mercredi 12 septembre 2007

Japon - arrivée à Tokyo (Ikebukuro)

J’avais fait en sorte de terminer tous mes préparatifs lundi soir, ménage compris, afin de partir cool mardi matin. C’était un bon calcul. Mais à mon arrivée à l’aéroport de T/H, le parking longue durée est plein. Je me gare un peu n’importe comment. Au moment d’aller chercher mon Travel Park, le comptoir est fermé. Je dois me résoudre à l’acheter chez Air France, 32 euros au lieu de 20. Glups. Ma bonne humeur en prend un léger coup dans l’aile. Je signale mon problème de place qui n’en est pas une au surveillant du parking ; il me dit de faire migrer ma Twingo vers le parking courte durée et qu’il validera mon Travel Park quand même. Je retourne au parking en courant ; mon sac à dos pèse plus lourd que prévu et je transpire déjà. Au final, une voiture s’en va juste comme je reprends la mienne et je récupère sa place.
Vol T/H-Paris sans histoires. Le transfert d’Orly à Roissy est facile (Orlyval + RER B jusqu’au terminus) mais long et chiant. A Charles de Gaulle, je retrouve Hawk à l’enregistrement. Il est déjà là depuis deux heures et il nous en reste trois à tuer avant l’embarquement. Les boutiques de l’aéroport sont nulles, que sont devenus les duty free d’antan ? J’achète quand même un tube de gommage Idealist d’Estée Lauder à 40 euros au lieu de 50, et hésite mais renonce à une palette de gloss Dior dans un étui en cuir rouge ravissant.
Nous embarquons dans un Boeing 777 de Japan Airlines, avion pas super grand (rangées de 9 places en classe éco) et à 90% rempli de Japonais comme pour nous rappeler que décidément, ce n’est pas la saison touristique en Asie. Nous sommes contre un hublot (que j’ai réquisitionné sans vergogne, prétextant mes difficultés à dormir en avion), pas trop mal placés donc mais avec toujours aussi peu de place pour les jambes. Le vol passe vite : le temps de dîner, de lire quelques magazines, puis je prends un somnifère et ferme les yeux. Le sommeil tarde à venir, mais je finis par en grappiller cinq heures environ - plus que je n'en espérais. Petit déjeuner façon brunch (omelette, fromage blanc, salade de fruits) et nous entamons déjà la descente vers Narita où, annonce le pilote, « il pleut ». Bon, c'est pas comme si on s'y attendait pas.
Dans l’aéroport, les choses s’enchaînent vite et bien. Nous récupérons nos bagages et échangeons nos vouchers contre deux Japan Rail Pass. Pendant que je fais les réservations pour le train de Kyoto dimanche, Hawk va changer de l’argent. Nous sommes pile à l’heure pour prendre le Narita Express suivant. Il ne va que jusqu’à Shinjuku, mais je préfère me taper une correspondance qu’attendre une heure et demie de plus dans l’aéroport.
Dans le train, nous nous trompons de compartiment et nous installons en première classe. Le contrôleur nous redirige vers la voiture voisine. Nous devrions être tout excités, mais la fatigue et la monotonie du trajet nous font somnoler. Je me souviens de ma déception lors de mon arrivée précédente, de cette totale absence de dépaysement que j’avais éprouvée – et qui avait été vite rattrapée par la suite. Le changement à Shinjuku se fait sans difficulté, nous prenons la Yamanote jusqu’à Ikebukuro. Au sortir de la gare, petit moment de flottement devant le carrefour. Cinq minutes à tournicoter, puis je retrouve la grande avenue à partir de laquelle je sais aller au Kimi Ryokan.
Nous avons la chambre 308 : catégorie medium, donc minuscule pour deux personnes (à peine quatre tatami), mais moins chère. Nous payons séparément, ce qui perturbe beaucoup la jeune fille de l’accueil apparemment pas super douée en calcul mental. Je suis contente de ne pas me retrouver dans la même chambre (la 205) ni au même étage que la dernière fois (je ne peux cependant pas m’empêcher d’y jeter un coup d’œil au passage). Nous profitons de l’absence des autres clients pour prendre une douche bien méritée et nécessaire après toutes ces heures de transports en commun. Puis nous ressortons faire un tour dans le quartier.
Le plan est de prendre des bento chez Tobu, puis de balader dans le reste du grand magasin et les petites rues voisines avant de rentrer manger au ryokan, dans la salle commune. L’estomac de Hawk ne l’entend pas de cette oreille, et nous sommes obligés d’intervertir les étapes 3 et 4 après avoir écourté la 2. Ça me fait un peu bizarre de me retrouver assise à cette table en bois mal fichue, à boire ce thé amer couleur de gazon. Ce n’est pas spécialement douloureux, et je ne suis en aucun cas nostalgique de mon premier voyage ; au contraire, je n’ai qu’une envie : « réécrire » par-dessus, le refaire de la bonne manière cette fois.
La balade nocturne dans Ikebukuro Ouest me permet de retrouver mes marques : le drugstore ouvert toute la nuit, le bar à sushi, le bon resto de soba… Nous rentrons vers 21h30, pas très tard mais nous sommes quand même un peu crevés. Chacun de son côté, nous faisons nos comptes et rédigeons nos premières impressions. Harmonie. Je prends un cachet pour dormir en pensant que sitôt la lumière éteinte, nous allons nous mettre à ronfler. Au lieu de ça, séance de galipettes fougueuses mais muettes pour cause de fenêtre ouverte et de cloisons archi-minces. Nous devons nous endormir vers 23h.
PS : Finalement, bien que le ciel soit couvert, nous n’avons pas reçu une seule goutte de pluie aujourd'hui. Pourvu que ça dure !

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