vendredi 12 juin 2009

Tchéquie - Prague


Il fait un grand soleil quand nous nous réveillons ce matin. Mais le temps que nous soyons prêts à partir, la pluie s'est remise à tomber. Nous nous réfugions dans un pub voisin de l'hôtel qui a le wifi gratuit, histoire de surfer avec mon eee-PC et l'iPod Touch de Chouchou. A peine avons-nous commandé d'immenses Coca que le soleil revient. Zen, restons zen.

Nous traversons le pont Charles pour explorer le quartier de Hradcany qui se trouve à l'ouest de celui-ci. Les rues montent pas mal, mais le coin est assez joli dans le genre meringue, bien que toujours aussi blindé de touristes. Nous faisons une grande boucle en prenant des photos et vers midi, nous descendons vers le palais royal. Personnellement, le visiter ne m'intéresse pas du tout mais je sais que ça fera plaisir à Chouchou.

...On est bien mal récompensé de son altruisme parfois. Les tickets d'entrée sont valables deux jours. Autrement dit: y'a gras de trucs à voir, et je suis partie pour une fin de journée assez pénible. D'autant que Chouchou insiste pour prendre l'option B: le "Grand Tour". Pas juste les indispensables, non: la totale. Du coup, je manque arracher avec les dents la tête de l'employée qui veut absolument nous refourguer des audioguides alors que je déteste ça. Me promener en suivant les flèches avec un genre de monstrueux walkie-talkie collé à l'oreille pendant des heures, merci bien.

Une queue de plusieurs centaines de personnes serpente autour de la cathédrale Saint-Guy sous une pluie battante. Craignant sans doute pour sa vie pour ma santé mentale, Chouchou décide de zapper ce monument qui est pourtant, paraît-il, l'un des plus spectaculaires de la ville. C'est toujours ça de pris. Nous passons directement au palais même, puis à l'exposition retraçant son histoire (ah, je savais bien que j'avais pas besoin d'un audioguide pourri pour me la susurrer à l'oreille!). Tout ce que je retiens, c'est que jusqu'à ce que la Tchéquie devienne une république, on assassinait, on brûlait et on défenestrait à tout va dans le coin. Les souverains bohèmes avaient des passe-temps très sains.

Nous nous arrêtons pour déjeuner dans un des restos du palais. Déco sobre et de bon goût, carte minimaliste et prix itou. Mon "goulash dans son bateau de pain" me réconforte quelque peu. Et c'est reparti pour la suite des visites. Nous expédions rapidement la basilique Saint-Georges. Nous passons un peu plus de temps devant la collection d'art tchèque du couvent attenant, qui mélange tableaux religieux dramatiques et scènes de la vie ordinaire. Les nobles dames tirent toutes une tronche de dix pieds de long; en même temps vu leur tête, il faut les comprendre: elles sont plus moches les unes que les autres malgré leurs splendides atours.

Vient ensuite la visite de la Ruelle d'Or et de ses minuscules boutiques d'artisanat en lesquelles je place beaucoup d'espoir pour me sauver d'une mort par overdose d'ennui. Hélas, trois fois hélas! Elles vendent exactement les mêmes merdouilles que les magasins de souvenirs de la Vieille-Ville. Et la ruelle se termine par une prison moyennageuse remplie d'instruments de torture que je traverse en fixant le bout de mes Converse (j'ai l'estomac sensible et plein de goulash).

En nous dirigeant vers la visite suivante (il nous en reste encore trois à faire; j'ai un tout petit peu envie de pleurer...), nous passons devant le musée du jouet où se tient une expo pour les 50 ans de Barbie. Bien sûr, j'y entraîne Chouchou. L'expo n'est pas géniale, surtout comparée à celle de Monaco que j'avais vue avec l'Homme il y a, euh, une éternité, mais ça vaut toujours mieux qu'une collection de vierges de fer.

Lorsque nous ressortons, Chouchou a pitié de moi et déclare que nous en avons assez vu. Nous devons encore traverser les jardins du palais pour regagner la sortie. J'ai mal aux pieds et je crois que je déteste Prague. Du coup, je garde le silence pendant le chemin du retour vers l'hôtel. Il vaut mieux: je risquerais de dire des choses désagréables. Nous passons la fin de l'après-midi à surfer de nouveau depuis le pub O'Che's dont les haut-parleurs nous déversent dans les oreilles l'intégrale des Gipsy Kings.

Une fois de plus, c'est le repas du soir qui permettra de finir la journée sur une bonne note. Nous repassons chez Botanicus puis allons dîner au Hard Rock Café où, pour une fois, on nous donne une table tout de suite. En l'honneur du 38ème anniversaire de la chaîne, nous avons droit à un petit concert live fort sympathique pendant que nous mangeons. Bonne musique rock + Cobb salad et apple cobbler = requinquage garanti.


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