samedi 26 juillet 2008

Angleterre - Londres


La chaleur nous réveille avant la sonnerie du réveil. Nous traînons un peu au lit avant de passer dans la salle de bain pour profiter de notre gigantesque douche. Interlude hot (et, non, le mélangeur n'est pas coincé ^^). Puis nous descendons petit-déjeuner. Il y a l'embarras du choix: boissons chaudes, jus de fruits frais, croissants, toasts, salade de fruits, fromage blanc, gruyère, charcuterie, oeufs durs... Un vrai buffet comme je les aime, et comme on n'en trouve plus beaucoup dans les hôtels milieu de gamme. Ca devrait largement nous permettre de tenir jusqu'au repas de midi.

Après avoir rendu (à regret) les clés de notre chambre, nous prenons le métro en direction de Southwark, la station la plus proche de la Tate Modern. Et "la plus proche" ne veut pas nécessairement dire "proche tout court". Nous devons marcher un petit moment avant d'atteindre le musée. Le quartier est super moche, en travaux, et je n'ai jamais eu aussi chaud de ma vie en Angleterre. Quant à la Tate Modern, dont tous les guides (et Chouchou) vantaient l'architecture "spectaculaire", elle me laisse de marbre: c'est juste un gros rectangle de brique. Enfin l'important, c'est le contenu, pas le contenant. Nous prenons des billets pour voir l'expo photo "Street & Studio". A l'exception d'un cliché qui m'emballe vraiment dans la toute première salle, on ne peut pas dire que cette collection hétéroclite de portraits me bouleverse. Et pas moyen de trouver une carte postale sympa dans l'immense boutique du rez-de-chaussée, bouh! En revanche, je m'amuse beaucoup à laisser, au nom de Régis, une carte postale visiteur dans les urnes prévues à cet effet. Pendant le retour vers le métro, nous nous apercevons que le chemin est balisé à l'aide de lampadaires oranges que nous n'avions pas repérés à l'arrivée - très astucieux.

Nous descendons à Hyde Park Corner, station située entre le parc éponyme et Buckingham Palace. D'après mon plan, le Hard Rock Café où nous comptons déjeuner ne devrait pas être difficile à trouver. Sauf que si, un peu. Et quand nous l'atteignons enfin, nous sommes confrontés à une foule de touristes et à un employé au physique de Barbe-Rousse qui nous annonce une heure et quart d'attente pour manger. Trop long. Même la boutique, dans laquelle j'espérais acheter au minimum un T-shirt, est prise d'assaut au point que les clients doivent faire la queue sur le trottoir pour entrer. Ils sont déjà cent cinquante environ à prendre leur mal en patience. Effarés, nous nous réfugions dans un pub voisin où nous mangeons délicieusement bien et au calme en nous disant que, peut-être, la file se sera résorbée après l'heure du déjeuner. Oui mais non. Je suis déçue, déçue, déçue.

La suite du programme n'est pas arrêtée. Le musée des sciences nous tente bien tous les deux, et j'ai aussi envie de faire un tour chez Harvey Nichols qui m'avait beaucoup impressionnée lors de mon dernier passage à Londres - une sorte de Bon Marché plus branché. Voyant ma mine déconfite, Chouchou suggère gentiment qu'on en prenne le chemin. Les vitrines sont aussi merveilleuses que dans mon souvenir, et la déco intérieure aussi. Par contre, je ne me retrouve absolument pas dans les articles en rayon. Que des marques très chères et très pointues, à peu près importables au quotidien par un Culbuto dans mon genre. Au rayon chaussures, j'ai quand même l'occasion de m'extasier sur les premiers modèles de la collection automne-hiver de Chie Mihara. Haaaaan, je les veux toutes!

Depuis hier, j'accumule les frustrations niveau shopping. Parce que Chouchou est un ange tombé du ciel, sauf quand il finit le Nutella, il me ramène à Oxford Circus où j'avais, hier matin, repéré un Urban Outfitters que je n'avais pas pris le temps d'explorer. C'est l'inspiration qui sauve la journée. Dans cet immense magasin sur quatre étages, où se mêlent fringues, accessoires, bouquins et déco, je cours partout en poussant de petits cris de joie et en essayant fiévreusement des tas de trucs au milieu des rayons. C'est ainsi que j'embarque un tour de cou en satin gris clair avec une rose, un gilet noir à manches longues qui fera un bon basique pour réchauffer mes petits hauts dans le pays au climat changeant où j'ai élu domicile, une minirobe grise toute douce qui sera parfaite portée sur un jean, une ceinture en cuir tressé, et enfin un T-shirt Cookie Monster pour montrer que je suis fan de mon mangeur de Nutella et de biscuits à moi que j'ai. De son côté, Chouchou déniche un T-shirt sympa avec un mugshot de Yoda imprimé sur le devant. Je le lui offre pour le remercier de sa patience.

Après un rapide passage au Borders d'en face pour acheter des magazines, nous repassons à l'hôtel chercher nos bagages et, bien chargés malgré tout, nous nous dirigeons vers St-Pancras. Nous avons prévu large, ce qui nous laisse le temps de boire un verre à la gare et de faire quelques courses chez M&S pour manger dans l'Eurostar. Nous sommes fourbus mais contents de notre week-end, et nous avons hâte de visionner sur ordinateur les trois cents photos prises à nous deux.

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