jeudi 20 septembre 2007

Japon - Kyoto (Higashi Honganji), Tokyo (Ikebukuro)

Nous quittons le ryokan Heianbo ce matin. Avant notre départ de Kyoto, nous passons voir le Higashi-Honganji qui se trouve à 200 mètres de la gare et que je n’avais pas visité la dernière fois par flemme de me lever le jour où les trois autres y étaient allés. J’aurais peut-être dû, car là, deux des trois bâtiments sont en travaux et interdits au public, dont le Gojo qui est la plus grande structure en bois du monde. Nous devons également nous contenter de deux tampons sur les trois existants, snif. Mais pour une fois, Hawk en réussit un impeccable… et rate le second en m’écoutant quand je lui conseille de ne pas trop appuyer. Par ailleurs, nous arrivons juste à temps pour la fin de la messe bouddhiste célébrée dans le seul endroit ouvert au public. Môdits, nous sommes môdits. C’est incroyable le nombre de trucs fermés, en réfection ou tout simplement disparus sur lequel nous serons tombés pendant ce séjour.
Nous reprenons le Hikari pour Tokyo. Repas de bento dans le train, journal de la veille, nouveau record de Tetris en mode « attraper » et test des mini-jeux sur Super Mario. Le voyage passe assez vite, comme à l’aller.
Nous posons nos affaires au Kimi ryokan; cette fois, nous avons la chambre 307, juste à côté de celle de la semaine dernière. Puis nous repartons en quête de Doll’s Dream, un magasin du quartier censé vendre des Blythe. Le système d’adresse (3 chiffres qui se succèdent : le premier désigne le quartier, le second le bloc et le dernier l’emplacement exact à l’intérieur du bloc) ne simplifie pas le repérage sur plan. Une petite dame à qui je demande mon chemin nous entraîne jusqu’au koban (=poste de police) le plus proche. Là, on nous donne des indications précises, et en anglais même ! Mais quand nous arrivons au 5-16-2 Nishi Ikebukuro, nous trouvons devanture close : le jeudi est assez souvent le jour de fermeture des magasins, qui restent ouverts le dimanche au Japon. Nous sommes quand même assez fiers d’avoir pigé comment nous repérer.
Nous traversons la gare d'Ikebukuro pour la Xème fois et ressortons dans Seibu, un des plus grands magasins du Japon sinon d’Asie. Je fais quelques emplettes chez Muji (des gâteaux, une veste rétro, un bloc de rangement transparent pour les embellissements de scrap que je vais transporter à Bruxelles). Pas de Blythe, hélas, au rayon jouets, mais des Barbie collector qui valent le détour et que personne n'empêche Hawk de photographier. Nous faisons une pause gyoza/Coca sur le toit, au 9ème étage. La lune vient de se lever et c’est assez magique dans un registre urbain. Petit tour infructueux chez Loft et nous continuons en direction de Sunshine 60. Achats de mangas X chez Animate ; ça commence à nous faire une petite collection qui s’annonce bien lourde à ramener. Les pattes arrière tirent pas mal et nous sommes bien chargés ; nous rentrons donc au ryokan poser les paquets… Et là, en cherchant sur la carte le food court spécialisé dans les gyoza où nous espérons manger ce soir, nous nous apercevons qu’il se trouvait à 200 mètres d’Animate. Et c’est reparti dans l’autre sens !
Le Namjatown est une expérience ébouriffante. Il ne s’agit pas, comme cette saloperie de Lonely Planet le laissait supposer, d’un simple conglomérat de restaurants, mais d’un parc d’attractions en intérieur, avec boutiques de souvenirs et tout le tremblement. En plus nous arrivons à l’heure des dernières entrées, alors que ça commence à se désertifier. Après avoir payé nos 300 yens d’accès, nous fonçons dans un décor aux trois quarts éteint et limite fantomatique vers le corner Gyoza Stadium (il y en a un autre consacré aux glaces qui s’appelle Ice Cream Land !). Les vendeurs des différents stands nous interpellent au passage, chose que je déteste. En plus il n’y a pas une seule affiche en anglais. Nous hésitons un moment avant de choisir, un peu au hasard, un comptoir situé vers le milieu dont le vendeur ne nous a pas agressés. Le hasard fait bien les choses : des deux filles déjà assises là, l’une parle un anglais très correct. Elle nous explique les différents parfums et passe la commande pour nous. Les gyoza arrivent dans de petites barquettes en plastique ; nous les mangeons sur des tabourets miteux et ils sont bons à se damner. D’ailleurs nous reprenons une demi-douzaine de ceux à l’ail (qui va avoir une haleine méphitique pendant deux jours ?). En repartant, nous avons tout juste le temps d’acheter deux-trois bricoles dans une boutique, dont un porte-clés gyoza en peluche pour Joli Dragon. Toute l’expérience, vécue au pas de course, est totalement surréaliste.

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