vendredi 19 août 2005

USA - San Francisco (Californie)


Journée à San Francisco. Le matin, tour de ville en bus (City Hall, Painted Ladies, Golden Gate Bridge, parc…). A midi, déjeuner dans un resto de Fisherman’s Wharf – le meilleur repas des vacances jusqu’ici, un saumon savoureux. Balade en bateau dans la baie ; beaucoup de vent et de froid, surtout à l’entrée et à la sortie du port. Heureusement que j’ai eu le temps d’acheter un blouson/coupe-vent juste avant. Autre Moi doit se geler avec son pantacourt tout fin. Pour une fois, je me réjouis d’être petite : le bastingage avant auquel nous sommes accoudés me protège mieux ! Shopping sur le Pier 39 (T-shirts et petites conneries).
Puis une grosse heure de queue, toujours dans un vent glacial, pour prendre le funiculaire (pardon, ici, on dit « cable car ») jusqu’à l’hôtel. Un vieux hippie très drôle est en train de chanter des morceaux de sa composition, dont un à la gloire de l’alcoolisme, en s’accompagnant de sa guitare. Ca m’aide à patienter. Le voyage en cable car, que je fais à l’arrière de la voiture, donne une très belle vue sur SF. J’en profite pour bavarder un peu avec le « conducteur », encore un type archi jovial.
Quand nous arrivons à Union Square, il est déjà presque 20h. Tant pis pour ma boutique Origins. Nous faisons un tour dans Niketown où Junior et Kris s’achètent une paire de baskets chacun (apparemment elles sont deux fois moins chères qu’en France), et à Borders où je trouve des magazines de scrap. L’apéro dans la chambre d’hôtel se prolonge jusqu’à ce qu’on soit tous bourrés et délirants. Du coup, quand on arrive enfin à se traîner dehors pour aller dîner, il est plus de 23h. On mange au Lorie’s Diner qu’on a repéré un peu plus tôt, et qui est très sympa. Par contre, l’alcool c’est pas bon pour le flipper – avec 5 balles, on tient moins de 30 secondes en tout. Je ne nous félicite pas.
(Photo: hippie chanteur)

jeudi 18 août 2005

USA - Yosemite, San Francisco (Californie)



Départ, presque à regret, de Mammoth Lakes ce matin. Heureusement, la montagne alentour offre de très beaux panoramas, et nous sommes assez vite arrivés à Yosemite que nous traversons en ce moment. Totalement enchanteur pour le peu que j’en ai vu jusqu’ici – des pentes vertigineuses, densément boisées, qui plongent à pic vers des plans d’eau limpide au fond des canyons, et les lacets de la route qui serpentent à mi-hauteur… Même moi qui ne suis pas du tout fan de nature, je suis conquise.
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Arrêt de presque deux heures, mais qui est passé très vite. Le temps d’aller jusqu’à Yosemite Falls, de prendre un bain de pieds (sauf pour moi), de grignoter un bout à la cafétéria et d’acheter un sweat-shirt rouge (que pour moi), et il fallait déjà retourner au bus. Beaucoup d’autres touristes ; à la cascade, on se marchait presque dessus. Vu quelques écureuils obèses et des steller jays, mais rien de plus excitant.
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On voit bien que nous sommes en Californie à présent. C’est fou ce que le paysage a changé depuis l’Arizona. Maintenant le terrain est plat, vert, parsemé d’habitations et de vergers. Nous venons de nous arrêter dans un petit magasin style maraîcher de luxe/artisanat shabby chic où Autre Moi et moi avons bu un délicieux jus d’oranges locales. J’aimerais dormir mais je ne me résous pas à m’écrouler sur Kris.
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San Francisco m’a plu tout de suite malgré les nuages, la bruine et le froid. C’est tout à fait comme je l’imaginais – « une ville d’individualistes », comme a dit Frankie, et bourrée de caractère avec ses rues en pente, son funiculaire, sa skyline digne de celle de NYC, ses petites maisons victoriennes et son quartier des affaires ultra-moderne. Les chambres de l’hôtel sont minuscules et il n’y a qu’un seul ascenseur pour desservir huit étages, mais nous sommes juste à côté d’Union Square et des grands magasins, youpi !
Repas dans un grand resto chinois où nous avons partagé notre table avec deux autres couples, dont un râleur de première que je me suis retenue de remettre violemment à sa place. Nous avons eu droit à une foule de plats délicieux que nous n’avons pas pu finir – quel gâchis !
Puis nous avons fait le tour de la ville by night avec le bus. On n’y voyait pas grand-chose, mais il y a eu deux arrêts très sympas. Pour le premier, qui n’était pas prévu au programme, Frankie nous a emmenés au Hyatt Regency, qui possède un lobby spectaculaire avec un puits d’étages en pyramide inversée et des ascenseurs transparents (ayant servi au tournage de « La tour infernale »). Sur ses conseil, nous avons pris l’air dégagé de clients légitimes, et nous sommes montés jusqu’au restaurant tournant du sommet. La vue par les baies vitrées était époustouflante. Second arrêt sur Treasure Island, reliée au reste de SF par le Oakland Bay Bridge, depuis laquelle on pouvait admirer toute la skyline. C’était magnifique, mais il faisait vraiment très froid.
(Photo: le Golden Gate Bridge dans la brume)

mercredi 17 août 2005

USA - Death Valley, Mammoth Lakes (Californie)


Curieusement, je ne me sens pas crevée malgré la nuit abrégée. Nous roulons actuellement vers la Vallée de la Mort. Je suis en short (gloups). Nos compagnons de voyage n’arrêtent pas de rouspéter après Frankie, et bien qu’il ne me soit pas particulièrement sympathique, ça me donne envie de le défendre – ce n’est pas sa faute si on court tout le temps ; il respecte le programme fixé par l’agence.
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Arrêt de quelques minutes à Zabriskie Point pour prendre des photos. Quand nous remontons dans le car, mes mollets et ceux d’Autre Moi ont déjà commencé à rosir malgré la crème solaire. Peu de temps après, nous arrivons à l’oasis de Furnace Creek. Nous achetons à manger au general store. Il fait vraiment très chaud, plus de 40°C, mais heureusement l’air est sec. Nous voyons des corbeaux énormes et des roadrunners pas farouches du tout, et nous postons nos cartes – qui ne partiront que vendredi car il n’y a pas de levée avant. Vers 12h30, nous reprenons la route pour traverser le parc national de la Vallée de la Mort. Malgré quelques dunes de sable et autres pseudo-mirages, le paysage est très monotone ; je manque même m’endormir et faire le 4ème M&M’s de la brochette.
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Nous sommes désormais en Californie. Darren roule comme un fou depuis ce matin et ça secoue pas mal. Passage du col de la Tioga, le plus haut point de notre périple, et arrivée à Mammoth Lakes d’ici un peu plus d’une heure.
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(Le lendemain matin)
Nous avons passé la nuit dans un super hôtel, un Holiday Inn. Pendant qu’Autre Moi, Junior et Kris allaient voir le lac tout proche, je suis restée faire une lessive et profiter d’une petite heure de solitude. Apparemment, d’autres gens du groupe ont aperçu (et poursuivi, ces cons !) un bébé ours. Le couple de jeunes Bretons qui m’insupporte se serait même disputé à cause de ça. Bien fait. Au retour des trois autres, nous sommes partis faire un peu de shopping. J’ai légèrement fait flamber ma carte bleue chez Ralph Lauren, qui n’est pas mon truc d’ordinaire. Mais je suis en manque depuis plusieurs jours, et les prix valaient vraiment le coup.
Dîner à l’hôtel – cordon bleu délicieux – avec tout le groupe. Puis mise en maillot (l’épreuve tant redoutée) et direction piscine/jacuzzi intérieurs. On avait un peu bu avant et l’atmosphère était assez euphorique. De retour dans la chambre, nous avons papoté jusque vers minuit. Très bonne soirée.
(Photo: la Vallée de la Mort depuis Zabriskie Point)

mardi 16 août 2005

USA - Bryce Canyon, Zion, Las Vegas (Nevada)


Le ciel s’est enfin dégagé, hourra ! Après un petit dej’ buffet pantagruélique, nous avons mis le cap sur Bryce Canyon – le plus beau du genre, selon Autre Moi. Magnifique « dentelle » de roche dans un camaïeu de tons rougeâtres, très étonnant. On a pris un monde de photos et regagné le bus avec un quart d’heure de retard – mais je crois que Frankie s’est résigné à notre indiscipline car il n’a même pas râlé.
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Pause déjeuner dans le parc naturel de Zion. Pour y accéder, nous sommes passés par un très long tunnel tout noir creusé à même la roche. De temps en temps, une ouverture ménagée sur le côté donnait une très brève et très spectaculaire vue sur les falaises de schiste rouge-brun – comme une diapo que le projectionniste passerait à toute allure. Un peu plus loin, aperçu deux bouquetins sur un sommet. Repas hamburger + vraie limonade dans un resto mormon clair et sympa (mais pas du goût du reste du groupe, qui passe son temps à se plaindre), puis agréable balade sur un sentier piéton qui conduisait à un petit cirque dans lequel coulait une cascade. Vers 13h30, départ pour Las Vegas et enfin récupéré le réseau des portables.
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Le lendemain, dans le bus. Vegas était à la fois fantastique et très décevant. Casinos et hôtels du Strip, grandioses de démesure et d’originalité, mais magasins, attractions et restos fermés très tôt. Comme disait une touriste qu’on a croisée : « For a city of sin, I find it pretty quiet ! ». J’ai beaucoup regretté de ne pas passer au moins une demi-journée de plus là-bas. J’aurais aimé faire du shopping, un tour de grand huit au New York, New York et peut-être voir le spectacle du Wynn, « Le rêve », qui avait l’air fabuleux (mais pas « Splash », bien que Frankie ait tout fait pour nous persuader d’y aller). Alors que là, on a tout juste eu le temps de faire le « tour by night » avec Frankie et le reste du groupe.
Quand on est rentrés à notre hôtel, le Circus Circus (plus de 4000 chambres !), le buffet était fermé ; il a fallu ressortir pour manger. Peu avant minuit, on a atterri dans un food court où on a tous dîné de poulet à l’orange + chow mein.
Ensuite on s’est refait le Strip à pied car Autre Moi voulait aller au Harley Davidson Café, mais le temps qu’on arrive, c’était fermé. Comme on avait déjà marché une heure et demie et que Marie et moi en avions plein les pattes, on a pris pour regagner l’hôtel un taxi qui a failli nous tuer en grillant un feu rouge – pas juste un peu brûlé, non, carrément carbonisé.
J’étais claquée ; j’ai laissé les trois autres se diriger vers le casino et je suis remontée dans la chambre, où je n’ai jamais trouvé l’interrupteur pour la lumière. (J’ai pourtant tout essayé, y compris frapper dans mes mains au cas où les lampes se seraient allumées au son.) Je ne dormais pas encore quand Autre Moi et Kris sont remontés après avoir rapidement perdu tous leurs sous. Coucher 2h30 – 3h pour un réveil à 6h. Dur.
(Photo: l'hôtel Bellagio et ses célèbres jets d'eau, à Las Vegas)

lundi 15 août 2005

USA - Grand Canyon, Lake Powell, Kanab, Bryce Canyon (Utah)


Me suis un peu pris la tête avec Kris hier soir – j’ai pas beaucoup d’humour quand je suis crevée. Ce matin ça allait mieux. On était tous réveillés vers 5h20, et affamés en plus. Comme le petit dej’ n’était servi qu’à partir de 7h30, on a profité de la borne internet de l’hôtel en attendant, et passé un coucou aux gens du forum. La cantine ressemblait à un décor de western, c’était assez chouette. Au menu : œufs brouillés, bacon et pancakes, miam ! (Plus Fruit Loops sans aucun trace de fruit ou même du moindre ingrédient naturel pour Autre Moi et Kris.) Départ de Williams à 8h sous un ciel couvert.
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Retour au Grand Canyon pour un arrêt express : 25 mn pour faire pipi, acheter des cartes postales, admirer la vue et monter en haut de la tour de garde indienne. Bien sûr, nous sommes retournés au bus avec dix minutes de retard, et Frankie tout stressé nous a fait un discours sur la nécessité d’être ponctuels. Et bien sûr, c’est moi qui ai ouvert ma gueule pour dire que les arrêts étaient trop courts.
Depuis, nous roulons à travers une réserve indienne (navajo/hopi) en direction de Lake Powell. Le ciel est immense et magnifique, d’un bleu clair saisissant avec un foisonnement de nuages cotonneux de toutes les tailles. Le paysage, d’une beauté âpre, quasiment désertique. La route, si droite qu’on a l’impression qu’elle conduit vers le bout du monde.
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Second arrêt express au barrage du Lake Powell, juste le temps de prendre quelques photos. Le site est assez impressionnant, un quasi à-pic d’une centaine de mètres surplombant un bassin d’eau verte qu’enjambe un pont métallique. A cause du terrorisme, le bâtiment qui permet d’y accéder est super surveillé, et on ne peut pas y entrer avec un sac à main.
Peu avant 14h, alors qu’on commençait à en avoir vraiment plein les bottes de rouler, on s’est arrêtés à Kanab, dans l’Utah. Déjeuner dans un diner adorable, puis séance shopping précipitée dans l’unique magasin d’authentique artisanat indien, où j’ai hésité à m’acheter un bracelet en turquoise (mais pas le temps d’essayer les nombreux modèles et petit doute sur l’intérêt que j’y porterai encore une fois sorti du contexte) et me suis finalement rabattue sur un collier en pierres aimantées made in Taiwan (!). Et là, nous sommes de nouveau dans le bus pour Dieu seul sait combien de temps.
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De la route, encore de la route : nous n’aurons quasiment fait que ça aujourd’hui. Après Kanab, nous sommes venus directement à notre hôtel de Bryce Canyon. Petite promenade à pied dans les bois (on cherche encore les animaux qu’on nous avait fait miroiter) puis balade dans les boutiques (charmantes) et chouette repas du soir au Cowboy’s Buffet – même si je n’ai jamais réussi à avoir ma glace au chocolat pour le dessert. Nous avons acheté des bières et une petite bouteille de Jim Beam pour boire dans la chambre, mais là tout de suite nous sommes plutôt en train de digérer et de comater.
(Photo: les hoodoos de Bryce Canyon)

dimanche 14 août 2005

USA - Montezuma Castle, Sedona, Grand Canyon (Arizona)


Bien dormi malgré le coup de fil de la réception vers 1h30 pour nous signaler l’arrivée du sac perdu d’Autre Moi. (« We arrive », a répondu Kris au téléphone. Si tout son anglais est comme ça, ça promet.) On était tous réveillés vers 5h (=14h pour nous). Du coup on a pu se préparer tranquillou et prendre notre temps pour déjeuner (très bons muffins à la myrtille, mais 380 calories pièce -> gloups !).
On a quitté l’hôtel à 7h30 avec notre guide, Frankie, un Américain à l’air assez rigolo, et le reste de notre groupe, beaucoup plus jeune qu’on ne s’y attendait. Le car est grand et très confortable, il ne fait pas trop chaud aujourd’hui : bref, ça commence bien ! :)
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Ce matin, visite de Montezuma Castle, une forteresse indienne taillée à même la roche (bof), puis de Sedona, un village d’artistes et de boutiques où nous avons fait un peu de shopping (chapeau de cow-boy pour moi et T-shirt « Sedona Choppers » façon HD pour Autre Moi) et mangé de très bons hot-dogs à l’arrache par manque de temps. Nous roulons maintenant vers le Grand Canyon à travers des paysages impressionnants.
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Je crois que je suis en train de faire une rechute. Mais dans le fond, peu m’importe la nature de l’émotion pourvu qu’elle soit intense. Et de ce côté-là, pendant qu’il pleut à l’horizontale contre les vitres, que nous sommes cernés par de grands pins maigres et sévères, et que le riff de sax de « Baker Street » résonne à fond dans mes oreilles – et bien, on peut dire que je suis servie.
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Tour en hélico au-dessus du Grand Canyon. Très sympa. Ce n’est pas trop mon type de paysage, mais je reconnais que c’est assez spectaculaire. J’ai pris beaucoup de photos que je trouverai sans doute dépourvues d’intérêt quand je les visionnerai à mon retour, mais bon. L’important, c’est de vivre des trucs ensemble.
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Je suppose que tout allait trop bien jusqu’ici ! Ce soir, pour le premier repas de groupe, nous avons été dans un Steak House. D’abord, j’étais crevée et je n’avais vraiment pas envie de parler avec le jeune couple de Bretons qui s’est retrouvé à notre table. Ensuite, il y avait un chanteur mexicain qui faisait des reprises de vieux tubes – un vrai carnage. J’ai rarement entendu quelqu’un chanter aussi faux. Et la façon dont il se dandinait… On a fini par en rire, pas très discrètement d’ailleurs. Le repas était franchement mauvais : au lieu d’une entrecôte, nous avons eu droit à un steak haché trop cuit, dégueu. Au retour d’une pause-clope avec Autre Moi et Junior, je suis allée aux toilettes, et quand j’en suis ressortie, tout le monde était en train de se trémousser sur « Let’s twist again ». J’aurais bien aimé avoir une photo de ma tête à ce moment. Bref. Une de ces soirées merdiques qui font les souvenirs hilarants avec le recul, je suppose.
(Photo: Grand Canyon)

samedi 13 août 2005

USA - Phoenix (Arizona)

Cette fois, ça y est, on est (presque) partis ! Je suis arrivée à Paris en train hier ; on a tous dormi chez Autre Moi car ce matin, départ très tôt : 5h45 ! Elles commencent bien, les vacances ! (Et elles finiront encore mieux, puisqu’au retour, on a un vol à 7h50, ce qui veut dire 5h30 à l’aéroport.) Kris m’a réveillée en allumant la lumière dans le salon ; comme il m’avait laissée dormir dans le canapé, je ne vais pas le tuer tout de suite, mais il a intérêt à ne pas en faire une habitude. Bref. Le beau-frère d’Autre Moi nous a conduits à CDG. On a enregistré les bagages et déjeuné. Là, il nous reste une heure à tuer avant l’embarquement.
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Première partie du voyage, la plus courte et sans doute la moins pénible : Paris-Francfort. Avec la maudite Lufthansa (et vu l’heure, on ne profite même pas de son unique avantage, les super plateaux-repas). Tant pis. Pour la suite, on volera sur United Airlines, ça devrait être plus confortable. Autre Moi et Junior toutes stressées au décollage, mais finalement moins que je ne m’y attendais. Je suis encore à côté de l’aile ; apparemment, c’est mon destin - comme c’est apparemment le destin d’Autre Moi de se faire fouiller :) Les nuages forment des nappes toutes plates au-dessus de l’Allemagne, j’avais rarement vu ça.
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15h45 heure de France. On est en train de dépasser l’Islande (que je ne situais pas du tout là). Après le déjeuner (plateau pas aussi bien que ceux de la Lufthansa, alors que les sièges sont toujours aussi petits -> on n’a pas gagné au change), Kris et moi nous sommes extirpés de la rangée où nous sommes coincés au milieu pour aller aux toilettes et voir Junior et Autre Moi. Il s’avère qu’elles sont en Economy + et que si je n’avais pas fait changer Kris de place, il aurait été à côté d’elles, donc près d’une allée et avec la possibilité d’étendre ses jambes. Sur ce coup-là, je culpabilise un peu. En même temps, j’aurais trouvé ça injuste d’être seule au fond, et je ne crois pas que ça m’aurait mise dans de bonnes dispositions pour la suite. Vu « Madagascar », gentillet sans plus. Vais m’arrêter là car plus de lumière (mais pourquoi, pourquoi, alors qu’on est en plein jour ?). J’utiliserais bien la veilleuse mais Kris essaye de dormir, et je lui ai déjà fait assez de misères pour aujourd’hui…
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Le Francfort-Chicago n’en finit plus. Encore une bonne heure. Je n’ai pas dormi, on se gèle dans la cabine, et on n’aura même pas le temps de faire du shopping en duty free à Chicago. Zen, restons zen.
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Chicago-Phoenix. Pas mal de turbulences et la fatigue commence à se faire sentir. Les trois autres se sont endormis la bouche ouverte pendant le film (« Monster in law ») ; j’ai pris une superbe photo :D Je suis fracassée et je n’ose même pas aller me regarder dans la glace des toilettes tellement ma tête doit faire peur. A mon horloge bio, il est 2h40 du matin et j’ai dormi 4h la nuit dernière – cheers. Mais il faut tenir pour attaquer le séjour du bon pied demain.
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Enfin arrivés ! Le temps qu’on récupère nos bagages (moins celui d’Autre Moi qui aura décidément accumulé les petits tracas pendant ce voyage) et qu’on sorte de l’aéroport, il faisait déjà nuit. Mais la chaleur encore étouffante nous a assaillis immédiatement. On se serait crus dans un four, j’espère que ça ne va pas être comme ça pendant dix jours. Une petite demi-heure de navette et débarquement au Fairfield Inn de Scottsdale. Autre Moi et Kris sont sortis chercher à manger. Je viens de prendre une douche brûlante (car pas réussi à régler le mélangeur) mais bienvenue. Ah, revoilà les autres avec… Non, sans la bouffe car tout est fermé. Argh. J’ai faim.