dimanche 10 juin 2007

USA - Petrified Forest, Canyon de Chelly (Arizona)


Au petit déjeuner, nous nous faisons aborder par un vieux monsieur qui nous a entendus parler français et se présente comme appartenant à l’association américaine des amis de Jules Verne, laquelle tient ce week-end sa réunion annuelle à Albuquerque. Il nous montre leur programme, les livres qu’il a édités à compte d’auteur, etc.
Nous partons pour la Forêt Pétrifiée. J’imagine une sorte de Brocéliande changée en pierre. Grosse déception. C’est une plaine typique de l’Arizona : terre rouge, mesas imitant les tranches napolitaines avec leurs couches de couleurs différentes, herbe rare et sèche – et, de-ci delà, quelques troncs qu’un processus chimique étonnant a bel et bien changés en un minéral plus dur que de l’acier et à peine moins que le diamant. J’entame avec les autres la piste de Blue Mesa, mais il fait 40°, il n’y a pas un poil d’ombre, le chemin descend en pente raide et mes ballerines neuves, portées sans chaussettes, ne tardent pas à me faire des ampoules. Je rebrousse chemin. En haut, je m’assois sous l’unique abri à des kilomètres à la ronde, face au panorama, et j’appelle Hawk. Une vingtaine de minutes ; la conversation va me coûter les yeux de la tête mais j’avais trop envie de l’entendre. Je suis en train d’écrire quand les autres remontent. Nous repartons vers le Canyon de Chelly (après avoir acheté des bouts de bois pétrifié à la boutique du parc).
Quand nous arrivons au motel, il est déjà tard. Je ne suis guère motivée pour repartir crapahuter dans ces paysages arides qui me laissent froide à l’intérieur et suffocante de chaleur à l’extérieur. Nous faisons quelques courses dans le supermarché du coin. Ici, tout est tenu par des Navajos, et comme ils ont eu pas mal de problèmes d’alcoolisme, ils ne vendent rien d’autre que des sodas et des jus de fruits au rayon boisson. Pas d’apéro ce soir. Pendant que les autres partent explorer le canyon, je vais faire un tour au business center du motel. Je poste sur mon blog pour la première fois depuis notre départ. Puis je profite de ma solitude pour prendre une longue douche, bouquiner et écrire au calme dans la chambre. Les autres rentrent ravis : ils ont rencontré une artisan navajo qui leur a raconté sa vie et expliqué la signification des symboles indiens. Nous dînons de plats surgelés dans la chambre.
(Photo: un morceau de bois pétrifié)

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