mardi 5 juin 2007

USA - Nouvelle-Orléans (Louisiane)


Aujourd'hui nous sortons de la Nouvelle-Orléans pour aller visiter des plantations. Nous nous perdons un peu sur la route. A un moment, nous passons entre deux des digues qui n’ont pas suffi à protéger la ville de Katrina ; elles sont pleines d’ouverture et je me demande bien comment elles sont censées empêcher l’eau de passer. Le bayou offre un paysage assez particulier avec ses arbres élancés, serrés les uns contre les autres et jaillissant d’une immense étendue d’eau. La route des plantations, en revanche, est très différente et pas du tout comme je l’imaginais. Je voyais des champs de hautes tiges jaune-brun surmontées de boules blanches ; en réalité tout est vert et luxuriant. C’est parce que je pense au coton et qu’il s’agit de canne à sucre, m’informe Autre Moi.
Nous nous arrêtons d’abord à Laura, une plantation créole dont l’histoire passionnante nous est contée par notre guide. Pam est une dame d’âge mûr, à l’élocution impeccable (bon OK, elle vient du Nebraska), très souriante et chaleureuse. Elle a le don de faire revivre les personnages dont elle évoque la vie tandis que nous déambulons à travers leur maison, leur jardin et une partie des dépendances. La saga de la famille Duparc-Locoul n’a visiblement rien à envier à un feuilleton télévisé avec ses héroïnes hautes en couleur, ses multiples rebondissements et ses tragédies. Je suis aux anges, à tel point que j’achète, dans la boutique de souvenirs, le livre qui retrace les mémoires de Laura Locoul.
A côté de cette visite, la suivante paraît presque fade. Oak Alley s’enorgueillit pourtant, comme son nom l’indique, d’une magnifique allée de chênes tricentenaires. Et nous faisons un délicieux repas (po’boy pour Kris, jambalaya pour les filles) dans le resto attenant. Mais la guide déguisée en Southern Belle débite son texte à toute allure et d’une façon beaucoup trop mécanique. Même ses blagues sont apprises par cœur. Certes, la maison a de l’allure et un mobilier somptueux ; son histoire est tout de même bien moins riche que celle de Laura, et son architecture anglaise beaucoup plus froide.
Nous rebroussons chemin vers la ville et, après avoir laissé la voiture à l’hôtel, nous partons nous balader à pied dans le Vieux Carré. J’achète un pin’s au Hard Rock Café et un chouette T-shirt pour Hawk dans une boutique pseudo-vaudou. Nous traversons la place des diseurs de bonne aventure, qui ne déparerait pas à San Francisco. Le quartier est joli mais ne se prête pas très bien aux photos ; dommage. Et toujours pas l’ombre d’une supérette. Nous nous résolvons, après un apéro dans la chambre, à aller manger des po’boys (une spécialité locale) chez Mother’s, cité dans le « 1000 thousand places to see before you die ». Le cadre est sympa mais les sandwiches ne cessent pas vraiment des briques : le pain est mauvais, trop épais et rassis. L’endroit ne mérite définitivement pas sa réputation.
(Photo: la plantation de Oak Alley)

Aucun commentaire: