jeudi 18 mai 2006

USA - Arches Park (Utah)

Pas rancuniers, nous allons prendre notre petit déjeuner chez Denny’s. J’arrive à peine à avaler la moitié de mon Lumberjack Slam : œufs, bacon, saucisses, toasts, hash brown et trois pancakes monstrueux. Evidemment, vu le nom, j’aurais dû me méfier, mais tous les autres ont pris plus petit et laissent des restes eux aussi.
Dix minutes plus tard, nous passons l’entrée d’Arches Park, et je réalise que la journée va être super chiante pour moi car Autre Moi veut faire toutes les marches malgré le soleil de plomb et nos maigres rations d’eau fraîche. Je me console en me disant que j’élimine plein de calories et qu’avec un peu de chance, je bronze légèrement. J’arrive à ne pas rouspéter, contrairement à Junior qui déteste marcher et ne s’en cache pas.
Lorsque nous ressortons du parc (je suis au volant depuis le début et je commence à être éblouie), midi n’est plus qu’un lointain souvenir. Nous déjeunons chez Zak, resto style saloon avec serveuse sosie de Cameron Diaz. Puis nous nous baladons dans les boutiques de Moab. La Poste est déjà fermée pour la journée, donc pas de timbres pour envoyer nos cartes postales. Outre les habituelles échoppes à T-shirts/magnets/peluches/autocollants, la grande rue abrite une adorable librairie-papeterie-salon de thé où je trouve des cartes postales Blythe et une sélection de ravissantes boîtes de thé. Junior fatiguée rentre au motel ; Kris, Autre Moi et moi allons faire quelques emplettes pour le dîner au supermarché (des fruits frais), puis faisons de l’essence avant de la rejoindre. Pendant que les autres partent se rafraîchir à la piscine, je fonce sur internet. Quand je les rejoins, ils sont en train de faire une course de genoux. Don’t ask.
Nous passons la soirée à végéter dans la chambre : longue douche, grignotage de chips, lecture, bavardage… Vers 21h, nous sommes pris par l’envie subite de retourner à Arches Park pour voir à quoi ça ressemble de nuit. Autre Moi n’est jamais rassurée dans le noir et Kris semble faire la gueule (pour changer). Mais même si nous ne voyons guère le paysage, Junior tombe en admiration devant le ciel et moi plus encore. Debout près de la voiture (je n’ose pas m’éloigner car les environs sont quand même remplis de bêtes sauvages), je laisse la brise nocturne caresser mon visage et mes membres nus, faire voler mes cheveux dans mon dos. Et le nez levé vers les étoiles si lointaines et si proches à la fois, je prie : « Let me be healed ». L’espace d’un instant fugitif, je ne fais qu’un avec l’univers. (Photo: Arches Park)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Faudra que tu m'expliques comment tu fais de l'essence, ça m'intéresse.