samedi 13 juin 2009

Tchéquie - Prague


Du soleil, enfin!!! Pour fêter ça, j'ai prévu de passer la journée dehors. Nous commençons par marcher jusqu'au bas de la colline de Petrin, censée être "le repaire des amoureux". Bien entendu, il y a la queue pour prendre le funiculaire qui doit nous conduire jusqu'au sommet. Et bien entendu, une fois arrivée en haut, je ne vois pas bien ce qu'on pourrait foutre sur un banc au milieu d'une roseraie, donc nous entamons aussitôt la redescente sur l'autre versant. Au passage, nous prenons quand même quelques photos du Mur de la Faim (que l'empereur Charles IV avait fait construire pour filer du boulot aux pauvres après la grande famine de 1360) et de la Tour Eiffel locale - 299 marches sans ascenseur; ni Chouchou ni moi ne tenons à ce point à admirer la vue d'en haut.

Arrêt suivant: le bien-nommé restaurant Bellavista où, attablés en terrasse devant des pâtes quelconques mais une fois de plus très bon marché, nous promenons un regard ébloui sur les toits de Prague qui s'étendent en contrebas. Cela fait, nous entrons dans le monastère voisin de Strahov, dont nous visitons la sublime bibliothèque et le cloître attenant. Pour une fois, muette d'admiration je suis. Je n'ai pas le moindre soupçon de sentiment religieux, mais une telle dévotion envers les livres force mon respect.

Puisque Chouchou s'est trompé ce matin et a pris des tickets journée au lieu du voyage unique dont nous aurions eu besoin pour le funiculaire, nous poussons à pied jusqu'à la station de Malostranskà. Avant de descendre dans le métro, nous nous arrêtons pour boire un Coca au bord d'une petite place où le touriste semble plus rare et l'autochtone plus nombreux. C'est un endroit quelconque mais plaisant, et pour la première fois, nous avons vraiment l'impression d'être en république tchèque plutôt qu'à Disneyland.

Nous descendons à la station de Vysehrad pour visiter le cimetière du même nom, dans lequel sont enterrés beaucoup de grands artistes tchèques comme Alphonse Mucha. Et là, pour le coup, un peu de pluie (ou de brume, pardon d'insister) aurait été la bienvenue: un soleil éblouissant tue la mélancolie contemplative nécessaire pour apprécier ce genre d'endroit. Ou pour y prendre des photos un tant soit peu lugubres. Chouchou résoud le problème en passant au noir et blanc et au sépia - pas bête.

La Vlatvà (le fleuve qui traverse Prague) à notre gauche, nous remontons ensuite à pied et en métro jusqu'à la Maison qui Danse. En nous synchronisant avec les feux rouges du carrefour qu'elle surplombe, nous parvenons à faire quelques clichés qui ne soient parasités par aucune bagnole. En revanche, pour les fils électriques, ce sera Photoshop ou rien.

Le soir, fatigués par notre très longue marche, nous optons pour la solution de facilité en allant dîner au O'Che's. Goulash et knedliky (quenelles de pain) pour Chouchou, risotto au poulet et aux légumes pour moi, surf sur internet en dessert: la journée aura été presque acceptable.



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