samedi 20 mai 2006

USA - Bryce Canyon (Utah)


Petit déjeuner au buffet de l’hôtel : très cher, comme le repas d’hier soir, et beaucoup moins bon. Nous partons ensuite pour Bryce Canyon que nous n’avions vu que de haut l’an dernier. Cette fois, nous descendons tout au fond par la Navajo Trail, une piste très escarpée qui passe entre les hoodoos. Il fait soleil mais pas trop chaud, et nous avons droit à un agréable petit vent frais. En chemin, nous sommes accostés par un couple de personnes âgées qui nous demandent si nous sommes bien français. Bob et Claire sont des habitués de la randonnée et passent une partie de leurs vacances en France depuis 30 ans. Ils connaissent notamment très bien les Pyrénées et toutes les îles en face de Toulon : Porquerolles, Port Cros, etc. Nous bavardons avec eux pendant une bonne partie de la remontée (moins ardue que la descente, heureusement !). Pique-nique à Sunset Point où nous avons laissé la voiture. Puis nous poussons jusqu’à l’extrémité sud du parc – qui fait 18 miles de long -, mais pour pas grand-chose car les points de vue sont moins bien qu’au nord.
Lorsque nous ressortons en sens inverse, il est à peine 14h. Nous roulons jusqu’à Panguitch dans l’espoir d’y trouver un supermarché pour acheter à dîner. Et bien que ça soit à peine plus qu’un bled, nous réussissons. Nous prenons des plateaux surgelés qui me rappellent ceux que je mangeais presque tous les soirs à Lancaster, et des french toasts en stick pour le petit déjeuner de demain. Retour au Ruby’s Inn. Plein d’essence ($3.06 le gallon, un record !). Petit tour sur internet. Grâce à un rasoir généreusement offert par Autre Moi, je peux enfin débroussailler mes mollets et suivre les autres à la piscine pour une fois. Même si en réalité, je passe presque tout mon temps dans le jacuzzi avec Autre Moi. Je laisse les autres aller faire les magasins et reste dans la chambre avec un bouquin de sudoku. A leur retour, nous prenons l’apéro (fou-rire avec la bouteille de bière-volcan de Kris qui ne cesse de cracher de la mousse). Mes fameux plateaux repas ne plaisent à personne mais déclenchent l’hilarité générale ; c’est toujours ça de pris.
Mon moral commence à se stabiliser un peu grâce à l’éloignement physique et affectif avec l’Homme, un peu grâce à la présence de mes amis. Je me souviens que je ne suis pas faite pour la vie de couple à la base, que depuis très longtemps je rêvais de recouvrer ma liberté pour pouvoir être moi et laisser libre cours à mes envies. Pourvu que le retour en France ne me coupe pas dans mon élan…
(Photo: Bryce Canyon)

Aucun commentaire: