Nous nous interrompons pour déjeuner. Pendant le repas (un tajine de boeuf suivi de rondelles d'orange à la cannelle, of course...), Mohamed nous raconte l'histoire de son père qui voulut faire la révolution, fut envoyé en prison et lui donna un jour le conseil de ne jamais se mêler de politique. Depuis, il vit en retrait des affaires du monde en ne se préoccupant que de son art. Il est très branché spiritualité et a un discours tellement mystique que j'ai du mal à comprendre ce qu'il raconte. Je connais le sens des mots pris individuellement, mais les phrases qu'il forme avec ne signifient rien pour moi. "La calligraphie est au-dessus de la séduction", par exemple. Ou "Je suis le point en dessous du b; sans moi, la lettre b ne peut se réaliser". Gni? Mais c'est un vrai personnage et, incontestablement, un artiste très doué.
L'après-midi, nous nous installons sur la table de la terrasse, beaucoup mieux éclairée et plus confortable que celle du salon. Par contre, il y fait un peu chaud et notre attention ne tarde pas à retomber. Mohamed doit le sentir, car il nous propose un petit jeu assez rigolo: faire des empreintes de nos mains. Il commence par badigeonner une feuille de papier aquarelle avec le brou de noix dont nous nous servons pour écrire. Lorsque l'encre est sèche, il nous enduit une main avec de l'eau additionnée de très peu de brou de noix. Puis il nous fait appuyer cette main très fort sur la face teintée du papier, pendant quelques secondes, avant de la retirer d'un coup. Le résultat est très chouette. Une fois l'empreinte sèche, il est possible d'écrire dessus ou autour en utilisant un calame trempé dans de l'eau de Javel. Je me livre à quelques essais peu satisfaisants, que je recouvre de brou de noix pour les faire disparaître.
Vers 17h30, Mohamed nous quitte, non sans avoir gentiment sacrifié au rituel de la photo avec Régis. Nous travaillons un peu sur nos carnets. François se décide enfin à tester ma douche et à reconnaître que non, je ne suis ni folle ni stupide: il n'y a effectivement pas d'eau chaude dans ma salle de bain. Mieux vaut tard que jamais, hein. Comme solution, il me donne les clés de la chambre d'en face, actuellement libre. Là, il y a bien de l'eau chaude... mais qui coule au goutte-à-goutte. Génial.
Le soir, nous partons dîner sur la fameuse place Jemma El Fna (sans Doris qui, fatiguée, a préféré rester au riad pour se reposer, d'autant que ce n'est pas son premier séjour à Marrakech). Des tas d'échoppes démontables proposent brochettes et grillades de viande ou de poisson. Nous nous installons à la 81 qu'Antonia a déjà testée sans que personne dans son groupe soit malade le lendemain. Nous commandons des frites pas terribles, des aubergines trop grasses, des épinards qui ressemblent plutôt à des salicornes et des brochettes de mouton franchement moyennes. Mais on s'en fout: l'ambiance est sympa, l'addition légère, et on passe un bon moment. Après ça, nous jetons un coup d'oeil aux différents artistes de rue qui se produisent un peu plus loin, mais ils sont assez peu nombreux ce soir et aucun ne retient vraiment notre attention.
Vers 17h30, Mohamed nous quitte, non sans avoir gentiment sacrifié au rituel de la photo avec Régis. Nous travaillons un peu sur nos carnets. François se décide enfin à tester ma douche et à reconnaître que non, je ne suis ni folle ni stupide: il n'y a effectivement pas d'eau chaude dans ma salle de bain. Mieux vaut tard que jamais, hein. Comme solution, il me donne les clés de la chambre d'en face, actuellement libre. Là, il y a bien de l'eau chaude... mais qui coule au goutte-à-goutte. Génial.
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