lundi 19 avril 2010

Japon - Enoshima, Hase, Kamakura


Ce matin, après avoir discuté dans la salle commune du ryokan avec un couple de Cannois dont l'avion a été annulé avant-hier et avec le couple été-automne dont nous avons appris qu'ils pratiquaient le iaido pour lui et l'aïkido pour elle, nous prenons un train de la Shôshan-Shinjuku Line (qui fait partie du réseau JR, de sorte que nous ne payons pas nos billets) pour nous rendre jusqu'à Fujisawa, près de la côte Pacifique. Le voyage dure à peu près une heure et une fois de plus, je suis ravie de la passer à regarder défiler le paysage par la fenêtre.

De Fujisawa, un joli trolley qui longe la côte jusqu'à Kamakura nous dépose à Enoshima, premier arrêt de notre parcours. Nous marchons vers l'île de l'observatoire sous un soleil tiède juste comme il faut; c'est la première fois depuis notre arrivée que je porte un T-shirt manches courtes (ce sera aussi la seule). Tous les restos locaux ne servant que des plats à base de poisson, nous options pour des menus garnis de friture que je transvase soigneusement dans le bol de Chouchou: je ne mange rien dont je vois les yeux.

Malgré l'existence d'un escalator incongru en ce lieu (et payant), c'est à pied que nous montons jusqu'à l'observatoire qui surplombe l'île - une sacrée grimpette! Là-haut, nous sommes surpris de voir un très grand nombre de faucons raser la tour. Puis nous remarquons les panneaux qui mettent en garde contre eux. C'est toujours plus classe que les mouettes, et moins bruyant aussi. En redescendant, j'aperçois un marchand de théières et de tasses dans une ruelle minuscule, et craque finalement pour un petit modèle en terre cuite avec un hibou sur le dessus.

Nous rebroussons chemin jusqu'à la station de trolley et poursuivons sur la même ligne jusqu'à Hase. Là, nous visitons d'abord le Hasedera Temple dédié à Kannon, déesse tutélaire du Japon. Des milliers de petites statues la représentant s'alignent dans un coin, c'est assez impressionnant. La fameuse grotte où elle se serait manifestée autrefois est très basse de plafond par endroits; je dois marcher pliée en deux dans certains tunnels. Ici aussi, quantité de figurines ont été déposées dans les anfractuosités de la roche. Dommage qu'il fasse trop sombre pour prendre des photos décentes. En même temps, contrairement à Chouchou, j'ai zéro spiritualité et ne suis pas vraiment sensible à l'atmosphère de ce genre de lieu.

Etape suivante: le fameux Bouddha, 13,40 mètres de haut pour plus de 120 tonnes. En sortant, je m'offre enfin une de ces superbes crêpes en cornet qui me font envie depuis 5 ans. J'éprouve un peu d'appréhension au moment de mordre dedans, mais elle est aussi bonne que si elle avait été préparée en Bretagne. Chouchou craque et en prend une aussi, mais ne pense pas à replier le fond de son cornet et se met de la sauce au chocolat partout sur les vêtements.

Re-trolley jusqu'à Kamakura où, longeant une rue commerçante dans laquelle nous tombons sur un magasin exclusivement dédié aux goodies Ghibli, nous poussons vers le temple shintoïste Tsurugaoka Hachimangu. Je commence à en avoir plein les pattes, mais nous prenons quand même le temps de rédiger une plaquette votive au nom de Régis: "Paix sur la Terre...", commence Chouchou. C'est moi qui termine: "...et fâmâpoâls!".

Le retour en train me paraît beaucoup plus long que l'aller, sans doute parce que c'est l'heure de pointe et que je suis fatiguée. Nous achetons des plats à emporter au Tobu et les mangeons au ryokan. Pendant le repas, nous discutons avec un couple de Belges qui avaient déjà engagé la conversation hier soir et dont le vol de retour a été annulé. La situation semble s'améliorer en Europe avec la réouverture de plusieurs aéroports dont ceux du sud de la France. Nous croisons les doigts.

1 commentaire:

Mayla a dit…

Ah là là en explorant un peu plus ton blog, j'ai découvert tes carnets de voyage. Quel plaisir de revoir des photos du Japon !
Nous y sommes allés l'an dernier avec mon homme et j'y ai moi-même vécu.
Vos photos sont très jolies et me donnent une furieuse envie d'y retourner pour voir tout ce qu'on n'a pas eu le temps de voir.
Kamakura est vraiment une ville que je trouve très jolie, très calme et empreinte de tant d'histoire.
Petite question à part, avez-vous tenté des sources chaudes dans une station thermale ou un ryôkan ? (Il me semble que certains ont des sources en plein air)
Je vais continuer ma lecture nostalgique. Vraiment sympa ton carnet de voyage on s'y croirait ^^
Fin de la tartine