dimanche 23 septembre 2007

Japon - Tokyo (Mitaka, Harajuku)

Aujourd'hui, la visite emblématique de ce voyage : celle du musée Ghibli, à Mitaka. Nous y allons en JR (Yamanote + Chûo, une ligne presque aussi compliquée que celles du métro londonien) et finissons à pied en longeant un canal étouffé par la végétation. Le ciel est gris et la température a beaucoup fraîchi depuis hier. C’est agréable mais je crains que la pluie ne tarde pas.
Nous entrons dans le musée à 11h30. L’endroit est totalement enchanteur, comme un décor de film de Miyazaki : de la verdure qui dégouline de la façade, des escaliers métallique en colimaçon qui jaillissent du bâtiment, un robot sur le toit, un Totoro géant au guichet de l’accueil… L’intérieur est encore mieux, plein de recoins et de trésors cachés.
Dès que nous avons fini de nous extasier sur nos billets d’entrée (chacun d’eux est une pièce unique, dans laquelle est inclus un morceaux de pellicule d’un des films maison), nous entreprenons d’explorer les lieux. Une salle du premier niveau démontre les différents procédés d’animation de manière fort ludique. Un petit cinéma projette un court métrage inédit d’un quart d’heure : les mésaventures d’un chiot perdu dans la ville. Au deuxième niveau, Hawk et moi sommes soufflés par la série de pièces qui retrace les étapes successives de la fabrication d’un anime. C’est un bordel créatif coloré et exubérant, mais au sein duquel chaque détail possède une signification. La petite expo consacrée à Boucle d’Or et aux 3 ours nous laisse perplexes : que viennent-ils ficher ici ? Au troisième niveau, Hawk rouspète parce que l’accès au chat-bus en peluche est réservé aux enfants de moins de dix ans. Il se rattrape à la boutique, en achetant le catalogue du musée et une tripotée de peluches à offrir ou à garder pour lui. Je craque aussi pour une boîte à biscuits, quelques pin’s/magnets/autocollants et un Totoro bleu à poil ras.
L’estomac dans les talons, nous nous dirigeons vers le restaurant Straw Hat Café. Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée. Dehors, la file d’attente est longue, mais elle avance vite (les Japonais ne traînent pas à table, ce n’est pas dans leur culture). Et puis l’intérieur est charmant et la bouffe délicieuse, même si mon tajine aurait mérité de mijoter plus longtemps. Le sandwich à la côtelette de porc panée de Hawk est crapuleusement bon. Quant au strawberry shortcake que je prends en dessert, je lui composerais bien une ode si j’étais poète. Sur le chemin du retour, nous jubilons. Le musée était au-dessus de nos attentes pourtant élevées ; nous avons adoré faire cette visite et partager notre émerveillement.
En arrivant à Harajuku, mon enthousiasme ne tarde pas à retomber. La foule particulièrement compacte en ce dimanche après-midi m’oppresse. Hawk prend de nouvelles photos des Lolita goths stationnées sur le pont du Meiju Jingu. Chez Kiddy Land, impossible de trouver un cadeau approprié pour Cahouète dont c’était l’anniversaire le 15. Morose, je décrète un retour vers Ikebukuro sans passer par la case Shinjuku. A la gare, nous prenons nos billets pour le Narita Express de mardi matin. Puis nous filons chez Seibu, au rayon enfants pour que j’achète une fringue pour Cahouète. Finalement, je me décide pour… un Totoro bleu tout doux que je lui offrirai avec le DVD français.
Au ryokan, nous admirons nos emplettes et les prenons en photo. Puis, histoire de nous détendre, nous réclamons l’ouverture du bain traditionnel à la japonaise. Il n’est pas si chaud que je le craignais, mais même débarrassée des planches qui la recouvrent, la baignoire est un peu juste pour deux. Nous y faisons trempette chacun son tour, l’un massant les épaules de l’autre assis dans l’eau. Evidemment, ça se termine en séance de galipettes mouillées.
Je mange dans la salle commune du ryokan le bento que je viens d’acheter chez Seibu, puis j’accompagne Hawk au bar à sushi voisin (où je prends quand même une assiette de tempura crevettes pour ne pas trop faire tâche). Le repas est un peu expédié car ça m’ennuie de squatter une place pour rien.

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