mercredi 17 septembre 2008

Danemark - Copenhague (Osterbro, Norrebro)


Nous commençons la journée par un nouveau coup fourré des hommes en noir: en arrivant à Vor Frelsers Kirke (l'Eglise de Notre-Sauveur), célèbre pour son clocher extravagant, nous trouvons la grille d'accès fermée et cadenassée. L'endroit est fermé pour rénovations. Je ne sais pas si je dois être déçue rapport aux chouettes photos panoramiques qu'on espérait faire d'en haut, ou soulagée rapport aux 400 marches qui viennent d'être épargnées à mes pauvres genoux souffrants.

Nous reprenons le métro jusqu'à Norreport dont nous venions, puis le S-Tog jusqu'à Osterport. Cette fois, au lieu de nous diriger vers le bord de mer, nous nous enfonçons dans les quartiers bobo de Copenhague. Nous remontons la large avenue de Dag Hammarskjölds, en haut de laquelle je fais un arrêt chez Moshi Moshi Mind pour mater les fringues de yoga et, euh, acheter des produits de beauté australiens. Dans Osterbrogade, nous passons un moment chez Normann, le roi du design danois dont nous ne cessons d'apercevoir les créations dans les boutiques depuis notre arrivée. Nous nous extasions sur ses petites bassines colorées souples et rigides à la fois, ainsi que sur son ingénieux entonnoir pliant.

Un peu plus haut, bordant la place de Trianglen, nous découvrons un super bouquiniste dont le vendeur et le client avec lequel il est en grande discussion parlent tous les deux français! Ils rivalisent de gentillesse pour nous faire la conversation et me trouver ce que je cherche: en l'occurrence, une vieille édition des contes d'Andersen avec à partir de laquelle j'envisage de créer un altered book. Nous ressortons de là enchantés.

Cent mètres plus haut, nous atteignons Brumbleby, qui fut jadis le premier projet de logement social du pays et dont les ravissantes maisonnettes aux façades pimpantes sont, depuis, devenues accessibles seulement aux privilégiés. Ca me fait penser à la Hundertwasser Haus à Vienne... Nous mitraillons la rue en déplorant la perspective difficile et surtout la présence de voitures et autres objets gênants le long des trottoirs.

Nous commençons à avoir faim, mais le quartier ne semble pas très riche en restaurants. Nous poursuivons donc notre chemin en nous promettant de nous arrêter dans le premier boui-boui que nous trouverons. Deux kilomètres plus loin, après avoir longé en vain un parc et un hôpital, nous apercevons dans une rue latérale une minuscule pizzeria qui ne paie pas de mine. L'estomac dans les talons, nous entrons quand même. L'endroit est désert et pas spécialement engageant. Après avoir un peu hésité, nous commandons une pizza, une assiette de pâtes et du pain à l'ail. Surprise: tout est délicieux et ridiculement pas cher (d'autant que le cuistot/caissier va se tromper dans l'addition, ce dont je ne me rendrais compte que plus tard en refaisant le calcul dans ma tête). Nous ressortons de là bourrés de chez bourrés, sans même avoir terminé nos assiettes.

Du côté d'Elmegade, nous apercevons une charmante façade rose pâle ornée de l'enceinte "Tea time". Sur le trottoir, deux jolies chaises de fer forgé peintes en blanc encadrent une table minuscule. Nous entrons, et je regrette aussitôt d'avoir tant mangé ce midi - ou de ne pas plutôt passer là à l'heure du goûter. L'endroit est affreusement mignon; on a juste envie de s'y installer avec deux ou trois copines par un après-midi d'automne ensoleillé pour boire du thé et grignoter des gâteaux. A défaut de nous attabler, nous commandons deux cupcakes à emporter - un rose et un mauve -, plus, pour moi, un genmaicha brûlant dans un gobelet façon "Sex & the city".

Nous tentons ensuite une visite à un atelier de céramique voisin, mais celui-ci ne nous inspire guère et nous ne faisons qu'entrer et sortir. La suite de notre très grande boucle nous ramène naturellement vers l'hôtel Fox. Nous avons vraiment mal aux jambes tous les deux. Ce qui ne m'empêche pas, après avoir passé le pont Dronning Louisesbro, de marquer un dernier arrêt dans une adorable boutique de déco. Ils ont un tas de coussins craquants qui iraient très bien sur notre futur canapé. Trop encombrants, hélas! Je me contente de trois jolies boîtes en métal dans lesquelles je trouverais bien quelques embellissements de scrap à ranger.

Nous prenons possession de notre nouvelle chambre, la 509, une XL dans les tons bleu clair et crème. Nous aurions préféré la 107 aux murs rouges, mais elle n'était pas disponible. Celle-ci s'avère équipée d'une chouette coiffeuse et, surtout, d'un immense lit au matelas infiniment plus confortable que ceux des chambres précédentes. Peut-être n'avons-nous pas perdu au change!

Après une pause d'une demi-heure ou trois quarts d'heure, nous ressortons et prenons le bus pour l'extrémité lointaine de Vesterbrogade, où se trouve le Designer Zoo: une boutique qui vend les créations de plusieurs jeunes artistes locaux. J'y achète un petit vase dont la forme renflée plaît à ma main, et que j'envisage de poser sur les étagères au-dessus de notre lit dans notre nouvel appartement. Au retour, nous nous arrêtons chez Artium pour nos dernières emplettes danoises: un petit cadeau pour Olive, un oiseau en bois design repéré hier au DDC (où il était en rupture de stock dans la forme et la couleur qui nous plaisaient), un mug et des chaussettes Marimekko (je sais, la marque est suédoise, mais je n'étais pas certaine de trouver une boutique à Malmö).

Nous n'avons pas de plans précis pour la fin de journée. Nous remontons Frederiksberggade en quête d'un café. Un peu affolés par les prix que pratique l'élégant Café Europa, nous poussons jusqu'à Kobmagergade. Et là, surprise: le Café du Musée de la Poste, sur lequel nous nous étions cassé les dents lundi midi, fait sa nocturne justement le mercredi! Nous montons au dernier étage du bâtiment. En effet, la vue y est sublime. Nous commandons un diner light (des salades - nous n'avons pas tout à fait fini de digérer le repas de midi) en attendant le coucher du soleil. L'endroit est élégant mais pas snob; nous nous y attardons quasiment jusqu'à la fermeture. Puis nous rentrons en flânant dans les petites rues derrière notre hôtel. Nos cupcakes nous attendent sur la table de nuit de la chambre 509 en guise de dessert!

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