mercredi 20 juin 2007

Carte des USA : les états que j'ai visités



create your own personalized map of the USA

Quand même, l'Alabama, ça fait tâche...

dimanche 17 juin 2007

USA - retour en France

Après avoir petit déjeuné au buffet de l’hôtel et revu Snoopy, nous passons la matinée à chercher un magasin de comics à partir des adresses que j’ai relevées dans les pages jaunes, car pas d’accès internet dispo. En effet, nous n’avons jamais eu le temps de passer chez Comickaze à San Diego. La première boutique que nous trouvons est fermée. La seconde ne se trouve pas là où nous allons (d’abord dans la mauvaise localité, puis dans la bonne localité mais sur une mauvaise avenue je présume). Je me résigne : je n’achèterai pas le dernier numéro de SIP et ses 4 couvertures différentes aux USA. Dommage.
Nous prenons la direction de LAX. Il ne nous reste pas assez de temps pour aller nous promener, par exemple à Venice Beach, mais il est trop tôt pour enregistrer les bagages. J’attends avec nos sacs à l’intérieur de l’aéroport pendant que les autres vont rendre la voiture à Alamo. Quand ils reviennent (j’ai fini de lire « jPod » en leur absence), nous pouvons enregistrer. J’ai peur d’être en excédent de poids avec mon énorme sac de… plus de 30 kilos, gasp, mais l’employée l’accepte sans sourciller. Idem avec ceux des filles qui affichent un poids similaire. Seul Kris s’en tire avec un modeste 21 kilos, mais il n’a presque rien acheté comme d’habitude.
Le duty free est nul. Nous nous faisons un dernier repas de burgers pas mauvais du tout dans un resto « route 66 ». Puis nous embarquons. Bye-bye les USA. Pendant le voyage du retour, nous traversons une zone orageuse et sommes pas mal secoués durant une bonne grosse heure. Impossible de se lever, et l’envie de faire pipi devient pressante. Je ne m’en tire pas si mal : le type assis derrière moi (et qui m’a agressée en début de vol parce que j’inclinais mon siège) vomit carrément ses tripes. Bien fait, hé hé hé. Ça lui apprendra à rouspéter que je lui « broie les jambes » alors qu’il mesure un mètre douze. Le reste du voyage passe assez vite et nous arrivons à Paris bien moins crevés que les années précédentes. Vive les vols directs!

samedi 16 juin 2007

USA - Buena Park (Californie)

Deux heures de route sans histoire entre San Diego et Buena Park, dans la banlieue de Los Angeles.
La visite de Knott's Berry Farm commence pour nous par un tour de Ghostrider. Vu de l’extérieur, ce rollercoaster immense et tout en bois n’a pas l’air très impressionnant. Les avertissements de sécurité assez drastiques me mettent bien un peu la puce à l’oreille, mais je me dis que les Californiens sont des gens très prudents, voilà tout. Erreur. Nous embarquons dans la dernière voiture du train, celle où on ne voit rien de ce qui va arriver et où on se prend toute l’accélération des premiers wagons. Et pendant un laps de temps interminable, nous nous faisons secouer dans tous les sens à une vitesse effrayante. La voiture vibre sur les rails de bois ; les plongeons et les virages serrés s’enchaînent sans répit ; je manque perdre mes lunettes plusieurs fois (heureusement les branches s’emmêlent dans mes cheveux et je parviens à les rattraper) et suis tellement abasourdie que pas un seul son ne sort de ma gorge. J’ai l’impression d’être dans un sèche-linge qui ne va jamais s’arrêter de tourner. A la sortie, j’ai une expression hagarde qui fait beaucoup rire Autre Moi (pas venue avec nous pour cause de cervicales fragiles ; elle a eu du flair sur ce coup-là).
On va déjeuner dans un resto style saloon, où toutes les serveuses ont l’air assez vieilles pour que leurs enfants soient à la retraite. L’après-midi, on fait un tour de bouées (minables à côté de celles d’Universal Studios et de Sea World), de train de la mine (bof), de train du Far-West avec attaque de bandits (re-bof) et on visite un peu les boutiques. Les autres veulent se refaire un coup de manège qui secoue ; ça ne me dit rien. Je reprends seule la direction de l’hôtel, où nous avons déposé nos bagages mais pas pu faire le check-in en arrivant à cause d’un problème avec notre réservation (on nous avait attribué 2 chambres de 2 au lieu d’1 de 4, alors que c’est $144 la chambre quel que soit le nombre de personnes dedans). Très vite, Autre Moi et Kris me rattrapent. Pour compenser le fait que nous ne sommes pas dans une chambre à déco Snoopy, la réceptionniste propose de nous envoyer Snoopy à 8h. Je lui réponds que si une peluche géante vient me tirer du lit à l’aube, je la sors à coups de pied dans le cul. Elle rit et m’explique que c’est 8 heures du soir, pour border les enfants. « Vous avez bien des enfants avec vous ? » demanda-t-elle. « Oui, une de 25 ans. » Elle rit encore, mais avec l’air de se dire que les Français sont vraiment des tarés.
Les bagages une fois montés dans la chambre, Autre Moi et Kris vont rejoindre Junior tandis que j’explore les boutiques de l’arcade voisine. A 20h, ils ramènent Junior à la chambre sous un faux prétexte. On frappe à la porte. Snoopy entre. Junior couine et se jette sur lui pour l’embrasser. Autre Moi est toute émue. Le gars ou la fille à l’intérieur du costume doit halluciner.
Nous repartons au parc. La nuit est tombée, il y a moins de monde. Re-boutiques. Puis nous allons nous faire photographier tous les quatre en tenues Far-West : danseuses de saloon pour Junior et moi, cowboy/girl pour Kris et Autre Moi. Very fun. A la sortie, les autres se mêlent à une pseudo danse country. Mon film vaudra de l’or, surtout si je précise qu’ils étaient à jeûn.
Nous dînons au TGI Friday attenant au magasin Snoopy où Junior voudrait tout acheter. Le repas n’est pas aussi réussi qu’à San Antonio. D’abord, la bimbo qui nous sert n’arrête pas de m’appeler « ma’am » avec une voix de canard. Ensuite, mon daiquiri fraise-mangue arrive vierge de mangue et d’alcool. J’oublie de réclamer des légumes plutôt que des frites avec mes crevettes. Et mon cheesecake (celui que j’ai attendu trois semaines pour déguster) ressemble à tout sauf à un cheesecake. En plus on se pèle dans ce resto. Pas glop comme dîner de clôture.
(Photo: le Ghostrider, plus méchant qu'il n'en a l'air)

vendredi 15 juin 2007

USA - San Diego (Californie)

Notre recherche d’un endroit où petit déjeuner nous entraîne à pied jusqu’à Seaport Village. Peu de restos sont ouverts à cette heure-ci ; nous atterrissons en terrasse un endroit chicos aux prix en conséquence. J’y mange la meilleure gaufre de ma vie, avec une chantilly à se damner et plein de grosses fraises. Le ciel est couvert mais la température agréable, et il fait bon déjeuner face à la baie.
Nous prenons ensuite les transports en commun (tram + bus n°9) jusqu’à Sea World. Je n’étais déjà guère enthousiaste à l’idée de passer une journée dans un Marineland californien. Le spectacle des orques, quasi identique à celui d’Antibes (le côté show à l’américaine en plus) me fait éclater en sanglots. « Trop de souvenirs ? » demande Autre Moi compatissante. Je hoche vigoureusement la tête. Pourquoi ça me fait encore aussi mal après tout ce temps, mystère.
C’est un peu hébétée que je suis les autres dans le reste du parc. Nous assistons au spectacle du Cirque de la Mer (pas mal du tout), faisons un tour de Shipwreck Rapids (une descente en bouée beaucoup moins réussie que celle d’Universal Studios), mangeons des burgers dehors en nous séchant, admirons les animaux, enchaînons les spectacles des otaries et des dauphins. Je voudrais partir tôt pour pouvoir passer chez Comickaze, mais je sais bien que Junior veut rester. Je me résigne de mauvaise grâce à reporter à demain matin, en espérant que la boutique n’ouvre pas trop tard.
Au retour, nous nous arrêtons à Old Town où a été reconstitué un village d’autrefois. C’est très mignon et j’aimerais bien dîner là, dans un resto mexicain qui a un patio immense. Mais Junior a froid. Nous repassons donc à l’hôtel pour qu’elle se change, puis ressortons manger à Little Italy. Nous jetons notre dévolu sur Fillipi’s, dont le Routard fait une critique élogieuse. L’endroit est effectivement attachant. Pour accéder à la partie restaurant, il faut traverser la partie épicerie. Une serveuse charmante et assez speed nous installe dans un coin, sous le plafond auquel sont suspendues des centaines de bouteilles de chianti vides. Elle nous dissuade de commander trois pizzas pour quatre, et quand nous voyons arriver notre végétarienne et notre hawaïenne, nous comprenons pourquoi : elles sont délicieuses mais énormes. Nous arrosons notre repas d’une bouteille de Valpolicello qui bien que moyen produit l’effet escompté. Je gambade dans la rue en rentrant à l’hôtel.
(Photo: spectacle des dauphins, Sea World)

jeudi 14 juin 2007

USA - San Diego (Californie)

Petit déjeuner au resto voisin de l’hôtel. Service affreusement lent et bouffe moyenne, nous irons ailleurs demain matin. Pour éviter de nouvelles frayeurs et ne pas nous prendre la tête, nous avons décidé de nous déplacer avec les transports en commun de San Diego. Nous partons donc à pied jusqu’au Transit Store où nous achetons des pass de deux jours ; puis nous prenons le bus n°7 jusqu’à Balboa Park. La température monte rapidement tandis que nous arpentons les allées du plus grand zoo du monde (qui ne cessent de monter et de descendre). L’habitat des animaux est plutôt spacieux pour ce genre d’endroit, mais je trouve toujours aussi affreux de voir ainsi enfermées des créatures sauvages faites pour aller et venir en liberté dans la nature. Nous marchons jusqu’à ce que nos gorges desséchées et nos estomacs creux nous forcent à nous arrêter pour déjeuner. Puis nous finissons le tour du par cet redescendons vers la sortie en Skyfari, une sorte de téléphérique rigolo avec des nacelles de grande roue. Achats de souvenirs (les pandas en peluche n’ont pas changé depuis au moins 20 ans ; ils sont toujours identiques à celui que Korrigan m’avait offert l’été de nos 16 ans) et départ.
Nous descendons du 7 à Horton Plaza, apparemment le plus grand mall de la ville. Un petit tour au Hard Rock Café où je rachète mon super gilet de Miami que j’ai dû oublier à Van Horn, et où nous buvons au bar un verre extrêmement bienvenu après toute cette chaleur. Je suis toujours aussi fan du décor, du concept et de la musique. Pendant que nous sommes là, ils passent le « Layla unplugged » de Clapton qui me renvoie brièvement dans une spirale de mélancolie. Mais les magasins m’appellent et je n’ai jamais su leur résister bien longtemps. 2 jeans à $19 pièce chez Levis, une affaire. Un adorable sac à dos avec des motifs pirates rose et turquoise chez Pacsun (va devenir indispensable pour rapatrier mes affaires). Nous dînons dans un fast-food grec – une de mes envies subites, mais nos assiettes mélangées sont très bonnes et plaisent à tout le monde. De retour à l’hôtel, Kris me montre comment utiliser le browser de ma DS. C’est lent et malcommode, mais ça fonctionne et j’en profite pour envoyer un mail à Hawk.
(Photo: koala, zoo de San Diego. Tous en choeur avec moi: "Awwwwww")

mercredi 13 juin 2007

USA - Phoenix, San Diego (Californie)

Petit déjeuner sur la terrasse ombragée de l’hôtel. Un bonheur. La serveuse, une dame entre deux âges prénommée Nancy, nous dit que ça sera sans doute la dernière journée de fraîcheur relative (105°F de prévu pour plus tard, tout de même !) et apprenant qu’on part à San Diego, demande si elle peut venir avec nous.
Nous traversons le désert. Dans la voiture, tournoi de Tetris (je ne suis pas mauvaise mais Autre Moi et Kris me battent quasi systématiquement, question d’entraînement je suppose), lecture poussive de « jPod » (je ne me souviens même plus à quand remonte le dernier Coupland qui m’a vraiment enthousiasmée), écoute en boucle « Erase » qui commence à perdre son pouvoir de me mettre au bord des larmes. Le midi, nous nous arrêtons pour manger dans un Subway paumé au milieu de nulle part avec trois pauvres tables en plastique dehors, sous le cagnard. C’est dans ce genre de situation que je me sens vraiment en voyage.
Kris manque nous tuer une fois de plus aux abords de San Diego. L’arrivée à l’hôtel se fait dans un silence tendu ; je viens de sacrifier trois ongles pour ne pas exploser. Du coup, nous (les filles) décrétons un changement de programme et au lieu de prendre la voiture pour aller faire des courses, nous partons nous promener à pied le long du bord de mer. Ce n’est pas une plage mais un port ravissant qui se termine par un mini-village de boutiques de souvenirs en bois. Le temps d’atteindre celui-ci, nous avons déjà parcouru une sacrée distance et il commence à faire froid. Sur le chemin du retour à l’hôtel, Junior se tord la cheville. Du coup, nous cherchons un endroit où dîner dans les parages du Bayside Inn. Nous atterrissons à Little Italy, dans un resto bien sûr italien qui accepte de nous servir bien qu’il soit déjà… 21h et que la cuisine soit sur le point de fermer. C’est hallucinant comme les Américains mangent tôt le soir. Il fait un peu frais en terrasse, mais la bouffe est bonne et la bouteille de chianti descend toute seule, nous mettant d’humeur joyeuse après une journée plutôt stressante. Nous chahutons pas mal avant de nous endormir.
(Photo: Seaport Village, à San Diego)

mardi 12 juin 2007

USA - Sedona, Phoenix (Arizona)

Au petit déjeuner, dans le resto du trading post où nous avons passé la nuit, nous côtoyons toute une bande de bikers qui font visiblement leur propre road trip. Hommes et femmes mélangés, à vue de nez personne de moins de 60 ans, et même une dame handicapée. Ils portent des T-shirts Harley de boutiques éparpillées à travers tout le pays et bavardent joyeusement devant leurs pancakes. Je les trouve géniaux. J’espère qu’à leur âge, je me taperai toujours ce genre de délire.
Nous reprenons la route. Le midi, nous faisons halte à Sedona, une petite ville adorable que nous avions visitée au pas de course il y a deux ans, pendant notre voyage organisé. Cette fois, nous nous y attardons trois bonnes heures. Nous mangeons sur la terrasse ombragée d’un restaurant, sous des brumisateurs qui luttent efficacement contre la chaleur sèche de l’Arizona. Mon wrap végétarien et sa salade de pâtes sont délicieux ; les buffalo burgers + frites de patates douces des autres ne semblent pas en reste. Estomac rempli, nous nous baladons dans les boutiques de la grande rue. Dans un magasin de souvenirs, un vendeur plus gay que gay confond le dodo d’Isa avec un flamant rose. Hum. J’achète des Converse revisitées avec un dragon de manga imprimé sur le côté, un carreau/dessous de plat sur lequel figure Kokopelli (personnage récurrent de la mythologie indienne), un torchon route 66 et un T-shirt Harley lacé dans le dos qui devrait plaire à mon chéri. Il est déjà tard quand nous repartons, et Junior veut voir des cactus. Nous suivons les indications données par un gentil monsieur du visitor center de Sedona mais ne trouvons pas vraiment Saguaro Forrest. Junior doit se contenter de poser à l’arrache sur le bord d’une route devant un cactus tout desséché et à moitié bouffé par les bestioles.
Vers 19h30, nous arrivons à notre motel de Phoenix. Grand, plutôt haut de gamme, avec des lits super hauts dans les chambres – je dois littéralement faire de l’escalade pour grimper dessus. Kris ayant repéré à proximité un grand mall qui ferme à 21h30, nous repartons aussitôt. Le problème quand on est 4, c’est qu’on ne veut jamais voir les mêmes magasins. Je réussis néanmoins à trouver un jeu Mario pour ma DS et, quelques minutes avant la fermeture, un Levis à $26.99. Les autres n’ont pas faim ; je me prends un truc à emporter chez un traiteur chinois et le mange dans notre chambre. Piscine pour les autres, internet pour moi : on ne change pas une recette gagnante.
(Photo: abords de Sedona)

lundi 11 juin 2007

USA - Monument Valley (Utah/Arizona/Nouveau-Mexique/Colorado)


Nous repartons du Canyon de Chelly sous un ciel couvert. Il n’y a que deux heures de route jusqu’au village de Mexican Hat, dans l’Utah. A notre arrivée, la chambre n’est pas disponible. Nous déposons nos bagages dans un local fermé à clé, puis nous nous dirigeons vers MonumentValley. Au début, je ne suis pas très chaude à l’idée de passer la journée parmi des cailloux, si cinégéniques soient-ils. Nous commençons la visite par la fin, à savoir la boutique de souvenirs où j’achète essentiellement des trucs pour Xris.
Pour faire le tour du parc, deux options s’offrent à nous : 4x4 ou cheval. Autre Moi et Kris préfèrent la première, Junior et moi la seconde. Nous nous séparons donc. Vingt minutes de voiture pour atteindre John Ford Point où nos montures nous attendent. « The tall lady » (Junior) a droit à un grand mustang noir avec une tache blanche sur le front ; « the short lady » (moi) à un mustang noisette plus petit qui répond au nom de Charlie. Notre guide, un Navajo d’une vingtaine d’années, s’appelle Craig ; il porte des Converse et un T-shirt Guns’n’Roses : autant pour le folklore ! Il n’est pas très bavard ; il se contente de nous désigner les formations rocheuses et de les nommer au passage. N’empêche que c’est total kiffant de se retrouver à cheval au milieu de Monument Valley.
Au début, nous croisons quelques 4x4 dont les occupants nous font coucou, mais assez vite, il n’y a plus que nous trois et le désert. J’essaie de prendre des photos ; pas évident car je n’ose pas trop lâcher les rênes de Charlie. Je n’ai pas monté depuis longtemps et sans être hyper accidenté, le terrain est quand même bosselé, tantôt caillouteux tantôt sablonneux, avec de petites pentes. Nous traversons une dune par le biais ; sur notre droite, elle descend presque à pic et je ne suis pas très rassurée. Je traîne un peu en arrière, car Charlie ne semble pas connaître d’allure intermédiaire entre le pas d’escargot et le trot. Sur le retour, Craig nous fait pas mal trotter ; mon genou gauche endommagé par un accident de ski ne tarde pas à me lâcher, si bien que je passe la dernière demi-heure à me taper le cul sur la selle sans pouvoir me dresser dans les étriers pour suivre le mouvement. C’est douloureux mais ça vaut le coup : la balade est vraiment superbe. Junior et moi revenons enchantées.
Au visitor center, nous retrouvons Autre Moi et Kris qui arrivent juste et sont tout aussi enthousiastes. Leur guide, un Navajo du nom de Gary Hallyday, connaît bien Johnny et David Hallyday auxquels il a fait visiter le par cet sculpté une statue. Il les a emmenés dans des endroits spectaculaires, leur a expliqué le folklore de sa tribu, joué de la flûte, chanté des chants traditionnels indiens. D’ailleurs, nous le recroisons au resto où nous prenons un déjeuner tardif (il est 16h dans l’Utah) de burgers monstrueux. Il nous dit que ses homonymes se trouvent actuellement à Los Angeles et nous demande de les saluer de sa part si nous les croisons :)
Après le repas, nous partons faire le tour du parc en voiture, mais une pluie froide se met à tomber et nous ne nous attardons pas. Retour au motel de Mexican Hat. Notre chambre est équipée de deux grands lits + un petit et d’une immense douche aux parois transparentes et au sol carrelé. Une fois de plus la soirée passe vite ; nous jouons à Tetris et sautons le dîner car nous n’avons pas encore digéré le repas précédent.
(Photo: Monument Valley)

dimanche 10 juin 2007

USA - Petrified Forest, Canyon de Chelly (Arizona)


Au petit déjeuner, nous nous faisons aborder par un vieux monsieur qui nous a entendus parler français et se présente comme appartenant à l’association américaine des amis de Jules Verne, laquelle tient ce week-end sa réunion annuelle à Albuquerque. Il nous montre leur programme, les livres qu’il a édités à compte d’auteur, etc.
Nous partons pour la Forêt Pétrifiée. J’imagine une sorte de Brocéliande changée en pierre. Grosse déception. C’est une plaine typique de l’Arizona : terre rouge, mesas imitant les tranches napolitaines avec leurs couches de couleurs différentes, herbe rare et sèche – et, de-ci delà, quelques troncs qu’un processus chimique étonnant a bel et bien changés en un minéral plus dur que de l’acier et à peine moins que le diamant. J’entame avec les autres la piste de Blue Mesa, mais il fait 40°, il n’y a pas un poil d’ombre, le chemin descend en pente raide et mes ballerines neuves, portées sans chaussettes, ne tardent pas à me faire des ampoules. Je rebrousse chemin. En haut, je m’assois sous l’unique abri à des kilomètres à la ronde, face au panorama, et j’appelle Hawk. Une vingtaine de minutes ; la conversation va me coûter les yeux de la tête mais j’avais trop envie de l’entendre. Je suis en train d’écrire quand les autres remontent. Nous repartons vers le Canyon de Chelly (après avoir acheté des bouts de bois pétrifié à la boutique du parc).
Quand nous arrivons au motel, il est déjà tard. Je ne suis guère motivée pour repartir crapahuter dans ces paysages arides qui me laissent froide à l’intérieur et suffocante de chaleur à l’extérieur. Nous faisons quelques courses dans le supermarché du coin. Ici, tout est tenu par des Navajos, et comme ils ont eu pas mal de problèmes d’alcoolisme, ils ne vendent rien d’autre que des sodas et des jus de fruits au rayon boisson. Pas d’apéro ce soir. Pendant que les autres partent explorer le canyon, je vais faire un tour au business center du motel. Je poste sur mon blog pour la première fois depuis notre départ. Puis je profite de ma solitude pour prendre une longue douche, bouquiner et écrire au calme dans la chambre. Les autres rentrent ravis : ils ont rencontré une artisan navajo qui leur a raconté sa vie et expliqué la signification des symboles indiens. Nous dînons de plats surgelés dans la chambre.
(Photo: un morceau de bois pétrifié)

samedi 9 juin 2007

USA - Roswell, Albuquerque (Nouveau Mexique)


Nous commençons la journée en nous faisant une belle frayeur. L’unique station-service annoncée par les panneaux de la TX54 que nous suivons s’avère désaffectée. Peu de temps après, nous entrons dans la réserve du Highlander. En plein désert. La ville suivante se trouve encore à plusieurs dizaines de miles et nous doutons de pouvoir l’atteindre. Nous nous arrêtons sur une aire de repos où j’aborde un homme de ménage qui s’apprêtait à partir. Il me dit que ce genre de problème arrive tout le temps, que s’il avait des sous de côté il ouvrirait une station-service dans les parages. Coup de chance : il propose de nous dépanner de 2 gallons pris sur ses fournitures de travail. Cela devrait nous suffire pour atteindre White City où il y aura des pompes. Catastrophe évitée de justesse - d’autant que faute de réseau, nous n’aurions même pas pu appeler une dépanneuse avec nos portables. Nous laissons $20 de dédommagement au monsieur ; ce sera l’essence a plus chère du voyage !
Nous quittons le Texas et entrons au Nouveau Mexique. La première ville que nous traversons fait de la pub pour sa « course annuelle de canards en plastique » - probablement pas le genre qu’ils vendent chez Sephora. Vers 13h (nous avons encore décalé d’une heure supplémentaire), nous arrivons à Roswell. Après le passage obligatoire au Harley local, nous allons manger un repas pas inoubliable (mais qui me rappelle Lancaster) dans un buffet chinois. Puis nous visitons le musée des UFO. Je zappe assez vite car ça ne m’intéresse pas du tout. Le seul endroit qui retient mon attention est le mur consacré aux cartoons sur le thème du crash de la Zone 51. Même chose dans les boutiques de souvenirs que nous faisons ensuite ; je me contente de quelques cartes postales et autocollants pour mon scrap. De toute façon, mon sac de voyage doit déjà peser bien davantage que les 25 kilos autorisés par Air France. Le retour chez moi promet d’être épique.
Nous finissons le trajet du jour et nous arrêtons pour la nuit à Albuquerque. La ville est telle que LH la décrit dans le dernier AB que j’ai traduit : déco pseudo mexicaine partout, même les échangeurs d’autoroute sont roses et verts ! Nous ressortons nous balader dans un centre commercial voisin. Chez Borders (nouvelle réminiscence de Lancaster), je passe un bon moment au rayon papeterie et presse pendant que les autres regardent les CD. Chez Skechers, je trouve d’adorables ballerines en toile à tête de mort, very Elsie Flannigan. Autre Moi, par contre, ressort les mains vides et toute dépitée.
Nous tentons de faire les courses pour le dîner. Dans le sas d’entrée d’un K-Mart (qui ne vendait pas de bouffe), nous nous faisons accoster par une jeune femme en panne sur la bretelle d’entrée de l’autoroute. Nous la suivons pour l’aider à redémarrer sa voiture en branchant sa batterie sur la nôtre. Manque de bol, ça ne marche pas. Pendant que je tiens son chien et que Junior monte la garde près du Highlander, Kris et Autre Moi poussent sa voiture jusque sous un pont voisin. La manœuvre est difficile, car la voiture en panne n’a pas de lumières et est séparée de la circulation (rapide et dense) par moins de deux mètres. La jeune femme nous remercie, nous demande notre adresse pour nous envoyer une carte de remerciement et décline notre proposition de la déposer quelque part : elle va appeler son mari pour qu’il vienne la chercher. J’aime le hasard qui nous donne l’occasion de recevoir et d’apporter du secours dans la même journée. Ça fera une bonne anecdote de vacances.
(Photo: Roswell)

vendredi 8 juin 2007

USA - San Antonio, Van Horn (Texas)


Journée de route. Après avoir rapidement visité Fort Alamo (qui aurait sans doute beaucoup plus plu à Hawk qu’à moi), nous nous laçons dans le plus long trajet des vacances : San Antonio-Van Horn. Vers 14h, nous nous arrêtons dans un petit resto mexicain familial à Sonora. Ambiance typique, assiettes monstrueuses, bouffe qui arrache la gueule. Personne ne finit son plat mais tout le monde est content. L’après-midi traîne en longueur ; je tue le temps en jouant à « Rayman et les lapins crétins » sur ma DS Lite toute neuve.
Nous arrivons à destination vers 18h45. Van Horn est un bled qu’on croirait sorti d’un thriller ou d’un mauvais film d’horreur : une longue route principale bordée de motels bon marché et de petits commerces décrépits, dont la moitié sont à l’abandon. Ajoutez à ça un ciel orageux et une ligne de chemin de fer qui passe juste en face de notre chambre, et vous aurez une idée de l’ambiance. L’endroit est tellement cliché que je suis ravie d’y passer une nuit. Nous craignons d’abord que la soirée nous semble interminable faute d’occupations, mais le temps d’aller faire quelques courses à l’unique épicerie du coin, de manger, de s’occuper du linge sale, de traîner vaguement sur internet et d’écrire une carte à Hawk, puis d’avancer un peu dans Rayman, il est déjà presque minuit quand nous éteignons la lumière.
(Photo: Van Horn)

jeudi 7 juin 2007

USA - San Antonio (Texas)


Nous poursuivons notre traversée du Texas. La destination d’aujourd'hui est San Antonio ; nous l’atteignons en tout début d’après-midi sans nous être arrêtés pour déjeuner en route. Nous passons dans une boutique qui vend des uniformes de cheerleader ; malheureusement ils ne font que du sur mesure et Junior ressort de là toute déçue. Nous nous mettons ensuite en quête du Harley local. San Antonio est entouré par un réseau d’autoroutes et d’échangeurs assez impressionnant, et des voies supplémentaires semblent en construction. Je n’aimerais pas conduire là-dedans. Autre Moi s’en est bien tirée, comme d’hab, mais quand elle passe le volant à Kris, celui-ci manque nous tuer en grillant un feu rouge alors qu’un camion déboule de notre droite. Sueurs froides.
Le Harley se trouve en plein milieu du downtown (Petula Clark, sors de ma tête !) où il voisine avec le Hard Rock Café dans un centre commercial adorable construit autour d’une rivière bordée d’arbres. Achats effectués, nous mettons enfin le cap sur notre hôtel situé en périphérie. Autant Houston avait l’air de manquer de malls, autant San Antonio est cerné par des enseignes archi-connues. Après notre check-in au Best Western Fiest Inn, nous allons manger dans un TGI Friday. Il est déjà 15h30 et nous avons l’estomac dans les talons. La bouffe absolument délicieuse nous fait pousser des cris de ravissement. Je savoure mon New York steak fondant à souhait tandis qu’Autre Moi se régale avec ses ribs et ses crevettes dans une sauce au Jack Daniels. Rassasiés, nous nous dirigeons vers Scrapbook Heaven qui porte bien son nom : aussi grand que le magasin de Denver visité l’an dernier et pas mal achalandé du tout. J’y fais, entre autres, une razzia de tampons acryliques qui comptent actuellement parmi mes fournitures préférées.
Tout cela a néanmoins pris du temps, et lorsque nous arrivons à Fort Alamo vers 18h45, nous trouvons portes closes. Nous nous rabattons sur les boutiques de souvenirs voisines, puis sur le Riverwalk Center déjà visité rapidement un peu plus tôt. Chez EB Games, je craque et achète une DS comme celles d’Autre Moi et de Junior (mais blanche) + un browser internet qui me sera bien utile pendant mes déplacements divers + le dernier Rayman parce que bon, il faut bien s’occuper dans la voiture :)
Le centre commercial est vraiment sympa, comme l’ensemble du downtown d’ailleurs (Petula, dernier avertissement !) : si mignon qu’on le croirait sorti d’un parc Disney ou presque. Ici, pas de vilains gratte-ciels ni même de moches immeubles génériques, mais une profusion de petits bâtiments de caractère. Et partout, des banderoles « Go Spurs go » car ce soir, c’est le premier match de la finale du championnat de la NBA (mais nous n’apercevons Eva Longoria nulle part).
Retour à l’hôtel ; piscine pour les autres et internet pour moi. Comme personne n’a faim, nous sautons le dîner.
(Photo: Fort Alamo)

mercredi 6 juin 2007

USA - Avery Island, Houston (Texas)


Journée ennuyeuse pour moi. Avant de quitter la Louisiane, nous nous arrêtons à Avery Island pour visiter l’usine Tabasco. Coup de chance : le tour est bref – une mini-galerie, une vidéo, un couloir vitré qui longe la chaîne de production et basta. Dans la boutique, les autres goûtent de la glace au piment et font le plein de sauce. Puis nous repartons vers le Texas. Déjeuner chez Subway (cette année j’ai distribué un menu à chacun pour qu’il/elle entoure les options choisies chaque jour dans une couleur différente ; c’est beaucoup plus simple pour la commande).
Nous arrivons à Houston en fin d’après-midi. Pas de surprise : la ville est bétonnée et moche. Mais l’hôtel dispose d’un business center, halléluiah ! Je peux enfin écrire longuement à Hawk. Nous repartons faire un Xième Harley et quelques courses dans un centre commercial tout nul. Au retour, les autres vont se baigner dans la piscine de l’hôtel pendant que je retourne sur internet. Pour le dîner, nous passons commande à un traiteur chinois. Les plats qu’on nous livre sont délicieux, mais les portions si énormes que plus de la moitié de la bouffe finit à la poubelle, à mon grand désespoir.
(Photo: fermentation du piment à l'usine Tabasco, sur Avery Island)

mardi 5 juin 2007

USA - Nouvelle-Orléans (Louisiane)


Aujourd'hui nous sortons de la Nouvelle-Orléans pour aller visiter des plantations. Nous nous perdons un peu sur la route. A un moment, nous passons entre deux des digues qui n’ont pas suffi à protéger la ville de Katrina ; elles sont pleines d’ouverture et je me demande bien comment elles sont censées empêcher l’eau de passer. Le bayou offre un paysage assez particulier avec ses arbres élancés, serrés les uns contre les autres et jaillissant d’une immense étendue d’eau. La route des plantations, en revanche, est très différente et pas du tout comme je l’imaginais. Je voyais des champs de hautes tiges jaune-brun surmontées de boules blanches ; en réalité tout est vert et luxuriant. C’est parce que je pense au coton et qu’il s’agit de canne à sucre, m’informe Autre Moi.
Nous nous arrêtons d’abord à Laura, une plantation créole dont l’histoire passionnante nous est contée par notre guide. Pam est une dame d’âge mûr, à l’élocution impeccable (bon OK, elle vient du Nebraska), très souriante et chaleureuse. Elle a le don de faire revivre les personnages dont elle évoque la vie tandis que nous déambulons à travers leur maison, leur jardin et une partie des dépendances. La saga de la famille Duparc-Locoul n’a visiblement rien à envier à un feuilleton télévisé avec ses héroïnes hautes en couleur, ses multiples rebondissements et ses tragédies. Je suis aux anges, à tel point que j’achète, dans la boutique de souvenirs, le livre qui retrace les mémoires de Laura Locoul.
A côté de cette visite, la suivante paraît presque fade. Oak Alley s’enorgueillit pourtant, comme son nom l’indique, d’une magnifique allée de chênes tricentenaires. Et nous faisons un délicieux repas (po’boy pour Kris, jambalaya pour les filles) dans le resto attenant. Mais la guide déguisée en Southern Belle débite son texte à toute allure et d’une façon beaucoup trop mécanique. Même ses blagues sont apprises par cœur. Certes, la maison a de l’allure et un mobilier somptueux ; son histoire est tout de même bien moins riche que celle de Laura, et son architecture anglaise beaucoup plus froide.
Nous rebroussons chemin vers la ville et, après avoir laissé la voiture à l’hôtel, nous partons nous balader à pied dans le Vieux Carré. J’achète un pin’s au Hard Rock Café et un chouette T-shirt pour Hawk dans une boutique pseudo-vaudou. Nous traversons la place des diseurs de bonne aventure, qui ne déparerait pas à San Francisco. Le quartier est joli mais ne se prête pas très bien aux photos ; dommage. Et toujours pas l’ombre d’une supérette. Nous nous résolvons, après un apéro dans la chambre, à aller manger des po’boys (une spécialité locale) chez Mother’s, cité dans le « 1000 thousand places to see before you die ». Le cadre est sympa mais les sandwiches ne cessent pas vraiment des briques : le pain est mauvais, trop épais et rassis. L’endroit ne mérite définitivement pas sa réputation.
(Photo: la plantation de Oak Alley)

lundi 4 juin 2007

USA - Memphis, Nouvelle-Orléans (Louisiane)


Je me réveille avec un inexplicable mal de dents. Du coup, je reste dans la voiture pendant que les autres retournent dans les boutiques de souvenirs de Graceland pour compléter leurs achats d’hier. Puis nous prenons la direction de la Nouvelle-Orléans : autrement dit, plein sud. L’état du Mississippi que nous traversons dans toute sa hauteur est très vert et très monotone. Pause déjeuner chez Wendy’s à mi-parcours. Le reste du trajet n’en finit pas ; je somnole, bouquine, logigramme et iPode pour passer le temps.
A cause notamment des livres d’Anne Rice, la Nouvelle-Orléans occupe une place particulière dans mon imaginaire. Je me la suis toujours représentée comme une ville au charme romantico-gothique un peu désuet, le genre d’endroit hors du temps où on pourrait se croire encore au XIXème siècle. En fait, nous sommes accueillis, comme à Nashville et à Memphis, par les tours de béton et de verre génériques que l’on peut voir dans n’importe quelle grande ville américaine.
A partir de là, la soirée ne fait que dégénérer. L’hôtel nous réclame $28 de parking par nuit. La chambre aux murs de brique apparente déplaît beaucoup à mes camarades (moi, j’adore) ; surtout, elle n’est pourvue ni d’un frigo, ni d’un micro-ondes. Bourbon Street, la rue la plus animée et la plus touristique du quartier français, s’avère incroyablement tacky : néons criards, souvenirs en plastique, musique hurlante, clubs de strip-tease aux devantures pleines de photos délavées qu’on croirait sorties d’un Playboy des années 70, lingerie d’un mauvais goût navrant… Nous décidons de dîner dans notre chambre. Problème : pas le moindre magasin d’alimentation en vue. Dans Canal St., nous finissons par nous arrêter au McDo pour acheter des salades à emporter. Grave erreur. Comme tous les employés blacks auxquels nous avons eu affaire depuis notre départ de la Floride, les serveuses mettent un maximum de mauvaise volonté à nous fournir ce que nous demandons : ni bonjour ni au revoir, ton blasé, mots mâchés au maximum, font semblant de ne pas comprendre ce qu’on leur dit, répondent à côté des questions… Le McDo est vide ; pourtant, nous attendons nos salades une demi-heure (I kid you not !!!) alors que les quelques clients blacks qui se présentent entre-temps sont servis dans la minute. Le racisme anti-Blancs dans le sud-est des USA n’est donc pas une légende. En remontant Canal St., qui est en travaux, nous voyons un énorme rat filer devant nous. Dire que je suis déçue serait un euphémisme.
De retour à l’hôtel, nous prenons une mini-cuite qui se termine par une bagarre féroce entre Kris, Junior et moi sur l’un des lits, pendant qu’Autre Moi filme. Damned. Il faut que je cesse de laisser des traces compromettantes derrière moi.
(Photo: la boutique House of Voodoo, dans Bourbon St.)

dimanche 3 juin 2007

USA - Memphis (Tennessee)

Depuis le réveil, Autre Moi glousse comme Satanas (ou Diabolo, je ne me souviens jamais qui est qui). Aujourd'hui, nous allons à Memphis voir la maison d’Elvis Presley. Nous débarquons à l’hôtel vers 14h15, sans avoir déjeuné car nous craignions d’arriver trop tard pour profiter de la visite. La chambre n’est pas encore prête ; nous laissons nos bagages dans un cagibi près de la réception avant de repartir pour Graceland.
Nous achetons nos tickets pour la visite simple ($25 par personne), puis mangeons dans un diner décoré turquoise et rose pâle à la mode des années 50. Une navette nous emmène jusqu’à la propriété proprement dite. Le célèbre portail aux notes de musique est dix fois moins grand que je ne l’imaginais, et le mur d’enceinte doit culminer à 1,20 m. S’il avait vécu aujourd'hui, Elvis aurait dû habiter une véritable forteresse, mais de toute évidence, les paparazzi et les stalkers devaient être rares à son époque. La maison elle-même est ravissante vue de l’extérieur, mais elle n’a rien d’un extravagant manoir de 250 pièces. La déco intérieure, en revanche, suscite quelques grincements de dents – entre la jungle room kitchissime et le tissu immonde qui recouvre les murs de la salle de billard, je ne sais pas ce qui est le plus affreux. L’ensemble laisse une impression de demeure familiale, certes luxueuse mais chaleureuse à sa façon. Elvis était apparemment un grand gamin qui avait équipé sa maison de toutes sortes de jeux pour adultes et y vivait perpétuellement entouré de sa bande de potes. Il semble aussi qu’il ait été très, très généreux, et pas seulement avec son entourage. Bien sûr, la visite le présente sous son jour le plus favorable, mais j’avoue qu’elle change totalement l’image que j’avais du personnage. Quand nous ressortons, nous avons tout juste le temps de faire les boutiques de souvenirs avant leur fermeture – et de nous prendre une averse tropicale qui nous empêche de poser devant le portail de Graceland et nous fait détaler en courant, hilares.
Je ne suis pas très motivée pour ressortir le soir mais il n’y a pas de resto dans l’hôtel ni de magasin de bouffe dans les environs. J’accompagne donc les autres à Beale St., la rue commerçante /touristique du centre de Memphis. Je redoutais une réédition de la soirée d’hier, mais non. Les boutiques de souvenirs sont bien moins kitsch qu’à Nashville, et l’ambiance musicale rock me convient davantage que la country. Le Hard Rock Café local n’a lui non plus aucun T-shirt qui me plaise et qui soit à ma taille. Devant un stade, nous nous amusons à poser sur des répliques de balles et de ballons plus grands que nature. Puis nous allons manger au resto d’Elvis. Il fait super bon sur la terrasse, et le cocktail que je m’autorise exceptionnellement me tourne assez vite la tête (abstinence des derniers mois oblige). Nous dînons light et bon avant de rentrer à pied sans nous presser. Petit crochet par les berges du Mississippi pour une photo à 4. En Belgique, Hawk doit être en train de se lever pour aller bosser…
(Photo: la tombe d'Elvis, dans sa propriété de Graceland)

samedi 2 juin 2007

USA - Lynchburg, Nashville (Tennessee)


Le temps est très couvert aujourd'hui ; il fait une chaleur moite, étouffante, et le gris du ciel gâche la beauté des paysages boisés que nous traversons. Nous quittons la Georgie pour le Tennessee. Le midi, nous nous arrêtons pour manger dans un diner de bikers et de routiers : cadre sans chichis mais bouffe délicieuse et ridiculement bon marché. Pour la première fois du voyage, je commande un dessert, un pineapple upside down cake que je partage avec Junior.
Encore une petite heure de route et nous arrivons à Lynchburg où se situe l’usine Jack Daniels. Pour une fois, la visite est gratuite. Je ne peux pas dire que le sujet me passionne, mais notre guide, Sammy, me fait sourire avec son bagout, son accent quasi-incompréhensible et son humour pince-sans-rire. Et puis il y a dans notre groupe une bande de bikers dont l’un me paraît très appétissant :) A la sortie, nous filons vers le town square qui, bien que très mignon, n’abrite que des boutiques kitchissimes dans lesquelles nous ne trouvons même pas une carte postale décente.
Nous repartons vers Nashville. J’essaie de lire, mais la conduite de Kris (sur deux roues, ou presque, dans les nombreux virages sans visibilité) me file des sueurs froides. Ayant oublié mon permis et ne pouvant pas conduire, je ne me sens pas le droit de protester. Heureusement, Autre Moi s’en charge à ma place.
Nous atteignons notre hôtel vers 18h. Comme d’habitude, nous n’y restons pas longtemps. Nous partons nous balader dans le quartier touristique, où nous visitons quelques boutiques de souvenirs hideuses + le Hard Rock café local (où je n’achète rien, car le seul T-shirt qui me plaît n’est plus disponible qu’en L) avant d’aller manger au Big River, un resto très animé doté d’une terrasse. Mon poulet hawaïen est délicieux mais j'ai la tête ailleurs. Après le repas, nous nous promenons le long de la 2nd avenue – encore des boutiques de souvenirs affreuses et plein de bars/restos dont s’échappe une musique country tonitruante. Autre Moi adore. Je suis à mille lieues de là.
(Photo: statue de Jack Daniel dans le hall d'accueil de l'usine de Lynchburg)

vendredi 1 juin 2007

USA - Savannah, Atlanta (Georgie)


Après un petit déjeuner continental assez bof, nous quittons le motel et prenons la direction du centre historique de Savannah, que nous mettons quelque temps à localiser. Nous finissons par prendre en filature un bus dont la destination affichée est « downtown ». Nous nous égarons dans un quartier résidentiel visiblement assez pauvre qui ressemble tout à fait à l’image que je me faisais des petites villes du sud-est des USA : maisons en bardeaux aux couleurs passées, Blacks indolents sous les porches, grands arbres aux branches drapées de mousse espagnole, chaleur immobile et trottoirs déserts. Le tour du centre historique est bref et se termine par la visite impromptue d’un magasin Harley non repéré à l’avance mais dont Autre Moi ressort les mains vides pour la première fois.
Nous roulons vers Atlanta. Arrêt le midi dans un Subway et arrivée à notre hôtel (le Baymont) vers 15h30. Nous posons les bagages et repartons aussitôt vers le World of Coca-Cola. A pied. Le centre d’Atlanta est moche, moche et re-moche, que des buildings très hauts et sans aucun charme avec personne dans les rues. Nous nous faisons alpaguer par un Black en costard qui nous apprend que le WoCC a changé d’emplacement et nous pointe dans la bonne direction – puis nous taxe de quelques dollars pour les bonnes œuvres d’une église quelconque. Mais grâce à lui, nous trouvons assez vite notre destination.
La visite est fun : petit film animé sur la fabrication du Coca, musée, chaîne d’embouteillage en marche, 2ème film en 4D, centre de dégustation de sodas (70 différents !) originaires du monde entier, et bien sûr l’indispensable boutique pleine de tous les souvenirs possibles et imaginables. Le budget en prend encore un coup. Par contre, l’enthousiasme délirant des employés et le matraquage constant sur les qualités du produit donnent quasiment l’impression d’être tombé dans une secte dont tous les membres seraient shootés grave. A les écouter, Coca-Cola va sauver le monde, je vous jure.
Sur le chemin du retour, nous passons au Hard Rock Café où je m’achète un débardeur noir. Puis nous dînons dans un resto mexicain, Jalapeño Charlie’s, sur une terrasse en étage.
La connexion de l’hôtel est si lente que je mets vingt minutes à lire trois mails de Hawk et à consulter son blog. Je n’ai pas le temps de poster sur le mien. Demain à Nashville, peut-être.
(Photo: Affiche publicitaire, World of Coca-Cola, Atlanta)