour la pluie, apparemment. J'ai le moral dans les chaussettes (déjà mouillées à travers mes Converse).
Nous faisons demi-tour pour explorer la Vieille-Ville. A chaque pas, ma déception grandit. J'imaginais Prague comme une ville gothique et ténébreuse, avec des bâtiments de pierre grise sur lesquels flotteraient encore des relents d'austère atmosphère communiste. En fait, je suis entourée de façades proprettes aux couleurs de dragée. Et de millions de touristes qui s'agglutinent devant les églises ou au pied de la fameuse horloge de l'hôtel de ville.
Nous nous arrêtons pour déjeuner dans un resto bio végétarien conseillé par un de mes guides. C'est un buffet, et mis à part les crudités et les patates sautées, je ne reconnais absolument rien. Je décide quand même de tester des trucs impossibles à identifier. A part les crudités et les patates sautées, je n'aime absolument rien, et après les avoir goûtés, je suis toujours incapable d'identifier les aliments qui restent dans mon assiette. Groumpf.
Lorsque nous ressortons, il pleut à verse. Je crois même qu'il tombe de la grêle. Je veux rentrer à Bruxelles. Mais comme ce n'est pas possible, je décide qu'un peu de shopping s'impose; ça aura au moins le mérite de nous mettre à l'abri. Zlatà Lod, un chouette magasin de fournitures d'art pas chères, me réconforte temporairement. En revanche, le Tesco qui a paraît-il un super rayon papeterie est... en travaux, hé oui. Quant à Botanicus et ses produits de beauté bio, il est pris d'assaut par des hordes d'Asiatiques piaillantes qui me découragent d'acheter quoi que ce soit.
La fatigue commence à se faire sentir. Bien qu'il ne soit pas encore 15h, nous nous arrêtons au Kavarna Obecni Dùm, la brasserie de la Maison Municipale, très beau lieu Art Déco où je compense ma frustration alimentaire du midi avec un grand chocolat chaud italien et une crêpe aux fruits frais accompagnée d'une boule de glace vanille et d'une montagne de chantilly. Après ça, nous rentrons à l'hôtel faire la sieste. Enfin, l'un de nous deux dort et ronfle tandis que l'autre (celle qui n'a déjà pas dormi la nuit précédente) tente vainement de trouver le sommeil.
Le resto du soir rattrape un peu cette première journée désastreuse. Le Kogo Ristorante est un Italien assez chic qui pratique des prix moins élevés que ceux de la plupart des boui-boui français. Un carpaccio, une bruschetta, deux assiettes de pâtes merveilleuses, un verre de Lambrusco et une eau gazeuse nous reviennent moins de 40€. Je concède au moins une chose à Prague: on y mange bien pour pas cher.
Retour à l'hôtel. Notre chambre sous les toits est plutôt mignonne avec ses murs pentus et ses poutres apparentes; par contre, elle manque de lumière pour des photos et en guise de lit double, elle a deux lits jumeaux poussés l'un contre l'autre dont les matelas ne peuvent même pas se toucher à cause de la forme du cadre. Pas super pour des vacances en amoureux, mais je n'en suis plus à ça près.
Nous repartons en direction du pont Charles distant de quelques centaines de mètres à peine. Et là, c'est l'horreur: un flot de touristes tellement compact qu'on se croirait dans le métro parisien aux heures de pointe. En plus, l'endroit est défiguré par des travaux d'entretien. Mes visions d'un pont Charles désert, brumeux et romantique s'envolent à tire-d'aile. Certes, on est au mois de juin et en plein jour; pour la brume, c'était donc un peu compromis. Mais pas pour la pluie, apparemment. J'ai le moral dans les chaussettes (déjà mouillées à travers mes Converse).
Nous faisons demi-tour pour explorer la Vieille-Ville. A chaque pas, ma déception grandit. J'imaginais Prague comme une ville gothique et ténébreuse, avec des bâtiments de pierre grise sur lesquels flotteraient encore des relents d'austère atmosphère communiste. En fait, je suis entourée de façades proprettes aux couleurs de dragée. Et de millions de touristes qui s'agglutinent devant les églises ou au pied de la fameuse horloge de l'hôtel de ville.
Nous nous arrêtons pour déjeuner dans un resto bio végétarien conseillé par un de mes guides. C'est un buffet, et mis à part les crudités et les patates sautées, je ne reconnais absolument rien. Je décide quand même de tester des trucs impossibles à identifier. A part les crudités et les patates sautées, je n'aime absolument rien, et après les avoir goûtés, je suis toujours incapable d'identifier les aliments qui restent dans mon assiette. Groumpf.
Lorsque nous ressortons, il pleut à verse. Je crois même qu'il tombe de la grêle. Je veux rentrer à Bruxelles. Mais comme ce n'est pas possible, je décide qu'un peu de shopping s'impose; ça aura au moins le mérite de nous mettre à l'abri. Zlatà Lod, un chouette magasin de fournitures d'art pas chères, me réconforte temporairement. En revanche, le Tesco qui a paraît-il un super rayon papeterie est... en travaux, hé oui. Quant à Botanicus et ses produits de beauté bio, il est pris d'assaut par des hordes d'Asiatiques piaillantes qui me découragent d'acheter quoi que ce soit.
La fatigue commence à se faire sentir. Bien qu'il ne soit pas encore 15h, nous nous arrêtons au Kavarna Obecni Dùm, la brasserie de la Maison Municipale, très beau lieu Art Déco où je compense ma frustration alimentaire du midi avec un grand chocolat chaud italien et une crêpe aux fruits frais accompagnée d'une boule de glace vanille et d'une montagne de chantilly. Après ça, nous rentrons à l'hôtel faire la sieste. Enfin, l'un de nous deux dort et ronfle tandis que l'autre (celle qui n'a déjà pas dormi la nuit précédente) tente vainement de trouver le sommeil.
Le resto du soir rattrape un peu cette première journée désastreuse. Le Kogo Ristorante est un Italien assez chic qui pratique des prix moins élevés que ceux de la plupart des boui-boui français. Un carpaccio, une bruschetta, deux assiettes de pâtes merveilleuses, un verre de Lambrusco et une eau gazeuse nous reviennent moins de 40€. Je concède au moins une chose à Prague: on y mange bien pour pas cher.
samedi 9 mai 2009
Maroc - Marrakech
Quand je me lève, Pascale et Sylvie sont déjà parties. Je suis la prochaine à quitter le riad, mais j'ai encore quelques heures devant moi et l'intention d'en profiter pour terminer mon shopping. Tandis que Doris part chez le coiffeur, Antonia, Valérie, Geneviève et moi reprenons le chemin désormais (presque) familier des souks. Nous retournons au magasin de carnets, puis chez le marchand de théières ou j'avais repéré un joli modèle ancien le premier jour. Je finis par l'emporter pour 250dh, sans trop marchander car il me reste du liquide que je ne pourrai pas rechanger en euros. Quelques jolies cuillères typiques, taillées d'un bloc dans du bois de citronnier, et un petit flacon ouvragé (pour mettre le sable de la page de Sidi Kaoki ramassé jeudi) complètent mes achats. La lumière est très belle ce matin et met joliment en valeur les étalages colorés, mais effrayée par la mésaventure d'hier, j'ai laissé mon appareil photo au riad. Dommage.
Je quitte les filles, qui on rendez-vous avec Doris place Jemma El Fna pour un dernier déjeuner ensemble, et regagne le riad toute seule. A cause d'un camion stationné devant l'entrée du derb, je rate l'endroit où je suis censée tourner à gauche et m'aperçois de mon erreur quand je me retrouve face aux remparts de la medina. Je fais demi-tour et arrive au riad vers 11h, ce qui me laisse le temps de refaire ma valise, de boire un Coca light et de croiser François et sa femme qui rentrent de leur stage de tai-chi. Puis Majoub arrive pour me conduire à l'aéroport. Je repense au trajet fait en sa compagnie il y a huit jours à peine, et à tout ce qui s'est passé dans l'intervalle. La semaine a été riche en enseignements, en découverte et en émotions. Désormais, le tutoiement me vient tout seul (et quelques réflexes de marchandage, aussi). Je dis à Majoub combien j'ai aimé son pays et son peuple, ce qui semble lui faire très plaisir. En me déposant devant l'entrée de Menara, il me prend le visage entre les mains, me serre contre lui et me claque deux bises.
Le trajet du retour est un peu moins agréable. Parce que deux compagnies se partagent mon vol retour vers Madrid et que celui-ci est surbooké, je n'obtiens ma carte d'embarquement qu'à l'heure où ledit embarquement est censé commencer. Et il me reste encore à passer la douane plus le contrôle des passeports. Je suis sur des charbons ardents, craignant de manquer mon premier vol, donc ma correspondance pour Bruxelles, et de devoir passer une nuit de plus à Marrakech ou à Madrid (j'apprendrai plus tard que c'est ce qui est arrivé à Doris et à Geneviève, mais que la compagnie les a logées dans un palace 5 étoiles, ce qui a dû pas mal les consoler!). Mais au final, je réussis à attraper mon avion. Pas mal de turbulences pendant le vol; mon jeune voisin de siège est blême. "No me gusta", m'explique-t-il avec une grimace d'excuse. J'ai trois heures d'attente à Madrid et aucune boutique ne me tente, mis à part un marchand de journaux où j'achète quelques magazines français. Je me pose dans un café où je mange un sandwich au brie (alors qu'il y avait juste marqué "cheese" sur la carte et que le brie est à peu près la sorte sorte de fromage que je déteste) avec des frites froides qui s'avèrent être des Fritelles. Beurk. Le second vol se déroule sans incident, et à l'arrivée vers 22h05, je suis plus que ravie de retrouver Chouchou qui semble avoir passé une semaine difficile en mon absence. La prochaine fois, nous partirons ensemble!
Je quitte les filles, qui on rendez-vous avec Doris place Jemma El Fna pour un dernier déjeuner ensemble, et regagne le riad toute seule. A cause d'un camion stationné devant l'entrée du derb, je rate l'endroit où je suis censée tourner à gauche et m'aperçois de mon erreur quand je me retrouve face aux remparts de la medina. Je fais demi-tour et arrive au riad vers 11h, ce qui me laisse le temps de refaire ma valise, de boire un Coca light et de croiser François et sa femme qui rentrent de leur stage de tai-chi. Puis Majoub arrive pour me conduire à l'aéroport. Je repense au trajet fait en sa compagnie il y a huit jours à peine, et à tout ce qui s'est passé dans l'intervalle. La semaine a été riche en enseignements, en découverte et en émotions. Désormais, le tutoiement me vient tout seul (et quelques réflexes de marchandage, aussi). Je dis à Majoub combien j'ai aimé son pays et son peuple, ce qui semble lui faire très plaisir. En me déposant devant l'entrée de Menara, il me prend le visage entre les mains, me serre contre lui et me claque deux bises.
Le trajet du retour est un peu moins agréable. Parce que deux compagnies se partagent mon vol retour vers Madrid et que celui-ci est surbooké, je n'obtiens ma carte d'embarquement qu'à l'heure où ledit embarquement est censé commencer. Et il me reste encore à passer la douane plus le contrôle des passeports. Je suis sur des charbons ardents, craignant de manquer mon premier vol, donc ma correspondance pour Bruxelles, et de devoir passer une nuit de plus à Marrakech ou à Madrid (j'apprendrai plus tard que c'est ce qui est arrivé à Doris et à Geneviève, mais que la compagnie les a logées dans un palace 5 étoiles, ce qui a dû pas mal les consoler!). Mais au final, je réussis à attraper mon avion. Pas mal de turbulences pendant le vol; mon jeune voisin de siège est blême. "No me gusta", m'explique-t-il avec une grimace d'excuse. J'ai trois heures d'attente à Madrid et aucune boutique ne me tente, mis à part un marchand de journaux où j'achète quelques magazines français. Je me pose dans un café où je mange un sandwich au brie (alors qu'il y avait juste marqué "cheese" sur la carte et que le brie est à peu près la sorte sorte de fromage que je déteste) avec des frites froides qui s'avèrent être des Fritelles. Beurk. Le second vol se déroule sans incident, et à l'arrivée vers 22h05, je suis plus que ravie de retrouver Chouchou qui semble avoir passé une semaine difficile en mon absence. La prochaine fois, nous partirons ensemble!
vendredi 8 mai 2009
Maroc - Marrakech
Je retrouve le reste du groupe à la sortie, et nous nous dirigeons sous un soleil de plomb vers le Guéliz, un quartier moderne de Marrakech. Effectivement, le contraste avec la medina est énorme. A l'extérieur du rempart, les rues sont moins décrépites et plus propres mais considérablement plus occidentalisées et dénuées de charme - ou d'ombre, en raison de leur largeur. Je ne tarde pas à mourir de chaud et de soif, mais vu que nos doyennes Doris et Geneviève avancent sans piper mot, je trouverais un peu indécent de me plaindre. Tout de même, il doit faire dans les 40° et un petit Coca light serait le bienvenu... Mais avant d'atteindre le café où nous sommes censées déjeuner, Antonia marque un arrêt dans le magasins de sacs dont elle m'avait vanté la beauté. A l'intérieur, que des copies de grandes marques; je reconnais notamment mon Darel bien-aimé, plus le Charlotte à nouettes qui fut la coqueluche des fashionistas il y a deux ans, et le Marc Jacobs qui dort dans ma penderie depuis quatre ans et demie. Le cuir est joli mais je ne suis pas tentée du tout. Par contre, le propriétaire qui (refrain habituel) connaît bien Antonia veut absolument lui acheter le carnet de voyage en noir et blanc qu'elle a réalisé lors de son précédent séjour à Marrakech. Antonia refuse en arguant de la valeur sentimentale de ce carnet, et il finit par lui faire cadeau du petit sac rouge qu'elle voulait acheter "pour la récompenser de son talent". Antonia, c'est la version live de la blogueuse influente finalement.
Nous repartons vers la medina, toujours sous un soleil de plomb (nous apprendrons plus tard qu'il faisait 40° à Marrakech cet après-midi). Au niveau des remparts, nous nous arrêtons au centre artisanal où les articles sont plus chers que dans les souks et où on ne peut guère marchander. Je fais quand même l'emplette d'une mignonne boîte en cuir vieux rose avec un dromadaire embossé sur le dessus, qui sera parfaite pour mettre mes bagues, et d'une troisième paire de babouches (heureusement que je ne comptais pas en acheter). Soudain, en fouillant dans mon sac, je réalise que je n'ai pas mon appareil photo. La dernière fois que je l'ai vu, c'était sur la table du Solaris. Et vu la façon dont ça s'est passé avec le serveur, celui-ci aura sûrement empoché mon Lumix. Adieu, les centaines de jolies phoos prises depuis le début de la semaine! J'en pleurerais. D'ailleurs, j'en pleure un peu. Antonia me rassure: "Les Arabes ne sont pas voleurs: Allah les regarde". Et Valérie utilise gentiment son téléphone (je n'ai plus de crédit dans le mien) pour appeler le Solaris et demander s'ils n'auraient pas trouvé mon appareil photo. Réponse: si!!! Décidément, la chance sourit aux étourdies (renseignements pris, il semble qu'aucune opération frauduleuse n'ait été réalisée à l'aide de ma carte Visa oubliée vendredi dernier dans un distributeur).
Nous repassons au riad boire un thé et nous reposer un peu, puis Antonia et moi retournons en taxi au Solaris pour récupérer mon Lumix. Le soir, nous dînons d'un couscous pas extraordinaire, et en dessert, nous avons droit à deux petits verres remplis, l'un de lait de fraise, l'autre de lait d'avocat, tous deux parfumés à la cannelle. En France, je dirais "J'aime pas" et je n'y toucherais pas. Là, je goûte et je trouve ça délicieux. Il va décidément falloir que je revoie mes préjugés - tous mes préjugés - à la baisse.
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jeudi 7 mai 2009
Maroc - Essaouira, Sidi Kaoki
Nous sommes rentrés au riad Sahara Nour largement à temps pour le dîner, qui se compose d'une soupe et d'un tride: un plat marocain à base de msemen, de lentilles aux oignons et de poulet. Je me serais bien passée des lentilles qui alourdissent inutilement l'ensemble, mais je suis fan du msemen utilisé comme des pâtes. Après le dessert, nous discutons très tard et rigolons encore pas mal, espérons que ça facilitera notre digestion!
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