samedi 9 mai 2009

Maroc - Marrakech


Quand je me lève, Pascale et Sylvie sont déjà parties. Je suis la prochaine à quitter le riad, mais j'ai encore quelques heures devant moi et l'intention d'en profiter pour terminer mon shopping. Tandis que Doris part chez le coiffeur, Antonia, Valérie, Geneviève et moi reprenons le chemin désormais (presque) familier des souks. Nous retournons au magasin de carnets, puis chez le marchand de théières ou j'avais repéré un joli modèle ancien le premier jour. Je finis par l'emporter pour 250dh, sans trop marchander car il me reste du liquide que je ne pourrai pas rechanger en euros. Quelques jolies cuillères typiques, taillées d'un bloc dans du bois de citronnier, et un petit flacon ouvragé (pour mettre le sable de la page de Sidi Kaoki ramassé jeudi) complètent mes achats. La lumière est très belle ce matin et met joliment en valeur les étalages colorés, mais effrayée par la mésaventure d'hier, j'ai laissé mon appareil photo au riad. Dommage.

Je quitte les filles, qui on rendez-vous avec Doris place Jemma El Fna pour un dernier déjeuner ensemble, et regagne le riad toute seule. A cause d'un camion stationné devant l'entrée du derb, je rate l'endroit où je suis censée tourner à gauche et m'aperçois de mon erreur quand je me retrouve face aux remparts de la medina. Je fais demi-tour et arrive au riad vers 11h, ce qui me laisse le temps de refaire ma valise, de boire un Coca light et de croiser François et sa femme qui rentrent de leur stage de tai-chi. Puis Majoub arrive pour me conduire à l'aéroport. Je repense au trajet fait en sa compagnie il y a huit jours à peine, et à tout ce qui s'est passé dans l'intervalle. La semaine a été riche en enseignements, en découverte et en émotions. Désormais, le tutoiement me vient tout seul (et quelques réflexes de marchandage, aussi). Je dis à Majoub combien j'ai aimé son pays et son peuple, ce qui semble lui faire très plaisir. En me déposant devant l'entrée de Menara, il me prend le visage entre les mains, me serre contre lui et me claque deux bises.

Le trajet du retour est un peu moins agréable. Parce que deux compagnies se partagent mon vol retour vers Madrid et que celui-ci est surbooké, je n'obtiens ma carte d'embarquement qu'à l'heure où ledit embarquement est censé commencer. Et il me reste encore à passer la douane plus le contrôle des passeports. Je suis sur des charbons ardents, craignant de manquer mon premier vol, donc ma correspondance pour Bruxelles, et de devoir passer une nuit de plus à Marrakech ou à Madrid (j'apprendrai plus tard que c'est ce qui est arrivé à Doris et à Geneviève, mais que la compagnie les a logées dans un palace 5 étoiles, ce qui a dû pas mal les consoler!). Mais au final, je réussis à attraper mon avion. Pas mal de turbulences pendant le vol; mon jeune voisin de siège est blême. "No me gusta", m'explique-t-il avec une grimace d'excuse. J'ai trois heures d'attente à Madrid et aucune boutique ne me tente, mis à part un marchand de journaux où j'achète quelques magazines français. Je me pose dans un café où je mange un sandwich au brie (alors qu'il y avait juste marqué "cheese" sur la carte et que le brie est à peu près la sorte sorte de fromage que je déteste) avec des frites froides qui s'avèrent être des Fritelles. Beurk. Le second vol se déroule sans incident, et à l'arrivée vers 22h05, je suis plus que ravie de retrouver Chouchou qui semble avoir passé une semaine difficile en mon absence. La prochaine fois, nous partirons ensemble!

1 commentaire:

funambuline a dit…

Je sais bien que ce n'est pas marrakech, mais je me suis dit que ça te plairait : http://www.sanaa-k.com/article-36107720.html